La loi empêchnit le créancier de couvrir suffisamrnent son risque e!le se sentail un peu responsable de la mauvaise foi du debiteur rieu de plus juste qu'elle réparat, autant que possible, le mal qu'elle avail causé au créancier, en lui accordant des moyens de coërcition extraordinaires. Mais le régime nouveau a change tout cela le prêteur est libre aujourd'hui, ibre dans l'acception la plus large du mot, et par la même qu'il est libre, qu'il n'a plus a subir aucune gêne légale, il a cessé d'avoir droit a une protection exorbitante du droit commun, il rentre dans la calé- gorie des créanciers ordinaires, qui n'ont, d'action que sur les biens de leurs débiteurs la contraiute par corps lui échappe. Le régime ancien portail atteinte a la fois a la iiberté morale du prêteur et a ia Iiberté physique de l'em- prunteur. II y avail la, comme je viens de vous i'ex- piiquer, une sorte de compensation réciproque lèga- lement établie entre ies deux parties contractantes. Le régime nouveau, eu restiluant au prêteur la ple nitude de sa Iiberté morale, a eulevé toute raison d'être a la contrainte physique de l'eiriprunteur La Iiberté de l'inlérêt a pour consequence irresistible, en logique et en équité, l'abolition de la contrainte par corps. J'ignore, Monsieur, si je vous ai convaincu, mais je le désire bien sinoèrementcar, si nous diiférons d'opinion sur les questions qui touchent a la politique, j'aime a vous dire, en terminant, que nous vivons en communauté d'idées sur toutes celles, ou a peu prés, qui regardent la Iiberté individuelle, et que je serais heureux d'ajouter ce nouveau trait-d'union a ceux qui nous lient déja par l'esprit. Csrrespondance particuliere de I'OPIKIOS. Bruxelles, 31 Mars 1865. La discussion sur la question des sucres, interrom- pue la semaine dernière par suite de ('absence de M. le ministre des finances, reprise dés le march suivantet continuée sans interruption jusqu'a ce jour, n'est pas encore terminée au moment oü je vousécris. Au fond, cette question n'est pas aussi obscure et aussi com- pliquée qu'on veut bien le dire et le pays, sansêtre trés-compétent sur les mélasses, les prises en charge et la difference qu'il peut y avoir entre un inorceau de sucre n° 4 2 et un autre morceau de sucre n° 19, voit parfaitement qu'il ne s'agit ici que d'une coalition d'intéréts privés désireux de réaliser les plus gros bé- néfices possibles au détriment du consommateur et du trésor public. Que MM. les fabricants de sucre dé- fendent leur bourse du mieux qu'ils le peuvent, ce n'est pas moi qui les en blêinerai, mais ce qui m'af- flige, c'est que des représentants du pays, qui ont mieux a faire, je pense, que de prêter l'oreilie aux éternelles doléances de queiques gros propriótaires, ne comprennent pas le tort qu'ils causent a eux- mêmes et au régime parlementaire en se mettant a la devotion des barons de la propriété au point d'en- traver, pour leur complaire, la marche des travaux parlernentaires. Ge qui m'afïlige plus encore, c'esl de voir M Dumortier, un fabricant de sucre, se jeter a corps perdu dans une discussion a laquelie sa dignité Quant aux curiosités, elles sont nombreuses et mé- ritenl loute l'alteulion de i'arehéologue et de l'artiste. Nous n mdiquerons que les principals Dans une des vitrines, ou rimarque une blague d'importation indienne, et tout prés un objet noir qu'a première vue on preudrait pour un èchantilion de tabac du même pays. Mais c'estje ie donne en cent; lisons l'étiquette Èchantilion de la chevelure d'un nègre, mort a l'Hópital St-Pierre, au mois d'O.ctobre 1832, a Bruxelles. Quelle sainte relique 1 Plus loin, un sou venir de Ste-Hélène Un morceau de la pierre du torn- beau et un morceau du bois du cercueiide Napoléon! Le clou auquel le despote pendit son chapeau la veille de Waterloo, fut vendu a plus de 10,000 exemplaires, et Dieu sail combien il existe d'echantillons de cette même pierre et de ce bois du cercueil La collection minéraipgique renferme un spécimen unique d'eau pétrifiée. du Morbihanl Dans cette salie se trouvent encore un beau rneu- ble en bois de chêne sculpté, aux armes d'Ypres, de Gand et du Franc de Brugesdes ornements roraano- byznntins et gothiques; des sculptures en boisune collection d'animaux donl tous lea singes ont éte of- ferts par le gouvernementet une collection