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La bague émeraude noire, 330 fr.; id. en brillants,
175 fr.; l'érneraude verle, 260 fr.; Ie brillant non
monté, 75 fr.les boutons roses, 30 fr.la montre-
boussole, 14 francs. Total 884 fr.
La venle de ces objets s'est faite par le ministère
de M. Ie notaire Morren. Ainsi s'est terminé le der^
nier épisode d'une ascension aérostatique qui a fait
beaucoup plus de bruit qu'elle ne méritait.
On écrit de Liége
Depuis quelques jours, de fausses pièces de cinq
francs circulent en notre ville. Elles sont parfaite-
ment imitées et portent Ie millésime de 1832, a vee le
portrait de Louis Philippe. Le sun settlement est très-
mat.
Le Moniteur de la Cóte-d'Or nous parait avoir
trouvé la vérilable définition de l'Encyclique G'est,
dit-il, le plus court chemin de Florence a Rome.
Cn jeune typographe, arrivé nouvellement a Saint-
Quenlin avec sa femme, avait loué une chambre gar-
nie chez M. Colson, botlier, rue du Palais-de-Justice.
Dans la nuitde mercredi a jeudi, les propriètaires de
ia maison entendirent du bruit dans la chambre de
leurs locataires. Ils se levèrent même pour les mena-
cer de les faire metlre a la porto si le bruit conli-
nuait.
Jeudi, dans la journèe, inquiet de ne pas voir sor-
lir nos jeunes gens, M. Colson fit prévenir M. le com-
missaire de police. Quand la porte de la chambre fut
ouverte, un triste spectacle s'offrit aux regards. La
jeune femme était étendue a terre et son mari était
couché dans lelit; tous deux paraissaienl inanimés.
M. le docteur Crapier, mandé aussitót, n'a pu que
constater la mort de ces maiheureux dont les corps
ont été transportés a l'Hötel-Dieu.
L'enquête qui a étó faite donne lieu decroireque
ce jeune couple a succombé a un empoisonnement
volontaire occasionné par un liquide contenu dans
une bouteille trouvée auprès des cadavres. L'ouvrier
s'appelle Henri de Man. II est originaire d'Ypres. Sa
femme qui avait une figure fort distinguée, n'a laissé
aucun papier qui püt faire connaitre son nom. C'etait
sans doute une ouvrière en dentelles, car on a trouvé
dans la chambre des suicidés tous les outils néces
saires a cette profession.
II résulte des renseignements qui nous parviennent
au moment de meltre sous presse que la fille qui a
voulu partager le sort de de Man, est la nièce de ce
maiheureux ouvrier. Elle s'appelle Sylvie Nous iguo-
rons son nom de familie. Tout ce que nous savons,
e'est que cette Bile, qui s'était altachée a son oncle.
aussi jeune qu'elle, Taimait éperdüment et qu'elle a
düconsentir a tnourir avec lui.
La misère est ètrangère a ce double suicide. On
pense que c'est l'état de maladie dans lequel se trou-
vait deAlan qui a provoqué eet acte de désespoir, de
folie.
Un journal annonce qu'il est question, pour Ia So-
ciété Cockerill, de la reprise a son compte des tra-
vaux de perccment du monl Cenis. Ce travail, qui
s'effectue de deux cötés simultanément, ne marche
qu'avec un avancement do six cents mètres paran-
née; a ce compte, il ne faudrait pas moins de sept
années pour le voir achevé. Si la Sociétè Cockerill
entreprenait ces travaux, on pourrait espérer de les
voir terminés dans un plus bref délai.
En cette saison oü les incendies se manifestent le
plus, nous croyons utile de rappeler le moyen sui-
vant d'éteindre les feux de cheminée et de prévenir
les sinistres
Quand un feu de cheminée se déclare, il n'y a pasun
moment a perdre pour l'éteindre, il ne faut pasjeter
dans le foyer de l'eau, de la fleur de soufreou de la
poudre de chasse, comme beaucoup de personnes le
pensent et le font encore, il suffit, pour étouffer i:n-
médiatement le feu, de prendre soit une nappe, soit
une couverture, soit un drap de lit, de le plonger tout
enlier dans l'eau; puis après l'avoir plié en double,
d'en boucber immédiatement l'ouverture inférieure
de la cheminee, de manière a intercepter toute com
munication avec l'air de 1'appartement. Si cette opè-
ratioD est bien faite, s'il n'exisle plus aucune issue,
le feu de la cheminée s'éteint de lui-même, l'air qui
animait la combustion lui faisant défaut.
