v rage héroïqueet Tabnégation done?) it est vrai,
vous n'êtes que faïble et petit; (c'est si vraimais
si vous combattez pour la justice et pour la vérité,
qu'avez-vousaredouter?Ouifranchement,quoi
sinon un mandat de représentant avec les benefices
de la choseet des actions Langrand?... Est-ce it
möurir de peurvoyons I) C'est une noble lutte
Certeset aussi une lutte de nobles.) oü vous pui-
is serez la force que ne donnent point les hommes
la force de la Justice et de la Vérité 1 Oui, et quel-
ques aulres forces encorepar-dessus le marché)....
Et me voici, messieurs.... (Et le voillla! que ne
Va-t-on découvert plus tót, ce predestine, eet élu, ce
nouveau David, cette nature d'élite avec sa voix in-
térieure et ses échos.) Me voici prêt a me jeter dans
la mêlée (et dans la Chambreje combattrai, je
lutterai, je me dévouerai (quel coeur'.a vous, a vos
u intéréts (aux privés el litigieux comme auxpoliti-
ques) et a la plus sainte des causes, a la cause de la
t> religion, de la patrie et de la liberté. (Sans préju-
dice des autres. Ainsi soit-il
Eh bien I la, franchement, que doit-on penser d'un
oandidat qui ose débiter a ses lecteurs des sornettes,
des balivernes et des bêtises pareilles? Que penser
des électeurs eux-mêines qui vont les entendre et
les applaudir? N'est-ce pas a hausser les épaules
jusqu'aux nues?.... Allez, jeune farceur! faites a
satiété le petit Schollaertemmiellez votre voix de
lévitedévoilez les nudités de votre coeur; révélez le
secret de vous-même; laissez entendre vos voix in-
térieures repercutées par les échos généreux de votre
éme; parlez de votre insuffisance, de votre abnéga-
tion, de voire dévouement et de votre courageino-
quez-vous de vos bénévoles mandanls quoi que vous
disiez et quoi que vous fassiez, vous ne serez jamais
qu'une guimbarde dans l'orchestre des cléricaux 1
Cela n'ira pas.
Hier a eu lieu une nouvelle assemblée cléricale. II
parait que la pête électorale se pétrit mal, car nous
avons vu teut ce monde sortir complètement enfa-
riné.
Hum, hum, humcela n'ira guères, j
Cela n'ira pas, cela n'ira pas. j
Une scène de carnaval.
Dimanche dernier, trois personnages considerables
du parti clérical, un baron, un boulanger et un avocat
qu'on nous dit venu de Belleghem s'étaient reudus a
Proven et a Rousbrugge. he but principal de cette
excursion devait être la concurrence a ['administra
tion des Posies, car on dit que ces messieurs s'affais-
saient sous le poids des pancartes et des circulaires
dont ils étaient porteurs.
On ajoute que, fatigués de s'entendre appeler des
éteignoirs, ils s'étaient adjoinls un marchand de chan-
delles, chargé de faire la lumière. Dorénavant ce sera
Monsieur Dqui éclairera le parti
Bienheureux Monsieur Dmais bien pauvre
parti 11
On nous écrit de Rousbrugge qu'on y travaille
énormément au triomphe des candidats cléricaux.
C'est ainsi que, dimanche dernier, une commission
envoyée d'Ypres y est descendue pour jeter la base
des opérations. Cette commission était composée des
trois vertus théologales en chair et en os la Foi, re-
présentée par le très-haut baron Brunon Vandersti-
chelen de Maubusl'Espérance. par un jeune avocat
nommé Van Belleghemet Ia Charité, par un brave
marchand de cire, M. Delmotte. Tres faciunt colle
gium. II y avait avec eux un quatrième personnage,
M. Vanderghote, boulanger, l'orphestre apparem-
ment.
Mercredi dernier, la Patrie annoncait que dans
notre arrondissement il circulait des libelles et pro
clamations libérales ne portant aucun nom d'impri-
meur ou d'auteur.
L'affirmation de la Patrie est tout au moinserro-
née.
Tous les imprimés mis en circulation par les libé-
raux portent le nom de leur imprimeur.
Si parfois nous avons trouvé des factums ano-
nymes, ils étaient I'oeuvre des amis de la Patrie et
c'étaient des membres du clergé qui les propageaient.
Nous en avons des exemples dans 1 'Hoe kult men Fre
derick et dans ce libelle dernièrement distribué par
M. le curé de Roozebeke et le vicaire Vanderghote
de Passchendaele.
