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Subsides de l'Etat
•Subsidesde l'lv-'ii. Portés au rha-
pit. des dépen-
d de la Province. ses extraord'.
1 Portés au clia- 47,720 66
pil, rtes dépen-
d de la Province, j sesordinaires. 7,635 21
7,400 00
550 00
3. Rappels et reversemenls. 26,723 21
Total des recettes extraordinaires 78,506 60
Chapitre II. Recettes ordinaires.
1. Centimes addilionnels et taxes
communales132,511 21
2. Revenus divers 22,702 76
3. Droits divers13,850 00
4. Produits divers21,245 00
Total des recettes ordinaires 190,308 99
Et pour l'ensemble des recettes extra-
.ordinaires el ordinaires268,815 59
Les dépenses ordinaires se divisent eomme suit
Administration centrale.
1". Personnel21,722 00
2. Frais d'administration 7,261 00
Sóreté et salubrité publique.
lor. Poliee7,576 00
2. Sftrelé publique 14,300 00
3. Salubrité publique 4,525 00
Travaux communaux 47,445 00
Commerce, industrie, agricul ture. 5,250 00
Casernement et literies41,035 00
Instruction publique34,386 50
Lettres, sciences el arts8,325 00
Rienfaisance publique9,020 00
Gulte8,300 00
Detle communale. 3.525 00
Dépenses imprévucs9,183 33
Dépenses diverses et rappels. 16,599 42
Le total des dépenses ordinaires s'ólève
done a la somme de208,953 25
et non pas 206,933 25, chiffre que donnc par erreur
la recapitulation a la page 18 dn budget.
Et. par conséquent, l'ensemble des recettes ordi
naires et extraordinaires excéderait les dépenses or
dinaires de 59,862 34
Ma is nos lecleurs verront par Ie chapitre des dé
penses extraordinaires et les nouvenux crédits votés
que, non-seulement l'excédant est nbsorbé, mais
qu'il faudra avoir recours a un premier empruntde
40,000 francs. En eflU, les difforentes dépenses ex
traordinaires proposces par le Collége s'élèvent a la
somme globale de55,420 26
En outre, le Conseil a voté, pour Im
propriation et l'agrandissemeut des lo-
caux de I'Académie de dessin, de pein-
ture, etc., un crédit de4,000 00
Un autre pour l'étude de la question
des eaux alimentaires et pour les tra
vaux auxquels cette étude pourrait don-
ner lieu15,000 00
Un premier crédit pour la construc
tion des batiments nécessaires a l'érec-
tion d'une Ecole gratuite des filles. 25.000 00
Et il a remis a sa prochaine reunion l'examen de
quatre propositions nécessilantde nou velles dépenses
non inscrites dans Ie projet de budget, a savoir
Un subside un ancien instiluleur communal, une
augmentation de traitemenl du chef de la musique
des Pompiers, un subside supplémentaire a l'école
gardienne et un autre a la fabrique de l'église Saint-
Pierre pour la construction d'une Qèche. Nous ren-
contrerons ces divers objets en leur lieu et place.
Nous allons noter maintenant, dans leur ordre, les
diverses observations auxquelles les articles du bud
get ont servi de sujet ou de prétexte.
Après des remarques de M. l'échevin Merghelynck
sur la manière d'abattre les arbres et quelques mots
de M. le bourgmestre qui déclare que, d'après la loi,
la part contribulive de la la commune dans l'instruc-
tion primaire doit être percue jusqu'a concurrence de
2 centimes additionnels, tranchant ainsi in professo
une interprétation qui a fait l'objet d'un long débat a
laChambre des représentants entre M. Ie bourgmestre
de Gand et M. le minislre de ['intérieur et qui est
loin d'êlre universellement acceptée, le chapitre des
recettes extraordinaires est promptement voté.
Un des articles de ce chapitre a particulièrement
attiré notre attention. Nous y voyons figürer une
somme de 3,000 francs pour remboursement des
pierres a bordures et des pavés pour nouveaux trot
toirs. Nous ignorons naturellement si le Collége s'est
assuré la coopéralion des propriètairesmais il sait
sans doute mieux que nous que divers jugemenls ont
été rendusdans un sens favorable a la non-interven
tion pécuniaire de ces derniers, et il serait peut-être
sage de ne pas conlinuer a trop compter pour l'avenir
sur cette ressource.
Le chapitre des recettes ordinaires ne donne lieu a
aucune observation.
