Les petits profits du commerce. (eugène landoy.) A moil ami Bertram. Air du Carnaval. Un anonyme, envieux ou morose, De la médaille a montré le revers Mod vieil ami, tu t'enrichis en prose, Lorsqne toujours je m'appauvris en vers. En dissipant une rumeur sinislre, Qu'une chanson vienne nous égayer Mon cher Bertram, pour flatter un ministre, C'est a prix d'or qu'on a dü te payer. Je sais enfin comment tu deviens ricbe, Toi que j'ai cru l'apölre du devoir La houppelande oü ta vertu s'affiche, Cache en ses plis les faveurs du pouvoir. Des tout petits toi qui prends la defense, Ange gardien du plus pauvre foyer, Ah! pour oavrir des crèches a 1'enfance, C'est ft prix d'or qu'on a dü te payer. Une autre fois, manoeuvre avec adresse Entre eux, tout bas, les sots se fout un jeu De dénigrer les hommes de la Presse, Qui donnent tant el demandent si peu. Des songes-creux, loin d'allonger la liste, A l'agio tu pouvais t'essayer Mon cher Bertram, pour rester journaliste, C'est a prix d'or qu'on a dü te payer. Mon vieil ami, tu serais un autre homme, Nos droits saorés étant par toi trabis, Si tu placais les intéréts de Rome Bien au-dessus du drapeau du Pays. La vérité dans ton coeur trouve asile Dis a combien lui revient son loyer Mon cher Bertram, pour llageller ifasile, C'est a prix d'or qu'on a dü te payer. Ton anonyme, au fond de sa cachelte, Semble un Jocrisse envieux de Judas, II est des gens qui croient que tout s'achète, Et pour lesquels l'honneur n'existe pas. La rnêtne honte aujourd'hui nous rassemble, Tu chantas Frère et j'ai chanté Rogier Ami, comptons et partageons ensemble, C'est a prix d'or qu'on a dü nous payer. Mons, 5 aoüt 1864. Variétés. On sait dans quelles conditions fabuleuses de bon marchè se fabriquenl aujourd'hui, grace aux engins mécaniques, ces charmants el ingéniedx petits pa piers que l'on nomme enveloppas a lettres. Mais une chose a laquelle on ne fait pas attention, c'est le prix relativement très élevé que les payent loute une classe de pauvres consommateurs livrée aux intermè- dia ires. Un voyageur nous citait dernièrement a ce sujet l'exemple suivant. II y a quelques mois un fabricant anglais expédiait a un nègocianl d'Angoulême une forte partie d'enveloppes, au prix assuróment fort réduit de I penny (10 centimes) Ie 100. Après avoir changé la firme, ces enveloppes furent livrées a un marchand de Paris, au prix de 15 centimes; ce méme marchand les revendit a un collègue de Liege, a raison de 25 centimesceiui-ci les cédat, a son lour, a uu induslriel de Bruxelles, avec une majoration de 5 cen times bref, après avoir passe a l'élalage de divers marchands de la capitale, toujours avec de petites majoratjons, on les retrouvat chez un épicier qui les débilait au prix de 2 centimes pièce, c'est-a-dire a 2 francs le méme 100 qui avait primitivement coüté 10 centimes 1 Lorsqu'on songe qu'il en est ainsi d'une foule d'ob- jets indispensables aux petits consommateurs a res- sources bornées, on ne peut s'empècher de les plain- dre et de les engager, par ['association, a se pourvoir directement, autant que possible, aux lieux de pro duction ou du moins chez les marchands en gros. Bien des gens s'étonnent comment les ouvriers ont tant de peine a vivre avec un salaire de 2 a 3 francs par jour. Ce n'est pas dans les mercuriales des grands marchés et dans les prix-courants des fabricanls qu'ils doivenl puiser leurs appréciations, mais bien chez les marchands détaillanls. lis pourronl se convaincre alors a quels prix élevés les travailleurs obtiennenl leur existence, et auront la véritable clef