JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT YPII.ES, Dimanche Bcuxième anoée. N° 9. 28 Février 1864. paraissant le Dimanche de chaque semaine. a PRIX D'ABORREKENT W llp%k "IT W "Mlf PBIX DES ANNONCES POUR LA BEI.GIQCEM J| I HkB M gf 11 HU| ET DES RÉCLAMES 8 francs par .nu; 4 fr. 50 (>ar serncstre. R| ||j 1§| mSSÉIW Iff j|| ihH| |fe ftl gif 10 centimes la petite ligne. Paiir l'El ranger, le porten sus. i KI Ipf p| |1 Hg IS l||| Corps du journal, 50 centimes. ON K11MÉR0 1 25 CENTIMES. JÊlÊËMla _JÜ&^ .Jüi. JIIL. tH JUL. I.E toct payable d'avance. Laissez dire, laissez-vous blkmer, mais publiez voire pensée. On traite a forfait pour les annonces souvent reproduces. Toutes lettres ou envois d'argent doivent étre adressés franco au bureau du journal. On s'abonnc a A'[ires, au bureau du journal, chez Felix Lambin, imp.-libr., rue de Dixtnude, lib. YPUtS, 28 SFdvrSer. !L« vie jsoiatiqac e t Ec« AaeocJ ail®»® politique*». La erise ministénelle touche a son terrne. Les Chambres sont convoquées ponr tnardi prochain et quelleque soiti'issue de la discussion qui va s'ouvrir, il est probable qu'elle aura pour résultat, soit de rafTermir le mini.-ière, soit d'obüger le parti cleri cal a pourvoir ison remplaeeuient. Faut-il le dire? Le pays s'est très-médioerement préoccupé de la erise. II a aceueilli, avec une égale indifference, la demission des na,mistres libéraux et la nouvelle,unmoment accreditee, de la constitution d'an cabinet catholique. L'émotion, si emotion il y a eu, ne s'est pas étendue au-deia des spheres poii tiques et du journalis'me. Cette torpeur de l'opinion pubiique, en présence d'une situation aussi manifesternerit grave, accuse l'existence d'ua rnal doat les dangers doivent frap- per tous les yeux. Que le parti des évèques se ré- jouisse de cette apathie, nous ie compreuons la vie politique, le re intiem ent des idéés, les esprits qui s'agitent, les cerveaux qui pensent, tout cela l'inquiète et l'tflYaie a juste litre; inais, nous, les libéraux, qui nous disons les partisans des lumiè- res et du progrès; nous qui nous sommes donrié la mission d'éclairer le monde par le seul effort de la liberté, n'avons nous rien k faire pour «rrêier les progrès du mal qui nous envahit et qui menace, si l'on n'y porte un prompt remède, de devenir incu rable Én 1846, nous avons fondé sur tous les points du pays des associations politiques destinées entrete- nir, au sein des populations, cette vie pubiique si nécessaire a l'existence des penples libres. Nous n'entendons nullement contester les services que ces associations ont rendus a la cause libérale, au point de vue électora! surtout, Mais ont-elles realise toutes les espéranees qu'elles avaient faitconcevoir? sont-elles restées a la hauteur de leur mission En de8ors des temps d'élection, quelle impulsion ont- elles donnés au pays oüsont leurs enseignements? qu'on nous dise une seule question, politique ou économique, résolae ou seulement posé par elles qu'ont-elles fait, qu'on nous le dise, pour hater la solution de tous ces problèmes qui agitent sourde- raent la société moderne qu'ont-elles fait pour éclairer les masses ei pour les initisr graduellement la vie pubiique? Aussi, voycz le pays traverse une erise sans précédents, une erise qui met cruellement nu une desinfirmités les plus graves du gouvernemeut parlementaire. On en rit, on en badine; le plus grand nombre ne s'en occupe pas plus que si cela nè le regardait pas. E; les réaclionnaires de se frot- ter les mains Nous le disons avec une conviction profonde il est grand temps que les associations politijuos romprennent toute i'étendue de leurs devoirs. A Bruxelles, <1 Liége, a Charleroi, on s'oecupe k re- fomire les anciens règlements, trop exelusifs, trop restreinls pour l'époque ou nous vivons; que les autres associations du pays suivent eet exemple; qu'elles s'inspirent d'uoe manière plus compléte qu'elles ne l'ont fait ju.s.qu'4 présent des véritables besoins de la cause qu'elles sout appelées a défen- dre; qu'elles aussi comprennent la nécessité d'éten- dre le cercle de leur activité et de devenir des éco- les de liberté, do progrès et de moralisalion. Le vie politique ne eourra plus le risque de s'éteindre le jour ou, dans chaque arrondissement du pays, nous am ons créé un foyer de lumière et de patrio- tisme pour l'alimenter. SI. deSHtmtaleinSswcicaïidsuniiépm* le IPape. UJndépendance beige annonce une nouvelle qui causera dans le monde religieux une émotion pro fonde. Le Pape vient de condamner solennellement les doctrines de M. de Montalembert el notamment son fameux discours au Congrès de Malines, quj devait, d'après M. Dechamps, servir de progremme k