ladresse en se privant volontairement de ces excellents de cej gentits peli s volumes qui font lant de plaisir aux en- fants. Choisissez, monsieur, le terms du dilemme qui vous convieni le mi<?.ux. mais, ce cho x uee fois fait, ienez-vous-y et ne variez plus. Je ne dirai que peu de mots d'une assertion controuvée qui se trouvait dêjk dans vos prem ères lettres et que vous reproduisez dans la dernière d'après vous, quelqnet-uns des outra ges cites dans moil article ne font pas parlie de la Liiblio- tfrcqne populaire. Je vous répète que, lors de ma première visite k cette bibliothèque, ces livres s'y trouvaient, que je les ai feuillelés et que pendant ma seconde visite, je les ■ai aperqus de nouveau. J'ajoute, en ce qui concerne pmiculièrement la Vie du Père Verbistqu'il en a été fait don k la bibliothèque et, si vous p -rsistez k nier, Monsieur, je vous apporterai de nouvelles preuves ir- sécusables. Je prends acte en passantde la declaration que vous faites que la Bibliothèque populaire possède un grand nonibre d'outrages qui ne sont pas tuut a fait de la compe tence des ouvriers, ce qui prouve que mes critiques ne sont pas aussi injustes que vous essayez de le faire cro.re, et f*rrive a la phase qui dót en même temps et votre lettre et votre polémique. En voila assez, vous écnez-vous d'un ton de triom- phateur romain, et cette lettre est la dernière! C'i st vrai- ment dommage, monsieur. Quoivous arrêter en si beau chemin, rmoncer k une démonstration qui n'a- vait qu'k se produire pour être vietorieuse, enfouir daus votre coeur tant de bonnes cboses que vous deviez me dire encore, et tout cela au moment cü je sais quelle main invisible, intervenue fort k propus avait poli vos idé<s et vos phrases et imprint; k votre style une correction inconnue jusqu'ici! Ah! monsieur, vous n'y penstz pasce serait presque un suicide Je sais que vous pouvtz me répondre que votre système n'est pas neuf et que plus d'une fois il a été mis en pratique. Je connais même de par la viile d'Ypres un spirituel journal qui s'en est fait un mas que pour déguiser ses défaites. Cetie aimable feuille, ronjours prête k ghsserune injure ou une calomnie quand eiie espèie n'être pas aperque, esquive toute discussion et se renferme dans le mutisme le plus absolu dès que ses menfes sont découvertes ainsi le roquet qui, après s'être jêlétraitreusement en aboyant dans les jambes du passant, se sanve, la queue basse, aussitót que celui-ci se retourne. Mais, croyi z moi, monsieur, ce róle serait indigne de vousvous devezk votre réputation d'écrivain et a ('impatience de vos lecteurs que vous avez eu le pri vilege d'egayer, de ne pas déserter subitement l'a- ïène. J'espère done que, ïniuux éc airé sur vos pio- pres intéréts, vous reviendrez d'une décision fkch-use et que vous voudrez encore nous gratifier de temps k autre d'un de ces aimables et grkcieux modèles de style épistolaire dont vous possédez le secret. L'auteur de l'article intitulé La bibliothèque populaire a Ypres. m JHJ6TTBCE BMSTMBIJTIVE. Du temps que le parti caiholique etait au Pou- voir, le journalisme libérai se récriait souvent et a juste tiire contre l'étroiie et systématique partialité qui présidaita la collationde toutes les places,mèine de celles qui étaient le plus étrangères aux preoc cupations politiques. A chaque instant 011 dénon- qait au pays des nominations d'un favoritisme scan- daleux, les litres et le droit impudemment sacriöés k des preferences de parti; la justice immolée a des intéréts d'opinion. Ce fut un des griefs qui amenè- rent la cliute de ce parti, car i! y a chtz les masses nn sentiment u'équité qu'on ne froisse pas impuné- ment et qui, tót ou tard, se révolte inJigné. Le parti liberal, arrivé au Pouvoir, a su', en général, se garer de ce deplorable système. Le libéralisme n'est pas seulermnt le progrès dans lts idéés, la liberie daus la vie civile; i! est aussi, et ii doit èire surtoul, la justice en toutes ckoses. Or, il le faut bien avoüër, ce caracière a parfois été mécounu; il est parfois arrivé qu'on a versé dans les mèmes ene- ments que les adversaires, et que les litres les plus évidents out été saerifiés a nous ne savons qutiles mystérieuses infiiiencesouquelles pjetites rancunes. 