VERKOOPINGEN. avait épousé la petite Armande, soeur des Béjart qai illustrèrent sa troupe. II l'avait connue enfant et l'a- vail maintes fois fait danser sur ses genoux. C'est ainsi qu'il s'en ètait épris d'un irrésistible amour. Elle avait 17 ans et Molière en avait 42. Getle union fut pour notre auteur une source de tribulations et de chagrins. Armanda ètait jolie, coquette et aimable pour tout Ie monde excepté pour son mari qui était férocément jaloux.et exposé ainsi au ridicule qu'il avait si souvent déversé sur d'autres. Le Misanthrope parut quatre années après ce mariage, en I66t5. Toute la pièce trahit la préoccupation habituelle de l'esprit de Molière. C'a été la consolation de ses déboires. Si le Tartuffe est son chef d'oeuvre, le Misanthrope est son oeuvre la plus personnelleil a pu en dire comme le Christceci est ma chair, ceci est mon sang. Avouons-le, il a fallu a eet horame un incroyable cou rage pour poser ainsi lui-même devant le public et l'amuser en vrai philosophe. Quel devouement d'ar- tiste de mettre ainsi a nu sou ame et son coeur, d'exa- gérer ses sentiments les plus intimes et les plus dou loureux et de faire rire avec ses propres larmes. Mais aussi, quel type nouveau il a créé! Dans le Timon de Lucien, ce sophiste grec, on trouve un mi santhrope farouche et haineux a l'excès, qui lance ses anathèmes non-seulement aux hommes, mais même aux dieux. Au xvie siècle, Schakspear apporte un' type adouci son misanthrope est un mélange d'amour et de haine. Alceste commence une série nouvelle, celle des misanthropes amoureux, généreux et désintéressés. J-J. Rousseau 'e trouvait même trop généreux il lui reprochait de ne pas avoir craehé sur Philinte. D'Alembert, tout en relevant un peu le caractère de ce dernier, disait plaisamment qu'il n'y avait qu'un philosophe regrettant le temps oü les hommes marchaient a quatre pattes qui püt trouver !e misanthrope trop doux. Le caractère d'Alceste est justifié au surplus par ce qui s'est vu depuis. Un grand maitre, Schiller a essayé de trailer le même sujet. Son misanthrope a rêve la perfection humaine, et, ne trouvant pas l'humanilé aussi belle que son ideal, il s'est bati une misanthropie factice. II veut fuir aussi les hommes, mais il se prend a refléchir plus profondément et finit par se réconcilier avec ses semblables, reconnaissaat qu'il a rêvé l'itnpossible. L'orateur, malgrè son admiration pour le génie de Molière et son sentiment national, prefère le dènoue- ment de Schiller. II craint qu'Alceste ne fasse des adeptes, et ce serait un malheur. Deserter le monde, se replier sur soi dans quelque coin obscur et ignorè, cela pouvait être permis du temps de Molière. Mais de nos jours, a notre époque, oü, lorsque la lumière s'éteint a Paris elle s'aüume aussitöt dans quelque pe tit pays, il n'est plus permis de s'isoler et d'aller ca cher ses dègoüts dans un désert. Si ruinés, si mal- heureux que nous soyons, il est toujours quelqu'un plus faible, plus souffrant, plus découragè que nous et que nous pouvons soutenir, consoler et fortifier 1 A nos heures de suprème abattement, rappelons- nous toujours celte énergique apostrophe de Jean- Jacques au jeune hornme désespére qui rêve le sui cide Tu veux mourir, jeune insense! Regarde au- tour de toi s'il n'y a pas une larme a sécher, une mi sère a soulager, un opprimé a defendre. Si après cela tu veux mourir encore, eh bien rneurs 1 tu n'es qu'un miserable! C'est par cette citation que s'est terminée une conférence qui a duré prés de une heure et demie, sans que l'attention des auditeurs ait faibli un seul instant. C'est que M. Madier est éloquent de toute sa personne, dans ses regards, ses gestes, sa voix et ses attitudes non