A.
Routes achevees en 1864
1°
Celle de Messines par Ploegsteert a Armentières.
2°
Vlamertinghe a Elverdinghe.
3°
d'Elverdinghe a Boesinghe.
4°
de Crombeke a Poperinghe.
ö-
de Crombeke a Rousbrugghe.
6°
de Wyschaeteau pavé St-Eloi a Messines.
B.
Routes adjugées en 1864
1°
Route pavée de Luzerne a Noordschole.
2»
empierrée de Warnêton a la route de Mes-
sines
a Armentières.
sements. L'usine d'Essen conserve son ancienne im
portance.
Depuis quelques années MM. Vanhille frères ont
institné pour leur établissement une caisse de pré-
voyance (ziekte beurs).
Au moyen d'une retenue de dix centimes par ou-
vrier et par semaine, il est payè demi-salaire aux
malades, en outre ceuxci recoivent gratuitement les
soins d'un médecin et les medicaments, grêce a ('in
tervention bienveillante des patrons.
Gette institution fait Ie plus grand honneur a ces
honorables induslriels; mais nous devons dire, (Ie
rapport n'en a jamais fait mention), que des societes
de secours mutuels existent depuis longlemps a War-
nêtou et a Gomines.
Les deux sociètès de Warnêton, et il y en a deux,
pössèdent plus de deux cents membres. La mutualité
a fait le tour du pays, Ypres seule ne posséde encore
aucune société de ce genre I Gela est triste a dire. Et
cependant quand on songe aux services considerables
que rendent les sociétés de secours mutuels aux
classes ouvrières, les éléments d'ordre, de moralisa-
tion et de bien-être qu'elles comportent, comme l'heu-
reuse transformation qu'elles préparent dans la sphere
de la bienfaisance, on s'etonne que des institutions
aussi utiles n'aient pas encore trouvé as'établir parmi
nous. L'ouvrier, nous ie savons, est de son naturel
peu entreprenant, il craint toujours de se lancer dans
des entreprises nouvelles paree qu'il les croit hasar-
deuses, mais c'est alors aux hommes qui ont quelque
influence qu'il appartient de lui donner des conseils
et de lui montrer la voie qu'il doil suivre. C'est ce
que nous voudrions voir faire par tous uos industriels,
par tous ceux qui emploient des ouvriers, pour que
la mutualité vienne combatlre ici les effets désastreux
qu'amènent presque toujours les crises, les maladies
et les accidents ehez ceux qui n'ont que la santé pour
capital.
L'industrie sucrière est représentée par la fabrique
de M. Wullems, a Essen. Du mois d'octobre au mois
de février cetle usine occupe de HO a 120 ouvriers,
dont le salaire varie de fr. 1 -50 a fr. 3.
Le projet d'établir une sucrerie en notre villea été
malheureusement abandonné. Ge fait est d'autant
plus regrettable qu'en dehors des immenses avan-
tages que cette industrie offre, pour l'agriculture, bon
nombre d'ouvriérs eussent trouvé la un travail très-
rénumérateur pendant les plus durs mois de la saison
d'hiver.
En résumé done,'pendant l'année 1864, les récoltes
ont été satisfaisantes mais non au-dela des besoins
du pays, ét les affaires en général, surtont celles
d'exportation, ont continué a souffrir par suite de la
guerre entre les Etats-Unis d'Amérique.
Passant en revue les voies de communication, le
rapport dit que le chemin de fer parait suivre une
marche ascendante de prospérité.
Nous avions demande de produire des chiffres a
l'appui et le rapport répond Nous ne possédons
pas pour cela les donnèes nécessaires.
Toutefoisil trouve aujourd'hui que Le materiel
laisse a désirer et qu'il seruil leinps de prendre des
mesures pour renouveler les parties de ce materiel,
que leur vétusté met a peu prés hors de service el
pour obvier a l'insufïisance de celui qui fonctionne.
II y a longtemps que nous avons réclame contre ce
deplorable état de choses et il serait vivement a desi-
rer que les commissaires du gouvernement auprès de
la Société de la Flandre-Occideutale, soient plus sou-
cieux de la sécurité des voyageurs et des intéréts du
public en général.
Les tableaux indiquant le mouvement de la naviga
tion sur le canal d'Ypres a l'Yser, sur l'Yser et a
l'écluse de Comines, ainsi que le montant des re
cettes opérées pendant l'année 1864, ont éte fournis
par M. J. Andries. Nous avons signalè dans le prece
dent rapport l'absence de ces decuments que nous
devons aujourd'hui, gréce a l'extrême obligeance de
eet ingénieur.