d'oiseaux dont les étiquettes ont la plupart des dimension# quadruples despelits êtres qu'ils servent. a d signer. personnelle lui commandait de ne prendre qu'une part sobre et mesuréo, et défendre ses intéréts per sonnels avec une véhémence, une aprelè qui touchent a l'indecence. Nous verrons bien, mardi prochain, quand vien- dront les interpellations sur ie Mexique, si la Chatri- bre est disposée a accoeder a l'examen de cette ques tion, une des plus graves de toutes celles dont e!le a eu a s'occuper depuis 30 ans, l'attention et la com plaisance dont el'e fait preuve envars MM. les fabri cants de sucre. Quant a moi, j'en douteetje m'at- tends bien a voir róclamer, de toutes parts, la clóture dés la première séance. L'un on l'autre Bouvier dira que le débat est sterile, que l'ordre du jour de, la Chambre est surcharge, que des lois urgentes dolvent être vótées avant les vacances de Paquos et c'en sera fait du débat. J'ai recueilli queiques rerrseignements sur l'affaire Crimmers. II eu résulte que, sur un point, ('affirma tion du minis!re de la guerre serait exacte. Crimmers fiis aurait, en effet, dèserté, en ce sons du moins qu'il aurait quitte son regiment sans congé et passé au Mexique sans autorisation préalable. Mais ce qui demeure établi, contrairement aux assertions de M. Chazal, c'est que dans l'autorisation collective ac- eordée ultérieurement aux volontaires mexicains, le nom de Crimmers figure sous te n° 150 et que ce nom a été biffe lors de la pnbücation du document au Mo- niteur. II sera intéressant d'entendre les explications do. M. le ministro de la guerre sur ce point. La section centrale chargée de l'examen du projet de loi sur le temporel du culte, poursuit avec intérêt le cours de ses travaux, et tout porte a croire que ie rapport ne tardera pas a êtredeposè. M. Orts a dé- veloppé, au sein de la section, diverses modifications au projet presenté par le gouvernement. Ces modifi cations se rap.portent pour la plupart aux dépenses du culte, dont l'honorable depute de Bruxelles vou- drait, dans un interêt de conciliation,que le reglement fut abandonne au cure seul, sans l'intervention du conseil de fabrique. M. Rogeard, I'auteur des Propos de Labienusse propose d'ouvrir incessamment a Bruxelles un cours de littérature latine. A propos de M. Rogeard, voici l'étyinologie de s n no;n qui circule ici Labienus, Rabiénus, Rageur, Rogeard. Elections. Nous voici revenus au moment de la revision des listes electorates nousrappelous a nos concitoyens et aux habitants des campagnes, que ceux dont les no.ms ne se trouvent pas sur les listes actuelles, et qui réu- nissent les conditions voulues pour être électeurs, de- vront adresser leur demande d'inscription avant le <5 avril. Ges conditions sont les suivantes, sa voir Pourles élections auxGhambreslégislalivesl°Etre Beige de naissance ou avoir obtenu la grande na turalisation 2° être agé do 25 ans 3° payer 42 fr. 32 centimes de contributions direcles, patente com prise. La seconde salie est, comme nous l'avons dit, eon- sacree aux tableaux, sculpture, sceaux et médailles. Mais n'ailez pas y chercher ces spécimens de notre ecole flamaude qui l'ont fait si justement apprécier a l'etranger. Loin d'y trouver quelque grande oeuvre des Van Eycx, Hemiing, Rubens ou Van Dyck, vous n'y trouverez pas même quelque page secondaire de ces maitres illustres. La commune n'est-elle done pas assez riche pour se payer un seul de ces trésors Dans ces cent et queiques tableaux qu'on nousoffre, li n'exisle aucun chel-u oeuvre mais comme nous ne voulons pas faire ici une étude critique et détaillée, nous nous contenterons de signaler queiques tableaux dignes de l'attention du visiteur Parmi les anciens un tableau de Rubens, le Miracle de Sl-Bcnoit; un Vanthulden, n° 32. Scène de la vie de VEnfant pro- digue; n* 33. Une tempéte sur Mer, de Baekhuvzen ou d'apres n" Si, Vanlamoen,Fruits; n°35, de F.Sny- ders avec figures par Rubens n° 46, Huysman avec figures par Vanbalen; n" 47 et 69, d'Adriaensens n° 61Vinkelioom, Atlaqne dans une forétet le n" 78 du même r;° 80, Vanderelst, Portraitn° 91, Valen tin, Effet de lumièren° 100, attribue a Duthielt; un tableau de Jean Thomas, un antique et queiques pe- tits tableaux de Lahyre, Momper, Frank,etc. Plusieurs autres auraient parfaitement convenu a ce