encore. Espérons que son zèle, ranimé par le rapport
de son collègue de Bruxelles, aura prochainement les
plus heureuses conséquences pour la régularité et le
bon ordre de ['administration dans notre arrondisse
ment.
Nous rappelons au pubiic qu'aux termes de la loi
de 1842 sur ['instruction primaire, tous les ans, du 1"
au 80 juillet, il est ouvert, dans chaque commune,
la diligence de l'autorité locale et sous la surveillance de
l'inspecteur cantonal de l'instruction primaire, deux
registres destinésa recevoir les demandes descrip
tion, l'un des garcons, l'autre des filles. Pour que
l'instruction gratuite puisse être réclamée comme un
droit, il faut que l'enfant se trouve dans les conditions
suivantes Qu'il soit agé de sept ans au moins et de
14 ans au plusqu'il ait été vaccine ou qu'il ait eu la
varioleque la personne qui exerce a son égard la
puissance paternelle ou la tutellebabite la même com
mune.L'insoription des enfants que le Gonseil com
munal a admis difinitivement jouir de l'instruction
gratuite, pendant la précédente année scolaire, sera
renouvelée d'ofïice sur les listes produites par l'insti-
tutèur et visées préalablement par l'inspecteur can
tonal.
Nous engageons vivement les pères de familie a
user de leurs droits.
L'art. 5 de la loi du 23 septembre 1842 oblige les
communes a donner gratuitement l'instruction a tous
les enfants dont les parents en font la demande.
Nous prions nos lecteurs de stimuler les parents
ignorants ou insouciants qui négligeraient de récla-
mer le benefice de l'instruction gratuite pour leurs
enfants.
Conseil provincial de Ia Flandre Occidentale.
Séance du 6 Juillet 1865.
L'appel nominal constate la présence de 63 mem
bres.
Après la lecture du procés-verbal de la dernière
séance et la communication des pieces adressées au
Conseil, M. le président donne lecture d'une proposi
tion tendante a arrivera une réglementation uniforme
dans Ia province 1° Du mode de circulation des voi-
tures sur les chemins publics2° du mode d'attelage
des chiens.
M. Gheyssens developpe cette proposition dont ren
voi est fait a la députation permanente qui fera con-
naïtre le résultat de l'instruction lors de Ia prochaine
session du Conseil.
Une proposition tendante a ce qu'il soit nommé
*lans le sein du Conseil, une commission chargée d'al-
ler exposer a M. le ministre des travaux publics la
mauvaise situation du canal de Lisseweghe, est ren-
voyée a la 4° commission.
Une autre proposition tendante a ce que les affaires
concernant les demandes de subsides tardivement
présentées au Conseil, soient encore examinées dans
la session actuelle est également renvoyée a la 4e com
mission.
M. Vanden Abeele développe une proposition rela
tive a l'établissement de plusieurs stations de vacci
nation dans la province.
M. Mergheiinck dsmande le renvoi préalable de
cette question a la commission médicale. Cette de-
mande est rejetée et le renvoi a la 1re commission est
prononcé.
L'ordre du jour appelle la présentation des rap
ports des commissions sur les affaires examinées par
elles.
M. Roels présente le rapport concernant la décision
prise par le Conseil dans sa session de 1864, de faire
liquider intégralement et immédiatement les indem-
nités dues pour bestiaux abattus d'ofïice, Sur la de-
mande par lettre de M. le ministre de l'intérieur de
renvoyer la question a la session prochaine, le renvoi
est prononcé.
ba discussion du rapport sur les comptes du Con
seil est fixé a la prochaine séance.
Plusieurs conseillers présentent des rapports dont
la discussion est encore renvoyée la prochaine séance.
M. Debreyne interpelle M. le gouverneur sur la
suppression du concours de jumenls de trait Dix-
mude.
M. le gouverneur répond que e'est par décision de
la Députation permanente, qui n'a pas arrêté cepen-
dant de supprimer Dixmude comme localité pour la
tenue du concours.
La séance se termine par quelques observations
présentées l'ingénieur en chef, M. Züberd.
Séance du 8 Juillet.
L'appel nominal constate la présence de 56 mem
bres.
Après l'adoption du procés-verbal, M. le président
donne lecture 1° d'une proposition signée par plu
sieurs membres qui prient le Conseil de vouloir
émettre le voeu auprès du gouvernement a l'effet d'en-
gager celui-ci a paver le chemin qui conduit d'Ouden-
bourg par Plasschendaele a la route de 1classe d'Os-
tende a Bruges; 2° d'une proposition relative au
creusement du petit canal de Lisseweghe. Les deux
propositions sont renvoyées a la 4e commission.