II en est de même du 1" section 1" des dépenses
ordinaires, pour lequel M. le secrétaire réclame le
huis-clos. Nous voyons avec plaisir figurer dans ce
l'augmentation, jusqu'è concurrence du maximum
du traitement des employés du secrétariat et des
messagers. C'est une mesure équilable a laquelle tout
le monde applaudira. Nous en dirons autanl de la
majoration de traitement demandée en faveur du chef
de la police qui, par une inexplicable inadvertence,
avail été oublié, parait-il, lors du budget de 1864.
Les frais d'administration sont augmentéspar suite
des imprimés qu'ont nécessités les frèquentes élec-
tions de l'année. A ce sujet, une discussion a voix
basse surgit entre quelques membres. Nous ne sau-
rions trop nous élever contre cette manie qui lend a
dégénérer en habitude et dont la consequence directe
est de confisquer les droits de l'auditöire au profit de
quelques chuchötements particuliérs.
Au 2, Sürété publique, une augmentation de 400
francs est sollicitèe pour les frais de la garde-civique
elle est principalement basée sur les déficits consta
ts dans les comptes antérieurs. Cette proposition est
renvoyée a la commission.
L'éclairage public provoque quelques observations.
M. Brunfaut réclame contre l'obscurité dans laqueiie
la ville se trouve si fréquemment plongée. On
compte sur la lune, dit-il, qui, pour la plupart
du temps, fait défaut. II demande un éclairage jour-
nalier, au moins par la moilié des becs. C'est M. Mer-
ghelynck qui se charge de répondre a M. Brunfaut.
Pour l'honorable échevin tout est pour le mieux dans
la meilleure des villes. L'éclairage a toujours été en
progressant a Ypreset, eet hiver encore, la moitié
des becs sera allumée Ie matin pendant deux heu-
res? Si l'on cimpte sur la lune, c'est tout au plus
pendant cinq jours. Cinq jours sur trente t C'est bien
peu de choseun sixième de Ia lunaison I Et ceux qui
le soir, dans l'obscurité Ia plus profonde, se cognent
aux angles des rues ou disparaissent dans les soupi-
raux des caves, doivent s'en prendre a leur mala-
dresse bien plus qu'au défaut d'éclairage. Dieu sait
si ce ne sont pas des farceurs qui ont adopté nuitam-
ment cette nouvelle manière de se distraire. M. l'é
chevin ne l'afiirme pas positivement, mais il nous
parait qu'il est bien prés de le penser.
M. Vanheule demande aussi que l'on oblige les
vidangeurs a éclairer leurs chariots; it fait ressortir
avec ralson les dangers de l'état de choses actuel.
M. le bourgmestre répond qu'il n'existe pas de dis
position a eet égardil promei cependant que le
Collége s'en occupera. M. Merghelynck reprend la
parole. Cette disposition est inutile, maintenant que
les rues seront êclairées le matin. Vainement lui fait-
on observer que, par un brouillard intense, les becs
fort éloignés les uns des autres laisseront bien des
objets dans la prénombre. Rien n'v fait; l'honorable
membre lient a son éclairage, c'est pour lui une
panacee universelle. D'ailleurs, on le voit bien, il ne
sort pas si matin el ne se doute guère des désagré-
ments que d'autres rencontrent sur leur route. Enfin
M. le bourgmestre clót ce débat en prometlant un
exposé complet de la question. Prenons done pa
tience jusque-la et, en attendant, tachons de léton-
ner le plus adroitement que nous pourrons au mi
lieu de toutes cc-s lénèbres.
Le chiffre alloué a l'entretien des pompes a ineen-
die a donné occasion de réclamer des voitures de
transport pour ces pompes en cas d'incendie dans la
banlieue. Le bourgmestre s'entend a eet égard avec
le commandant des Pompiers.
A propos du traitement du chirurgien-vaccinaleur,
un conseiller demande s'il est dressé un état des en-
fants vaccinés? M. le bourgmestre répond qu'wrae
médaille d'or a été décernée a ce zélé fonctionnaire.
Cette réponse a-t-elle satisfait l'honorable auteur de
l'interpellation Nous ne le savons. Mais, quant a
nous, si, connaissant le sérieux de E. Beke, nous
n'étions en même temps pénélrés de Ia gravité du
sujet en discussion, nous croirious volontiers que le
chef de la commune joue aux propos interrom-
pus.
Dans Ie même de la salubrité publique, la somme
allouée pour l'enlèvement des boues est augmentée
de 200 francs, afin de réaliser, dit-on, quelques amé-
liorationsbien nécessaires, en véritè!
