Arthur Van Koppernolle,
ler garde-civique, él Poperynghe.
des expertises, a l'exception de celles deThielt et de
Roulers. 11 doone lecture des réponses qu'il a prépa-
rées et que ('assemblee adopte.
Au commencement de Ia séance avait eu lieu Ie
renouvellement partiel du comité. Tous les membres
sortantsont été réélus. Ce n'est que juste. Ces mes
sieurs s'acquiltent parfaitement de leurs fonctious;
mais plus est sérieux le mérite du candidat et moins
on doit escamoter les formes légales. II nous a peiné,
nous ne disons pas surpris, d'enlendre une personne.
qui se trouve parfois elle-même soumise a réélection
et qui voulait, sans doute, dans cotte circonstance,
faire preuve de zèle, proposer le vote par acclama
tion. Aucun précédent ne saurait justifier c-tte
manière de procéder qui, en outre, a legrand incon-
vénientde fermer brutalement la porte aux candida
tures qui voudraient se produire et pour effet immé-
diat de supprimer en partie l'initiative et le droit
qui appartiennent a chaque membre de la société.
En matière d'inhumations cómme en toutes choses
le système le plus simple est aussi le plus sage et le
plus avantageux. C'est celui que le clergé catholique
adtnet notammenta Paris. Les morts sont euterrés au
Père Lachaise a leur numéro d'ordre et le ministrede
chaque culte vient bénir Ia fosse el rendre les der-
niers devoirs a ses coréügionnaires sans se préoc-
cuper le moins du monde des corps qui reposent daDs
les tombes voisiqes.
Malheureusement, tl y a encore ici des questions
d'intérêtet d'amour-propre qui priment les intéréts
religieux eux-mêmes, et le clergé catholique habitué
a vivre de priviléges n'en est pas encore la de com-
prendre que la libertéet le droitcammunest le régime
qui convient le mieux a sa dignité et a sa considéra-
tien.qui peut le mieux servir les intéréts du cie! et les
sienSi
Nous recevons de M. Arthur Van Koppernolle la
lettre suivante, en réponse a notre dernier article
sur Poperinghe
Mósieu
Vous imprimez dans votre Opinion de dimanche
Qu'en dira M. Arthur Van Koppernolle??? Ca,
c'est malin pour savoir la mienne sur la démission du
bourgmestre de la commune bien rcconnue d'ici. Je
m'en vais commencer par vous conter cela, que je
crois ètre une blague, savez-vons, car cel honorable
mósieu, il tient trop beaueoup des avantages et des...
monakos qu'il gagne avec sa place.
Ca, c'est bien vrai, savez-vous, que c'est embêtant
pour ce brave homme, quand on jette comme ca tou-
jottrs avec desbAtons dans ses roues, et uu beau jour
que ca pourrait bien faire tomber dans le fossé le
char sur lequel il est assis maintenant avec beaueoup
de commodité, et qui est conduit par l'intérêt en per
sonnel et trainé mal comme ca par la négligence et la
nullité. C'est vrai aussi que beaueoup des nomina
tions, qu'elies ont été faites contre lui, ont rendu
petite encore plus son influence et qu'on comprend
maintenant qu'il ne sail rien, absolument rien, sa
vez-vous, sinon couronner des bedeaux ou des suisses.
que ce n'est In qu'un onbli qu'il suffira de signaler
Pour ce qui regarde la disposition des tableaux,elle
est vicieuse et la plupart ne se trouven! pas dans un
jour convenable il en est même qui sont jnchés a une
telle hauteur qu'il est impossible de les voir.
Dans la phalange des sculpteurs dont la Ilelgique
s'honore a juste titre. M. E. Fiers oocupe un rang dis
tingue. Ou admire ici les beaux groupes de cet ar
tiste, lesseuls qui a vee les beaux sujels.de M. Van-
hove, constituent pour aiusi dire la section do sculp
ture. On sail que ce dernier a quitté le ciseau pour la
palette. Nous regrettons de ne pas connaitre le noin
du fabricant de ce chinois en plalre qu'on y voit aussi
etqui ne ressemble pas mal a ceux qui serventd'en-
seigne aux debilants de tabac.
