été donné en ville. Cela est d'autant phis étrang que
la gerbe de feu dépassail de 2 a 3 metres Ie somniet
de la cheminée.
Une autre particulnrité sur laquelle nous croyons
devoir appeler la clairvoyance de nos administra
teurs, c'est qu'on raconte que, dans cetle mêine ca
serne de cavalerie, l'intérieur de chaque cheminée est
ornè d'une double poutre. Nous ne garantissons nul-
lement ce détail, mais s'il est exact, nous pouvons
nous altendre a voir un jour notre caserne brftlée de
fond en comble.
Beaux-Arts.
Nous avons mentionné a plusieurs reprises déja, les
brillants succès obtenus aux differentos expositions
des Beaux-Arts, tant du pays que de l'étranger, par
un jeune artiste de notre ville M. T. Ceriez, el nous
avons éprouvé une bien vive satisfaction chaque fois
que l'occasion nous a été offerte d'y revenir.
C'est assez dire que nous nous empressons aujour-
d'hni de signaler les nouveaux succès que M. Ceriez
a obtenus au dernier salon d'exposilion de Paris, oil
la commission organisatrice n'admettait que des ceu-
vres choisies, et ceux non moins brillants qu'il vient
d'obtenir a 1'exposition des Beaux-Arts, ouverte en
ce moment a Gourtrai.
Voici ce que nous lisons dans le eornpte rendu de
cette dernière exposition, a la suite des phrases élo-
gieuses adressèes a M. Wilhelmi, de Dusseldorf
Nous ne devons pas moins d'eloges au beau ta
bleau de M. Ceriez d'Ypres, la Visite du Médecin,
qui est peint avec une süreté de main et une franchise
de couleur remarquabtes. L'intense lutnière qui pè-
nètre par Ie fond de la salleet se réflète sur les figures
est d'un bel effet. n
Ces quelques lignes constituent un nouvel et juste
hommage rendu au beau talent de eel artiste qui dans
le monde artislique s'est déja fait une grande reputa
tion.
Et puisqne la peinlure de genre (trioyen-êge et xvui"
siècle surtout) devientde plus en plus de mode, tant
par les acheteurs que par les peintres, nous nous per-
metlrons a ce sujet quelques observations qu'une vi
site aux dernières expositions a fait naitre.
Notre costume simple et étriqué n'ofl're ni l'èlégance
ni la variété des tons des costumes de ces époques
par conséquent ce genre plait da vantage; rnais fran-
chemeut nous ne pensons pas que la beaute de I'art
consiste a imiter plus ou moins bien dus soiesel des
velours. Ceci s'obtient assez facilement, ot quiconque
a tenu un pinceau a la main n'en doutera pas. Mais
sous ces draperies nous voulons voir des hommes, des
êtres viyants'enfin et nous les avons rarement trou-
ves. A peine les oripeaux sont-ils soutenus par les
formes d'un mannequin et quant aux madèles, sur la
nature desquels l'artiste s'inspire, il les choisit trop
souvent parmi les sujets dont la trivialité repousse et
n'inspire que Ie dégoüt. Voila l'écueil que nous avons
constatédans la peinture de genre, mais hatons nous
de le dire, M. Ceriez est parvenu a l'éviter, et c'est ce
qui constitue a nos yeux le principal mérite de ses
tableaux. Dans les charmantes compositions de eet
artiste tous les personnages vivent et font visiblement
ce qu'ilssont supposés faire; on y trouve aussi tant
de vérité, d'harmonie et d'effel qu'on ne peut s'em-
pécher de les admirer.
On comprend que dans ces compositions il fuut
plus que l'étoffe et les accessaires, qu'il y faut aussi
la pensée et la poësie. L'art n'est point fait pour
reprèsenter des lieux communs; et si l'école flamande
avait ses Brauwer et ses Teniers. eile avait aussi ses
Rubens, ses Van Dyck et ses Jordans ils etaient
poëtes ces peintres la et ils ont fait la gloire de
Jeur pays.
En présence <le l'épizootie qui ravage le bèta il en Angle-
lerre et qui menace de s'introduire en Belgique, M. le mi-
nistre de l'intérieur vient.dedemander el d'ohteuir un arrèlé
royal qui interdit l'entrée et le transi! des bêtes hovines de
toute espèce par les fronlières de lerre et de iner.
GrÊice U cette mesure énergique, on parviendra saus doule
préserver le bélail, en Belgique, de la maladie conlagieuse
et meurtrière qui fait encore tant de ravages en Angleterre,
en Ecosse el même en Hollande.
M. le ministre de l'intérieur a adressé de plus aux gouver
neurs de province une circulaire par laquelle il leur recom-
mande d'attirer l'allention des autorités locales, des commis
sions d'agriculture, des médecins vétérinaires et de tous les
agents de police compétents, sur la conduite qu'ils ont le-
nir, soit pour circonscrire l'infection dans le foyer le plus
restreint, soit pour l'éleindre de manière que ses ravages ne
se renouvellent plus.