Parmi les travaux communaux, nous voyons que
l'entretien des rues et chemins vicinaux
coüte 8,000 00
Celui des aqueducs, écluses, réser
voirs d'eau et fossés5,800 00
Celui des cloches, de l'horloge et du
carillon 200 00
En remarquant l'état de pavage de ces mêmes
rues, les travaux incessants que nécessitent les con
duits souterrains sans pirvenir pourtant a fournir
régulièrement de l'eau a toute la ville, quand nous
songeons a ces sons discordants qui, de temps a
autre, viennent nous briser Ie tympan, nous ne pou-
vons nons empècher de dire que nous sommes bien
mal servis pour notre argent,
Le subside communal 1'EcoIe gardienne amène
quelques explications fort intéressantes de M. Van
heule. II a visilé l'Ecole gardienne modèle de Tour-
eoing qui est très-supérieure a Ia nótre. La, la géné-
ralité des élèves, en quittant l'école a sept ons, sait
lire, écrireet un peu calculer; ils sont aptesa entrer
a l'école primaire. Pourtant chaque rélsgieuse donne
l'enseignement a plus de 150 élèves, mais pour cela
il faut un instrument qui fait défaut l'école d'Ypres,
un compendium. M. Vanheule s'empresse d'ailleurs
d'ajouter que de notables ameliorations ont été déjèi
réalisées dans notre école gardienne et que la com
mission directrice est disposée a marcher dans la
même voie.
Qu'est-ce qu'un compendium C'est une sorle de
piano qui, en même temps qu'il rend des sons, ex-
pose aux yeux des élèves des lettres, des chiffres et
d'autres objets. On sait que la musique est un des
principaux movens d'enseignement dans les écoles
gardiennes. C'est en chantant que les jeunes enfants
apprennent Ia lecture et même le calcul; aussi le
compendiumen frappant simultanément la vüe et
l'ouïe, facilite-t-il singulièrement la compréhension
des idéés que l'on clierche leur inculquer.
C'est pour cette utile acquisition, en même temps
que pour ['appropriation des salles, que M. Vanheule
propose un subside de 350 francs. Le Conseil remet
cet objet a sa prochaine séance, Nous espérons que
cette minime somme sera votée.
[La suite au prochain n°.)
Bibliographic.
MM. Lacroix, Verboeckhoven et C*, libraires-édi-
teurs, a Paris et a Bruxelles, viennent de mettre en
vente les deux premiers volumes de la France parle
mentaire, par M. Alpiionsede Lamartine. Cette oeuvre
nouvelle du grand écrivain, dans laquelle il a réuni
tous les discours qu'il a prononcés depuis 25 ans, est
un merveilleux et limpide miroir construit avec mille
brillants morceaux et dans lequel le pays peut se
voir, se reconnoitre et s'admirer.
Que tous ceux qui ont accusé Lamartine disent,
après avoir lu cette oeuvre admirable, si elle n'est
pas l'expression superbe d'un sentiment de haute
sollicitude sociale, d'amour écfairé de l'humanité, qui
allait tousles jours en s'échauffanl, en grandissant
davantage Qu'ils déclarent. après avoir lu, si la
France n'a pas beaucoup perdu a ne plus éconler, a
ne plus suivre, a ne plus èntendre cette voix mora-
lisatrice et émancipatrice Qu'ils osent, après avoir
lu ces débats éloquents, affirmer encore que Lamar
tine a variè dans ses opinions, dans ses convictions
et même dans ses affections politiques qu'ils I'accu-
sent, s'ils en ont le courage, d'avoir dépassé ou aban-
donné la cause du peuple, de la civilisation, de la li-
berté I Que ceux qui I'accusent, qui lui adressent des
reproches, veuillent bien opposer au programme qui
se dégage de ses oeuvres oratoires, un manifeste poli
tique et social plus progressif, plus humanitaire, plus
liberal, plus hardi de conception, plus mesuré, plus
conciliant dans Faction et plus pratique 1 Quand ils
I'auront fait, la critique leur sera permise et le public
sera juge. Lamartine est el restera un des plus beaux
earactères du xix" siècle, une des plus haute's person
ifications de notre époque et son Histoire parlemen
taire un des plus beaux monuments de la tribune
francaise.
Une histoire de revenatits.
Le Rhin vient d'ajouter une légende a sa mytholo
gie. Tous les fanlómes n'ont pas donnè leur demis
sion. VEté, journal qui se publie a Ems, raccnte
qu'un membre de cette association a joué un grand
röle dimanche dernier. La scène s'est passée dans un