donation de M. St. Vaudercrüysse, une aucienoe éeole
adoptée qui se troave dans un piteux état etdemande
beaucoup de reparations et d'améliorations. L'école
du Gheer mérite toat-es les sympathies sikiée au
milieu d'une nombreuse population agricole, elle est
distante d'au moifts trois kilernètres de tdute autre
école primaire les enfants qui la fréquentent sont
Sgés de moins de douze ans, paree qu'après eet ftge on
les envoie a l'école primaire en ville. ne conseiller
constate que les enfants y apprennent a lire, éörïre et
calculer, et que si cetle école n'existait pas. beaucoup
de villageois ne frequenteraient l'école communaie
qu'a l'époque de leur première communion et seule-
ment pour y apprendre le caiéehisme.
Tous les conseiHers se déclarent sympathiques
cette école.
M. le bourgmestre dit alors que M. le commissaire
d'arrondissemenl et M. Yuylsteke de Wervicq lui ont
dit que pour cette école, bien que communale, on
n'obtiendrait pas de subsides paree qu'il y avait des
professeurs non-diplómés
Le conseiller qui avait parlé précédemment répon
dit que la commune ne doit pas supporter a elle seulé
les frais de réparations et d'améliorations de l'école
du Gheer. G'est une école communale et la loi de
1842 ne l'exclue aucunementdu bénéfice des subsides
paree qu'elle a des professeurs non diplómés laïques.
Le gouvernement subsidié des colléges, des écoles de
petits-frères etautres personnes oü aucun professeur
n'est dipfömé. PourqUoi M. le commissaire sParron
dissement dit-il que l'école du Gheer ne peut recevoir
aucun subside et qu'elle échappe aux faveürs de
l'Etat?
M. ie bourgmestre de Warnêton n'a rien dit a eet
égard. II s'est borné a dire ce que lui avait dit
M. Henri Carton fits. Tout commentaire manquait.
M. Jean Grimmonprez, fatigué d'une discussion sur
l'instruction, chose qui l'a toujours fori et trop pen
inquiété, dit a demi-voix qiïon en finisse, passons a
l'ordre du jour.
M. Ricquier obéit aux paroles de son premier éche-
vin. D'ailleurs, M. Ie secrétaire avait fini d'écrire et
le temps passait
Le premier objet a l'ordre du jour était une propo
sition de M. Desimpel lendante a diminuer I'abonne-
ment de 2,500 francs.
M. Desimpel lot un Rapport etab'Hssant l'etat pros-
père de nos finances communales et prouvant qu'a la
fin de 1863 il y avait un encaisse communal de
dix-sept mille francs! Suivant le rapporteur, cet
encaisse qui s'est élevé a -dix-neuf mille francs la
fin de 1864, sufiit a lui seul pour construire toutes
les routes etgraviérs projetés; le maintien de 1'abon-
nement au taux actuel ne fait que maintenir un impöt
au profit d'une génération a venir.
Tel n'est pas l'avis de M. Ricquier, qui a consulté
des personnes entendues a Ypres, ni celui de M. Grim
monprez donl le raisonnementen est- if un Cet
honorable chef des travaux publics ne percoit pas la
difference qu'il y a entre avancer de I'argent a quel-
qu'un et dépenser son avoir. Prêter et dépenser sont
pour lui synonimes 1
La proposition de M. Desimpel ne rallia que trois
voix sur neuf conseillers présents.
Les 2e, 3s, ic et 5e objets h l'ordre du jour se rap-
portent a la construction de divers graviers el sont
toutes adoptées, conf'ormément aux Rapports de M. le
conseiller Desimpel, plus heureux cette fois que sur
la question d'abonnement.
On sait que l'année dernière, MM. Ricquier et
Grimmonprez avaient voté contre le gravier du Tou-
quet parce que la proposition émanait de I'opposition;
aujourd'hui ces honorables chefs de la commune n'é-
coutèrent aucun ressentiment.
M. le bourgmestre dit Qui pourrait s'opposer a
de si bonnes propositions
Un conseiller lui répondit qu'il u'y aurait rien de
surprenant a voir pareille opposition se produire
puisque l'année dernière on en avait eu un exemple
frappant dont il devait se rappeler.
M. Ricquier leva la séance et tous les édiles descen-
dirent a l'estaminet de l'Hólel-de-Viile oü I'on com
mands des chopesque l'on but en fumant de bons
grands boulots fumifères.
Aiusi se passent les grandes choses simplement
et sans apparat, encore moins sans duel.
