profondément et assez sévèrement surveillée pour qu'il
ne puisse venir a personne l'idée de la déterrer, ni d'en
faire un usage susceptible de compromettre la santé
publique.
Après les mesures preventives, le Conseil communal
s'occupera également des dispositions repressive!'; La
De commission, a laquelle se sont joints un médecin,
un vétérinaire et un pharmacien, est chargée d'élaborer
un reglement pour le cas d' invasion de l'épizootie dans
110tre ville.
M. Vanheule demande si les mesures prónées par le
Collége éclievinal concordent avec les dispositions du
décret de 1784
A sa réponse pleine d'hcsitation, il nous semble remar-
quer que M. le bourgmestre n'en sait 'rien. II dit ce-
pendant qu'elles sont conformes a l'arrêté royal public
récemment, '.comme si un arrêtó faisait loi 5 et
ajoute que M. le gouverneur signalera les dispositions
contraires a la loi. Ainsi M. le bourgmestre abandonne
a 1'autorité supérieure le soin de redress'er ses erreurs
c'est fort commode
Passer du fumier des étables aux immondices de la
rue, c'est ne pas sortir de la spécialité. Le service des
boues publiques a fait 1'objet des profondes meditations
du Collége qui a décidé que cette categorie de fonc-
tionnaires jouirait d'un traitement plus élevé 120
et 150 francs au lieu de 80 et de 100 francs qu'ils
recoivent aujourd'liui. Quel est le nombre de cesfone-
tionnaires? M. le bourgmestre ne le dit pas, mais il
assure que des ordres sévères scr.ont donnés aux agents
de police poür la surveillance de ceux qui sont charges
de 1'enlevement des boues. Est-ce que pareils, or
dres n'étaient pas donnés précédemment De plus
nous sommes a la veille d'une grande réforme. D'après
le reglement de 1843, les immondices des mes étaient
enlevées trois fois par jour les tournées seront réduites
a deux, a 8 lieures du matin et a 3 lieures de relevée.
II y aura des primes mensuelles pour les fonctionnaires
qui s'acquitleront convenablement de cette besogne et
des retenues pour les autres les habitants devront
balayer les payés au moins une fois par semaine, le sa-,
naedi enfin ceci est le plus important le Collége
fera afficher aux coins des rues un avis portant en grands
caractères Defense de déposer des ordures sur lu voie
il se propose de plus de faire observer le réglemëht.
Ces modifications donnent lieu a une avalanche d'ob
servations, veritable brouhaha de paroles. M. Eoedt dit
que la fermage des boues rapporte de 1'argent dans cer-
taines localitésM. Vandenboogaerde souffle qu'il est
des passages ou le tombereau ne pent pas circuler un
troisième fait observer que le reglement exige le dépót
des boues a 5 métres des facades, tandis qu'un grand
nombrc de rues n'ont pas 10 metres de largeur il sem
ble aussi fort étrange qu'il faille, d'une part, amasser
les boues au milieu de la rue et que, d'autre part, il soit
défendir d'y jeter des immondices.
M. Beaucourt signale les dépots de fumier cliez les
détenteurs de bestiaux.
M. Vanalleynesrecommande le blanchiment intérieur
et extérieur des maisons
M. le Bourgmestre répond en un mot qu'il sera
pourvu a tont, et il annonce que nous entendrons dans
la procliaine séance les rapports de la police.
M. Yanheule avait fait remarquer avec raison que
le tombereau des boues circule dans les grandes rues
alors que c'est surtout dans les petites que la nécessité
s'en. fait sentir.
M. Brunfaut voudrait engager ou même contraindre
ceux qui possèdent des étables ademeurer hors ville.. L' idéé
qui, en elle-même, n'est pas mauvaise, serait peut-être
difficile a réaliser aujourd'hui, mais les inconvénients
et les dangers, qui résultent des étables auraient pu
être évités si de prime abord 1'autorité communale avait
refusé l'autorisation d'établir des étables en ville. Au
jourd'hui, faute de prévoyance, le mal est fait, il ne
fera que grandir force sera pourtant de le subir.
Un autre conseiller attire 1'attention du collége cche-
vinal sur certains petits monuments publics dont l'uti-
lité incontestable est dissimiuïée dans quelque coin obs-
cur ils sont malpropres, dit-il, et rempli de pierres
il voudrait charger un vieinard de circuler avec du
chlorure de chaux. Asperges me lujsopo.
