La Socióté de la Concorde s'est montrée génóreuse
dans son orthodoxie. Eile a donné 25 francs poor
l'ornernentalion de la Grand'Place, a ('occasion de
l'entrée solennelle de Mgr de Bruges dans sa bonne
ville d'Ypres. Espérans que cette oeuvre pie rappor-
lera a chacun de ses membres quelques centaines de
jours d'indulgence.
%'ille d'Ypres.
Cexsnii. Coh»ü»»l. Séance publique du Samedi
15 Mai 1865.
Présents MM. Beke, bourgmeslre; P. Böurgois,
L. Merghelynck, échevinsTh. Vandenboogaerde,
Ch. Vandebroucke, Ed. Cardinael, Aug. Deghelcke,
P. Boedt, Ch. Becuwe, Ch. Lannoy, L. Vanalleyn-
nes, L. Vanheule, F. Messiaen, Aug. Brunfaut,
conseillers.
AbsentM. Aug. Beaucourt.
Le procés-verbal de la prócédente séance est
adopté.
Un grand nombre de pièces sont communiquées au
Conseil
1" Une demande des Hospices civils a l'effel d'opó-
rer la radiation partielle d'une hypothèque.
Remis a la prochaine reunion.
2® Une liste de souscription pour un monument a
ériger la mémoire de M. Joseph Lebeau.
3° Une letlre de M. I'ingénieur en chef des ponts et
chaussées qui refuse d'établir un garde-corps le long
de la nouvelle route d'Ypres a Vlamertinghe.
4° Une demande des Hospices civils tendante aob-
tenir l'autorisation d'accepter le legs de Mu° Thérèse
Delmotte.
Renvoi la 1re commission pour rapport la
prochaine" séance.
5° Le plan pour la construction des trottoirs dans
la rue des Chiens.
Renvoi des plans et du dossier a l'examen des
4re et 2m° commissions réunies.
Parmi toutes ces pièces, deux seulemeut donnent
lieu a un échange d'observations. C'est d'abord la
lettre de M. ['ingénieur de la Province.
M. Ie bourgmestre explique que de nombreuses dé
marches ont été faites afin de déterminer l'adminis-
tration des ponts et chaussées h établir un garde
corps Ie long des bas-fonds qui cötoient la nouvelle
route d'Ypres a Vlamertinghe. Cette administration
s'y est toujours refusée. Aujourd'hui par sa nouvelle
lettre, M. I'ingénieur en chef persiste dans son refus.
II ne conteste pas qu'il y ait des dangers réels, mais
ils n'ont pas l'importance qu'on leur donne, puis-
qu'aucun malheur n'est arrivé. En vérité, M. I'ingé
nieur a la confiance robuste. Paree qu'aucun malheur
n'est arrivé jusqu'ici, s'ensuit-il qu'il n'en arrivera
jamais? Et n'est-il pas étrange que, tout en recon-
naissant l'existeuce d'un danger reel, on veuille at-
tendre pour y obvier que quelque accident soit ar
rivé? Pour nous, nous disons que ces talus élevés et
presque a pic, bordant une route étroite; a l'endroit
oü celle-ci forme une courbe et proximité de la ligne
du chemin de fer, offrent les plus grands dangers et
chacun s'étonne que quelque grave accident n'y soit
pas déja survenu. M. I'ingénieur de la Province se
retranche encore, pour motiver son refus, derrière
les travaux du canal qui ne tarderont pas a commen-
cer en eet endroit.
M. Vandebroucke peuse qu'il faudrait attendre la
construction du canal avant de faire de nouvelles
démarches.
M. Vanalleynnes, au contraire, est d'avis qu'en
présence de la gravité du danger, il y a lieu d'insister
de nouveau et sans retard.
Le Conseil ne prend aucune résolution formelle a
c.t égard.
La construction de nouveaux trottoirs donne lieu
aussi a quelques observations. D'abord, pourquoi
propose-t-on maintenant de construire des trottoirs
dans la rue des Chiens, quand, il y a peu de temps, le
Conseil a décidé qu'on commencerait par Ia rue au
Reurre? Ce n'est pas nous, c'est M. le bourgmestre
qui pose la question et il répond Paree que des
difficultés surgissent avec les ponts et chaussées.