Tous lesjournaux cléricaux reproduisent une cor
respondence parisienne, qui, a l'occasion du séjour
de notre Roi a Vichy, traite des affaires beiges. Dans
cette correspondance hideuse on lit que la haute
taille du Roi, sa mine anglaise altirent I'attention plus
que la sympathie, qu'il fait de la haute diplomatie a
Vichy, tandis que sa maison brüle, que dans cinq ou
six ans peut-ëtre la Belgique sera frangaise el que les
catholiques franpais preferent le joug impérialiste au
joug d'un minisire tel que M. Frère-Orban, etc., sui-
vent d'autres insinuations insultantes a l'adresse de
la nation beige et de son roi.
Nous trompons-nous quand nous soutenons que Ie
parti des jésuites n'a plus rien de beige, qu'il est
traitre au Roi, traitre a nos institutions, traitre a la
patrie et qu'il aspire a nous dépouiller de nos libertés
et de notre nationalité Mais les libéraux arrêteront
ses complots malfaisants et sauveront le pays de ces
ennemis sans nom. Aussi, c'est aux cris de Vive le
Roi, que seuls nous avons Ie droit de pousser, que
nous marcherons au scrutin du 11 Aoüt. Vive le Roi!
(Alliance).
Noblesse et Clergé.
Noblesse et Clergé, tel est l'ennemi contre lequel le
peuple doit aujourd'hui coinbattre. Les aspirations
des blasonnés sont de retourner au moyen-ége, épo
que si favorable pour eux. Les désirs des clercs ne
sont rien moins que de voir revivre ces heureux
temps oü ils se partageaient les richesses avec les
nobles etoü le peuple n'était rien qu'un tas de dénu-
dés mendiants allant demander la charité aux portes
des donjons et des couvenls.
Noblesse et Clergé, vous êtes le parti clérical me-
nant, sous vos drapeaux, vos vassaux et manants,
combattre les enfants de la Liberté réunis sous la ban-
nière du libéralisme.
Noblesse, vous n'aimez pas a voir les descendants
des vassaux s'enrichie du travail de leurs mains et
arriver aux offices que vous occupiez seule. Clergé,
vous êtes trop ambitieux pour vous bomer a prêcher,
comme votre divin Maitre vous nous dites qu'il faut
se dépouiller de ses richesses et mendier pour gagner
le ciel; mais vous-même vousvivez dans l'abondance
et le faste et faites la chasse aux héritages I Vous vou-
lez dominer et ïmposer votre volonté. La puissance
civile, vous Ia réduirieza néant, si vous pouviez Par
contre, vous éléveriez l'autorité ecclésiastique et de-
viendriez les maitres du spirituel et du tempore!.
Régner sur les consciences et sur les bourses, c'est
votre appétence.
L'union de la Noblesse et du Clergé contre le peuple
ou le tiers-Etat est une union liberticide. Tout esprit
quelque peu éclairé doit s'efforcer de la détruire.
Aujourd'hui cette Union s'élève forte et vigoureuse,
distribuant l'or a pleines mains pour se faire des
partisans.
Ces pertisans elle les cherche aux champs, sous
les toits de chaume, la oü loin d'être a Ia vie poli
tique, on ne sait même pas jouir de la liberté et en
sentir les bienfaits. Elle n'ira pas les recruter dans les
villes oü l'instruction est développée, oü il y a des
citoyens, dans l'acceptation juste du mot car on y
déolinerait ses offres de servilisme, lui montrant lout
le mépris dont son hypocrisie est digne.
Nobles et Clercs, votre travail ne repose pas sur
les forces vives et modernes de la société. Vous vous
appuyez sur les ignorants et tachez d'obtenir Ia vic-
toire par leur concours. Vous êtes forts partout oü
règne ['obscurantisme. Vous êtes faibles et défaits oü
brillent la science et l'instruction. Que vous débattant
contre votre anéantissement, vous essayiez une ré-
surrection,rien n'y fait; vous êtes hommes du passé,
votre empire est fini. Pendant quelques moments
encore, vous pourrez parfois relever la tête, comme
le moribond qui cherche son haleine mais apótres
de principes et d'institutions qui onl fait leur temps,
a chaque effort nouveau, vous retomberez de plus en
plus profondément.
Aujourd'hui vous croyez que l'argent, les richesses
et l'ignorance vous porteront sur le pavois. Er-
reur I Si par quelque coup du sort, vous y arriviez,
immédiatement vous occuperez une place inférieure
a celle que vous aviez, et ayant perdu de vos forces
par ce suprème effort, vous vous annihilerez sous la
pression du développement de l'instruction et des in
telligences.
L'Égalité détruit la Noblessela Religion bien en-
tendue, le clergé politique.
