cetle cruelle nécessité et qu'on comprendra qu'en politique comme dans les rapports sociaux, la su prème adresse, c'est la loyauté. Si quelqu'un se figure n'avoir pas besoin de notre concours, qu'il le disemais s'il est vrai, comme nous le croyons et beaucoup avec nous, que ce n'est pas trop des efforts de tous pour combattre un ennemi nombreux et puissant, alors qu'on nous donne les apaisements et les garanties que le bon sens et la raison indiquent et auxquels nous avons tous droit. Gar, nous ne saurions trop le répéter, en terminant comme en commencant cet article Nous ne voulons pas étre dupes. Le moment de la lutte commence. Un arrêté de dissolution de la Chambre des repré- sentants a paru au Moniteur du 17 juillet. Le corps électoral est convoqué pour le 11 aout prochain, a l'effet de procéder a de nouvelles élections. De cette facon nous sortirons de la crise qui dure depuis sept mois et nous saurons enfin si la Belgique veut marcher avec le progrès dans la belle voie de la liberté, ou avec le servilisme dans le chemin de la réaction. Quelque soit le résultat de faction a laquelle nous allons assister, nous pouvons dés aujourd'hui assurer qu'il sera au détriment du cléricalisme et du clergé. L'Episcopat et les organisateurs du Congrès de Ma lines vont encore une fois pousser le bas clergé au courtage électoral. Le prètre dont les paroles de- vraient toujours respirer la paix et la consolation, fera bientót descendre de la chaire de vérité des malédictions et des calomnies sur les personnes les plus honorables. II sèmera la discorde parmi les ouailles dont il a la directionil colportera d'infames pamphlets sans nom d'auteur ni d'imprimeur et se salira au contact d'élecleurs ivres, comme il l'a fait lors des élections de Bruges. Après cela, que le parti clérical soit vainqueur ou vaincu, il essuiera toujours une défaite morale. Son élément le plus fort aura perdu toute sa consideration le prètre achetant les votes n'aura plus le respect des campagnards; il perdra toute ['influence dout il dispose aujour d'hui. Les cléricaux vont paraitredans la lutte électorale avec MM. Sartel et Duparc, les deux candidats mal- heureux (pour eux) de l'année dernière. M. Van- renynghe ne veut plus entendre parler de sa candi dature et M. Devos recule devant les honneurs de la législature. Nos adversaires sonl aux abois pour leur troisième instrument qu'ils ne peuvent trouver. A ce qu'il parait, M. Vandeputte, doyeu de Poperinghe, n'a pas non plus accédé aux olfres qui lui ont élé faites il lient avant tout a sa place de doyen. Les plus vives instances sont faites auprès de M. Van- renynghe pour qu'il revienne de sa décision on finira peut être par lui faire croire que sans lui la religion sera anéanlie et qu'il est le seul et unique défenseur de la foi de nos pères. A l'aide de ce pieux mensonge le troisième candidal pourra,c'esl possible, être trouvé. Mais nous en doutons fort. M. Vanre- nynghe s'attend a un échecen ce cas il devrail abandonner sa place de bourgmestre a laquelle il tient tant. S'il ne se remet plus sur les rangs, il a l'air de se relirer avec les honneurs de la guerre et il peut rester bourgmestre jusqu'aux prochaines élections communales. Des poursuites ont été entamées contre des per sonnes prévenues de colportage d'imprimés sans nom d'auteur ni d'imprimeur, dans les communes du canton de Passchendaele. Nous ignorons si ces pour suites conlinueront ou si elles sont arrèlées. II nous surprend cependant qu'aucune décision formelle a cet égard ne soit connue. Voila tantót trois mois que le délit a été commis et il ne nous apparait pas qu'il sera jugè sous peu. Une juste condamnation descoupablesaurait donné a réfléchir aux auteurs de Hoe hult men Frederick, etc. Us se seraient gardés, pour les élections prochaines, de semer sous le voile de l'anonyme leurs indigestes et menteuses èlucubralions pour faire réussir les candidats papalins. Chronique électorale. M. Van