Ahallage iinmédiat de (out animal soupfonné légitimement
d'ètre alteinl dn mal; isolement ahsolu de ceux qui, après
avoir été en contact avec les bétes infectées, sont suspects h
bon droit; destruction de tous les objets (comme fourrage,
litière, etc.), qui ont servi aux animaux malades, assainisse-
ment des élables h fond et plusieurs reprises, d'après les
indications d'hommes de l'art. telles sont en résumé les me-
sures que recommande ('honorable ministre.
A quelque chose malheur est bon. A la suite de la longue
et luguhre visite que le choléra vient de faire a Ancóne, la
municipalité a décidé qu'elle encouragerait par l'octroi d'une
somme. et en leur garantissant un minimun d'intérêt. toute
société qui se formerait pour l'assainissement des quartiers
insalubres et pour la construction des habitations de la classe
ouvrière.
Si pareille chose pouvait arriver chez nous, ori devrait
presque désirer la visite de l'hóte terrible, qui fait quelque
peu songer que l'ouvrier habite encore de nos jours, dans
certains quartiers, des trous dont les riches ne voudraient
pas pourleurs ehiens et d'oü coulent ces ruisseaux infects qui
apportent un si puissant concours aux maladies contagieuses.
Rapport de la Chambre de commerce d'Ypres.
Deuxième article.)
La section II traite des industries diverses, Dans le
paraeraphe premier nous trouvons que les métiers
des divers ateliers d'apprentissage du ressort ont con
tinué a fonctionner avec régulnrité pendant toute
l'annèe 1864. et que le travail n'a pas fait défaut.
Les éièves ont confectionné. pour compte de divers
fabricants. les éloffes les plus variées et d'après les
méthodes les plus perfectionnées.
Si. depuis Ireize a q.uatorze ans que date leur crea
tion. les ateliers d'apprentissage ont rendu de grands
services dans l'ordre materiel, ils n'ont point satisfait
a eet autre hesoin qui nnit do sentiment moral. L'in-
strnction primaire continue a faire défaut a la plupart
de ces jeunes apprentis et l'autorité devrait veiller a
ce qu'ils suivent assidüment les cours de l'école du
soir.
La rubannerie qui depuis quelques années était
dans un état de dépérissement, tend a reprendre de
l'activité. Les affaires ontéte soutenues et la produc
tion de cel article a relativement moins souffert que
les autres industries qui ont pour base le lissage.
Les articles de Rouen et de Roübaix ont présenté
nn mouvement lent et peu varié dans les affaires. Les
bras manque.nt pour dèvelopper cette dernière indus
trie qui p ren dra it un grand essor si le marché exté
rieur etait ouvert a ses produils.
L'industrie du relordage dècline de jour en jour et
tend a disparaiire complètement dans notre res
sort.
La situation de I'industrie dentellière a été par con
tinuation, mauvaise. La cause determinante de la fai-
blesse des exportations de eet article de luxe, a etè
1'instabilité politique qui n'a cessé de regner dans di
vers pays, notammeuten Atnérique, en Allemagne et
au Mexique. II est trisle de voir qu'une grande par-
tie de notre population continue a s'adonner a cette
fabrication, qui non-seulemeut n'apporle qu'un bien
pauvre salaii e, mais encore detruit la saute et abrulit
{'intelligence. Et combien est grand cependant le
inanquè de bras pour les autres industries, tandis
que pour ce qui reganie la dentelle de l'avis do nos
principaux mdustriels, la fabrication depasse les
besoins de la consummation.
Lts administrations charitables qui ont sous leur
direction les orphelinats, les ecoles d'apprentissage,
les pensionnats et les ecoles normales devraient tra-
vailler avec plus de sollicilude a ameliorer la situation
des jeunes fiiles de la classe ouvriere, en leur ouvrant
de nouvelles professions oil elles puissent trouver en
tout letups t'empioi de leur activile el de leucs apti
tudes.
La bonnetterie prend annueilement une importance
croissaute Gette industrie et plusieurs autres comme
les ouvrages de couture a la machine, reuiplaceraient
avantageusement la iabricaliou des dentelles.
Les toües, par suite de la crise cotonnière, ont pré
sente un mouvement commercial des plus actifs. La
demande a ete tres forte et le prix en consequence
trés-clove.
L'importance de cette industrie n'est pas la même
dans loutes les localites du ressortsi daus l'une elle
diminue, comme par exemple a Neuve-Eglise, daus
d'autres elle auginenle, euuime a Poperiugbe et a
Messines.
Le blanchissage des toües s'est fait dans les environs
sur une tres-grande echelle, et pour l'une de nos
blanchisseries, dans des conditions qui soul justeuient
appreciees des cousomuiateurs et des fabricants.
