T) régiment a été mise a notre disposition pour la x revue. Soyez convaincus. Messieurs, que ces bons y> procédés doivent néeessairement établir entre mi- litaires et bourgeois, des relations amicales que le temps ne peut effacer. (Applaitdissements prolon- x longés.) En donnant a Ia cérémonie qui nous réunit x aujourd'hui, mes chers camarades, une certaine x solennité, j'ai voulu vous faire apprécier la haute importance que Ie gouvernement attache a I'exer- y> cice du tir a la cible et vous faire connaitre I'impor- jtance que j'y attache moi-méme. x En effet, Messieurs, comrae citovens, la loi vous x arme pour le maintien de l'ordre, et au besoin x pour veiller a la conservation de 1'indépendance x nationale. Voila votre mission. Mais il ne suffit pas x de posséder des armes, il faut encore, par un exer- x cice fréquent, apprendre a s'en servir. jLe législateur, mü par un sentiment de bienveil- x lance, a désiré ne pas abuser des moments des eitoyens; voila pourquoi dans notre institution il a réduit a un chiffre très-limité, trop limité peut- ji être, Ie nombre des exercices; mais le tir que le x gouvernement encourage de tous ses efforts, vient it suppleer d'une manière efficace a l'insuflisance des Féunionsde la garde-civique. L'exercice du tir. qui est en même temps un x délassement, familiarise le garde avec son arme. la lui fait connaitre et le dispose a la manier avec aisance, avec facilité. x Et ne croyez pas, mes chers camarades que ces >i résultats soient superflus. L'histoire nous apprend x quels services Ie citoyen armé a pu rendre a la x patrie, lorsqu'elle se trouvait menacée. Au moyen-age, avant l'établissement des armées y> permanentes. les Gildes d'archers et d'arbalétriers, x si nombreuses en notre pays, véritable milice ci- toyenne de cette époque, se chargeaientde dèfendre les droits de la commune et leur propre liberté. Plus tard, lors de l'invasion francaise de 1793. en l'absence de forces militaires sufEsant.es puur dé- x fendre Ie pays, on vit un grand nombre de nos x compatriotes voler a la fronlière pour s'opposer, x autant qu'il était en leurs moyens, a l'entrée de x l'étranger. De nos jours, une garde-civique bien x organisée, peut servir de puissant auxiliaire l'armóe. En effet, Messieurs, qui de nous ne se rappelle qu'il y a peu d'années, l'armée anglaise était considérablement inférieure a celle de son x puissant voisin, sous le rapport de l'effectif. Une x circonstance insigriifiante en elJe-même se présente, x une menace bien vague d'invasion, et tout-a-coup une masse imposante de 150,000 volontaires sur- x git comme par enchantement, s'organise, s'exerce x principalement au tir, et si des événements sur- x venaient, soyez certains que l'ennemi trouverait x dans le corps des Riflemen une force respectable x avec laquelle il trouverait a compter. x Considérant notre mission sous le rapport des x services a rendre a l'ordre public, je vous rappel- x lerai, Messieurs, la belle conduite tenue par les w gardes nalionaux des départements de France, qui, x pendant les maiheureuses journées de juin 1849, x n'hésitèrent pas a se rendre en masse au foyer de x l'insurrection, et par leur courage, sauvèrent Ia x France de l'anarchie. Dans notre pavs même, ne x sont-ce pas les gardes-civiques de Bruxelles, de x Gand qui, dans des moments d'effervescence sont x parvenus par leur ferrneté et par leur dévouement, x calmer les passions populaires et a rétablir, x presque sans effusion de sang, l'ordre momentané- x ment troublé. x Je crois en avoir assez dit, Messieurs, pour vous x convaincre de l'importance que nous devons tous attacher au mauiement des armes. x Jé remercie les membres de la garde qui ont x participé ft la série des tirs, pendant la période que nous clöturons. J'espère que l'année prochaine les x concurrents seront encore plus nombreux et que x chacun rivalisera de zèle et d'émulation, n'ayant x d'autre but que la satisfaction du devoir accom- x pli. x Messieurs, l'antique monument dans lequel nous x sommes rassemblés, monument qui atteste