proque. Notre gouvernement concède gratuitement
un avantage au grand détriment de la culture et de
industrie nationales.
C'est ce que nous établirons dans un prochain nu
méro.
Par arrêté royal du 30 juin 1865, un subside de
300 fr. estallouéa la sociélé De Vlaarasche'Ster
d'Ypres, afin de I'aider a organiser un concours de de
clamation et de chant en langue flamande.
II s'agit du concours projeté pour le second di-
manche de notre kermesse.
Le Conseil communal s'est oecupé de cet objet dans
sa dernière séance et M. le bourgmestre. estimant a
4,000 francs les frais de ce concours, annoncait que
la société recevrait 600 francs du gouvernement et
400 de la ville. De 600 francs, le subside du gouver
nement est réduit 5 300, c'est-a-dire a la moitié. La
ville comblera-t-elle cette lacune ou bien la société
De Vlaamsch Ster v sern-t-elle dupe des informa
tions erronées de M. le bourgmestre? II faudra bien
que l'une de ces deux hypothèses se réalise, it moins
qu'on ne préfère renoncer A la fête, ce qui serait une
décision éminemment regrettable.
Voici une nouvelle qui ne pourra manquer d'inté-
resser au plus haul point nos savants et nos archéo-
lögues.
11 ne s'agit de rien moins que d'une reunion géné
rale des membres de la Société historique, archéolo-
gique et littéraire de la ville d'Ypres et de l'ancienne
West-Flandre, qui aura lieu en notre ville au mois de
septembre prochain, sous la présidence de M. A. Van-
denpeereboom.
L'obscurité la plus compléte plane encore sur l'ob-
jet de ces solennelles assises, mais nous espérons
bien, quoique privés de l'échelle de la bienheureuse
Marguerite, parvenir a pénétrer ce mystère.
Toutefois il est regrettable que cette réunion n'ait
pas lieu a ('occasion de la prochaine kermessece
n'eüt certes pas été la partie la moins intéressante du
programme des fêtes.
Nous venons d'apprendre la nomination de M. L.
Vanheule comme raerabre du Conseil administratif
des bourses de la province, en remplacement de
M. Malou-Dassonville qui n'a pas accepté ces fonc-
tions.
Rapport de la Chambre de commerce d'Ypres.
Premier article.)
En exécution de l'article 7 du règlement organique
des Chambres de commerce du royaume en date du
4 0 septembre 4841, la Chambre de commerce des
arrondissoments d'Ypres et de Dixmude a adressé A
Monsieur le Ministre de l'Intérieur, le rapport général
sur l'état des affaires industrielies et commerciales de
ces deux ressorts pendant l'année 1864.
Comme on pourra Ie voir par la suite, les observa
tions que nous avons présenté l'année dernière, ont
été prises en sérieuse consideration. Ces observations
étaient justes et la Chambre de commerce en les ac-
cueiliant a fait preuve des bons sentiments qui l'ani-
ment, aussi nous espérons qu'elle ne négligera rien
pour rendre a l'avenir son travail le plus utile et le
plus complet possible.
Les considérations générales qui figurent en téte du
rapport de l'année 1864, ne contiennent que des
plaintes A l'adresse des administrations communales
sur l'exiguité et l'insignifiance des renseignements
qu'ils fournissent. Admettnnt même qu'il en est qui
ne fournissent aucune donnée, oü faut-il en chercher
Ia cause? II est evident que pour embrasser ['en
semble de Ia marche que suivent le commerce et ('in
dustrie dans les differentes localités de ces arrondisse-
ments, il faut des renseignements exacts et généraux
et que ce résultat ne peut être atleint que par la
collaboration collective de tous ceux qui ont intérêt
a ce que les diverses branches de l'industrie attei-
gnent le plus haut degrè de prospérilé. Mais pour-
quoi persister alors a exclure de la commission admi
nistrative les délégués des communes importantes de
Comines, Wervicq, Warnéton, Messines, dont les
magistrals communaux sont surtout, sous ce rap
port, plus spécialement appelés a vous aider de leurs
lumières. Aussi longtemps que ce vice d'organisa-
Jion existera dans le personnel de la Chambre de com
merce, le rapport sera inexact et incomplettel est
encore le dernier.