moins que dans sa parole. Nature mé ridionale et esprit puissamment convaincu, M. Madier laisse éclater dans son discours et dans sa diction toutes les ardeurs de son sang et toute l'énergie de ses aspirations. On sent, en l'ècoutant, que la chaire du professeur et une salie de concerts ne sont ni un endroit assez élevé, ni un lieu assez vaste pour le plein épanchement de sa parole et de ses idees. Ce qu'il faudrait aux dèbordements de son ame et a "épanouissement complet de sa male eloquence, c'est une tribune au milieu d'une place publique, avec toute une ville pour auditoire Esperons le revoir. Concours de juuients de trait, en issi, Le concours de juments de trail aura lieu celte annee A Ypres,sur la Grand Place, le undi 31 juillet 1865, a midi, pour l'arrondissementjudiciaired'Ypres. Les récompenses qui seront décernées pour ce con cours, consisleront en une première prime de 150 francs avec une médaille en bronze, et une deuxième prime de 100 francs avec une médaille en bronze. Elles seront remises immédiatement après le con cours. D'après les articles 23 et 24 du règlement, a lesju- o ments doivent être agées de quatre ans au moins el être suivies de leur poulain Les poulains doivent être issus d'un étalon ap- prouvé ou faisant partie du haras de l'Etat La mort du poulain, avant l'ópoque du concours, ne privé pas le proprietaire de la prime, pourvu qu'il soit prouvé par une altestation d'un vètéri- naire diplómé, certifièe par l'adminislralion locale, que le poulain a existó. ACTIES OFFICÏECS. Un arrêté royal du 14 juin approuve la délibération du Conseil communal de Neuve-Eglise, tendante a obtenir l'aulorisation d'emprunter a l'intérêt annuel de 4 1/2 p. c. une somme de 25,000 francs, rembour- sable en 25 années, pour la construction d'une route. Par arrêté royal du 24 juin, sont nommés Dans l'infanterie. Capitaines de 3" classe, les lieu tenants Molitor, L., du 6e rég. de ligne, et Braeck- man, J., id Lieutenant. Le sous-lieutenaut Deconinck, P., du 6e, dèlache au dépót de la guerre. Dans la cavalerie. Capitaine en second de 2" classe, le lieutenant Lambin, G., du 1" chasseurs. Sous-lieutenant. Le sous-lieutenant De Selys-Lon- champs, du 3e chasseurs, détaché provisoirement au 5° lanciers. Par arrêté royal de même date, est nommé major, le capitaine pensionné Tibaux, A.-J. FAITS D1VEHS. A 1'occasion de la cérémonie de la bónédiction de la mer, un train de plaisir est parti aujourd'hui de notre ville pour Ostende. Mercredi soir, la musique des Sapeurs Pompiers a donné une brillante sérénade a M. P. Beke, bourg- mestre, et a M. P. Ramoen, commandant le corps des Pompiers, a l'occasion de la St-Pierre, leur fête pa- tronale. Les actionnaires de la Société anonyme des Che- mins de fer de la Flandre-Occidentale, sont convoqués en assemblée genérale extraordinaire, a Bruges, le 11 de ce mois, pour délibérer et decider sur les moyens de former le capital nécessaire a la construc tion des lignes de Roulers a Ypres et de Foperinghe a Hazebrouck. Un nouveau journal, la Gazette beige vient de pa- raitre a Bruxelles. Son rédacteuren chef est M. Ch. Flor, qui vient de quitter VEtoile beige. Mardi out eu lieu les élections pour les grades va cants dans la demi-batterie 'd'artillerie de la garde- civique. Voici les résultats Maréchal-des-logis Waliaert, Louis. Brigadiers Buyle, L., et Liégeois, Ei. Le Moniteur publie un arrêté royal par lequel le due de Brabant et le cointe de Flandre sont nommés lieu- tenants-génèraux. Le Moniteur fait observer qu'a dater du 1"juillet prochain la Belgique jouira des reductions aux droits d'enlree en Suisse accordées a la France par le traité conclu entre ces deux pays le 30 juin 1864. II donne, en