L'administration des postes continue a servir le
public avec zèle et intelligence. C'est la formule
d'usage, mais quelque peu flatteuse. Nous avons deja
eu occasion de formuler ici les plaintes du public a eet
égard. Nous croyons qu'un personnel de trois facteurs
est trop restreint pour desservir convenablement le
public d'une ville d'environ 18,000 habitants.
Nous voudrions voir aussi étendre le plus tót pos
sible le service destiné au transport des dépêches, a
toutes les communes rurales importantes de l'arron-
dissement.
Loin de donner le nombre de télègrammes des bu
reaux d'Ypres, de Comines, Wervicq, etc., le rapport
ne dit mot de cette administration, quoique Vindica
tion Télégraphe figure en tête d'un chapitre. Ce ser
vice est cependant d'une grande importance et marche
avec une grande régularité. Nous devons même dé-
clarer a eet égard, que les plaintes que nous avons
formulèes dernièrement au sujet de la transmission
de l'état du marché d'Ypres, n'avaient nuilement leur
origine dans la transmission au bureau de dèpart.
Ce même chapitre est consacré a l'examen des
voies empierrées et pavées. Grace a la sollieitude du
gouvernement, les anciennes voies sont entrelenues
avec soin et de nouvelles ne cessent de surgir.
Nousdisions l'année dernière que l'embranchement
projeté aux abords d'Ypres, entre la chaussee de
Dunkerque el celle de Furnes, ne se ferait peut-être
jamais. C'est la seule route qui intéresse directement
notre ville, aussi on n'en parle déja plus.
Dans le comple-rendu du rapport de cetle même
annee, on se le rappelle, nous nous sommes élevé
contre le reproche d'incurie adressé aux administra
tions communales par la Chambre de commerce. Au
jourd'hui le rapport nous fournit les preuves a l'appui
de la grande sollieitude des communes a se créer un
système de voies de communications faciles, et des
énormes sacrifices qu'elles s'imposent. II énurnère
longuement les voies achevées, celles en construction
et celles en projet dans les arrondissements d'Ypres
et de Dixmude, ainsi que le prix que la plupart d'entre
elles ont coüté.
Voici ('enumeration de celles de ces voies qui inté
ressant particulièrement ('arrondissement d'Ypres.
Celle de Messines a Neuve-Eglise a été adjugée en
mai dernier.
C. Routes en faveur desquelles le Conseil provin
cial a voté sa part d'intervenlion
4" Route de Kemmel a Wyischaete.
2° de Boesinghe a Langhemarck.
3° directe de Langhemarck a Pollcapelle.
4° de Watou a Rousbrugge.
5" de Reninghelsl a Vlamertinghe.
6° de Dranoutre a Locre.
7° du pavé d'Ypres a Bailleul a celui d'Ypres
a Neuve-Eglise, en face de la route communale de
Voormezeele.
8° Route de Watou a Poperinghe.
9° de Passchendaele a Roulers.
Enfin d'autres projets ont été soumis dans la der
nière session du Conseil provincial.
Les routes aohevées en 1864 ont ensemble une lon
gueur de 25,499 mètres et ont cohte fr. 720,357 73
dont la grande parlie a été supportée par les com
munes.
11 eüt été intéressant de connaitre le développement
et le cofil des routes comprises sous les lettres B, C
mais le rapport ne les donne pas. On pourra voir
néanmoins que le reproche de la Chambre de com
merce n'etait nuilement fondé.
M. le commissaire d'arrondissement de Furnes a
complété ce travail en fournissant tous les renseigne-
ments relatifs aux routes a créer ou en voie de l'être
dans la partie de notre arrondissement commercial
qui se trouve sous son administration.
Les derniers paragraphes comprennent le Tribunal
de commerce et le Conseil des Prudhommes.
Le tribunal d'Ypres, siegeant en matière commer-
ciale, a eu a s'occuper, pendant l'année 1864, de 59
affaires. II y a eu pour fr. 14,883 83 de valeurs pro-
testées.
Le Conseil des Prud'hommes a été saisi de 111 af
faires dont 52 ont été jugees par le bureau et 59 ter-
minées en conciliation.
Conclusion et Voeux, tel est le titre du dernier pa-
ragraphe. C'est en vain pourtant qu'on y chercherait
une conclusion quelconque mais telle qu'elle résulte
de l'analyse a laquelle nous venons de livrer le rap
port, elle n'esl certes pas en faveur du travail de la
Chambre de Commerce. Dans l'intérêt général du
commerce et de l'industrie, nous avons cru devoir
signaler plusieurs omiss ons, mais il en est bien
d'autres que nous pourrions citer, et bien d'autres
observations que nous pourrions présenter encore,
si ce compte-rendu n'ètait déja trop long.
