sollicitude exemplaire pour prévenir les incendies. A preuve le faitsuivant: Non loin d'une cheminée en mauvais état, lézardée de haut en bas et de l'avant a l'arrière, se trouve un magasin de lin et de foin. II y a Ia danger imminent si l'on fait du feu dans la cheminée. Quid, juris en pareil cas? Défendre l'emploi de la cheminée avantd'y avoir effectué les réparations urgentes ou empêcher le dépöt de marchandises dans le magasin jusqu'a ce qu'il ait plu au propriélaire de la cheminée de la re- meltreenbon état? La première mesure est la plus naturelle et il viendra a l'idée de lout homme de l'ap- pliquer dans l'espèce. Mais il sied mal a certains hommes d'agir comme les autres et de ne pas se dis- tinguer par une conduite pleine de surprises. La po lice de notre ville dans le cas actuel vieut d'interdire le dépót de marchandises dans le magasin pour cause de danger d'incendie. On a beaucoup ri de pareilie ordonnance et Ton a applaudi au refus du locataire du magasin d'exécuter cet ordre. Certain loustic a dit que telle était la mode de Bruxellesvoulant par ces paroles condamner ceux qui excusent tous leurs actes, bons ou mauvais, en disant que dans la eapi- tale on ne ferait pas autrement qu'ils ne font. Après pareilie interdiction, on ne devrait pas être surpris de voir interdire non pas les établissements dangereux ou insalubres, mais l'habitation des mai- sons limitrophes de pareils établissements qui vien- draient a s'eriger. Que voire voisin obtienne la per mission de vendre de la poudre; eh bien, la police vous forcera de deguerpir de voire maison, parce qu'il y a danger d'habiter a cóté de malières inflamma bles. Notre police, on le voit, est forte en raisonnemenl. Personne ne l'ignore. Aussi les administrés lui savent gré de lui voir ordonner l'exécution de ses volonlés. Ces volonlés sont parfois plus ou moins épicées de ridicule, mais elles n'en sont pas moins exéculees. Telle personne amie peut laisser la voié publique encombree par un chariot ou des matériaux, mais une autre personne avec laquelle on n'est pas tout a fait en aussi bons rapports, recevra l'avis oflicieux, ofïi- ciel même d'un procés-verbal si elle n'obtempère pas anx injonctions de dame police. Ainsi encore, qu'un particulier dépose la moindre ordure sur la rue, il recoit la visite de M. Grimmonprezsous la forme d'un garde-champêtre d'un autre cóté l'ad ministration dépose ses fumiers au centre de la ville, au milieu des quarliersles pluspopuleux et les y maintient, mal- gré de nombreuses plaiptes, parce quetelle est sa volonté. La santé publique en souffre... mais s'en inquiète-t-on Avec de la volonté on fait beaucoup de choses, ce- pendant nous doutons fort qu'avec la plus grande vo lonté du monde on fasse comprendre le flamand a la population de Warneton, a celle de Confines et autres endroits wallons. Pourtant le gouvernement ne semble pas de notre avis sous ce rapportjl yient de faire distribuer a ces populations de grandes pancartes sur l'épizootie, rédigées en flamand, et les billets donnant le résultat des revisions cadastrales, également rédigés en flamand. On a beaucoup murmuré du peu de pré- voyance des administrations qui semblent ne pas sa- voir qu'au sud de la Flandre le flamand est ignoré. Anciennemenl le francais était plus employé qu'au- jourd'hui par le monde offlciel. Les recriminations des flamands et leur mouvement ont complélement modifié cet état de choses le flamand est devenu le langage ofliciel. Si l'on envoyait des bulletins francais de la rèvision cadastrale dans les villages flamands, quelles plaintes et quels reproches n'entendrait-an pas Le mouvement flamand donnerait et l'on tombe- rait sus au gouvernement. Aujourd'hui les plaintes de la population wallonne ne sont pas moins amères si les administrations communales de notre contree eussent eu plus d'énergie, elles seseraient refuseesa distribuer des bulletins que leurs administrés ne comprennent pas ou tout au moins, par voie de pro clamation, elles leur eussent donné des instructions utiles. Elles n'en ont