Au point de vue général et relativement a l'année
4863, il n'y a aucune amelioration a signaler dans
l'etat du commerce et de l'industrie. Le conflit
américain a perpatué une lourdeur que l'on ne peut
voir disparaiire que par la conclusion d'une paix du
rable ou par un changement radical dans l'économ.ie
même de l'industrie. C'est ce changement qui est
en train de s'opérer sous l'empire des efforts de la
France et de I'Angleterre pour activer la culture du
colon dans leurs colonies. Espérons aussi que les
récents évènemenls dont le sol de l'Union vient d'être
le théAtre, en apportant de grandes modifications
dans l'état de choses existant, fera enfin cesser cette
langueur dans laquelle se trouve plongée l'industrie
en général.
La situation des affaires est done restée identique A
celle de la période précédente.
Le résultat de ce malaise qui a continué a régner
dans les transactions commerciales n'a pas été de na
ture modifier la position de la classe ouvrière. Le
taux moyen du salaire de nos ouvriers, au dire du
rapport, n'a guère excédé 4 fr. 70 c., il se serait
même abaissé; et c'est l'abaissement de ce taux
que nous devons Immigration de nos ouvriers vers
les contrées voisines (1). Pour empêeher ces émi-
grations continues de nos ouvriers vers les grands
centres de commerce et d'industrie, il faut, croyons-
nous, plus qu'une augmentation de salaire. L'amélio-
ration de la vie matérielle ne suffit pas. II faut tra-
Vailler aussi a l'amélioration de son état moral, a son
éducation professionnelle par l'institution de confé
rences populaires; il faut tAcher de lui inspirer les
principes d'ordre et d'économie, et de l'attacher a sa
familie en relevant son foyer domestique. Nous re-
viendrons quelque jour sur cette importante ques
tion au point de vue de notre ville.
Le parachèvement des travaux destinés a relier
par des voies directes nos arrondissements aux pays
voisins, tout en nous relevant de ('isolement dans
lequel nous sommes encore piongés, ne pourra man
quer de donner une nouvelle vigueur a ('agriculture,
au commerce et a l'industrie de nos contrées en leur
ouvrant a l'étranger des débouchés considérables. Sous
Ia protection de la commune et avec le concours d'hom-
mes intelligents et dévoués, de nouvelles fabriqués
ne tarderont pas A surgir, et force nous sera de rap-
peler a nous cette phalange d'ouvriers intelligents,esti-
més et recherchés de nos voisins et de nous l'attacher
en lui cffrant des avantages qu'elle va chercher A
l'étranger. C'est ce que nous avons dit plus haut,
mais A ces conditions seulement, et nous enregistrons
ici a l'appui l'aveu de la Chamb-e de commerce que
Persévérer dans les errements actuels serait s'ex-
poser a s'engager dans une voie sans issue.
Passant a l'examen des branches les plus impor
tantes de la production et du commerce de ces deux
ressorts, le rapport traite dans la première section de
Vagriculture.
L'industrie agricole n'a pas offert une situation des
plus prospères, comparativement a celle constatée
dans le précédent rapport. Les gelées tardives ont
exercé une faeheuse influence sur la récolte qui n'a
donné en général qu'un rendement médiocre. Beau-
coup de produits, tels que frnment, escourgeon, trè-
fles pommes de lerreont souffert de ces variations
atmosphériques au point que plusieurs ont dü être
resemés, d'autres n'ont donné qu'une récolte en des
sous de la moyenne.
La présence d'insectes et la sécheresse ont agi défa-
vorablement sur les féverollesles trèfles et les na
vels par contre, la culture du seigle, de I'avoine et
des pois a donné un résultat très-satisfaisant.
Le rapport est muet sur toutes les questions rela
tives a l'économie rurale. L'association agricole de
notre arrondissement, destinée a exercer une in
fluence efficace sur le progrès de l'agriculture en notre
contrée, n'a donné sous ce rapport aucun résultat.
Les cultivaleurs continuent a suivre les usages et les
coutumes de leurs pères, usages qui ont fait leur
temps, mais qui chez nous sont encore loin de céder
devant les découvertes et les progrès de notre
époque.