La fabrication des huilesquoique servant a la con-
sommation interieure et a ['exportation, tend a perdre
de son importance. L'emploi de l'huile minerale se
vulgarise trop.
Le placement des tourteaux a été difficile a cause
du bas prix des céróales.
A l'article tabac, la Chambre maintient l'asserlion
de son précédent rapport quant a l'élat dans lequel se
trouvent les fabriques.de tabac de nos frontières.
Nous les avons montrées comme étanl dans un état
précaire, dit le rapport, et plus loin il ajoute
Quelques fabriques nouvelles se sont élevées. no-
tamment a Messines et a Wervicq. Nous espérons
qu'elles grandiront, parce que les tabacs fabriqués
b dans ces localités ont déja acquis une renommee
b justement méritée. Depuis peu, trois nouvelles fa
il briques,érigèes a Messines, sont venues se joindre
o a celles qui y exislaient déja. b
Quelle étrange contradiction 1
Enfin, dans plusieurs communes frontières, les
b produits beiges seuls ne suffisent plus la demande
b et presque tous les tabacs plantés dans le Pas-de-
Calais, pour I'exportation, sont acheies par nos
marehands. n Voila bien un état précaire qui frise
Ia prospérité.
Les tanneriescelle de Langemarck exceptée, sont
restees stationnaires.
Le commerce de bois ne figure au rapport que
pour raémoire. Cependant, a mesure que nos forêts
disparaissent. et que les essences irtdigènes deviennent
rares, les arrivages en bois de sapin du Nord aug-
mentent et sont I'objet de grandes transactions.
Au paragraphe briqueleries, poleries, etc., la
Chambre de commerce ex prime tous ses regrets de
ne pouvoir fournir aucun renseignement sur ces in
dustries dans 1'arrondissement de Dixmude. Ces re
grets pourraient s'étendre a bien d'autres industries
de eet arrondissement. Nous avons déjè fait connaltre
la cause de ces omissions.
Les deux importantes briqueleries de Warnêton,
dont nous avons signalè l'oubli dans le dernier rap
port, ont produit 8,200,000 briques, expediées en
grande partie vers Courtrai et le nord de la France.
Les poteries de Poperinghe sont toujours en pleine
acti vilé.
Une nouvelle fabrique s'est érigée a Messines.
Et les briqueleries, les fabriques de drains des au
tres localites, notamment de Zillebeke, Ypres, etc.?
La Chambre manque t elle aussi de renseignements?
Les fours a, chaux ont toujours leur centre a War
nêton. Leur importance, croyons-nous, n'augmente
ni ne diminue, et la consommalion reste toujours très-
forte.
La marbrerie voit ses opérations s'améliorer chaque
jour. Une usin»a vapeur pour scier, polir et travail-
ler le marbre, a eté etablie par M. Lapierre et est déjè
en pleine activilé.
Le rapport ne fait aueunement mention de l'atelier
de sculpture de M. F. Thoris. Les superbes produc
tions de cet artiste dont la modestie égale le talent,
meritaient de trouver ici quelques mots d'éloge qui
rarement auraient ete mieux appliqués.
Les deux fonderies de fersituées dans notre res-
sort a Ypres eta Poperinghe, sont en pleine voie de
prospérité.
La charpenterie et Vébénisterie sont aussi oubliées.
Exposition universelle de Paris, en ïsei.
Des comités locaux se sont dèjaconstitués dans plu
sieurs centres industriels, afin de seconder les efforts
de la commission beige de I'exposition universelle de
Paris. II y a tout lieu d'espérer que cet excellent
moyen d'action et de propagande se généralisera pro-
chainement de la manière la plus avantageuse pour
Ie succès de notre exposition.
ACTES OFFICIEUS!.
Conseil de prud hommes de Roulers. Par arrêté
royal du 31 aoCil 1865, le sieur Ritter-de-Brouckere
est nonnné president du conseil de prud'hommes de
Roulers, en remplacement du sieur De Cock-Wattre-
lot, décédé.
Centimes provinciaux. Un arrêté royal du 17
aoüt 1865, approuve la delibération du conseil pro
vincial de la Flandre occidentale volant, pour un
nouveau tenne de cinq années, a partir du 1" janvier
1868, la prorogation de l'impót de deux centimes ad-
ditionnels extraordinaires au principal des contribu
tions foncières et personnelle, pour mettre la pro
vince a même d'intervenir, par voie de subsides,
dans les frais de construction de batiment d'école.
Un arrêté royal du 30 aoüt porte ce qui suit
Gonsidèrant qu'il résulte d'informations officielies
qu'une maladie contagieuse règne parmi Ie bétail en
Angleterre, qu'elle s'est propagée dans les Pays-Bas
et qu'elle menace d'envahir la Belgique
Considérant qu'il y a lieu, en presence de cet état
de choses, de prendre des mesures efficaces pour
préserver le pays de cette contagion
Vu les art. 459, 460, 461 du Code pénal