rien faitaprès avoir distribué les bulletins que personne n'a compris, elles les ont fait chercher a domicile sans fournir aucune explica tion, engageant seulement le monde a signer. On nous assure qu'une protestation en masse va se faire par nos populations wallonnes et qu'efles deman- deront qu'on leur adresse de nouveaux bulletins en francais. M. le ministre des finances ne pourrait évi- demment se refuser a pareilie demande, car en ma- tière de revision cadastrale les propriétaires intéres sés doivent être entendus et il est du devoir de l'ad- ministration du cadastre de faire une instruction publique et sérieuse. II est vrai que dans cette admi nistration, comme dans beaucoup d'autres, les fonc- tionnaires croient le plus souvent avoir les populations leur disposition que d'être eux-mêmes a la disposi tion de celles-ci; on ne déséspère pas toutefois que d'autres principes ne prévaillent auprès du chef du département des finances et qu'il n'ordonne une nou velle enquête. II D'est pas permis d'apporter des modifications dans le quantum des bases de l'impót foncier sans entendre les personnes directement in- léressées, les contribuables directs. G'est cependant ce que l'on veut faire l'égard de la partie wallonne de la Flandre. Warnêton, le 21 septembre 1835. Epizootie. Parmi les differents remèdes proposés pour la gué- rison du bétail atteint de la maladie, nous trouvons le suivant dans une lettre écrite par un éleveUr anglais, qui dit avoir sauvè deux vaches par ce moyen. Nous le reproduisons sans en garantir toutefois l'efficacite. Le voici 112 livre de sel de table, 1|2 livresel d'Ep- som. I|4 livre soufre, 2 onces gingembre pilè, 2 onces de mitre, l|i gallon de vieux ale. On remarquera qu'il s'agit ici de la livre anglaise. II faut appliquer ce remède a la première manifestation des symptöines morbides il a fallu l'appliquer une seconde fois a l'une des vaches, dit la lettre. Un vétérinaire hollandais prescril Ie remède sui vant, a donner une fois par jour a l'animal malade R. Aqua Clilorata Unc. II. Aq. Dislillata Unc. IV. Enfin on recommande comme moyen prévenlif de laver chaque matin au vinaigre la bouche, la laugue et les naseaux du bétail. ISeaux-Arts. Nous apprenons avec plaisir que le tableau les bords de la Manie, d Bonneuil, de notre concitoyen M. A. Bohm, doat nous avons parlé dans notre der nier article des Beaux-Arts, et qui se trouve au salon de Gand, vient d'être acquis par la commission orga~ nisatrice de cette exposition. Ge résultat qui fait le plus grand honneur a cet artiste, justifie pleinement le mérite de Ses charmantes compositions et les éloges qui lui ont été adressès a ce sujet. M. Roffiaen, encore un artiste de notre brilante pleïade yproise, a exposé au salon une jolie tüilë le Moulin, dont la commission a également fait l'acquisi- tion pour la loterie. Nous sommes heureux de pouvoir constater de pa reils succès et la ville d'Ypres a le droit d'être fiére de pouvoir compter parmi ses concitoyens, tous ces noms qui occupent dans le domaine de l'art un rang des plus distinguès. üouvean dictionnaire clerical. La presse cléricale fait un tel abus des mots, elle les détourne avec un tel sans gêne de leur sens natu rel, qu'il sera bienlöt nécessaire de rédiger un nou veau dictionnaire qui permetle a la masse de suivre et de comprendre sa polémique. Le dictionnaire serait réformé d'après les exemples que voici i Pauvretéévangéliqiie. Luxe épiscopal, palais,voi- ture, couvents somptueux. Detachement des choses du monde. Apreté dans la poursuite des biens temporels. Renoncer au monde, a ses pompes, a ses ceuvres. S'occuper du monde et de ses querelles politiques. Religion. Richesses du clergé. Humilité chrétienne. Voyez Grandeur, Emi nence. Amour du prochain. Sentiment qui vous porte a le haïr, a i'injurier, a lui nuire par tous les moyens possibles. Amour de la familie. Propension immodérée a abandonner ses vieux parents pour s'enfermer dans un couvent inutile. Dieu. Souvent employé pour papa, et évéques. Soumission a Dieu. Formule qui sert