la x splendeur et la puissance de nos ancèlres, me x rappelle a d'autres sentiments patriotiques Dans x cette même salie avaient lieu ces réunions popu- x laires oü les magistrals de la commune venaient x jurer fidélité a leur souverain. Reportons nos pen- x sées vers co monarque sage et vénéré, appelé ft x juste titre le père et l'ami do son peuple, et avant x de nous séparer, unissons nos voix pour acclamer x la Relgique et son Roi. x Cette allocution cbaleureuse, souvent interrompue par lesapplaudissements de l'auditoire,a été salué a la fin par les cris enlhousiastes de Vive le Roivive le Major; vive la Garde-Civique, qui se repercutaient cornme un écho dans les profonieurs de l'immense salie. Après que l'émotion se fut calmée, le lieutenant Ligny a donné lecture du rapport de Ia commission des tirs. Ce rapport constale que pendant la dernière période, un plus grand nombre degardes onl participé a ces exercices, grace au zèle infatiguable du major commandant et I'esprit d'émulation dont il a su animer notre milice citoyenne, D'après le relevé des tirs, la moyenne est, pour le bataillon, de 2 67/934, et pour Ia demi-batterie de 3 points par balie. Les prix offerts par le gouvernement ont été rem- portés, sa voir Pour le bataillon Le 1" prix par le garde Smaelen, Jean, avec 201 points. (Sabre d'honneur.) Le 2me x x le garde Dumon, Auguste, avec 193 points.(Epinglette en vermeil). Le 3me x x le garde Froidure, Edouard, avec 155 points. (Epinglette en argent). Pour la demi-batterie Le 1" prix par le garde Buyle, Liévin, avec 280 points. (Médaille en argent aux armes de la Ville). Le 2m* x x le garde Corsélis. Henri avec 212 points. (Pistolet Flobert). Le prix d'honneur a été remporté par le garde Smaelen, Jean, avec 60 points en 4 balles. Si l'on tient compte, dit le rapport, du mauvais x emplacement de la cible et des inconvénients aux- x quels sont exposés les tireurs, qui n'ont pas le x moindre abri pour se garantir de Ia pluie et des x autres intempéries; Ia somme des points obtenus x par les gardes précités, Buyle et Smaelen, est vrai- x ment remarquable. Ils ont une moyenne, le pre- x mier de prés de 8 et Ie second de 7 points par x balie, x Après le rapport a commencé l'appel des noms des vainqueurs salués tour a tour par d'unanimes applau- dissements. Les divers prix, tous d'un choix et d'un goót exceptionnels, leur ont été successivement remis par les autorités qui assistaient a la séance. La Erabangonne, vigoureusement enlevée par la bonne musique de notre école communal", a terminé cette fête toute patriotique qui laissera un n of>nd souvenir dans Ia mémoire de ceux qui compreonent que la première et unique pensée de cette institution, éminemment libérale, a été de veiller a Ia sécurilé du pays et d'assurer le bien-être et l'avenir de notre chère Belgique. Le rapport, cité plus haut, exprime l'espoir de voir la ville d'Ypres dotée enfin d'un champ de tir digne de son importance. Nous nous associons de tout cceur a cette juste et légitime demande; et nous espérons aussi qu'en presence de l'enthousiasme avec lequel les villes d'un ordre inférieur ont établi des chamns de tir, l'autorité fera droit a cette nouvelle nécessité nationale, et que nous verrons bientót s'élever un édifice, sur Ie fronton duquel on pourra inscrire notre belle devise nationale, trop souvent oubliée, par quelques hommes VUnion fait la Force. Nous apprenons avec un vif plaisir, qu'une Société de tir a la carabine Flobert vient de se constituer parmi les gardes de notre milice citoyenne, sous la présidence d'honneur du major-commandant A. Hyn- derick. C'est un nouvel hommage rendu a l'utilité de ces exercices et une preuve que la Fraternité peut seule assurer V Ordre, le Progrès, la Liberté. ïille il'Ypres. Cowseii. Commvnai. Séance du 13 Oc- tobre 1864. Présents MM. Beke, bourgmestre; P. Bourgois et Leopold Merghelynck, échevins; T. Vandenboo- gaerde, C. Vandebroucke, E. Cardinaei, P. Boedt, G. Becuwe, L. Lannoy, L. Vanalleynes, L. Vanheule, A. Beaucourt, F. Messiaen, A. Brunfaut, conseillers; et J. Decodl, secrétaire. Absent A. Deghelcke. La séance est ouverte a 4 heures précises. M. le secrétaire donno une-lecture vélocc du pro cés-verbal de Ia séance précédente. La rédnotion ne soulevant aucune observation, elle est approuvée. M. le président fait connaitre Ips motifs qui ont empêché la mise a l'ordre du jour de la motion de M. Ie conseiller Lannoy sur l'abolition de la taxation du pain. L'auteurde la proposition veut améliorer le régime de la boulangerie en développanl Ia concur rence. 