Renynghe, dé Poperinghe, a renonce au quartier qu'il occupait a Bruxelles. Le représentant clérical a rapporté dans sa ville natale toute sa biblio- thèque el le portrait d'Arthur Van Koppernole, son ami, dont il ne peut se résoudre a dire du bien. Le nouveau programme de la droite sera, par les soins du clergé, distribué a tous les électeurs. Tous les curés et desservants liront au próne du dimanche 31 juillet un mandement électoral du futur évêque de Bruges, M. Faict. Jeudi soir, le Comité de l'Association libérale de l'arrondissement d'Ypres s'est réuni et a arrêté la liste de ses candidats pour les prochaines élections. Ce sontMM. deFlorisonne, Vandenboogaerde et Van- denpeereboom. On nous assure que les cléricaux ne lutteront plus avec la mêtne liste de candidats qu'ils avaient au mois de juin 1863. Dans peu de jours nous connaitrons les changements. II parait que M. Sartel, jugeau tribunal, se main- tiendra sur les rangs. Quant M. Duparc, dont l'im- popularité est connue, quelques soi-disant conserva- teurs-indèpendants voudraient le voir retirer sa can didature mais jusqu'ici le vicomte reste sourd a leurs espérances. Un arrêté royal du 7 juillet 1863 Moniteur beige du 13) approuve les staluts de la Sdciété anonyme dite Compagnie d'Ostende a Armentières, tels qu'ils résultent de l'acte public du 2S juin 1864. La concession du chemin de fer d'Ostende a la fron- tière francaise vers Armentières, avec embranche- ment de Warnêton a Comines, a été concédée a MM. Marchal et Ilerla, en vertu de la loi du 21 avril 1864, par arrêté royal du 23 mai 1864. Les concessionnaires font apport de leurs droits a la So- ciété anonyme. Le fonds social se compose de 16,000 actions de 500 fr. chacuneil pourra en outre, être émis 32,000 obligations au capital nominal de 500 francs chacune, rapportant 15 fr. d'intérêt annuel. Si la Société est autorisée a prolonger son réseau sur le territoire francais, comme aussi si elle est amenée a construire une ligne directe d'Ostende a Ypres, en passant par Dixmude, les ressources nécessaires serontcréées par décision de l'assemblée générale des actionnaires. L'un des fondateurs de la Compagnie, M. C. Lan- glois, se réserve, pendant un délai de 30 jours compter du jour de l'homologalion des statuls, le droit de préférence pour l'exécution a forfait absolu des travaux; daas le cas oü M. Langlois, userait de ce droit de préférence, il souscrira les 16,000 actions formant le capital social. Les administrateurs désignés par les statuts sont MM. E. Merghelynck, propriétaire, a Ypres; J. Van lseghem, bourgmestre, a OstendeVan Mons, avocat, a Bruxelles; J. Verreyt, industriel, a Bruxelles; J. Box, directeur-gérant pour les affaires d'extérieur de la société anglaise limitée British and foreign railway plant company J. Parson, a Teignmouth (Devon); Ch. Marlelli, avocat, a Londres. Gommis- saires MM. Van Mons, notaire, a lxelles; P. Beke, bourgmestre, a Ypres; J.-D. Tkint Vanderkuncon sul des Pays-Bas, Bruxelles; Ed. Van Cuyl, arma- teur, a Ostende. Moniteur des Intéréts matériels.) liarde-Ovique d'Ypres. Ordre du jour. N° 38. 10 Juillet 1864. Inspection générale. L'inspection générale du 10 Juillet m'a donné une nouvelle occasion de constater l'excellente situation dans laquelle s'est placée la Garde-Civique d'Ypres. J'ai surtout remarqué la précision et l'ensemble avec lesquels le maniement des armes et les ma noeuvres ont été exécutés. J'en témoigne ma vi ve satisfaction a MM. les Gardes, Caporaux, Brigadiers, Sous-Ofliciers et Officiers. Le présent sera inscrit dans les livres d'ordres des compagnies d'infanterie et d'artillerie. Le Chef de l'Etat-Major Général ff. d'Inspecteur-Général, DE SORLUS. Ordre du jour. N° 38. 