Cette administration, s'appuyant sur l'art. 538 du
Code civil, revendique toute Ia largeur des grandes
routes. Moins pusillanime que beaucoup d'habitants
de notre ville, elle maintient ses droits et déclare que
les règlemenls de police urbaine ne sont pas applica-
bles a ces routes. Néanmoins M. le bourgmestre a
protesté et il donne lecture d'une partie de Ia corres-
pondance que le Collége a échangée a ce sujet avec le
département des travaux publics. II dit que les ponts
et chaussées n'ont jamais pris a leur charge l'entretien
de toute la rue el, a son avis, leur prétention heurte
surtout les art. 90 et 131 de la loi communale.
Le départemontdes Iravaux publics a communiqué
la protestation de notre Collége au département de la
justice el les jurisconsultes des deux départements
sont d'accord sur Ie bien fondé de Ia prétention émise
par les ponts et chaussées. Nos administrateurs au-
ront fort a faire.
Ces difficultés ne sont pas de fralche date d'après
l'aveu de M. le bourgmestre, elles ont pris naissance
au commencement de 1864. S'il en est ainsi, nous
sommes surpris que M. le bourgmestre ait proposé a
son Conseil la construction des trottoirs de la rue au
Beurre avant l'aplanissementde ces difficultés mieux
eüt valu commencer de-suite ce que Pon est obligéde
faire aujourd'hui et avec plus de réflexion et un peu
moins de légèreté, on n'aurait pas mis Ie Conseil dans
la pénible nécessité de se déjuger.
II est regrettable pour l'autorité des corps consti-
tués qu'a peine voté, le règlement soit déja arrèté
dans son exécution. Pour peu que quelques accidents
pareils viennent le contrarier encore dans son déve-
loppement, il est fort a craindre que le nouveau-nó
n'arrive jamais a la virilité.
M. Vanheule demande, lorsqu'il s'est agi de recu-
ler l'alignement des maisons, qui a acquis Ie terrain,
Ia ville ou le gouvernement?
M. Becuwe demande pourquoi les observations des
ponts-et-chaussées ne se sont pas produites a propos
de la construction des trottoirs de la rue de Menin?
M. le bourgmestre répond que les protestations se
sont élevéespendant l'exécution des travaux. II ajoute
que, pour la construction des trottoirs, la ville a payé
le pavage et les riverains les bordures. Mais qu'est-ce
que cela prouve, surtout en présence des protesta
tions du département des travaux publics, sinon que
les Yprois, dans leur excessive bonté, ont payé ce
qu'ils ne devaient pas?
La 1r0 commission a examiné le compte de la res-
tauration de I'église St-Martin pour l'année 1864. La
lecture du rapport est remis a la prochaine séance il
en est de même de celui qui concerne les libéralités
testamentaires de M. Pierre Vandermarliere, a cause
d'une pièce essentielle qui manque au dossier.
M. Vanheule lit le rapport sur l'autorisation de-
mandée par le conseil de fabrique de I'église St-Ni-
colas, d'ester en justice contre les entrepreneurs des
constructions de la nouvelle église. Ceux-ci réclament
fr. 1,451-01 pour reliquat dü sur la construction;
de son cóté, l'architecte, M. Lernould, élève une nou
velle prétention de fr. 1,425-27 pour surveillance des
travaux. A l'époque des travaux M. Lambin était tout
a la fois président et trésorier de Ia fabrique et, pour
lout compte, on ne trouve que des chiffons. Le rap
porteur est d'avis que la fabrique doit faire intervenir
M. Lambin dans le procés et au besoin agir contre
lui.
Le Conseil adopte les conclusions du rapport et ac-
corde l'autorisation demandée.
II donne également un avis favorable une vente
de sapins faite par ['administration des Hospices et
s'élevant a la somme de fr. 2,691-70, a la délibération
du conseil de fabrique de I'église St-Martin chargeant
M. l'architecte Van Ysendyck de la direction des tra
vaux de restauration de cette église, a ['adjudication
des travaux de construction de la cuisine et dépen
dances a l'hópital Notre-Daine au sieur Angillis pour
la somme de fr. 28,875-00.
Puis M. l'échevin Merghelynck donne lecture du
procés-verbal de verification de Ia caisse communale.
L'encaisse est de fr. 45,201 -66, somme donl le comp-
table a justifié.
La séance est levée a 5 heures.
Conseil communal. Séance publique du Samedi
3 Juin 1865.
Présents MM. P. Beke, bourgmestre P. Bourgois,
échevin; Th. Vandenboogaerde, Ch. Vandebroucke,
Aug. Deghelcke, P. Boedt, Ch. Becuwe, Ch. Lannoy,
L. Vanalleynnes, L. Vanheule, Aug. Beaucourt, F.
Messiaen, Aug. Brunfaut, conseillers.