La collection de sceaux et cachets ne présente rien
debien rare. Dans la collection numismatique Ie mé-
dailler de la Bibliothèque figure avec honneur et dans
la série des médailles qui concernent particulièremenl
notre villé, on y trouve quelquespièces intéressantes
des règnes de Louis XIV et de Louis XV. Quant aux
monnaies, c'est bien le plus pitovable ramassis de
pièces que l'on puisse trouver, oü les monnaies les
plus diverses, indiennes et beiges, romaines et rus-
ses, se confondent avec des médailles et des jetons de
toutes les villes et de tous les peuples. II ne doit pas
Mais vous pensez, vous, qu'il va s'en aller par lui—
même Quant a ca pour ca non, camais on va
bien un jour le porter dehors Ia communecar on est
fatigué de se laisser conduire par le bout du nez, dont
auquel il faut finir loujours par payer des grands im-
póts,avec lesquelson reste beaueoup continueilement
en arrière sur les au tres villes; si bien dedans ['ins
truction qu'avec les autres ameliorations en tout Ca,
je dois dire, quand ce qu'il devrn partir. tout le
moude il dira avec moi Saint en de kost en de
wind van achter.
Mais je veux pas finir cependant ma lettre avant
ceci eacore. Vous avez aussi mis les gardes civiques
en colonne. Jan Douje, ca c'est bien, cal Gar jé suis
connu premier soldat citoyen de Poperynghe; co nme
ca, ca me regarde auss;, et je suis aussi fort ennemi
avec tous ces vilains tripotages et ces influences qui
voudraient nous faire marcher eomme eux ils tam-
bourent
Mettez une fois ca dans votre idéé, qu'avec leur
nouvelle fabrication d'oflïciers, par le temps il faudrait
plus avoir des litres pour 1'estime des bons cama-
rades, il faudrait des piècesde noblesse et être
estiméau poids de l'or! 1 Alors les gardes civi-
ques, ils joueraient très-bien le röle des laquais, el les
grands et petits barons ils se frotleraient les mains.
Jan Vermillen li ne manquerait ensuite plus que de
donner en place du grand sabre du commandement,
une grande chandelle de cire comme dans les proces
sions, et de meltre un aspersoir sur le kolbak du
tambour-major, ca au lieu de la belle plume avec la-
quellej'ai l'honneur de vous dire
Salut en de kost.
Ville d'Ypres.
Cov»ki«, Séance pubtique du Samedi
18 Mars 1865.
(Suite.
La 4" et la 2° commissions réunies se sont occu-
pées du programme des peintures muraies deslinées
a la grande salie des Halles. Les sujets présentés par
M. Degroux ne sont pas acceptables, ceux-ci paree
qu'ils représentent des événemeuts trop peu impor
tants dans l'kistoire, ceux ia paree qu'ils n'offrent
pas un intérét suffisamment local, d'autres paree
qu'ils reproduisent des scènes de meurtre et de car
nage qui ne peuvent ni honorer les ancètres, ni mo-
raliser les comtemporains, d'autres encore, aurait on
pu ajouter, eomme, par exemple, les Yprois se ren-
dant au Mont Cassel pour se joindre aux soldats de
Robert, dont le carton a été exposé a Rruxelies, paree
qu'ils n'ont ni conception, ni composition, ui style,
ni dessin.
Et, a propos d'exposition, nous sollicilons la per
mission d'ouvrir une parenthese puur demander si
les cartons des peintures destinees a decoier nos
monuments seront soumis a ('appreciation du public,
ainsi que ceia se pratique parlout, ou bieu si ce pu
blic, cette fois comme loujours, aura Ie droit de payer
et dese taire?
être bien difficile cependant de classer ces quelques
pièces d'après chaque pays, et dans un ensemble
chronologique, le seul qui a nos yeux satisfasse Ia
raisom
Pour ce qui est des arts industriels, il existe aussi
des machines, mais on les chercherait en vain. Elles
sont sans doute reléguées au grenier ou placées au
fond de quelque réduit obscur, sans utilité pour per
sonae.
L'insuffisance des locaux, croyons-nous,est la prin
cipale cause de ee deplorable ètat de choses et de cette
singularitè dans le classement des objels. Peut ètre,
quelque jour, y sera-t-il porté remède?
Nous n'en dirons pas d'a vantage aujourd'hui. Nous
avons taché d'esquisser a gros traits le mérite artis-
tique de cette institution de notre ville. Nous avons
signalé ce que nous y trouvions de risible, de ridicule
même, paree qu'un Musée nedoit point être un depót
générul de brocanteur. Ce n'est pas la masse qui plait,
c'est le beau et l'on ne doit pas accepter une foule
d'objets nuls et sans valeur en invoquant toutes sortes
d'excuses pour les besoins de la cause.
Un mol encore pour finir. Nous voyons des Musées
se former par toutes les nations; toutes les villes se
disputent les chels-d'ceuvre de peinlure et les nom-
breux et irrécusables vestiges de nos époques les
Fermons Ia parenthèse et altendons patiemment la
reponse.
Le programme présenté n'étant pas agréé, les deux
commissions ont imaginé de proposer elles-rnêmes au
choix du peintre une série de 14 sujets parini les-
quels nous remarquons les suivanls
Philippe d.'Alsace reconnait les anciennes lois et
priviléges des Yprois.