outre, la nomenclature des articles sur lesquels por tent ces réductions s'elevant dans la plupart des cas la moiliè de l'ancien droit, quelquefoisaux troisquarts. Les intéresses trouverout cette nomenclature au jour nal ofliciel portam la date du 24. On écrit ie Bas-Warnêton L'erection de notre Ecole communale et celle du Presbytère sont achevèes. Mardi dernier a eu lieu la réception des travaux de ces deux constructions. A cette occasion, un banquet a réuni MM. L. Deflo- risonne, représentant; Carton, Henri, commissaire de districtl'inspecteur du canton, l'architecte de la province, les membres de notre Conseil communal, quelques agriculteurs, et Peeters, secrétaire d'arron- dissement, MM. le curé et le receveur de la commune, n'ayant pas recu la liste de souscription, n'ont pu assister au diner. Aucun motif politique n'a, croyons- nous, dirigé la circulation de la liste, car si M. le curé est catholique, par contre M. le receveur est un bon libéral le public a vu dans cette conduite une con cession faite a des antipathies personnelles que tout bon esprit devrait faire taire et bannir en pareilles circonstances. Le banquet a rappelé nos vieilles fêtes fiamandes, dans lesquelles nos ancêtres s'ébaudissaient a coeur joie. Le vin et les mets étaient bons et l'on en avait a satiété. II y a eü grande liesse et nombreux toasts chacun en a donné et eu sa part. Les felicitations et [es compliments faisaient un feu croisé des plusgais; il n'est pas jusqu'au cordon bleu qui n'en ai recu un haut personnage de la fête s'est einpressé de les lui offrir avec toute i'amabilité et la gentillesse pos sibles. Jamais on n'a été aussi généreux en compli ments. Le repas fini, en guise de délassement tout le corps des convives s'en fut faire une promenade dans les prairies de la Lys, oü l'air est si bon, si pur et la vue si bellet Dans la soirée, après s'ètre un moment reposés a la Maison communale, les visiteurs étrangers quittèrent notre localitè remplis de satisfactions pour le bon ac- cueil qu'on leur avait ménagé. I.'évêque de Gand fait des lournées épiscopales, et les historiogriffes catholiques lui donnent du Monsei gneur, de la Grandeur a faire rougir un sultan d'Asie. S'ils l'osaient, ils iraient j'usqu'a la Majesté. Cepen- dant, il niest pas impossible que l'évêque soitchrétien. M. de la Motte, l'évêque d'Amiens, l'etait avec bonho mie Un jour, son tailleur Zalzmann lui apporte une culotte. II cherche a la mettre. Vains efforts, il n'y entre pas. Helas s'écria le tailleur consterné, je vois bien qu'elle est trop petite pour le e... de Votre Grandeur. Mon cher Zalzmann, dit l'évêque en riant, tu veux dire, bien sür, pour la grandeur de mon c Studie van den Notaris E Ll.E B OUDT, te Langemarek. A. Dinsdag 4 Julij 1865, om 2 uren namiddag, op het hofstedeken gebruikt bij "Vieren, te Lan gemarek, Venditie van Vruchten, Hooi, Bees- tialen en Nagenharnas. B. Woensdag 12 Julij 1865, om 1 ure namiddag, op d'hofstede gebruikt by Sr Carolus Van Steen- kiste, te Langemarek, Koopdag van Vruchten, Hooi, Nagenharnas en Beestialen. POPERINGHE. Prix moyen du marclié du 30 Juiu 1865. Froment, Phectolilre18 61 Seigle12 23 Avoine8 50 Pommes de terre, les 100 kil0 00 Beurre, le kil2 90 Houblon, les 50 kil000 4 OOG ET AT indiquant les quanlités et le vrix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 1er Juillet 865 sur le marchéde la ville d'Ypres. NATURE QUANT1TÉS PRIX MOYEN POIDS SES MARCHAND1SES VENDUES. PAR MOVEN DE VENDUES. KILOGRAMMES. CENT KILOGR. l'hectol 15.200 24-62 Kil. 80-U0 5,600 17-62 73-liO 400 22-00 45-00 206 21-84 82-40 515 21-84 82-40 Bruxelles. Imp. V. Verteneuil, rue de Louvain, 85.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 4