M. le Bourgmestre, qui semble avoir prévu 1'inter
pellation, répond avec une satisfaction marquee que
1'autorité a décidé la création d'un nouveau fonction-
naire pour faire ce travail quatre fois par semaine, les
lundi, mercredi, vendredi matin et samedi soir. Le ti
tulaire est désigné il recevra 120 francs par an. Au
moment ou nous traqons ces lignes, il est déja entré en
fonctions
Done, nous serons blanchis, nettoyés et repasses a
neufparles soins de 1'administration. Ce sont les détails
du ménage au moyen desquels on espère conjurer lesépi-
démies, et certes ils ne sont pas a dédaigner, ces détails,
lorsqu'ils viennent a propos compléter les mesures es-
sentielles c'est alors, commeon dit, appliquer le vernis
sur le tableau. Mais décréterlapropreté des rues, ordonner
le lavage des maisons et laisser subsister en même
temps, a ciel ouvert, au centre des quartiers populeux,
ce cloaque impur qui s'appelle l'Yperlée, conserVer der
rière 1'Abattoir et prés de la porte de Dixmudé ces fos-
sés infects qui empestent le quartier, c'est iniiter ce
peintre naïf qui se mettait a vernir sa toile, avant même
d'avoir dessiné les contours de ses figures.
La suite a un numéro procliain.
Kajppofl't «5® Is» CisasMSss»® «1c ©©mssaei'ce
nl'Ajss."®*».
Quatrième article
Parlant de l'écluse de Boesinghe, le rapport afflrme
que le radier du sas se trouve depuis quelques années
dans un état' déplorable et 'quef par la perte des eaux,
le bief supérieur se trouve a sec chaque année vers la fin
de juin, malgré les precautions minutieuses et parfois
très-vexatoires que prejul l'éclusier. N'en déplaise a la
chambre de commerce, il y a ici une grave: erreur.
D'abord ce n'est pas par le radier dont l'état serait dé
plorable, que se fait la perte d'eau mais bien par les
vides des.portes. Quant aurefus de faire port, s'iln'y a
pas au moins un bateau en descente et un en remonte,
c'est en vertu d'un ordre supérieur que l'éclusier agit
et nullement de son autorité privée; et c'est afin de
conserver le plus longtemps possible les eaux dans le
bief supérieur, qui serait a sec bien avant l'époqu ecitée
plus haut, qu'une mesure aussi louable a été prise dans
l'intérêt de la navigation.
En ce qui concerne la révision du tarif des marchan-
dises sur les lignes de la Elandre-Occidentalg, il.ya
longtemps que nous avons constaté cette nécessité. L'ac-
croissement de recette a toujours accompagnó la reduc
tion des prix de transport, c'est doncautant dans l'inté
rêt de la société que dans celui du commerce que cette
révision est demandée; il serait même a désirer que cette
révision fut rendue applicable au tarif des voyageurs,
conformément au projet de loi présenté a la Chambre, le
7 mai dernier, par le ministre des travaux publies.
Le rapport demande aussi 1'établissement d'un entre
pot public pour la douane. Si tons les projets de voies
de communication se réalisent, le commerce et 1'indus
trie denotre ville ne pourront manquer d'augmenter en
aótivité et en extension; aussi un établissement de ce
genre, destiné a rendre les plus grands services, ne peut
être, croyons-nous, assez appuyé auprès du gouverne
ment dans la crainte qu'il ne s'élève bientöt dans une
ville frontière.
Enfin, la chambre renouvelle le vceu qu'elle a fait
déja plusieurs fois, de voir 1'établissement de la taxe
uniforme des lettres a 10 centimes pour tout le pays, la
suppression de la surtaxe, et la non-suppression des
timbres insuffisants. Questions d'intérêt général, dont la
realisation se fait trop longtemps attendre.
Le rapport ne dit plus mot sur le régime du libre-
échange, ni sur 1'abolition du droit de barrière, questions
importantes s'il en fut et dont on ne peut assez pour-
suivre la realisation, mais c'est afin d'éviter les
redites.