Le Conseil approuve ensuite le rapport de la 2°
commission, relatif aux indemnités dues pour bes
tiaux abattus d'ofïice, et renvoi a la séance prochaine
la discussion de plusieurs rapports, entre autres ce
lui sur une demande de subside supplementaire de
fr. 2,356-57 en faveur de la route de Messines par
Ploegsteert a Armentières,présenté par M.Carpenlier;
enfin le rapport sur uno demande de subside pour la
construction d'une route de Wervicq au hameau de
Ten Brielen, situé sur le territoire de Comines, pré
senté par M. Goethals, est renvoyé la députation
permanente.
Le Conseil passé la discussion des rapports sui-
vants, dont les comptes sont arrêtés conformément au
projet de resolution de Ia députation permaneute.
1* Rapport sur le compte des opérations de l'an-
née 1864.
2° Sur le compte définitif de l'exercice clos 1863.
3° Sur le compte provisoire de l'exercice en cours
d'exécution 1864.
4" Sur le campte final de l'exercice périmé 1859.
Après discussion, le Conseil approuve, sauf appro
bation royale, le transport (art. 65 art. 50 du bud
get de 1864) de la somme de 1,731 fr. 13 c., montant
de l'adjudication des travaux d'entretien et de répara-
tion au palais Episcopal, au séminaire et a la cathé-
drale de Bruges, pour 1864.
A propos du budget des recettes et des dépenses
relatives au fonds provincial d'agriculture pour l'exer
cice 1866, une discussion s'engage sur la non-aug-
mentation du subside alloué en faveur des cornices
agricoles.
Séance du 11 Juillet.
L'appel nominal constate la présence de 52 mem
bres.
Lecture est faite du procés-verbal de la dernière
séance qui est approuvé.
Un incident est soulevé entre M. Van Elslande et
M. Merghelynck au sujet d'une erreur qui s'est glissée
dans le Bulletin provincial.
Parmi les pieces adressées au Conseil figure une
circulaire du ministre de l'intérieur, relative a Ia re
partition du crédit de 2 millions, destine favoriser
les améliorations de la voirie vicinale et les travaux
d'assainissement.
Plusieurs rapports sont ensuite présentés et la dis
cussion renvoyée a la prochaine séance.
Vu l'urgence, la discussion est ouverte sur la pro
position tendante k ce que le Conseil examine encore
dans sa session actuelle les demandes de subsides en-
voyées tardivement. Après un échange d'observations,
la proposition est approuvée.
Une demande de subside de l'association des Amis
du Progrès de Bruges, en faveur de la Bibliolhèque
populaire qu'elle a créé, est rejetée par la 1re commis
sion. Elle partage l'avis de la députation permanente
qui ne trouve pas l'utilité des bibliothèques populaires
suffisamment démontrée,
M. Van Merris, au nom de la 3e commission, pré
sente un rapport sur la demande de la ville de Pope-
ringbe, tendante a pouvoir établir un marché hebdo-
madaire de houblon. La discussion de ce rapport est
fixée a la prochaine séance.
II en est de móme de plusieurs autres rapports.
M. Merghelynck, au nom de la 4° commission, pré
sente un rapport sur une demande de subside
supplémentaire de fr. 5,583-90 pour la construc
tion de la route de Vlamertinghe a Elverdinghe. La
discussion des conclusions est fixée a la prochaine
séance.
Enfin, le Conseil s'occupe encore dans cette séance
du budget des recettes et des dépenses relatives au
fonds provincial d'agriculture pour 1866 et adopte
plusieurs demandes de subsides pour construction de
routes, ainsi que la proposition de solliciter du gou
vernement l'autorisation de proroger pour un terme
de 5 ans, Ia perception de deus centimes additionnels
extraordinaires au principal des contributions fon-
cières et personnelle, pour le produit en étre affecté a
la construction de bètiments d'école.
Chroniqne warnétonoise.
Les fêtes passent, heureusementsinon la ducasse
de YVurnéton durerait encore I Et celle de Comines
conlinuerait ses danses, ses jeux folatres et badins,
ses airs de mirlitons, ses bruits de grosse caisse, ses
coups de dés pour macarons, etc., etc. A la bonne
heure, une kermesse comme celle de Comines c'est
une vraie ducasse I tout le monde s'y amuse depuis le
Vieil Dieu jusques Sainte Anne 1 Le plaisir y estobligé
il faut huit jours de gaie folie. Voila de l'amuseraent!