du motif qui empêche la plupart d'entre eux de porter leurs economies a la Caisse d'épargne. U dépend, en grande partie, des ouvriers eux mêmes de provoquer le re- mède a eet étal de choses qui leur est si préjndiciable, et les exemples que nous donnent l'Allemagne et la Suisse, oü les sociétés de consommation sont en grand honneur, méritent de leur part la plus sérieuse attention. Journal de I'Ouvrier I «vocation d'nn «léputé sorli, quoique noil sorlant. Fallait-il, mon Dieu, que je dégringolasse, Que je rapelissasse et perdisse ma place Que malgró subjonctifs et presents et passés Les Brugeois trop ingrats disenlSoenens, assez I Et que pour eux en vain je me martyrisasse 111 Chesnins de H'er de la Flandre Occidentale. Fête communale de Cour Ir ai. Ascension aérostati- que. Trains d'excursion avec réduction de 50 pour centde Poperingha, YpresThielt et Roulers d Courtrai. Dimanche 22 aoüt 1864. PRIX DES PLACES. Aller et Retour. l'CL. 2e CL. 3e CL. Depart de Poperinghe a 2 h. 25 m. du soir. 3 CO 2 70 1 80 Ypres a 3 h. 00 m. 2 80 2 10 1 40 Comines a 3 h. 20 m. I 70 1 30 0 85 Wervicq ii 3 h. 40 m. 1 40 1 05 0 70 Menin a 4 b. 00 m. 1 00 0 75 0 50 Wevelgbem a 4 h. 15 ril. 0 60 0 45 0 30 Arrivée a Courtrai a 4 h. 25 m. de relev. Depart de Roulers 3 h. 00 m. du soir. 1 70 1 30 0 85 Iseghem a 3 h. 20 m. 1 20 0 90 0 60 Thielt a 3 h. 00 m. 1 80 1 35 1 90 Meulebeke a 3 h. 10 m. 1 40 1 05 0 70 Ingelmunster a 3 h. 30 m. 0 90 0 70 0 45 Arrivée a Courtrai a 3 h. 55 m. de relevée. RETOUR DE COURTRAI. Pour la ligne de Poperinghe, a 8 h. 30 du soir. Roulers et Thielt, 9 h. 00 D'Ingelmunster pour Thielt, 9 h. 30 Le Monileur publie le budget de la province de Flandre occidentale, pour I'exercice 1865 s'ólevaut a fr. 1,811,985 71. Chemins de fer de la Flandre Occidentale* recettes du mois de jüillet. 1861 1863 1862 Voyag. et Bagages. 81,679 80 75,276 67 65,010 09 lUarehaiidises, etc. 57,053 57 48,751 35 44,962 69 Total. 139,026 57 124,031 02 110.002 78 R. du 1j, au 31 j. 824,466 74 744,252 78 685,405 88 Chronique judiciaire. Tribunal correctionnel de Louvain.Séance dü 12 aoüt. Le tribunal,après avoir entendu dans son audience de vendredi les rèpliques, tant de la part de la dé- fense par I'organe de M" Niemanls et Peemans pour Vanden Bergh et Berger, que de la part de M" Sar ton pour l'-abbé, ainsi que la réplique du ministère public, a renvoyè au lendemain le prouoneè du juge- ment. Hier, h l'ouverture de l'audience, le tribuja! a rendu le jugement suivant Atttendu qu'il est sulfisaminenl établi au procés que le nommé Clément Bernard s'est rendu coupabie d'escroqueries, en faisant usage de fausses qualitéset, en employanl des manoeuvres frauduleuses pour per suader l'existence d'un pouvoir ou d'un credit imagi naire ou pour faire naitre l'espérance d'un succès chimérique s'est fait remeltre par l'un de ses moyens, dans le courant de l'année 1863, 1" par le sieur Charles Vanderauwera, a Bruxelles, unesomme d'en- viron 141 fr. pour frais de nourriture et de loge ment; 2° par la dame veuve Debaya, a Louvain, une somme d'environ 21 fr. également pour frais de nourriture et de logement3° par le sieur Charles Lefort, a Verviers, une somme de 30 fr. et 4° dans le courant de l'année 1864-,a Louvain, par Paul-Emile Heutte, des marchandises pour une valeur d'environ 2,800 fr. Qu'il est également constant que par un de ces moyens frauduleux Clément Bernard a tenté de se faire remeltre une somme de 150 francs par Charles Defrenne a Hamme-Mille, dans le courant de l'an née 1863. Attendu qu'il est établi a suffisance de droit que