Si, le feu se déclare dans un poëie, il est plus facile
encore de l'éteindreon n'a qu'a boucher avec le plus
grand soin la porte du poële et a en fermer très-her-
méliquemeut le tuyau a l'aide de la clef qu'on y adapte
ordinairement et qui sert a ralenlir et a accélérer le
tiraae.
Le proverbe qui dit qu'abondance de biens ne nuit
jamais n'est pas toujours exact; le tribunal de Va
lenciennes est en ce moment saisi d'une affaire qui en
donne one nouvelle preuve. U i enfant naturel, ne en
1833, fut en fevrier 1862, reeoonu lans les formes
légales par un individu se déclarant son père, et la
mention de cette reconnaissance fut faite en marge
de son acte de naissance.
Plus tard, un individu, sur Ie point de contractei'
mariage avec Ia mère de eet enfant, et dans le but da
le légilimer, passa devant le notaire, conjointement
avec sa future, une nouvelle reconnaissance de ce
même.enfant, comme etantde leurs oeuvres. Saule-
ment, ils avaient compté sans l'officier de l'ótal-civil,
qui s'est refusé a faire une seconde mention qui ve-
nait détruire la précédente. De la, procés en nullité
de la première reconnaissance et, ce qui n'est pas le
moins curieux, c'est que le premier des deux préten-
dants a la paternité étant mort, c'est avec ses héri -
tiers que ce procés a dit ótre engagé.
Le lïell's-Lifeannonce que M. Jackson, propriétaire
a Fairfield, et l'un des principaux turfistes de l'An-
gleterre, a acheté le fameux oheval Biir-Athol au
prix de 7,500 livres sterling (227,500 fr.). On trou-
vera peut-être que c'est payer chsr un cheval de
course.
Ce prix n'a rien d'exagóré, si on se reporte aux
sommes fabuleusés què les anciens orit payees pour
certains chevaux.
La fameux Bucéphale, ce cheval favori d'Alexandre-
le-Grand, fut payé 13 talents par Philippe-de-Macè-
doine.
Le talent vaut 5,600 francs Bucaphale avaitdonc
coüté 72,800 francs. Mais il faut tenir compte de la
valeur de I'argent et de la dépréciation que les mé-
taux précieux ont subie. L'or et I'argent valent au-
jourd'hui qualorze fois moins qu'ils ne valaient ea
Macèdoine 500 ans avant J.-C.
Le prix de Bucéphale équivaut done a 1,019,200 fr.
de notre rnonnaie au coui-s actuel. Cela fait environ
cinq fois Ie prix de Bair-Athol, et Bair-Athol peut
devenir un excellent placement.
Voici, d'après une correspondance de Florence,
quels sont les revenus annuels des principaux cou-
vents qui existent en cette ville
Les carmélile.s déchaussés de Ste-
Thérèsefr. 397,000
Les frères servites de la Sainte-
Annonciade618,000
Les carmélites déchaussés de Ste-
Marie-Madeleine661,000
Les dominicains des Angiolini. 695.000
Les augustins du Saint-Esprit. 478,000
Les frères de la Sainte-Croix. 402,000
Les scolopes de San-Giovanino. 580,000
Les mantelées de Sainte-Marie. 624,000
Les rnontalves de Riponi 850,000
Les dominicains de Sainte Marie-
Nouvelle431,000
Enfin, l'ordre de Malte, a présent
hospitaliers de Saint-Jean. 1,200,000
Le Naroduy Listy, de Prague, relate le curieux
quiproquo que voici
II y a quelques jours un juge traversn pendant
la nuit les rues de notre ville Dans une rue élroite
il fut violemment heurté par un individu inconuu
qui s'esquiva promptement. Le juge ébahi porta ma-
ehinalement la main a son gousset et constata l'ab-
sence de sa montre. II se hala de courir derrière l'in-
connu et le somma de lui remettre sa montre. L'in-
connu hesite, mais finit par restituer l'objet volé a
son propriétaire. Celui-ci arrivant chez lui ne fut pas
peu étonné de trouver sa montre sur la table. Le
lendemain le juge se rendit au bureau de police pour
annoncer qu'il était en possession d'une montre qui
ne lui appartenait pas. Mais le directeur avait dója
recu un autre visiteur qui préteudait avoir eté atta
qué la nuit par un individu qui lui avait enlevé sa
montre. Bref, le volé avait remis sa montre au juge
qu'il croyait être un voleur, afin d'échapper a des
actes de violence.
