pris, transporte au-defe do la frontière, a Comines- France, la fabrique importante qu'il avait en Belgiqu». Cet exemple sera assurément suivi par d'autres fa- bricants, si la position ne change pas. Nous ajouterons encore un autre fait curieux Bien souvent dans les traités de commerce Ie char- bon a été favorisé et d'autres produits ont supporté des désavantages en rapport avec les faveurs accor- dées au produit houillier: veut-on savoir comment celui-ci sait gré la Belgique des sacrifices qu'elle s'impose pour lui La plupart des charbons beiges peuventêtre obte- nus en France a un prix inférieur de dix a quinze centimes au prix beige. Les extracteurs ont deux tarifs un tarif frangais (favorisé) et un tarif beige. Que deux febricants.dont les usines sont situées l'urie prés "de l'autre, mais l'une en France, l'autre en Bel gique, achètent du charbon une même fosse beige, ils ne paieront pas Ie même prixleFrangaisaura sur Ie Beige un avantage de dix a quinze centimes ['hec tolitre. Voifa des faits qui pour paraltre invraisemblables n'en sont pas moins vrais. C'est cependant a ce résultat que nous conduit Ie système commercial pratique en Belgique el telle- ment proné par Ie ministère actuel. Avouons qu'il n'est pas plus heureux en malière commerciale qu'en projet élecloral. Association agricole de I'arrondlssement d'Ypres. Séance du 14 Février 4866. (Présidence de M. Carton, commissaire d'arrondis- sement.) Avant de passer k l'ordre du jour, M. Carton dit qu'il éprouve le besoin de rectifier quelques faits portés dans la presse. C'est par erreur qu'on avait écrit que la Société possédait des médailles pour 7 années. Le fait est qu'elle distribue annuellemenl pour 600 a 700 francs de médailles il lui en reste une vingtaine en caisse. La sera la cause de notre méprise entendant parler du chiffre 7, nous aurons confondu la somme avec les années. Au reste, nous donnons volontiers acte M. le Président de cette rectification. II nous est impossible pourtantde par- tager la crainte qu'il affecte et de penser qu'une lé- gère erreur, commise par un obscur organe de pro vince, puisse déterminer l'autorité supérieure a sup- primer les subsides de I'Association. Les explications de M. Carton ont été précédées d'un préambule, sorte d'entrée en matière, trop im portant pour être passé sous silence. M. Carton a rendu hommage a la mission de la presseil a re- connu pour elle le droit d'appréciation et de critique, déclaré même que, comme homme public, il s'y sou- mettait volontiers. Pour en être arrivé la, l'honora- ble fonctionnaire doit avoir singulièrement développé en lui l'esprit de tolérance, car l'époque n'est pas bien éloignée ou son épiderme était plus chütouil- leux. Et si nous pouvions seulement croire que VOpinion est pour quelque chose dans cette éclatante conversion, nous serions bien prés de nous attribuer le don des miracles. Au surplus, M. le commissaire ne veut pas que l'on doute. A cóté de ses affirmations, il étale la preuve matérielle, palpable. Voulez-vous avoir la cer titude que les appréciations de la presse ne I'émeu- vent pas? regardez-le; il n'en maigrit pas. C'est lui- même qui le déclare. Le moyen de ne pas plier sous cet argument de poids dont la valeur doit être cer- tainemënt prisée ailleurs bien plus haut que dans une assemblée délibérante 1 M. Carton s'occupe aussi de l'histoire du veau calholique ou libéral. Le concours auquel il a été fait allusion est étrauger a l'Association, dit-il, qui n a donné aucun subside et ne comptait aucun mem- bre de son comité dans le sein de la commission d'ex- perlise. Quant a lui, il se promenait ce jour-la dans les rues de Bruxelles. Mais le fait materiel est-il vrai ou faux? C'est affaire du journal qui l'a signalé de répondre. II est procédé au renouvellement partiel du comité pour 1866. Quelques mains se lèventsans songer seuleme nt faire la contre épreuve, M. le président déclare les membres sortants réèlus la presque unanimilé. S'occupant de quelques décisions prises dans la précedente séance, il dit que deux jeunes geDS, les sieurs Beun de Comines et Tuccoen de Wulverghem, se sont fait inscrire pour fréquenter Ie cours de ma- réchalerie a Cureghem, annonce