l'apposition cathohque en Belgique. La Bulle pa- pale éparguera l'bommedit ou, eu égard aux nombrenx services rendus par, lui k la religion, mais ses doctrines seront condamnées absolument sans rémission, comme contraires aux euseigne- ments de l Égbse el aux droits qu'elle tient de Dieu lui mème. Pour nous, libéraux, qui savons depuis long- temps a quoi nous en tenir sur la possibiüié d'une alliance entre l'Eglise et la Liberté, cette sentence ne nous étonnera guère elle n'étonnera pas non plus ceux d'entre les catholiques, et le nombre en est grand, qui avaient immédiatement protesté contre le langage de M. de Montalembert au con- grès de Malines; maïs elle impressionnera doulou- reusement les quelques fitnes naïves qui s'étaient laissées aller au charme de la parole de l'orateur francais et qui avaient acceplé, sans trop y réflé- eliirsa décevante formule de l'Eglise libre dans l'Etat libre. La Bulle leujr apprendra qu'il n'y a qu'une li berté au monde, la liberté du Liien etqne l'Eglise seule en est le dépositaire et la dispensatriee que si certaines constitutions politiques, la constitution beige cntr'autres, admettent la liberté du malc'est- k dire celle de n'ètre pas en toutes choses de l'avis de l'église, il y a lk une calamité a déplorer,non un droit k reconnaitre et que cette calamité, tout bon catholique doit travailler k la faire disparaitre de la surface des pays oü elle existe. L'Etat libre? mais un bon catholique peut-il con- cevoir que l'Etat fasse usage de sa liberté pour contrarier celle de l'Eglise? L'Eglise n'est-elle pas la source de toute vérité et tout ce qui est contraire k son enseignement n'est il pas erreur ou men- soBge? Voulez-vous la liberté de Terreur et da mensorige, et si vous ne la voulez pas, comment pourriez-vousresler plus longtemps attachés k cette vaioe formele de l'Eglise libre dans l'Etat libre qui recèle dans ses flancs l'asservissement de l'Egli-e et ie triomphe de l'incrêdulité. Que répondront a ce roisonnement les discipb's de M. de Montalembert? Rien. lis eourberont la têie, comme le chef lui même l'a courbée. Et que pourraient ils lépondrc? une fois adrais que l'Eglise a le dépót de toutes les vérités, qu'elle seule possède le secret de notre destinée, qu'k elle seule appartrent le soin de nous guider vers le bot qu'elle a marqué d avance, la liberté n'est plus pour nous qu'un danger le plus prudent est de nous laisser lier les mains et de marquer lo pas derrière les bedeaux et les sacristains qui se sont chargés de notre bonheur en ee monde et dans i'autre. ILe» !»r£*ei*Éiora« c!«5tr£cale» eva mataère eia cimelaère. c4»»«SajKniées par XSgr AflfYe, archevcqav tóe f'aris. Le prêtre, mattre absolu du cimetière n'ayant, comme tel, ttucun compte k rendre k l'autorit';; celle- ci, esc'ave du prêtre, tenue d'obtenipérer k ses n- jonctions et de lui prêter main-forte au bssoin, tel'e est, en résumé, !a doctrine clérical j en mat.ère d'in- homation. Cette doctrine est toute nouvelle. Le eongrès de Malines, en la formulaat, a bien mérité du libéra lisme. Mgr Affre, archevêque de Paris, est auteur d'un li- vre intitulé Traité de I'administration temporede dei paroisses. 11 est curieux de r,tppiocher l'opmiort qu'il émet sur cette question des prétentions ac- tuelles du parti cléricai. On verra si la distance est grande. On sait que, d'après une dispos tion du décret de prairial an XII, lorsque le ministre d'un culte re fuse son ministère pour 1'inhumat.on d'un corps, l'autorité civile, soit d'office, soit sur la réquisition de la familie, a le droit de comnaettre un autre ministre du même cuite pour remplir ses fonctions. L'auteur du Traité, après avoir établi, comme c'est également notre opinion, que cette disposition est abrogée aujourd'hui, et que le c'ergé rei te parfaite- msnt libre d'accorder ou de refuser ses priores, di>- cute les objections de ses contiadicteurs. Nous lui laissons la parole Direz-vous que ce n'est pas k la cérémonie reli gieuse, mais k la pompe extérieure de la sépulture qu'est attachés la home du refus? mais cette pompe 2> extérieure, la loi vous l'accorde L'église ne vous j refuse que des prières, qu'une chose spintuelle qui est essentiellemeni de son domaine et dont les par- lements avaient, peur la pr imière fais, es-ayé de s connaitre k la fin du XVili" siècle. 11 y avait eet e i) difference pourtant pour rendre leurs prétentions j moms odieuses, que le refus de l'ég'ise, sous l'em- i p're des anciennes lois, privait le défunt de tout i> appareil, de toute pompe extérieure, l'excluait de l enceinte oü reposaient les corps des autres cbré- ...L„ Ml III W-I'" L-

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 1