L'élève du bétail, l'exportation croissante du beurre,
(1) Cette moyenne est exagérée et le prix de la journée de
travail est resté le même, mais mille part l'ouvrier n'est plus
mal payé qu'A Ypres. Sur les rives de la Lys, son salaire
moyen est de 2 fr. et dans les fabriqués il est de 2 fr. 50 c. par
jour. Certains ouvriers briqueliers gagnent pendant la saison
d'êté 4 et même 5 fr. par jour.
l'extension de la culture du houblon, le résultat de
l'emploi des diversessortesd'engrais, etc., constituent
autant de questions importantes dont la Chambre n'a
pas crü devoir s'occuper.
Conseil provincial de la Flandre Occidentale.
Séance d'ouverture du 4 Juillel 4865.
La séance est ouverte a 4 0 3|4 du matin.
M. Surmont, doyen d'Age, occupe le fauteuil de la
présidence.
II est procédé a la nomination d'une commission
chargée d'introduire M. le Gouverneur. Celle com
mission est composée de MM. Vuylsteke, Van Siele-
ghem, Van de Vyvere, Van de Venne et Van den
Bossche.
M. le Gouverneur, introduit, prononce un discours
sur l'enseignement primaire. II examine plusieurs
questions qui se rattachent a cette branche impor
tante du service public et indique des mesures utiles
pour arriver A une organisation de l'enseignement pri
maire plus en harmonie avec les nécessités de l'époque
et les besoins du progrès.
L'honorable commissaire du Roi voudrait que
chaque école primaire possédAt une école du soir
pouradultes, un petit musée devant servir aux dé-
monstrationsdumaitre et une bibliothèque populaire
de cette facon, le premier enseignement ne serait ja-
maisoubliè ou perdu, ce qui arrive avec l'organisation
actuelle de l'enseignement primaire.
Ce discours est accueilli par les applaudissements
unanimes de l'assemblée.
Au nom du Roi, M. le Gouverneur déclare ouverte
la session de 4865.
Sur la proposition de M. Surmont, l'assemblée dé-
cide, par acclamation, l'impression du discours de
M. le Gouverneur.
L'appel nominal constate Ia présence de 67 mem
bres.
M. Goethals demande un congé, pour toute Ia
durée de la session, pour son collégue M. de Bor-
mans.
Une commission est désignée pour vérifier les pou-
voirs de M. de Vos, membre élu pour le canton de-
justice de paix de Moorslede, en remplacement de
M. Lagae, décédé.
Les pouvoirs de M. De Vos sont validés. M. De Vos
prête serment.
L'assemblée procédé, par scrutin secret, a la nomi
nation de son bureau définitif.
Cette élection donne le résultat suivant
Pour la place de président
M. Van de Venne obtient 62 voix sur 65.
M. Surmont, 4
II y avait 2 billets blancs dans l'urne.
M. Van de Venne est proclamé président du Conseil
provincial.
Pour la place de vice-président
M. Buyse-Van Isselstein obtient 46 voix sur 64 vo-
tants.
M. Merghelynck obtient 4 voix.
M. Beke, 2
M. De Meulenaere, 1
II y avait 41 billets blancs dans l'urne.
M. Buyse-Van Isselstein est proclamé vice-président
da Conseil.
Pour les places de secrétai res
M. Opsomer obtient 37 voix sur 65 volants.
Vergauwe 55
Van Sieleghem 26
De Smedt 10
Visart 4
Van Caloen 4
11 y avait dans l'urne 2 billets blancs.
MM. Vergauwen et Opsomer sont proclamés secré
taires.
M. Van de Venne, président, remercie l'assemblée
et propose des remerciments aux membres du bureau
provisoire. Cette proposition est acclamée.
M. Buyse-Van Isselstein, vice-président, remercie
l'assemblée a son tour.
M. Opsomer, secrétaire, donne lecture du procés--
verbal de la dernière séance.
La rédaction de ce document est approuvée.
M. le Président prie les membres appartenant a u<n
même arrondissement de bien vouloir se réunir pour
la formation des sections.
La séance est suspendue pendant un quart d'heure,
puis les quatre commissions du Conseil sont consti»
tuées.