D'YPRES ET DE I/ARRONDISSEMENT JOURNAL 9 fm w* V |Rt nT YPIIES, Dimanche Deuxième année. I\ü 31. 31 Juillet 1864. ^0 08 101 0181 M m 88 m0 gwl H I Vl 10 centimes PARAISSANT LE D1MANCHE DE CHAÜUE SEMAINE. L_ m 1»I«IX BES ANNONCES 8 WÊ 8 M Corps du journal, 30 centimes Laissez (lire, laissez-vous blamcr, mais puhliez voire pensée. On s'abonne a Ypres, au bureau du journal, chez Félix Lambin, imp.-lib., On traite a, forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres rue de Dixmude, 55. ou envois d1 argent doivent étre adressés franco au bureau du journal. l»ItlX «'ABONNEMENT POUR LA BELG1QUE francs par an 4 Cr. 50 par semestre. Pour l'Etranger, Ie port en sus. Un Numéro 95 Centimes. ELECTIONS du 11 A OCT Pour la Chambre des liepr ésentants. Candidats de l'Association libérale de l'arrondisse- ment d'Ypres MM. de FI.ORISONNE, représentant sortani. YANDENBOOGAERDEN, Désiré, notaire a Pope- ringhe. VANDENPEEREBOOM, Ministre de l'intérieur. Avis important. Nous prions instammenl nos amis de ne pas négli- ger, en ce qui concerne M. Vandenbooaaerden, la qualification de notaire a Poperinghe. Ce tie designa tion est de la plus haute importance, attendu que M. Ie notaire de Proven porte le rnéme nom. Le manifeste de la droite. Le manifeste du parti clérical vient enfin de pa- raitre. Lecture faite de ce document, i! ne nous reste qu'une crainte, e'est que ceux auxquels il est spécia- leinent destinè ne sabstiennent de le lire. Quand nous disions que la droite, en refusant son concours aux travaux legislatifs,-avait fait acte de rebellion a la loi, on pouvait ne pas nous croire ou tout au moins nous accuser d'exagóration. Mais après avoir lu les explications que ces messieurs donnent de leur con duite, il est impossible de ne pas nous donner raison. Le temps nous manque pour analyser le long plai- doyer de la droile,qui n'occupe pas inoins de cinq colonnes de la Paix. Resumons, en quelques lignes, ses moyens de défense, en ce qui concerne le refus des déserteurs d'accomplir leur mandat législatif. La droite, dit le plaidoyer, a era devoir protester, par l'abstenlion parlementaire, coutre une mesure de parti, tentée par surprise, dans des conditions aux- quelles la loyauté politique manquait absolu- ment. En fait, il y a ici, tout d'abord, un assez gros men- songe ou, si I'on veut, un artificieux arrangement de phrases dans le bul de déguiser la vérité. Ce n'est pas, en effet, comme on pourrait le croire en lisant le manifeste, sur la proposition de M. Oris, que la droite a fait porter ce qu'elle appelle sa protestation, c'est sur le budget des travaux publics, et cela est tellement vrai qu'au moment oü la droite a declaré sa résolution de quitter la Chambre, le rapport sur la proposition de M. Orts n'élait pas même déposé. Mais passons. La proposition Orts, dit le manifeste, élait une mesure de parti. Sans doute. Et qui l'a jamais nié? Est-ce que, par hasard, MM. de Ia droite, quand ils sont au pouvoir, ne font pas des lois de parti? Mesure de partiqu'est-ce a dire? Dans un gouver nement représentatif, comme le nótre, le député est- il autre chose que ['expression d'une majorité, et qui dit majorite ne dit-il pas parti? Prouvez que la pro position de M. Orts est inconstitutionnelle, a la bonne heure, mais lui reprocher d'être une loi de parti et refuser, sous ce prétexte, de la discuter, c'est le comble de l'absurdité. Gette mesure, continue Ie manifeste, a été tentée par surprise. Voici, par exemple, qui est tout-a-fait plaisant. M. Orts depose sa proposition sur le bureau de la Chambre; les sections, a qui elle est renvoyée, en autorisent la lecture. M. Oris la lit, la développe, la Chambre la prend en consideration; elle est en- suite examinee par les sections; celles ci coraposent une section centrale, laquelle nomraeun rapporteur. En un mot, celle proposilon suit, pas a pas, la longue filière de toutes les formalités prescrites par le regle ment de Ia Chambre. Après quoi, MM. les eléricaux viendront nous dire que c'est une mesure tentée par surprise? C'est trop d'audace; en vérité. Tentée par surprise, dit le manifeste, et dans des conditions auxquelles la loyauté politique manquait absolument Nous cherchons vainement a com- prendre ce que signifie celte dernière accusation. M. Orts, en parcourant les tableaux de la population, découvre que le nombre des représenlants a cessé d'être en rapport avec le nombre des habitants II demande, en conséquence, que la loi répare l'injus- tice faite aux habitants non représentés en leur ac cordant les représentants auxquels ils ont droit de par la Constitution et les lois électorales en vigueur. Qu'y a-t-il la de contraire a la loyauté politique? Mais nous sommes trop bons, en vérité, de discu ter toutes ces sottes accusations. Prenons-les toutes pour fondées, s'ensuit-il que la droite eüt le droit de