la remise au 24 févrierde la conférence de M. Mortier sur la culture et la taille des arbres fruitiers, et déclare qu'une de- mande a été adressée a M. le gouverneur de Ia pro vince, l'effet d'obtenir que les inondations d'hiver soient prolonsjées sur les Broxken jusqu'au commen cement du mois d'avril. Ensuite il donne lecture d'une communication envoyée par M. Malou au sujet de la dernière récolte du houblon. Ilrésultede renseignemerite pris Poperinghe et dans les communes environmntes que depuis quatre ans la superficie du terrain mnsacré a la culture du houblon a augmenté d'un tiers. La récolte de 1865 a donné un tiers de plus qu'une récolte ordinaire. On s'attendaita des prix modérés, ceux-ci ont atteint une élévation inespérée. Mais comment se fait-il que nos houblons, qui ont toujours obtenu 10 et 15 fr. les 50 kil. deplusque ceuxd'Alost, se vendent presque aux mêmes prix aujourd'hui La raison en est le peu de soin que nos fermiers apportent a la cueillette et M. Malou leur prédit que les prix tomberont plus bas encore s'ils ne cessent de mêler la tige a la fleur. D'autre part, il signale l'insuffisance de presses Poperinghe. 11 n'en existe que deux pour unecolos- sale exportation en France, en Angleterre et en Alle- magne. Cette pénurie cause souvent un retard fêcheux pour les marehands et leur fait manquer des occa sions de vente. M. le président recherche les moyens propres a porter remède a l'ètat de choses signalé par M. Malou. Sur le premier point la rèponse est simple: il faut cueillir mieux. Le système d'encouragement em ployé a Alost ne lui semble pas pratique ici. D'abord, la ville d'AIost dispose d'un certain nombre de pres ses, ensuite les experts prennent un échantillon choisi dans l'ensemble de chaque récolte et le conservent en dépót, après l'avoir cacheté. Le 6 janvie,r tous ces échantillons sont décachetés et classés en trois cate gories 1° Les récoltes de 100 200 kil. 2° Celles de 200 a 400 kil. 3° Enfin celles de plus de 400 kil. C'est d'après cette classification que s'acordent les primes. Mais ici nous ne nous trouvons pas dans les mêmes conditions, et l'un des obstacles les plus sé- rieux a ('adoption de ce système est la grande quan- titó de houblon récoltée par cbacun de nos cultiva- teurs. II donne lecture de quelques articles du règlement d'AIost et rappelle incidemment que c'est une grande faute de sécher le houblon avec le bois ou la houille, qui lui donnent une mauvaise odeur il laut employer le coke. M. Carton affirme encore que le grand développe- ment qu'a pris la culture du houblon est dü a nos lois sur les douanes. Nous persistons a croire néanmoins que le dernier traité de commerce conclu avec la Prusse a été fort nuisible l'agriculture de notre arrondissement. Abordant le second point, M. le président dit que l'Association n'etant pas un corps administratif, ne peut qu'mdiquer la solution. II propose en consé- quence que chaque commune qui cultive le houblon établisse une presse. M. Huyghe examine de quelle manière ces presses peuvent être établies il exprime l'opinion que les communes rurales doivent forcément reculer devant les frais. I'. rappelle les promesses de la ville d'Ypres et demande s'il sera donné suite aux premières dispo sitions prises pour etablir une presse centrale dans cette ville M. Beke, bourgmestre de la ville d'Ypres, confirme les résolutions du Conseil. Une circoustance en a re- tardè l'exécutionmais, dans trois mois au plus, deux ou trois presses et un bureau d'expertise fonc- tiormeront a Ypres. M. Vanalleynnes propose un concours pour les houblons. M. le président craint que les membres du jury fessent defeut. La visite devra évidemment se faire par commune; il est persuade que dans beaucoup de communes on ne trouvera pas les èlements d'un bon jury. M. Huyghe répond qu'il n'y a pas longlemns, a Harzebrouck, les experts visitaient les houblonnières, afin dejugerde I'etatde la production. M. Carton père demande a M. le bourgmestre si le marché suivra de prés l'erection des presses. 