Les voeux terminent cette dernière partie du rap
port. La Chambre de Commerce estime qu'une partie
des voeux qu'elle a exprimé précédemment sont en
voie de s'accomplir.
Les travaux du canal de Lys-Yperlée ont recu
eet hiver un commencement d'exécution.
La construction de la voie ferrée d'Armenlières a
Ostende semble aussi devoir avoir lieu dans un délai
rapproché.
D'ici a peu de jours, dirail le Progrès.
L'exécution des lignes de Poperinghe a Ilaze-
brouck et d'Ypres a Roulers ne parait pas aussi
avaneé.
Nous croyons que cette voie de communication
sera ouverte plus tót que la première..
L'embranchement de Comines a Lille ne figure au
rapport que pour mémoire.
{La fin au prochain numéro.)
Qu'est-ce qu'une mine chrétienne? un haut-four-
neau chrétien une locomotive chrétienne un finan
cier chrélien
Telles étaient les questions qu'un brave père de fa
milie posaient a un de ses amis et qui embarassaient
quelque peu celui-ci, quand une idee lui vint.
Je vais, dit-il, vous satisfaire par un exemple.
M. Frère, qui applique toule son energie, toutes
ses facultés a la prospérité de la Belgique, qui
fait regner l'ordre et la probite dans les finances, qui,
de prés ni de loin, n'est mêlé a aucune spèculation
vereuse, est un financier anti-chretien. Ghaque jour
il est injurié, dénigré, conspué par les feuilles épisco-
pales.
M. Langrand-Dumonceau, qui soutire les petites
épargnes des bons Beiges bien pensans pour les porter
en Autriche, qui croit que Ia charité bien ordonnée
consiste a s'enrichir avec ses amis, qui fait des expo
sés financiers oü les plus habiles ne voient que du feu,
est signalé par les feuilles catholiques comme un su
blime génie, comme le financier prévu par les prophè-
tes. Tous les jours, des Hots d'encens fument en son
honneur le Pape le crée comte, en attendant, sans
doute qu'on puisse le béatifier. C'est un financier
chretien.
Chonique xvanètonoïse.
Tout finit, même les vacances. Les nótres sont ter-
minées et nous reprenons le cours de nos chroniques
pour ne plus l'interrompre de sitót.
Certains lecleurs de VOpinion s'impatientaient,
nous a-t-on dit, de la longueur de notre silence. Qu'ils
nous pardonnent la mauvaise humeur que nous leur
avons causèenous ferons tout notre possible afin de
rentrer dans leurs bonnes graces.
D'autres personnes pour lesquelles Opinion, en
général, et notre chronique en particulier, sont choses
importunes, s'élaient déja réjouies croyant a la cessa
tion de nos écrits. Qu'elles se détrompenl! Comme par
le passé, nous coutinuons d'être le narrateur exact et
fidéle des faits et gestes qui se passent dans notre
contrée; partisan de l'autonomie des communes,
nous combattrons tous ceux qui la répudienl au pro-
fit de petites autocraties doctrinaires ou autressous
ce rapport notre conduite anterieure est garante de
celle que nous tiendrons dans l'avenir.
Cela dit, notons en passant que notre corps de
pompiers continue son sommeil et que rien ne fait
présumer qu'il sorte bientót de la lethargie dans la
quelle I'a plonge notre honorable bourgmestre. Ce qui
console cependant quelque peu, c'est qu'il n'y a pas que
nos pompiers qui sont dans cette position il est tou
jours bon d'avoir des compagnons de malheur. Le
maired'Avignon a dernièrement licencié les pompiers
de cette ville et leur corps de musique pour avoir re»
fusé d'assister a la procession de Saint-Agricol. On a
beaucoup ri de eet arrêté de licenciement et on a eu
raison. A Warnêton les pompiers n'avaient pas re-
fusé d'assister a une procession, mais ils ne s'etaient
pas trouvés présents a l'Hótel-de-ville pour faire cor-
tége a M. le bourgmestre se rendant a la Grand'Messe.
Sont-ils moins coupables que leurs confrères d'Avi-
gnon Le maire dira oui, le bourgmestre non.
Quant a nous, nous prèferons laisser la question in-
décise que d'encourir les foudres de l'administralion
et tout leur accompagnement.
Malgre l'absence des pompiers, nos édiles sont d'une