Jules Paulis, Louis-Auguste Vanden Bergh et Louis Berger se sont rendus coupables de complicity du fait d'escroquerie repris sous le n° 4 ci-dessu-, le premier, pour avoir donné des instructions pmir commetlre Faction, tous les trois pour avoir avec connaissance aidé l'auleur de Faction dans les fiit.s qui Font préparée et ceux qui Font consommée, et les deux derniers en outre pour avoir récelé au tout ou en partie les objets obtenus a l'aide du délit; Attendu que les autres chefs de le prevention quelqu'immoraux qu'ils soienl, ne présentent pas tous les caraclères conslilutifs du délit d'escroque rievu les art. 405, etc. Le tribunal condamne Clément Bernard un emprisonnement de 3 ans, Vanden Bergh, a un em- prisonnement de 18 mois et Louis Berger a un em prisonnement d'un an, et par défaut, Jules Paulis, a un emprisonnement de deux ans; les condamne en outre tous les quatre a une amende de 50 fr., subsi- diaireraent a un emprisonnement de quinze jours; dit qu'après Fexpiration de sa peine, Clement Ber nard restera sous la surveillance spéciale de Ia police pendant 5 ans. condamne tous les prévenus solidai- rement aux dépens, fixe la durée de la contrainlea deux mois. ACTES BFFICSEFS4. Par divers arrêtés de date récente, les subsides dont l'indication suit ont été accordés pour construc tion, ameublement, etc., de maisons d'école Province de Flandre Occidentale. Bruges, 18,286 fr. Cooikerke, 5,011. Wer vicq, 10,727. Oudenbourg, 10,000. Ave-Ca- pelle, 5,400. Ilas-Warneton, 6,000. Beveren (Furnes) 7,000. Hollebeke, 4,584. Langhe- marcq, 517. Meulebeke, 6,093. Neuve-Eglise, 8,410. Nieuwmunster, 4,240. Roulers, 12,000. Watou, 5,000. Wercken, 2,000.Wynghene, 403. Middelkerke, 5,613. Houthem, 7,270. Thielt, 8,591 50. Cuerne, 270. Viamertin- ghe, 800. Un arrêté royal du 12 aoüt 1864 acceple la démis- sion offerte par le sieur Van Elslande, de ses fonctions d'échevin de la commune de Comines, arrondisse ment d'Ypres. FAIT» DIVERS. Mercredi un commencement d'incendie s'est dé- clarè dans une maisonnette de la rue des Bouchers. Des iiteries avaient pris feu. Fort heureusement on s'est rendu promplement maitre de l'élément des- tructeur. Dans la matinee du 17, un malheureux avait essayé d'attenter a ses jours en se precipitant dans les fossés de la ville non loin de la caserne de cavalerie. II fut promptement reliré, quoique dans un élat pitoyable. L'après-midi du méme jour, un attentat semblable eut lieu a proximité de la Plaine d'Amour. Dans l'un comme dans l'autre cas, les personnes présentes, au lieu de porter secours aux victimes et de les friction- ner énergiquement afin de rétablir la circulation du sang, restérent dans l'inaction, sous prétexte que la police n'avait pas été prévenue. Nous ne saurioQS trop nous élever contre ce pré- jugé encore fortement enraciné dans les basses classes et qui peut avoir les eonséquences les plus deplo- rables. On lit dans la Meuse Une foule d'électeurs des cantons, arrivant en noire ville jeudi matin, dans une longue suite de voi- tures, s'étaient fait suivre par un petit berlinget, absolument vide et portant l'écriieau suivant -. Voi- ture des électeurs cléricaux. Partout on accueillait cette plaisanterie par un rire inexlinguible. On lit dans le Précurseur Nous croyons devoir prévenir le public qu'un des bureaux de contribution d'Anvers a constate la cir culation de fausses pièces en or de 5 francs. Elles sont a Feffigie de Napoléon lil et sont dépjurvues de la couronne de lauriers qui surmonte la tête du sou-

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3