11 y a Ik éei taiuemeat. un pén! dont il est utile d'a- vertir le parts Qoepoiircertaines fonctioos dcPore-'c j administratif on tienue compte des opinions descan- didats, cela vade soi, et il ne peut venir a aucun esprit censé de critiquer cette mariiére d'agir. Cesl la une nécessité de gouvernement, surtout dans les pays constilulionnels comitie le nótre, oü il faut qu'il y ait conformiié de vues, communion d'idees emre le Pouvoir, d'une part, et ceux qui soul chargés de représenter ce Pouvoir, d'autre part. A eet égard, nous dirons mème, en passant, que le ministère li beral a été peut être trop tolérant, en laissant en place des hommes de l ancien régime que ne recommandait pas mème un talent ordinaire. Mais s'il peul être nécessaire de rechercber les opinions en matière d'administratidn, il ne l'cst pas en vue des emplois et charges qui n'onl rien de politique. L i, ce sont les litres et rien que les litres qui doiveut être recherchés. Le plus ayani droit sera un adver- saire politique eh bien, soit! Qu'on le nomme; on serviranon-seulement lajustice, mais aussi, croyons- le bien, le parti au Pouvoir. Mais, dira ton, eet eet liornme que vous rioininerez juge usera de sou influence de triagistrat pour vous combattre. Soit! 11 en abusera. N importe encore! Votre candidal en abuserait peut-ètre eu sens contraire, et abus pour abus, l'un ne vaut m definitive pas plus que l'autre. La chose est incei taiiie d ailleurs la magistrature élève les sentiuients de l'homme qui en est investi, et lui fait coiriprendre aisément que ses functions ne peuVent, a peine de déconsideratior;, deveoir entre ses mains un instrument de coierie ou de parti. La justice, comme la femme de César, doit étre,è Pabri mème dusoupcon. Que si,par ex ception, l'homme choisi oubliail ses devoirs, vous, Pouvoir, auriez au moins reinpli les vötres; l'e- quité, la justice distribuii .e serait sauve; le senti ment public aurait ricu satisl'aciioovotre impar tiable vous aurait acquis des sympathies nouvelles, et, partaot, do nouveaux partisans; ii n'y aurait de bonte que puur ('intrigant qui poliuerau la samteté de sa mission. Bref, nuus dirons pour liriir qu'eu politique, comme en toutes eb >scs, les procédés les plus ju-tes et les plus hunuèies sont eu mème temps les plus habiles. Lo colportage de la petition des cimetières e fait en notre vil le depuis plu-ueurs jours, par un per- sonnage aussi bruyamment dévot, aussi épais de corps que d'esprit. et qui simble s'etre fait une spéciaiiié de ia récolie des signatures pour tous les objeis imaginables. Suivam son habitude il se fait aeeoinpagrier de l'un ou l'autre pieuoc jeune homtne et se présente a toutes les pones demandant si on dédre éire entérré en terie bénite. Si la réponse est affirmative ii déploye la panearte et rlemaude ia si gnature de tuut le perstirmel de la maison, v coin- pris les servantes et les enfanls. Dans les écoles du clergé on fait signer tous I, s enfaiiis, mais on re- eommaude aux petit es lilies de ne metire que les iuitiales de léurs prénoans. Cette recommandation est d'ailleurs faite a toutes les personnes du sexe faible, dans l'idée peu galante de les l'aire passer ailleurs comme appartenant a la plus vfiaine moitié du genre bumain. Tuutes ces supercheries ne se- raient que ri iieules,si elles ri'avaient un but odieux d'intoléranee et de fanatisme d'un autre age, et si ceux qui se les permettentnejetaient dans les esprits tiinorés une inquietude que rien ne jusliöe. La loi sur les sépulcres existe depuis soixante ans, per- soune ne pourra ia changer eontre i'esprit de nos institutions eonslitutionnelles. Les cimetières ap- partiennent au domaine public et la police en ap- partient a 1 autorité civile seule. La naissance, le mariage et l'inbumatiöh des citoyeus resteront des aetes tie la vie civile iiuiépendants de toute espèce de eulie, et toutes les teut-atives qu'on fera pour rétabhr les abus du passé,resteront Vaiiies. Le passé est mort et