s'opposer la discussion de la proposition de M. Orts?. Pas le moins du uionde. La droite avait le droit de prouver que c'était une mesure de parti, tentée par surprise et en dehors des conditions exigées par la loyauté politique, mais en même temps qu'elle avail ce droit incontestable, c'était son devoir de rester a son posle et de le défendre jusqu'au bout. Elle ne l'a pas fait, elle a déserté,et en désertant, elle a, nous le répétons, posé un acte violent, un acte révolution- naire dont aucune excuse ne peut la justifier. Elle a beau, aujourd'hui qu'elle a conscience de l'indignité de sa conduite, entasser argutie sur argutie pour se laver du reproche dont elle se sent atteinte, l'opinion publique a jugé ces hommes pervers dont l'insaliable ambition a failli nous conduire a l'abirae. Bientöt elle prononcera son jugement et ce jugement sera ter rible. Association libérale de l'arrondissement d'Ypres. Séance du 26 Juillet. Mardi a eu lieu l'assemblée générale a l'effet de désigner les candidats définilifs pour I'éleclion du 11 aoCit. L.a réunion, prèsidée par M. Ernest Mer- ghelynck, élait fort nombreuse. Après la lecture et l'adoption du procés-verbal de la précedente séance, M. le président a émis quelques considérations sur la situation que fait au pays la desertion, la conduite révolutionnaire s de la droite. II a rappelè qu'après avoir refusé le pouvoir qui lui était offert au rnois de janvier, elle a tenté de gou- verner par personnes interposées puis, mise finale- ment en demeure d'exposer ses idéés ou de descendre du rang de grand parti, elle a présenté un programme qui n'était qu'un leurre, un programme qui, fai- sant miroiter aux yeux des principes libéraux, con- sacrait dans ses détails la suprematie des masses ignorantes sur la partie capable et intelligente du pays. Passant ensuite 5 la presentation des candidats, M. le président a dit que le Comité avait cru devoir reeommander au choix de l'assemblée les noms de MM. Alph. Vandértpeereboom, Léon de Florisonne et Vandenboogaerde, notaire a Poperinghe, paree que ces noms étaient naturellement indiqués par la situation et qu'ils réunissaient toutes les sympa- thies du parti libéral. Chacun connait et appré- cie les services rendus au pays et a l'arrondissement par MM. Vandenpeereboom et de Florisonne. M. Van denboogaerde ne sera pas moins zélé, pas moins dévoué. Ses principes franchement libéraux sont connus. Jamais il n'a varié. II est du devoir du i> parti libéral, ajoute M. le président, de dé- fendre avec la même ardèur les trors candidats, sans distinction, car tous les trois sont les véri- tables représentants des idéés modernes. Les eléricaux feront appel a tous les moyens,aux passions les plus mauvaises. Injures et caloranies, pression morale et pression matérielle, rien ne sera épargné. D'une part, les niandements, les prêches et le con- fessionnal d'autre part, l'achat des votes et les me naces d'expulsion. M. Alph. Vandenpeereboom prend la parole el, après avoir examiné a son lour la situation el les dangers qu'elle crée aux institutions parlementaires, il établit un paralièle entre la conduite des eléricaux et celle des libéraux. o Ceux-ci représentent réelle^ ment le pays, dit-il, paree qu'ils représentent le pouvoir civil et ne dépendent pas d'un gouverne- ment étranger. t M. Vandenpeereboom examine ensuite les griefs que l'on articule contre le parti libéral. On n'en precise aucunce sont de vaines déclamations, des phrases. La religion est en péril, dit-on, et l'on mêle la question religieuse a la ques tion politique, afin d'asservir plus aisément les con sciences. Mais jamais la religion n'a été plus prospère et plus respectée que depuis 30 ans, sous le règne de nolre Roi bien aimé. Que l'on se reporte aux actes du parti libéralla restauralion et l'embellissement des monuments anciens, la construction de nouvelles églises, les subsides accordes prouvent suflisammenl l'inanité des accusations d'hostililé a la religion que l'on prodigue au parti libéral. Mais la n'est pas le véritable noeud. Le véritable, le seul grief des eléricaux, c'est le courage, l'énergie avec lesquels ieslibérauxdófendent l'iindépendance du pouvoir civil. II n'y en a pas d'autre mais celui-lè, nos adversaires n'osent pas le produire au grand jour. Aussi, programmes et promesses, plaintes el accusations ne sont qu'un moyence qu'on veut,. c'est escalader le pouvoir, c'est inaugurer une poli tique retrograde, si pas étrangère. En face de ces pretentions, le devoir du parti libé ral est un devoir patriotique. Les dispositions sont partoul exeellentes; partout on s'apprète lutter, car succomber sans lutte, a dit M. Vandenpee reboom, est un suicide. Passant a un autre ordre d'idées, il rappelle la sa tisfaction accordée par le parti libéral aux intéréts

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 1