Si cette ducasse-ci durait toujours on ne s'en plain-
drait pas. Mais quant a celle de Warnêton, qui se
passe a a portes closes n tout comme si la ville était
envahie par le choléra, on ne se plaint jamais de sa
fin. Eile arrive triste et morose, pleurant ses pom
piers qu'elle a vus si beaux, si resplendissants, et
l'on ne parvient pas a lui arracher le moindre sourire,
tant sa douleur est sincère. Rendez-moi mes pom
piers, dit-elle, et la folie gaieté rentrera a Warnêton
avec leur zèle, leur ardeur et la süreté contre les si-
nistres. Mais on reste sourd a ses prièreson ne
veut ni lui rendre ses pompiers, ni écouter ses lamen
tations.
Quelle dureté 1 Et pourtant, il serait si facile d'a-
voir une belle et joyeuse kermesse 1 Jadis, sous l'ad-
ministration de M. Behague, en 1849, un grand con
cours de musique et des jeux populaires amenaient
en notre ville des milliers de personnes, embellissant
les fêtes par leur nombreuse présence. II n'y a pas si
longtemps encore, en 1863, pendant l'interrègne des
Ricquier, un festival et une fête de Pompiers entral-
naient Warnêton, en même temps que vingt-trois
sociétés, une foule de monde qu'il pouvait peine
contenir. Mais cette année-ci, comme l'année der
nière, la kermesse a été moins qu'une fête ordinaire.
En vain une jeunesse ardente s'est offerte a l'admi-
nistration pour remplir un programme. Celle-ci s'est
refusé intervenir pour quoi que ce soit dans les dé
penses. Nous ne sommes pas d'avis, a-t-elle ré-
pondu, de donner des fêtes, et d'ailleurs sHl nousplai-
sait d'en donner nous nous passerions de tout conseil
Ainsi les fêtes de cette année ont été condamnées, et
elles l'ont bien été, car rien de plus triste, pas même
un enterrement, que la kermesse de Warnêton. II est
vrai que l'administration a fait valoir, autant que
valoir on ne peut, un motif de non-intervention. Ce
motif, officieusementconnu, a été donné en deux occa
sions par des membres du Collége échevinal qui ne
prendront pas en mauvaise part notre envie de les
publier II ne convient pas, allègue-t-on, que Ia
ville subsidie les fêtesles brasseurs et les cabaretiers
profitent seuls des réjouissances publiques et il serait
juste qu'euxseuls supportassent les frais qu'occasion-
nent les fêtes.
II est done de principe que c'est celui qui profile le
plus qui doit payer. Mais alors nous ne savons pas
trop pourquoi la commune intervient dans la cons
truction des graviers et dans les frais de curage de la
Douve. Pourquoi les graviers ne sont-ils pas cons-
truits aux frais des principaux intéressés? Est-i.
juste en outre que les cabaretiers supportent une par-
tie des frais du curage de la Douve, ce qui arrive ce-
pendant maintenant qu'on les fait tomber a charge
de la commune
Nous avons trop grande confiance en l'intelligenco
de MM. Ricquier et Grimmonprez, ces deux autorités
municipales, pour croire que jamais ils aient pris au
sérieux leur motif de non-intervention. S'il nous était
permis de les confesser, nous croyons qu'ils nous dé-
clareraient qu'ils n'aiment pas les fêtes, qu'è leur
avis il vaut mieux passer la ducasse saus bruit tra-
cassier et sans tapage assourdissant et que l'homme
n'est jamais mieux que dans ses paisibles habitudes
journalières. A certain age, on aime la quiétude, c'est
permis on oublie par malheur que tout un chacun
n'a pas les mêmes gofits que les siens et que la jeu
nesse est toujours avide de plaisirs. Refuser a celle-ci
les satisfactions auxquelles elle aspire, l'obliger a pas
ser la kermesse a a portes closes, comme tel est la
volonté de ceux auxquels l'age a modifié tous les
goCits, c'est vouloir l'impossible. Un temps viendra,
espérons-le, ou la joie ne sera plus comprimée par la
censure administrative, et nous aurons une kermesse
a portes ouvertes.
Qu'en pensent MM. Ricquier et Grimmonprez
Warnêton, le 12 Juillet 1865.