JOURNAL YPRES, Dimanche Deuxième aiinée. 13. 27 Mars 1864. paraissant le Dimanche de chaque semaine. PRIX D'ABONNEMENT POUR LA BELGIQCE francs par an; 4 fr. SO par semestre. Pour l'Etranger, le port en sus. CN ROMERO 2S CENTIMES. PRIX DES ANNONCES ET DES RÉCLAMES 10 centimes la petile ligne. Corps du journal, 30 centimes. Laissez dire, laissez-Yous blümer, mais publiez voire pensee. On s'abonne a Ypres, au bureau du journal, chez Félix Lahbin, imp. libr. rue de Dixmude, 53. On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres ou envois d'argent doivent étre adressés franco au bureau du journal. ÏKES, 27 Ulars. Nons n'avons pas 1 inienlion de nous étcndre 1 onguement sur les avanisges qui doivent procurer a noire arrondissement les nouvelles concessions de voies ferrées, voices par la Cliambre des représen- tants dans ses dernières. séances, ni sur les nom- breux bèjiéfices qu'en recueiileront l'iödusiric et Ie comirieree. Les distances notableinent diminuées, la ville d'Ypres mise en communication directe, d'un eóté, avec lo eiief-lieu de la j rovince, de l'auire, avec l'industi icuse cité d'Arnientières et la ligne de Ca lais tt Lille, des localités importantes par leur acti- vité et leur population et que, jusqu'ici, l'on avait laissées dans l'isolernent, reüées eniin au réseau na tional, ce soot la des bienfails facilement apprécia- bles. De l'augineiitation des movens de transport et de la facilité des relations don inévitablement soriir un accroissement notable des transactions commer- c.iales. L'esprit des affaires prendra un nouvel essordans ceue pat tiede la Flandre si longtemps déshéritée; la multiplication et ia rapidité des voies de commu nication auront pour consequence infatllible d'ac- croitre dans da vastes proportions f exportation de nes produits agricoies et manufacturiers. C'est ee qu'avait parfaitement compris, dès I'an- rtée dernière, un de nos représentant qui, le pre mier a la Chambre, réclama la eonsiruciion de la ligne qu'on vient de eoncéder. Dans la séance du 20 mai 1865, l'lu'iorabieM. de Florisonne s'exprimait ainsi 11 sufïit de jeter les regards sur la- carte qui vient de nous ètre distribuée, pour se convaincre que la Flandre Occidentale est une des provinces oü tl teste le plus a faire, sous le rapport des cite- roinsde fer. Toutes les lignes qui la traversent par ten! du littoral vers l'intérieur du pays, vont de l'ouest vers l'est; il nous manque une voie ferrée qui, prenant son origine au chemin de ferduNord francais, aboutisse au port d'Ostende, reliant atnsj eutre elles toutes les concessions beiges, et meiiaru en communication directe les principaux centres des arrondissemenls d'Ypres et de Rooiers, d'utia part, avec le hef lieu de ia province et la nier, de l'auire, avec ié departement du Nord et la Frence. La simple inspection de la earte démontre a l'évi- dence la regrettable lacune que je signale, or, je crois utile d'insister sur la haute utiiitépour lepays en general a la combler. Lesremarquables requêtes de la chambre de commerce d'Ypres, du consei] communal de cette ville, de Langhemarck, deMes- sines, de Staden,de Warneton, et d'uutres localités encore, élablissent ['importance capitale, pour l'ar- rondissetnent d'Ypres, de la ligrte d'Ostende a Ar- mentières. Au point oil la Be'gique en est arrivée, toute commune dépourvue d'un chemin de fer se trouve daus une situation d'infériorité vrs-a-vis du pays. Aussi, messieurs, vous avez pu en juger par les nombreuses petitions déposées sur le bureau da Ia Chembre, avec quelle iu-tance les communes pri- vées de voies de communication demandent a ètre reüées au railway national. Je croirais manquer a tous mes devoirs si je n'appuyais de toutes mes forces les voeux si legitimes des populations que je représente plus spécialement dans cette enceinte. Conséquent avec lui-mème, M. de Florisonne joignit les actes attx paroles et ses aciives démar ches amenèt ent la conclusion de la convention si- guée, le 17 juin 1863, ent re M. Ie ministre des tra- vaox publies et les concesstonnaires, MM. Marcltal et Herla. Fidéle it ses aniéccdants et poursuivant toujours le trtème but, noire représentant vient de saisir avec empresscment l'occasion de signaler de nouveau a la Chambre les principaux motifs qui militent en faveur de la nouvelle voie ferrée. Quarante treis villes rt communes, dit il dans la discussion qui precede ['adoption du projet de loi, sontau- jourd'hui privóes de communication ou n'ont qu'une communication insufljsanie avec leré.