brocanteur Pour les élections provinciates 1° Eire Beige par Ia naissance ou par la naturalisation 2° être êgé de 25 ans; 3° payer 42 francs 32 centimes de con tributions direcles, patente comprise. N. B. Une mère veuve pent deléguer ses contribu tions a l'un de ses fiis. Pour les électionscommunales: 1° Etre Beige par Ia naissanceou par la naturalisation; 2* être majeur aux termes du code civil 3" paver 42 francs 32 centimes de contributions directer., patente comprise. N.B. Une mère veuve peut déléguer son eens électo- ra! a un fiis, oua un gendre, a défaut de fiis la con tribution foncière d'un domaine rural compte pour un tiers au fermisr ou locataire. Nous recommandons surtout a nos amis la chasse aux fauxéiecteurs. L'Association agricole de l'arrondissement d'Ypres a consacré deux séances a l'examen des questions posées par M. le ministre de l'interieur. Ces questions étaient 1" Convient-il de maintenir les expertises obliga- toires et les pénaiités établies par les règlements pro- vinciaux sur la race bovine? 2" Ne suffirait-il pas de limiter ces règlements ['institution de concours periodiques avec primes don- Dées aux meiüeurs reproducteurs, ou même de confier aux sociótésagricoies Ie soin d'organiserrégulièrement de teis concours, en accroissant a eet effet les ressour ces de ces associations? 3" Y a-t-il lieu de modifier ies règlements provin- ciaux, concernant la race chevalino, en snpprimant les expertises obligatoires, destinées a exclure de la monte les étalons qui n'ont pas ies qualités voulues pour améliorer la race 4° Convient-il de restreindre ces règlements aux dispositions qui ont pour objet d'organiser des con cours périodiques avec alloc,itionde primesaux meil- leurs reproducteurs, ou même de laisser aux sociétés agricoles le soin d'établir ces concours 5° Dans i'hypothèse oü le maintien des règlements actuels serait reconnu utile, les sommes distribuées en primes sonl-elle sufïïsautes pour assurer L'efïicacité de ces règlements S'il n'en était pas ainsi, dans quelle mesure conviendrait-il de les accroitre Tous ceux qui ont pris la parole se sont prononcés, en s'appuyant sur des considérations diverses, pour le maintien des expertises. D'autres idéés encore ont été émises, les unes raeilleures que les autres. On a demandé pour les expertises et les concours la for mation d'un jury étranger au canton, afin d'éloigner jusqu'au soupcon de camaraderieon a proposé la taxe uniforme pour les saillios; on a demandé aussi des expertises au mois de mars au lieu du mois d'avril.On proposed'augmenter le nombre des primes afin de multiplier les moyens d'encouragement. Un membre avait émis l'idée de diviser dans les expertises les tauraux en deux categories jeunes et vieux, et une discussion surgit a ce propos. Enfin, M. le Président resume les débats. II fait connaitre les réponses des differentes sociétés agricoles de la pro vince toutes se sont pronofjcres pour la maintien qui, lors de la construction de la caserne d'infanterie en notre ville, achetait les tableaux qu'il rencontrait, les faisait bouiliir et confeclionnait avec la toile des culottes pour les pionniers 1 L'écoie moderne se trouve représentée au Musée par queiques tableaux d'un assez grand mérite oous citerons, entr'autres, VArchet brisé, de L. Gaüait Charles-le-Bon distribuant du pain aux pauvres de- vant l'église St-Pierre, de L. Delbeke, et le n" 11 du même; Vue de la Grand1 Place d'Ypresde Bossuet, et le n° 14 du mêmeDeux pay sages, vues suissesde Roffiaen; Pay sages, de A. Böhrn Portraits, de F. Bóhm i'artie de billard sous Louis XV, de Caro- lusune esquisse de Vantours et des tableaux de genre de C. Carton, Corkole, Ouvrie, etc., etc., mais plusieurs de ces tableaux ne se trouvent pas au Mu sée, quoique figurants au catalogue. Le tableau de M"' V. Bovie est certes le plus grand de la salie, mais nous nous inquiétons fort peu de Ia dimension d'une oeuvre et le beau se trouve plus souvent dans un petit cadre que dans une toile im mense. Nous avons été ètonnés de ne point trouver parmi les oeuvres de nos concitoyens quelque charmant petit tableau de M. Théodore Cérioz. dont le talent est deja si favorabieirient connu a l'etranger. Nous espérons

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L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 2