Les échevins d'Ypres fondent l Höpital Notre-Dame
sur la place et les administrateurs des Hospices le
rebatissent.
Privilege accordé aux magistrals d' Ypres de dèli-
vrer les prisonniers le jour du Vendredi-Saint.
Creusement du canal de l'Yperlée aux frais de la
commune.
Les magistrals d'Ypres font creuser les étangs de
Dickebusch et de Zillebeke et plus tard, en 48S4,
its decouvrent une source sur le mont Kemmel.
Construction des Halles.
Les milices rentrent a Ypres et la commune oblient
une grande extension de ses priviléges.
Mais pourquoi rien de la bienheureuse Marguerite?
Nous ne demandons qu'un épisode, un seul, pour
que la joio se répande sur tous les fronts et dans
tous les cceurs, sou ascension au ciel, par exem
ple, et qu'après ceia on lire l'échellel
Ces conclusions des commissoins sont précédées
d'uri long rapport, résumé succiüt et rapide de l'his-
toire de la Flandre en général et de celle de la ville
d'Ypres en particulier, depuis 792 jusqu'a 1383.
La redaction de ce rapport avait été confi e a M. le
le bourgmestre. Nous avons entendu plusieurs fois
M. le bourgmestre traitor des questions historiques,
scientifiques ou artistiques et toujours il nous a sem-
blé qu'il se complaisait dans ce travail plus que dans
tout autre. Cela est, du reste, naturel, car il s'en ac-
quitte a merveille. M. le bourgmestre semble né pour
parler ex cathedra et sa voix prend dans ces circons-
tances une sollennilé tout académique.
M. Dcghelcke, lui, n'est pas de l'Académie. Cela ne
l'empêche pas d'avoir une opinion qu'il résumé en
deux mots II est trés-difficile pour nous dejuger.
Quand M. Dcghelcke parle, il dit de bonnes choses;
pourquoi ne parle-t-il pas plus souvent?
M. flourgois lit un rapport proposant d'accorder la
cession de terrain demandée par Ie sieur Beghin et
trouve utile de fixer un nouvel alignement de la rue
dite Nouveau chemin Sl-Mar tin. Cette rue a, prés de
la rue de Dixmude, une largeur de 10 mètres, il pro
pose de la porter a 14. II est vrai qu'avec un peu plus
de prévoyance et l'idée de prendre l'alignement gé
néral, au lieu de le faire partiellement par rues ou
parties de rues, on aurait évité le désagrément d'avoir
une voie de communication qui n'est pas droite.
M. Bourgois espère néanmoins que plus tard les bA-
tisses pourront disparailre. Disparaitrel des maisons
consttuitesdepuis trois ans a peine? Nos arrière-pe-
tits neveux les verront encore et avec elles votre rue
tortueuse; et, en verité, il faut avoir la confiance bien
robuste pour se bercer d'un pareil espoir
Craignons de voir souvent encore modifier lesali-
gnements a Ypres el changer le niveau des rues pour
eonslruire les trottoirs ou celui des trottoirs pour
réparer les rues Pieter verdoen n'est pas mort!
plus glorieuses; ciiez nous, i'edilite se moutre d'une
scrupuleuse économie a l'égard des beaux-arts.
Notre Musée n'est cependant pas riche, quoique son
organisation date d'une epoque oü on pouvait encore
acheter a des prix fabuleusement bas. II n'en est plus
de même aujourd'hui oü les oeuvres d'art acquièrent
tous les jours une valeur de plus en plus considerable;
il n'y a done pas a attendee.
Qu'on sache bien qu'un Musée peut rendre de
grands services; il instruit l'archéologue, il aide l'ar-
tiste dans ses travaux et les industriels peuvent y
puiser de précieux renseignements. Quant au cata
logue, c'est encore un des moyens de vulgai iser la
science de la rendre feconde en la rendant générale
mais il faut plus qu'une simple nomenclature d'ob
jets. Un catalogue de ce genre doit être descriptif et
rédigé avec soin i! doit permsttre d'apprecier aisé-
ment la valeur et le mérite de ces differents objets; en
un mol être écrit pour les ignorants, e'est-a-dire pour
instruire ceux qui doivenl être insiruits. Les connois
seurs n'ont pas besoin d'un catalogue pour apprécier
les beautes d'une oeuvre d'art, pas plus que ceux qui
trouvent leur chemin n'ont besoin d'un guide. II faut,
enfin, qu'il soit a la portee de toutes les bourses,
pour qu'il devienne Ie vade-mecum des families de la
ville aussi bien que des étrangers.