P.-S. Warnêton, le 25 avril. - Monsieur l'édi-
teur, vous avez oublié notre chronique dans voire
numéro de dimanche. Notre ami Grimm dit que ce
n'est pas bien, savez-vous. Vous mettez en haleine
toute notre population et puis vous ne dites pas un
mot de Warnêton. Une autre fois soyez plus exact et
têchez de trouver place pour satisfaire notre curieux
public.
Remettons a plus tard I'histoire de Lambert el son
ami Mouchon.
Dimanche dernier, M. Léautaud et sa troupe, aussi
nombreuse que le College échevinal accldmant a Vuna
nimity son heureux augure, a joué trois vaudevilles
sur des tréteaux dressés sous le fameux chrono
gramme Heureux augure, etc. II y avait une tren-
taine de spectaieurs qui ont été on ne peut plus
salisfaits du jeu des artistes yprois.
ACT ES «FÏTCIELS.
Par arrêtè royal du 18 avril 1865, les subsides
suivants sont alloués aux Académies et écoles de
dessin ci-après dénommées
Ypres, 1,500. Wervicq ,<200.
Le gouverneur de la Flandre occidentale a procédé
samedi a la réadjudication publiquè de l'entreprise
des IraVaüx de pavage de la troisième et dernière
section dé la route de Poperinghe par Reniimhelst et
Westoutre, a la route d'Ypres vers BaiHeul par Locre,
s'étendant depuis la place ce Westoutre jusqu'a la
route d'Ypres vers Bailleul.
Ont soumissionné
MM. Philippe Vallaeys, entrepreneur a Ypres 5"
échaniillon, fr. 59,895; 4" id., fr. 61,495.
Ph. Tacqueniér, entrepreneur a Lessines5°
échantillon, fr. 59,999 4* id., fr. 65,000.
'Ivon Deieersnyder, entrepreneur Ypres 5*
échantillon, fr. 63,863; 4° id., fr. 64,947.
FAIT» UIVERü.
Le major-commandant la gardé-ei vique d'Ypres a
réglé le service dü bataillon, pour l'année 1865, de
la manière suivante:
1° Exercice pour les sous-officiers, caporaux et
gardes de 21 35 ans, le 7 mai, 14 mai, 18 juin,
25 juin, 23 juillet et 30 juillet, a 7 h. du matin.
2° Première inspection des armes et de ['équipe
ment, pour toute ia garde, Ie 21 mai, a l'heure de
terminer par lê major-commandant.
8° Exercice pour les cadres et tous les gardes, le
9 juilllet, 7 h. du matin.
4° Deuxième inspection des armes el de l'équipe-
ment, le 15 octobre.
Les époques auxquelles auront lieu les deux revues
générales mentionnées a Particle 84 de la loi, seront
ültérieurement indiquées.
Ces jours derniers a éu lieu l'ouverlure du nou
veau magasin de M. F. Bartier, établi en célte ville,
rue au Beurre, n° 19. Le Cornet d'Or, qui jouissait
déja d'une vogue méritée, en donnant a ses articles
une extension nouvelle, comble une lacune que re-
greltaient la grande majorité des consommateurs.
Cette importante maison commerciale peut mainte-
nant rivaliser avec tout ce que Ia capitale offre de
plus vaste et de plus complet. La situation dans la rue
au Beurre de magasins de ce genre, ne pourra man-
quer de donner ce quartier de la ville l'aspecl le
plus riant et le plus animé.
Samedi 26, il a été procédé a Zonnebeke, par ordre
de la justice, a l'exhumation du cadavre d'un individu
qu'on supposait mort a la suite d'une blessure re§ue
dans une rixe. L'autopsie a rèvélé une plaie a la tête,
mais on n'a pu, croyons nous, determiner que cette
lesion a été eauSe de la mortl'individu ayant véeu
encore quelques mois après la rixe. L'accüse est entre
les mains de la justice.
L'assemblée générale annuelle de ['Association li
bérale et conslitutionnelle de la ville et de I'arron-
dissement de Gourtrai, aura lieu le lundi 1<* mai
prochain.
Voici une nouvelle qui intéresse sans doute l'auteur
deVHistoire de Jules-Césür. M.Victor Hugo écrit en
ce moment la vie de l'empereur Tibère, Ie troisième
des... César. A en juger d'après la facon dont M. Hugo
traite habituellement des biographies impériales, on
peut s'attendre a quelque chose de piquant.