-eau national. La nouvelle ligne 'es rehe tonics it ce réseau, elle met Ypres ft sou arrondissement en relation directe avec je chef lieu de la province; el ie tac- courcil d'environ un tiers le parcours entre Roulers et Ostende; el ie tapproche cette dernière ville de Courtraiel le passé au milieu d'un pays fertile, riche et peuplé, de l'acon a créer une facilité nou velle pour les exportalions de I industrie et de i'a- griculture flamande vers l'Angleterre par ie port d'Ostende, et vers le nord de la France par Armen- tièresel le unit les concessions beiges aux lignes francaises. L'embranchement de Comines est des tine a accroitre et it activer les transactions commer- ciales entre les vi les industrielles d'Armeniières, Warneton, Wervicq, Comines, Menin et Courtrai. La simple inspection de hi carte démontre a l'évi- denee l'utilité de la ligne d'Armeniières a Ostende pour le centre de !a Fl;indre qui se trouve jusqu'ici en arrière du reste du pays au point de vue des voies ferrées. La concession actuelle et ceiio de la ligne d'Ypres a Roulers, son complément naturel, met- tront les arrondissèments d'Ypres et de Roulers au rang des localités les plus favorisées de la Belgique, sous le rapport des voies ferrées. On ne saurail spprécier plos sainement les be- soins de ses commettams, ni mieux défendre leurs intéréts. Dans toute cette discussion du 17 mars, neus avons vainement cherché trace de M. Van Renyn- ghe. L'honorable membre, dont l'assiduité aux séances de la Chambre est loin d'étre exemplaire, briliait cetta fois encore par son silence. Pourtant les iutérèts matériels du pays ne sauraient ètre dé- daignés irnpunément de nos jours, le soin de leur defense constuue un des principaux devoirs du bon représentant. Dès iorspourquoi M. Renynghe s'abstienl-ilCetie conduiie aura facheusement im- pressionné noire arrondissement; elle sera jugée avec sévérité. En face de l'indifférence somnolente de M. Van Renynghe, nous conseiiloris vivement a la ville de Poperinghe de se rnettre en garde. La prolongation de la voie ferrée de cette ville it !a ligrie du Nord est voiée, il est vrai; encore s'agit-i! de trouver un conceisionrtaire sérieux. Dans ee cas, et surtout lorsqu'il est question du tracé de la ligne, I'intei- vention intelligente d'un représentant peul ètre d'un grand poids. C'est assez dire que nous doti- nons a ia ville de Rousbrugghe, dont F'intérèt vital est d'etre comprise dans le nouveau tracé, le mé me conseil qu'a eeile dc Poperinghe qu'elles se fier»t avant tout it MM. Alph. Vandenpeéreboom et de Florisonne du soin de leurs interets. dsa cösaseaS co aas tas sum al Du 19 mars. La séance, présidée par M. Rek», bourgmestre, est ouverte quatre h -ure» par la lecture et l'app.oba- tion du procés vetb d de la séance précé tentel Aprèsavoir regu communication decer a nes pièces, qui sont rettvoyées k 1'examen de dtverses commis- S'ons, io conseil, a 1'unanitniié, approuve !ts comptes de 1863 de l'atelitr modèle et de l'école gardtemte. Quant au com pie de celle-ci, .Mle conseilier Van- heule a fait observer qu'tl était irrégulier de cont- prendre, parnti les recettes ordinaires, un subside de 400 fr., accor té par la vtlle. Une bonna comp abitiié exigeatt qu'on fit figurcr cette sommeparmi lesrecrt es extraordinaire*. O tte observation a éié prise en con sideration. M. le bourgmestre donne ensüite lecture d'une d> mande tie subside de 3,000 francs, faite par M. Bqus,- Roussel, pour l'atdtr «t la reconstruction de la fagaue de sa maison, sise rue au Beurre, n° 38. Trois mille fiancs Nous croyons ce chiffre b'cn exagété, mème in supposant que, cotatne on l'a dit, la fagade fut trés belle ce que nous ne pouvons admettre. S'il y a lieu d'accorder une subvention k M. Baus, le conseil, respon-ab e de l'eniploi d-s de niers de la ville, allouera assu-ément une somme moindre qne celle demandée. A propos de citte requête, M. l'avocat Boedtap- pelle l'attentmn du collége échevinal sur la maniêre d'exécuter lea plans de batisse app ouvés paria vi ie. On s'éloigne énorm"m>nt des paus soumis, bieti souvent on ne les t-xécute aaeunement. C'est ainsi, d t l'honorable conseilier, que Ton vient de construire, rue du Lombard, n° o, uae maison qui n'tsi qu'une monstruosité. M. lo bourgmestre répond qu'tffectivement le p'an exécuté rue du Lombard, n'e t pas celui qui a ap- prouvé, ce que 81. i'ar chitt-cie de la vil ie a dé,k si- gnalé et qu un prccès verbal a été dresté a charge du con>tructeur con'revenant. Le conseil continuant l'ordre du jour, passe a la discussion du como'.e des concessions et du serrtce des convois funèbres pendant l'aunée 1862, IE TOUT PAYABLE OAYAHCE. üSSX?*85s- Tt' i

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 1