10 Juillet 1864. Je suis heureux de pouvoir communiquer a Ia Garde-Civique d'Ypres l'ordre du jour que lui adresse le Chef de l'Etat-Major général faisant fonctions d'Ins- pecteur-général. Par voire instruction et votre zèle, vous vous étes places au premier rang parmi les gardes-civiques du royaumenon-seulement ce résultat doit être pour nous une douce récompense de nos efforts, mais nous devons voir avec satisfaction que cet honneur re- jaillit sur notre ville natale. Persévérons done, mes chers Camarades, dans la voie oü nous sommes entrésne considérons point le service que la loi nous impose comme une corvée désagréable. Envisageons sous un antre point de vue les services sérieux que nous pouvons rendre au pays et a notre Roi. Continuez a observer dans les rangs l'ordre et la discipline que je me plais a cons tater chaque fois que j'ai l'honneur de vous comman der, et comptez toujours sur mon dévouement et ma bienveillance, comme je compte mr.i-même sur votre sympathie et sur votre bonne volonté. Le Major-Commandant, A. Cuev" HYNDERICK. ACTES OFFICIEES. Par arrêté royal du 15 juillet, le sieur Desimpel, avocat a Ypres, est nommè avoué prés le tribunal de première instance séant en cette ville, en remplace ment du sieur Boedt, démissionnaire. FAITS DIVERS. Jeudi dernier, a onze heures, un Te Deum solen nel a été chanté en l'église Saint-Martin, a l'occasion du §3°" anniversaire de ['installation du Roi. Toutes les autorités civiles et militaires étaient présentes cette cérémonie. Un détachement de l'artillerie de la garde civique, commandé par le lieutenant Joye, la 1" compagnie (d'élite) du même corps, commandée par le capitaine Vandermeersch et une compagnie du 6mo de ligne formaient la haie dans la grande nef de l'église. A onze heures el demie, le 6mo de ligne a été passé en revue sur la Grand'PIace. Jeudi vers le soir l'imprudence de quelques ou- vriers employés a la fenaison dans les inondations entre la porte de Lille et de Bailleul, a amené l'incen- die de deux meules de foin appartenant a un vacher de notre ville. Jeudi dernier, a l'occasion du 33m" anniversaire de l'installation du roi, M. le Major Commandant le ba- taillon de la Garde-Civique d'Ypres, a offert un tir la cible aux soldats de notre milice citoyenne. Soixante-dix-neuf tireurs ont répondu a l'invitation courtoise de leur chef qui donnait de très-jolis prix. Nous louons le chef habile et généreux qui excite une noble émulation entre les hommes sous son commandement. Plusieurs fois déja nous avons entendu formuler la demande de garde-fous aux passages sur les fossés de la ville, notamment a celui se trouvant derrière Ia butte, a la plaine d'Amour. 11 est probable qu'on ne satisfera a cette raisonnable demande d'un ouvrage nécessaire etpeucoüteux, qu'aprèsqu'un malheur ir- réparable aura dessillé lesyeux a nos administrateurs communaux. Ce malheur a failli arriver mardi dernier dans l'avant-soirée. Quelques jeunes enfants jouaient derrière la butte et couraient ca et la. Un d'eux voulant traverser le ponton, glissa sur la maconnerie inégale et tomba a l'eau dans un endroit oü le fossé a une profondeur de quatre a cinq mètres. II ne savait nager et personne qui püt le secourir ne se trouvait sa portée. Ses compagnons s'étaient enfuis et il se débattit contre la mort tellement bien qu'il parvint a un endroit oü il avait fond. Une personne qui courait a son secours, arriva au moment oü il touchait le bord. Elle ne püt s'expliquer comment, ne sachant pas nager, il s'était sauvé sans aucun aide. Si cet enfant eut péri, dans peu de jours nous au- rions les gardes-fous. Mais comme, grêce a Dieu, il n'en a rien été, nous nous attendons a voir maintenir le passage dans l'élat dangereux oü il se trouve, jus- qu'a ce qu'un malheur nous gratifiera de plus de sé- curité. Le gouverneur de la Flandre occidentale a procédé l'adjudication publique de l'enlreprise des travaux de construction d'un pont-barrage, en remplacement du pont existant l'endroit ditKnocke, sur l'Yser. Ont soumissionné M. Aimé De Keyser, entrepreneur a Dixmude, fr. 40,800. M. Jacques Vollenaere, entrepreneur, a Ostende, fr. 42,480.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3