II est question, a Loudres, d'une évasion de cou-
vent. Une jeune fille est arrivée a la station deChel-
nufiedj dimanche a 5 heures du matin. Elle portait
un petit paquetelle a demandé a manger au buffet
de la station dont le maitre s'est levé exprès sur l'in-
sistance de cette jeune fille qui était prés de défaillir
elle a dit qu'elle venait de s'échapper du couvent de
Newball, ancienne résidence royale du temps d'Henri
Vlfl, qui a appartenu ënsuite a Cromwell, qui a été
rachetée après la restauration par le dü: d'Abeunale
el transforlnée depuis cette époque en couvent catho-
lique. Cette fille qui s'appelle Am Man, en religion
soeur Lucy, s'est èchappée par une fenêtre au moyen
de coi'des faites avec les lanières de ses draps; elle
avail eu la precaution dejeter sou matelat et son lilde
plumes sur le sol pour adoucir sa Chute. Elle a pris le
train de Londres. Le chef de la station et les employés
ont tous rerüarqué qu'elle était dans un état de grossesse
avancée.
II faudrait remonter bien loin dans I'histoire pour
y découvrir l'origine des visites, mais on peut affir-
mer que toutes lés fois qüe la civilisation a remplacé
l'état sauvage chez un peuple, il a été d'usage, dans
les classes élevéesde recevoir et de rendre des
visites certaines époques de l'année et dans les cir-
constances les plus marquantes. Chez les anciens
Grecs, les femmes etaient exclues de ces visites, et
elles ne pouvaient sans honte se montrer devant
les étrangers pour prendre part la conversation
ou s'asseoir a la ui'ème table. Ce fut a Rome qu'on
vit entrér les femmes dans la société et les relations
se multiplier et se traduire par des échanges de vi
sites. Mais on ne doit qu'au christianisme les véri-
tables relations sociales, puisque ce fut lui qui enno-
blit réeilement Ie röle de la femme eft comme épouse
et comme mère, et peü a peu en fit la reine de la so
ciété; malheureusement, il arriva un jour que ces
mêmes devoirs de société qui avaient plu d'abord,
finirent par ennuyer. Les personnages d'un certain
rang se contentèrent de faire quelques visites qui
leur paraissaient indispensables et d'envoyer, chez
ceux qu'ils négligeaient, d'abord le sceau de leurs
armes frèppé sur nes morceaux de parchemin, plus
tard des lettres pleines de politesse et dont le ton
était réglé sur la condition de ceux auxquels elles
s'adressaient, lettres qui étaient écrites par des se
crétaires mais la distribution de ces lettres même
finit aussi par fatiguer, et on ne savait comment
les remplacer, quand un ambassadeur anglais ayant
été envoyé en Chine pour remplir une mission im
portante, rapporta par curiosité une carte de visite
qui lui avait été envoyée par le premier minïstre
de l'empereur. On rit d'abord de 'cette carte, puis
il devint a la mode de l'imiter, et dès ce moment
il parut de bon goüt de se faire remplacer, les jours
de visites 'öbligatoires, par ce petit carton complai
sant, qui n'est qu'un tribut payé a la politesse, mais
qui n'est en rièn chargé des sentiments du cceur.
Choses quelconques.
Une artiste de grand talent attachée a l'Opéra de
Paris, Marie Sax, notre compalriote, donnail une
soirée. Une danseuse, également de l'Opéra, qui recoil
tous les quinze jours, y avait été invitée. Marie
Sax a beau faire de sa tête, dit la danseuse, a son
voisin, on s'amusera toujours plus chez moi que chez
elle. Je n'ai pas de peine a Ie croire, répondit son
interlocuteur, Mm* Sax invite Naudinet vous invitez
nos biches.
Un pasteur protestant de Saint-Pétersbourg don-
nait la bénédiction nuptiale a un jeune couple le plus
mal doué, sous le rapport de l'exlérieur, de ceux qu'il
eütjamais unis.
Tandis qu'il adressail aux époux le discours d'u
sage, il les regardait fixement, s'émerveillant de plus
en plus de deux laideurs si parfailes. Inspiré par cette
longue contemplation
Aimez-vous bien, jeunes époux, leur dit-il en ter-
minant car, si vous He vous aimiez pas, qui vous
aimerait?
Le Joural de l'Ain donne comme authentique
l'anecdole suivante
Dernièremenl, deux jeunes époui, qui certes
n'avaient pas encore épuisé le premier quartier de la
lune de miel (ils avaient juste 29 jours de mariage), se
présentèrent devant M. X maire et notaire d'une
commune de Bresse.
Bien des pardons, monsieur le ma re, nous
venons vous trouver pour brüler lou papi.