En terminant ce compte-rendu du rapport, nous avons
1' espoir fondé de voir la chambre de commerce devenir
bientót la representation fidéle de tout le négoce de 1'ar
rondissement, et travailler ainsi par tous les moyens en
son pouvoir, au développement des diverses branches de
notre commerce et denotre industrie, dont l'état est par
trop inquiétant et par trop déplorable.
ACTKfc'öFFICSKa.S.
Knscïgnejiieiit primaire. Recompenses
aux instituteurs primaires, qui se sont distingués dans
l'accomplissement de leur devoirs. - Les récompeiöes
suivantes sont accordées aux instituteurs de 1'arron
dissement d'Ypres
Une gratification de 150 francs a Yerhille, instituteur
a Neuve-Eglise.
Unlivre a titred' encouragement aHuys, a Kemmel;
De Deyne, Èi Becelaere; Mortier, a Ypres; Haverland, a
Yoormezeele; De Leu, aMessines; Brunet, a Proven.
Mention honorable a Vanden Ameele, a Ylamer-
tinghe.
AomïssstSons dsms ï'arEaiée. Par arrêtés
royaux du 22 sont nommés:
DansXinfanterie. Capitaine de troisième classe
le lieutenant Nacrhuysen, officier d'armement au 10e de
ligne.
Lieutenants. Les sous-lieutenants Nothomb, du
10e de ligne et Gerste, du lie idem.
Sous-lieutenant. L'adjudant sous-officier Massart,
du lOede ligne.
Dans la cavalerie. Capitaines-commandants Les
capitaines en second Le Maire, du 4« lanciers; baron
d'Overschie de Neeryssche, des guides; L'Olivier, du
même corps.
Capitaines en second de lre classe.Les capitaines en
second de 2e classe Bemelmans, du 2e chasseurs; baron
Cliazal, du let lanciers, officier d'ordonnance du Roi.
Capitaine en second de 2e classe. - Le lieutenant
Mignolet, du 2e lancier.
LieuterÉmtLe sous-lieutenant Cambrelin, du 2e lan
ciers.
Dans la gendarmerie. Major Le capitaine Guil-
main.
Un arrêté royal en date du 21 septembre porte ce
qui suit
Art. Ier. Sont interdits,jüsqu'a disposition ultérieure
et sauf 1'exception établie ci-après, les foires et marchés,
en tant qu'ils ont pour objet 1'exposition en vente et la
vente des bêtesbovines de touteespèce.
Art. 2Sont exceptcs de la disposition précédente, les
marchés servant a 1'exposition en vente et a la vente des
bêtes a comes, destinées lila boucherie.
Toutefois, ne seront admis aux marchés de cette es-
pèce que les animaux dont les conducteurs seront munis
d'un certificat dclivrépar 1'administration de la commune
de provenance et constatant que le typhus contagieux
n'y existe pas ou qu'il a cessé d'y exister depuis
vingt jours au moins.
FAIT® MW.S&S.
La musique du corps des Sapeurs-Pompiers et la
société de Chocurs de notre ville ont donné chacuneune
brillante sérénade a' M. A. Brunfaut, a 1'occasion de
sa nomination de chevalier de l'ordre de Leopold.
A l'occasion des journées de septembre il y a eu
dimanche grande revue des troupes de la 'garnison.
II y aura au mois d'octobre une trés grande marée
d'équinoxe et deux eclipses. Le 4, éclipse de lune
partiellement visible a Ypres la disparition apparente
de cette planëte sera de 34 centièmes; le lendemain
aura beu la marée équinoxiale enfin le 19, éclipse de
soleil annulaire et en partie également visible.
Lejury, instilué par le gouvernement pour délivrer
les diplömes de professeur agrégé et d'aspirant pro-
fesseur agrégé d'enseignement moyen du degré inférieur
vient de terminer ses operations.
M. Bouve, Charles, de Poperinglieélève de la
section normale de Bruges, vient de passer d'une ma-
nière satisfaisante devant le jury de Bruxelles, son
examen de professeur agrégé.
Cet élève a en outre subi un examen approfondi sur
la langue flamande.
La ville de Nieuport sera bientöt dotée d'une insti
tution des plus utiles et malheureusement trop long
temps negligee par les communes en général. Nous
voulons parler de 1'organisation prochaine d'un corps
de Sapeurs-Pompiers volontaires.