Prenez garde a vos poches.
Un nouvel acte de captation est aujourd'hui signalé
parle Journal de Gand. II s'agit d'un million Iéguéaux
jésuites sous le nom de M. Joseph de Hemptinne, par
un viellard nommé de Ryckere et signalé depuis long-
temps a Gand comme fou, a cause de l'excentricitó
de ses allures. Cette spoliation incroyable, dit notre
confrère a été commise au prejudice de la soeur de
M. De Ryckere, qui est d'un êge trés-avancé et se
trouve sans fortune. Pour óter a l'héritière tout
moyen d'attaque contre le testament qui la dépouille,
on a imaginé d'instituer le bureau de bienfaisance de
Gand légataire universel d'une succession dont le legs
de M. Joseph de Hemptinne absorbe a peu prés lout
l'actif. C'esl-a-dire qu'on a attaché, selon l'expression
de Me d'Elhoungne, un parachute libéral aux rapines
cléricales.
C'est en référé, devant M. le président Lelièvre, que
cette affaire a été plaidee. M° d'Elhoungne ayant
demandé que les débats eussent lieu en audience
publique conformément a I'art. 88 du Cede de procé
dure, les avocats de M. Joseph de Hemptinne s'y sont
vivement opposés. On aurait bien voulu jeter un voile
discret sur cette affaire, surtout a la veille des élec-
tions. Cette manoeuvre a échoué, M" d'Elhoungne ayant
persisté a demander la publicité de l'audience, con
formément aux dispositions forineiles de la loi, a la
doctrine de M. De Belleyme et a la jurisprudence an-
térieure du juge des référés a Gand.
Un public nombreux assistait a l'audience et son
émotion a été vive en entendant, par la bouche élo
quente de M° d'Elhoungne, l'histoire de cette nou
velle captation.
Ce qui a frappé dans le débat, c'est que les avo
cats du legs n'ont pas un instant osé soutenir que
M. de Hemptinne fut un légataire sérieux. A l'argu-
mentation pressente de M® d'Elhoungne, ils n'ont
opposé sur ce point qu'un silence prudent.
Jeudi matin, une foule impatiente envahissait la
salie d'audience du Tribunal correctionnel d'Ypres,
pour entendre le prononcé du jugement dans l'affaire
de la distribution d'imprimés anonymes dans le can
ton de Passchendaele.
Grande fut la surprise du public qui s'attendait
connaïtre le résultat de cette affaire scandaleuse, lors-
que M. le président aunonja Ia remise au 25 aoüt pour
le prononcé! II s'ensuivit quelques légers murmures
et de nombreux commentaires auxquels nous ne nous
sommes aucunement initiés.
Quoique le jugement rendu jeudi dernier eüt
fait du tort aux cléricaux, nous ne croirons jamais
que ce soit la une considération qui ait entrainé la
remise. La justice est au-dessus de l'esprit des par
tis.
Parmi les fètes de notre prochaine kermesse, une
des plus attrayantes a coup sur est le concert donné
par M. Ch. Dewulf. Faire l'éloge de M. Dewulf serail
superüu. Ici comme ailleurs, il est connu comme un
des pianistes les plus habiles. Aussi prédisons-nous
dés a présent, sans crainle de nous tromper, qu'il y
aura foule a son concert. Les habitants d'Ypres seront
heureux de profiler de l'occasion qui leur est offerte
d'applaudir au talent d'un concitoyen. M. Dewulfs'est
assuré, pour la partie instrumentale, le concours de
M. Colyns, professeurde violon au Conservatoire de
Bruxeiles et, pour la partie vocale, celui de MM11" Ade
laide et Thérèse Cornélis et de M. Cornélis, professeur
de chant au même établissement. C'est assez dire que
ce concert ne laissera rien a désirer sous aucun rap
port. L'ouverture sera exécutée par la musique du
corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de
M. Otto. Nous apprenons que les listes qui circulent
se couvrent de nombreuses signatures.
Voici le programme de ce concert
DIMANCHE 7 AOUT 1864, A 7 HEURES DU SOIR.
(Salle de Spectacle, d Ypres.)
GRAND CONCERT vocal et instrumental, donné par
M. Ch. Dewulf, pianiste, avec le concours de Mes-
demoiselles Adelaide et Thérèse Cornélis, canta-
trices, de M. Cornélis, professeur de chant au
Conservatoire de Bruxeiles, de M. Colyns, pro
fesseur de violon au Conservatoire de Bruxeiles,
et du Corps de musique des Sapeurs-Pompiers,
sous la direction de M. Otto.