Choses quelcAiiques.
Le jour des Morts, un ouvrier descend du cimetière
Montmartre en offensanl, les murs des deux cötés de
la rue.
Un de ses camarades le rencontre.
Comment, tu es gris un jour comme celui-ci,
quand il y a six mois que tu as perdu ta femme?
Gris?... Eh bien! après?...C'est demi-
deuil.
Quand on prend de l'esprit, on n'en saurait trop
prendre Une aimahle eorrespondan'.e nous envoie un
joli mot d'enfanl qui, rare qualité, a pu être dit
réellement.
Un petit garcon de qualre ans tourmentait sa
grand'-mère.
Maman Thierry, achète-moi une montre.
A ton êge une montre I Qu'en ferais-tu?
Je ferais comme papa Thierry... Je la mettrais
au Mont-de-piétè.
La pluie a retenu plusieurs jours au chateau la
première série des invités de Compiègne. On so réu-
nissait alors, et l'on causait. A l'une de ces réunions,
l'un des plus illustres hötes du chateau adressa la pa
role a M. Alexandre Dumas fils
Eh bien I M. Dumas, que pensez-vous de ce
temps affreux?
Je pense, monseigneur, répondil l'écrivain en
s'inclinant, que nu! ne pourra dire avoir été accueilli
ici sèchement.
Un de ces jours deroiers, deux mauvais plaisants
rencontèrent un brave paysan et résolurent de s'a-
muser a ses dépens. lis I'entourèrent et l'un d'eux lui
demanda
Dites done, l'ami
Plait-il, mes bons mossieux?
Ètes-vous un Aneou un imbécile?
Damerépondit froidement le bun paysan j'sais
point z-au juste, mais ce qu'il y a de sür et certain,
c'est que je suis-t-entre les deux.
Le Punch conlient un piquant article contre les
modes du jour, c'esl-a-dire contre la crinoline, le
maquillage, les faux cheveux, et Ie noircissement des
paupières. Du reste, dit-il, c'est en France que l'on
s'entend le mieux a corriger la nature. Selon la mode,
les femmes y sont brunes, blondes ou rousses; elles
ont un corsage de guêpe, ou des formes volumineuses.
II y a quelques années, lorsque Mmo P... fit un voyage
a Paris, elle obtint a grand'peine de son mari la per
mission de commander une robe chez Mmo La Mode,
la célèbre couturière de la rue de la Paix. Lorsque la
robe arriva de chez la faiseuse, Mras P..., qui est d'une
beauté opulente, s'apercut, qu'elle pouvait a peine
respirer dans l'étroit corsage qu'on lui avait failelle
eut l'audace de se plaindre a la couturière.
Madame, lui répondit l'oracle avec sévèrité, on
ne porte plus de gorge
Alors, comment font les dames9 demanda timi-
dement la malheureuse Mme P....
Dame, on óte la ouate I
II est Vienne un fourreur trés renommé qui non-
seulement vend des fourrures, mais chez lequel aussi
les dames aiment a placer leurs pelisses, leurs man-
cbons, duranl l'été. Elles savent que la ces pelisses,
ces manchons sont a l'abri de toute détèrioration.
Le fourreur a l'habitude de revêtir chaque pelisse
ou manteau de fourrure qui lui est confiè, d'une éti
quette portant le nom de la dame, qu'il fait suivre
presque toujours d'une observation, telle que Dé-
chiré a gauche, vieuxneuf, excellentou autre
chose de ce genre. C'est afin d'éviter toute erreur
qu'il prend cette tnesure.
Une dame qui avait placé sa fourrure chez ce four
reur, et qui a envoyé Ia reprendre ces jours-ci, se
rend un soir chez une de ses amies. La dame n'est
plus jeune, mais elle n'en a pas moins conserve toute
la coquelterie de ses vingl ans. Elle s'habille pompeu-
sement, se farde et se parfume.
Notre dame arrive done chez son amie. La, une so
ciétè asscz nombreuse cause dans le salon au coin du
feu.
D'abord, l'entrée de la dame qui n'a pas quitte son
manteau de fourrure, semble n'attirer I'aileulion de
personne, lorsque tout a-coup eclatent des rires qui
deviennent de plus en plus bruyants.