Absents MM. L. Merghelynck, échevin Ed. Car
dinael, conseiller.
Le procés-verbal de la dernière séance est ap-
prouvé.
M. le bourgmestre donne communication des pièces
parvenues au Conseil.
D'abord le compte de la fabrique de I'église S. Mar
tin pour 1865 et le budget pour 1866.
Renvoyés a Ia 1'» commission.
Une lettre de M. Barbier-Muiier qui prend l'enga-
gement de se charger de i'entretien de l'égoüt dont la
construction lui a eté concédée en séance du 1" avril.
II demande h pouvoir construire eet égofit en macon-
nerie, comme étant plus solide que les tuyaux et prie
te Conseil de faire disparaitre les arbres du chemin de
ronde qui se trouvent en face de la fabrique. M. le
bourgmestre propose le renvoi a la 2m" commission.
M. Vanheule pense que ce renvoi est inutile et pro
pose de répondre qu'on verra mieux quels arbres
génent, lorsque le batiment sera achevé.
M. Vanalleynnes insiste pour que le Conseil prenne
une résolution.
Revenant sur la question de l'égoüt, M. Bourgois
dit que les tuyaux n'ont pas le diamètre nécessaire
pour livrer passage a la quantité d'eau qui viendra
de la fabrique.
M. Becuwe fait observer que la poterie est plus
lisse, tandis que la maconnerie présente des aspérilés
qui rendent plus difficilel'écoulement des immondices.
Enfin, le Conseil fait droit la première partie de
la demande de M. Barbier et renvoie la question des
arbres l'examen de la 2" commission, conformément
a Ia proposition de M. le bourgmestre.
Deux lettres, Pune de M. le ministre de l'intérieur,
l'autre de M. Degroux, ont trait aux peintures de Ia
grande salie des Halles. M. le ministre déclare que le
nouveau programme de M. Degroux répond a la des
tination des peintures et celui-ci fait connaitre qu'il a
fait un nouveau choix de 9 sujets puisés tous, a l'ex-
ception du premier, dans les notes commuuiquées au
ministre et conformes aux conclusions adoptées par Ie
Conseil. II nous semble que celui-ci puisera dans la
contemplation de nos Halles un sentiment de légitime
orgueil lorsqu'il se dira que ces peintures décoratives
sont en partie son oeuvreaussi s'est-il empressé de
donner une approbation immédiate et unanime aux
nouvelles propositions de M. Degroux,
M. Boedt fait toulefois la réserve que les cartons
soient soumis a l'examen du Conseil et préalablement
approuvés. C'est très-juste. Mais ntus altons plus
loin. Nous plaidons ici a nouveau la cause du contri-
buable et nous demandons formellement que tous ces
cartons soient exposés publiquement.
Le rapporteur de la lre commission propose ['appro
bation du compte 1864 des travaux de restauration
de I'église S. Martin. Les recettes se sont élevées
Fr. 19,575 93
Les dépenses a13,824 82
ExcédantFr. 6,251 if
Les recettes se composenl de
L'excédant du précédent compte. Fr. 5,444 98
Le subside du gouvernement
pour 1865, payé par anticipa
tion. o 8,000 00
Le subside de la province pour
1864 2,000 00
Celui de la commune pour le
même exercice2,000 00
Part contributive de la fabrique. 2,000 00
Recu d'un particulier pour une
concession131 00
Total. Fr. 79,575 93
Ce compte est approuvé a l'unanimité.
Le Conseil donne également a l'unanimité un avis
favorable a la radiation d'une inscription hypothécaire
prise au profit des Hospices, pour autantqu'elle frappe
sur une contenance de 99 centiares a incorporer dans
une nouvelle route pavée et passe a l'examen des
plans pour les changements a apporter au Marché-
au-Poisson.
Les lr® et 2° commissions réunies se prononcent
pour une rangée d'étaux, du cöté de l'estaminet la
Carpe; en face, serait un hangar pour la vente des
moules, du poisson de rivière et de celui de médiocre
qualité. Lebut de la commission est de faciliter la cir
culation, c'est aussi pourquoi elle propose de ménager
un espace de lm 75 derrière les étaux pour la circu
lation du hacheur. Nous avouons ne pas bien saisir la
nécessité de eet espace que nous pourrions appeler
une pure perle, car on nous assure que l'emploi de
hacheur est conservé titre purement personnel et
que cet honorable fonctionnaire n'aura pas de succes-
seur.
Le nombre des étaux sera de 26, nombre qui pa-
rait devoir être suffisant puisqu'on a remarqué que,