a deguiser la révolte contre les lois de sa patrie. Faire des ceuvres pies. Donner aux couvents et déshériter sa familie. Pon catholique. Electeur païen ou juif, ad libitum, qui dépose servilement dans l'urne le billet du curé. Rationnaliste, athée, solidaire. Electeur catholi que qui ne vote pas dans le sens du curé. Bon prêlre. Prêtre qui s'occupe beaucoup de politique et peu de religion. Morale. Bagage dont les théologiens apprennent a se passer. Homme moral. Homme prêt tout faire, pour la plus grande gloire du pape et des évêques. Casuisme. Science donnant les moyens dé set passer de morale, tout en tranquillisant sa conséiende. Jésuites. Docteurs experts dans le casuisme; qui lui doit ses développemenls. Grands amateurs de Successions. (Le mot n'est jamais pris en bonne part). Bons journaux. Journaux dressés a l'école des jésuites, qui leur ont formé une conscience élastique et un front qui ne sait plus rougir. Mauvais journaux. Journaux indépendants qui n'ontpasabdiqué leur raison. Hommédoux et conciliant. Voyez inquisiteur. Patrie. Voyez Rome. Patriotisme. Amour du pape et des jésuites. Encyclique. Constitution-modèle. Constitution beigeConstitution pis—aller. Liberté des cultes. Libertê du culte catholique. Lib er té du culte catholique. Oppression de tous les autres cultes. Accaparement par le clergé de l'en- seignemenl, de la bienfaisance, et de l'autorité sur les cimetières. Régime de l'encyclique. Maintien des abus d'un autre Sge, main-morte, priviléges, etc. Liberté de la chaire. Liberté d'injurier les fonc- tionnaires en chaire, sans qu'ils aient le droit de ré- ponse. Liberté de la charité. Liberté d'inonder le pays de couvents. Volerks biens des églises. Etablir la régularité et le contróle des comptes, empêcher la dilapidation des fabriques. Dépouiller l'Université de Louvain. Faire rendre gorge a l'Université de Louvain, la cohlraindre a res- tituer les bourses que, contre tout droit, elle s'était appropriées. ACTES «FE1CIEES. Par arrêté royal du 23 septembrè est nommé dans l'ordre de Léopold Chevalier M. A. Brunfaut, officier dans le corps dé Sapeurs-Pompiers de la ville d'Yprés. Par arrêté royal du 12 septembrè, lés subsides suivants, imputables sur le chapitre VIII, article 30, du budget du département de la justice (exercice 1863), sont accordés dans la province de Flandre occidentale Fr. 2,300 au conseil de fabrique de l'église de Notre-Dame, a Poperinghe, pour la restauration de cette église. Fr. 2,000 au conseil de fabrique de l'église de Saint- Jean, a Poperinghe, pour sa restauration. Fr. 8,000 au conseil de fabrique de l'église de Saint- Martin, a Ypres, pour la restauration de cette église. Pararrêté royal en date du 14 septembre est nommé A l'athénée royal de Namur. Professeur de mathematiques supérieures, en rem placement du sieur Lecointe, qui recoit une autre destination, le sieur Boset,préfet des études et profes seur de mathématiques au collége communal d'Ypres, et directeur de l'école moyenne dé l'Etat dans la mêmé ville. EAITS IHVEKS. A l'approche de l'ouverture des cours de l'académie de dessin qui sera complélement réorganisée, croyons- nous, pour cette époque, on se demande s'il ne serait pas opportun de mettre au concours la place de direc teur de cette académie. L'autorité communale d'Ypres a fait afficher, dans les deux langues, aux endroits ordinaires, le texte d'une décision prise par le Collége des Bourgmestreet Echevins en date du 12 Septembre 1863 et prescri- vant des mesures particulièresde prècaution relatives a l'épizootie bovine, ainsi qu'un règlement relatif a la police des voieries et une ordonnance de police pour l'assainissement de la ville. Nous apprënons que la société flamande: de Vlaamsche Ster, se rendra Dimanche prochain, 1" Oc- tobre au concours de déclamation flamande qui aura lieu a Thielt. La serie des concerts, donnés au local d'été de la Société de la Concorde, a été cloturée Dimanche der*

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L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 3