11 s'agit d'examiner si l'exfension de Ia concur rence a produit partout de bons eff-ts A cette fin, le Collége échevinal a demandé des renseignements aux administrations commnnales de toufes les villes ayant proclamé Ia liberté de la boulangerie; mais la plu part de ces renseignements ne sont pas encore recus. C'est pourquoi la mise a l'ordre du jour de la prooo- sition a été retardée. M. Ie bourgmestre termine en félicitant M. Lannov de l'initiative dont il fait preuve en soulevant une question toute nenve. II félicite d'autant plus cha- x leureusement I'honorable conseiller que celui-ci a x beaueoup marché et fait de grands progrès en effet, en 1860 il soutenait des idéés opposées x celles qu'il épouse aujourd'hui il était alors parti- x san de l'opinion la plus restrictive en fait de liberté x de la boulangerie. x M. Lannov répond qu'il n'est pas de ceux qui restent. stationnaires et que s'il a modifié ses opinions, c'est pour marcher plus résolument dans la voie de la liberté. Le petit colloque de Ia séance d'aujourd'hui nous promet des débats intéressants lors de la discussion de la proposition-Lnnnoy. Sont a l'ordre du jour. 1° Communication de pièces Une seule pièce, de minime importance, est com- muniquée au Conseil. 2° Vente d'arbres a tenir sur les propriétés des Hospices. Cette vente se fera sur les biens de deux fermes des Hospices et contiendra soixante-dix et quarante- six marchés. Les 70 marchés sont estimés. 4,857 fr. Les 40 x x x 2,570 x Total de l'estimation 7,427 fr. M. le bourgmestre fait connaitre qu'un notaire s'est chargé de cette vente moyennant 66 francs ddionoraires. 3° Demande de subside pour la Société drama- tique de Vlaemsche Ster. Cette société demande un subside pour donner un festival dramatique auquel prendront part trois so- ciétés étrangères. La demande est de 500 fr. pour cinq représentations. M. Ie hourgmestre lit une longue lettre en flamand des membres de la société susdite. Ensuite M. Lannoy appuie la demande de subside. On a donné des secours des sociétés venant de l'étranger, il faut a plus forte raison en donner aux sociétés de la ville. x M. Vanheule propose de discuter le subside lors de la présentation du budget. M. le bourgmestre adopte eet avis. Mais MM. Merghelynck, Vanalleynes et Boedt opi- nent qu'un retard de quinze jours a trois semaines serait défavorable au succès du festival. Le Conseil admel les raisons de ces honorables conseillers. Alors M. le bourgmestre fait connaitre que c'est un subside extraordinaire et exceptionnel que de- mande Ia société. Sa position actuelle la force de recourir a la commune pour un subside plus élevé que les années antérieures. Des circonstances mntri- moniales empóchent une actrice de paraitre en scène; il faudra In remplacer par une artiste étrangère, ce qui occasionnera des frais. A la suite de ces explications, le subside de 500 francs est alloué. 4° Projet d'acte a intervenir pour Vacquisition de deux maisons contigues au Marché-au-Poisson. L'acte provisoire a été passé. Le Collége estautorisé a faire toutes les démarches nécessaires auprès des autorités supérieures, pour terminer cette affaire. 5" Arréter les reductions a, faire dans la rue au Beurre, depuis la rue du Temple jusqu'a la Porte de la Stationpour l'exécution des trottoirs dans cette partie de rue. M. I'écnevin Bourgois lit un rapport, pas trop long, dont les conclusions sont adoptees par le Con seil qui approuve le plan dressé par M. le conducteur de Posch.

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3