bien mort et rien ne pourra le re^sus- eiter. Organc.de CourIrai). II n'est personne h Bruxelles, qui ri'ait entendu M. Bancel, personne qui n'ait été étnti aux ac cents fiers et gênéreux de cette voix convaincue... Les conférences de M. Bancel sont une féte pour tous les esprits amoureux d'éloquence et de li- berté... Parfois i! arrive que M. Bancel, abordant l'un ou l'autre sujet, philosophique ou historique, est entraiué a des allusions on des rapprochements dont ie régime despoiique n'a peut ètre pas tou- jours a se louer. C'est ce qui est arrivé, lors de la dernière conférence donnée par M. Bancel a l'höiel de vil le. I! y avait Ik un nombreux auditoire, comme (oujours. Quelques paroles dignes et sévères de l'o- rateur, dirigées contre les hommes dont la eroy- ance politique se symbolise dans le cube constant du pouvoir actuel, furent bruyamment applaudies. La chose n'étalt peut-être pas a l'adresse de MM. les deputes francais; mais l'auditoire Ie crut, et it lui était facile de le croire... Un incident se produifit alors, qui mérite d'etre signalé. Un monsieur de l'assislance se leva, et in- terrompit l'orrateur, l'apostrophant désagréable- mént. Le monsieur ne pai lait pas aussi bien que M. Bancel, mais il disait des choses moins sédi- tieuses. Cela n'empècha pas l'assembiée de le huer, et de lui imposer silence, au milieu d unani- mes et menacantes protestations... Si le public avait su quel était ce monsieur, il ne se serait probablemeut pas mis en frais de colère. L'interrupteur était un coiffeur francais qui, appa- remment, ne paidonne pas a M. Bancel une calvitie prétentieuse. - Insister sur le toupet dont a fait preuve ce coiffeur strait une plaisantene ranee, dont je ne veux pas charger ma conscience. Je crois d'ailleurs que eet liomme était sincère. La sincérité n'exclut pas la béiise. ön dira ce qu'ou voudra j'aime a voir les senti ments politiques s'aflirmer avec assurance. Notre coiffeur, électrisé saus doute par le dernier dis cours de M. Granier de Cassagnac, s'ciait pris a aiun r plus que jamais le régime irnpérial. Affaire de gout il n'en faut pas disputer. Le seul toit du perruquier francais a été tie vouloir imposer son goüt, et de vioienter ainst la liberie d'autrui. II avait mieux a faire a sa place, j'aurais sollieite uue cliaire du conseil communal, pour dormer, en concurrence avee les cours de Bancel, une série de conférences sur i'art de la coiffure. A ('occasion, j'aurais adroitement glissé, au milieu de quelques considérattons élevées sur la frisure et la coupe des cheveux, un cloge diseret du despotisme fran cais; j'auiais mème, en temps opportuu, a [irupos de fausses naties par exeifipie, rn-qué quelques al lusions spiriiuelles aux avantages des annexions.... Mais un coiffeur ne songe pas a tout, je propose done de ne pas tcnir de rigueur a 1 inlerrupteur de M. Bancel, et pour donner l'exemple de l'indul- gence, j'irai demaiu ine faire faire ia barbe par iui. Dimanchedernier, la Société Royale de Sc-Sébastien d'Ypres a uoiiné, au théatre de ceue vide, un concert suivi de bal. Le public y était notnbreux; le concert a été beau. Notre jeune et savatit, ajouions généreux pianiste, M. Dewulf, venu tout exprès de Bruxelles pour con- courir k cette soirée, a rt qu de nombreux et iégitimes applaudissements de ses coriipairiotes,heureux ethers chaque fois qu'ils eniyadeni cc talent hors ligoe, né parmi eux. Reuiercions M11* B..., vêri table artiste, dont le client clair et limptdo a chat mé tout iauditoire et MM. V. et Mmusiciens-amateurs que nous écouterons oujours avec piaiur. La musique de la compagnie de> Pompiers s'y est montrée ce qu'el.e est tou.ours bien conduite et ex cellente. La société de svmphonie que nous entendions pout- la première fois mérite nos eloges; qu'tile persévèrc, elie aura des succes. Uuesomme de 1,800 francs, montantdes souscrip- tions a ceue fêto a été distribuéo aux pauvres da la viile. Comme on Ie voit, chacun y a eu sa partle riche de Ia bonne mupique et des da uses; le pauvre, de Bulletin du Dimanche).

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3