11 croit que cette proposition offre une très-grande utilité et qu'il sera plus facile, une fois le marché créé, de don- ner des primes aux plus belles récoltes. M. le bourgmestre dit que le marché y sera sans élre décrété. Cependant l'administration donnera suite a son projettoutefois, il lui est impossible de préciser une époque, comme pour les presses. Ceux qui ne sont pas au courant des particularités de cette affaire ont dü se demander avec stupéfaction pour quelles raisons l'ouverture du marché aux houblons, dont le Conseil décidait la création et dis— cutait le règlement d'urgence dans sa séance du 3 juin 1865, ne pouvait pas être précisée le 14 février 1866 M. le bourgmestre s'est bien gardé de décou- vrir ce potaux rosesnous le découvrirons pour lui. On sait que pour établir un marché, il faut l'auto- risation du Conseil provincial. Or, la résolution du Conseil, une fois prise, a été renfermée dans les tiroirs du Collége; elle y a si bien dorrai qu'elle est arrivée trop tard k Bruges. Voife pourquoi Poperin ghe, qui ne s'est occupé de la question qu'après Ypres, a son marché depuis longtemps, tandis que nous sommes toujoürs dans la plus compléte incerti tude. M. Vanbiesbrouck reprend la question de la cueil lette. II engage les agriculteurs a surveiller les ou- vriers qui ia font. En y conservant la tige, le produc- teur fait un léger benefice momentané, puisque Ie poids de sa récolte en augmente, mais il ruine. sans s'en douler, la principale industrie de notre contrée. M. Vanbiesbrouck ne se dissimule pas que la pe tite culture, telle qu'elle existe a Alost, facilite davan- tage les soinsde la cueillette Et, pour engager autant que possible les fermiers a suivre l'exemple de la cité rivale, il appuie la proposition des primes a accor- der par l'Association de concert avec les communes. En ce qui concerne le marché, il ne croit pas a son succès, paree que personne ne voudra acheter sur échantillon. C'est ce que nous avons toujours sou- tenu. Tout au plus pense-t-il que nous pourrions établir ici une Bourse servant aux transactions des négociants avec leur clientèle. Cette discussion, qui n'est pas épuisée, est remise la prochaine séance avec la suite de l'ordre du jour. En présence des dangers croissants de l'épizootie, M. Vanalleynnes propose de supprimer les experti ses des taureaux et la nomination d'une commission composée d'un vétérinaire et de deux membres char gés decontróler a domicile les taureaux propres a la reproduction. II désire que chacune de ces commis sions fonctionne en district étranger, afin de présen ter toutes les garanties d'impartialité. M. le président dit qu'il a écrit a cet égard k M. Ie gouverneur de la province, en proposant de faire marquer les taureaux a domicile, La séance est levée a onze heures et demie. Vii-le d'Ypres. Conseil communal. Séance publique du Sametli 17 Février 1866. Présents MM. P. Beke, bourgmestre P. Bourgois, échevin; Th Vundenboogaerde, Ch. Vandebroucke, Ed. Cardinael, Ch. Lannoy, L. Vanalleynnes, L. Van- heule, Aug. Beaucourl, Aug. Brunfeut, Aug. De- ghelcke, conseillers. Absents MM. L. Merghelynck, échevin; P. Boed, Ch. Becuwe, F. Messiaen, conseillers. M. le secrétaire donne lecture des procès-verbaux des trois dernières séances. Depuis celle du 3 Février le Conseil s'est réuni deux fois d'urgepce. La première fois le Collége annonce que M. I'échevin Merghelynck est indisposè et, parlaol des evaluations ca^astrales, il déclare qu'il n'y a pas lieu de faire des observations pour la ville, les estimations étant faites en-dessous de la valeur locative. Qu'en pensent les proprié- taires Seconde convocation d'urgen ce, seconde communi cation du Collége M. I'échevin Merghelynck continue d'être indispose. Le Conseil devra pouvoir a son rem placement comme dèlegué de la ville aux opérations de la revision cadastrale. M. Ernest Merghelynck, dé a délégué du 2me canton, est désignè pour remplacer M. Leopld Merghelynck. Le Loup avait bien raison .- Sice n'est toi, c'est done ton frère. M. le bourgmestre communique au Conseil une cir culaire de M. Ie ministre de l'inlérieur qui demande- l'a vis des Conseilscommunauxsur le système de l'ex- propriation par zónes pour cause d'ulilite publique* ttenvoi l'examen de la 2m* commission

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L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 2