JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEIENT ïiHVES, iii manche Quatrième année. ft0 10. 11 Wars Le tout payable d'ayance. Paraissant le dimanche. puix d'aboiheiiient LES GUEUX DANS LA WEST-FLANDRS POUR LA BELGIQUE 8 francs par anA fr. 50 par semestre. Pour l'Etranger, Ie port en sus. Un Numéro 25 Centimes. PRIX RES Ï\^01CI ET DES RECÜAMI 10 Centimes la petite ligne. Corps du Journal. 30 centimes. Laissez dire, laissez-YOUs biamer, mail publiez voire pensée. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journal, chez Felix Lambin, imp.-lib., rue de Dixmude, 55. On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres ou envois d'aryent doivent étre adressés franco au bureau du Journal. II, l.n réforine electorale. On nous rendra cette justice que, dans I'examen auquel nous nous sommes livrés du projet de réforme électorale présenté par le gouvernement, nous n'a- vons pas cherclió exagérer l'irnporlance du mou vement rèformiste auquel le programme de M. De- champs a servi de point de depart. Nous avons été des premiers a reconnailre, au contraire, que ce mouvement n'avait pas, dés l'origine, acquis un ca- ractère degénêra'ilé lel que le gouvernement fütob.ligé de le considerer cornme une mise en demeure. S'il est vrai, en effel, que des meetings, des associations po- liliqueset un certain nombre de Gonseils communaux ont élevé Ja voix en faveur d'une réforme électorale, ilesl incontestable, d'aulre part, que la très-grande inajorité des associations et des communes n'ont ré- vèle, d'aucnne facon, le besoin d'une semblable ré forme. Le ministère pouvait done, s'aulorisant de ce silence a peine trouble par quelques voix discor- dantes, nier la nécessité de modifier notre régime electoral el combattre la proposition de M. Gudlefy. Le ministerie en a jugé autrement. Que son projet soil une neuvre de pure spomanèité ou qu'il lui ait été inspiré par la crainte de voir triompher la proposition du representant de Bruxelles, il importe pru. L'es sen tie I, e'est qu'il en a presenté un et que, par ce fail, il s'esl enlevé tout moyen de contester la neces- sité d'une rcforme. La nécessite d'unc rcforme ainsi reconnue, quel de- vait ètre le but a poursuivre par Ie gouvernement? Evidemment de donner satisfaction a cettx qui se plaignaient de I'etat de choses oxidant. Nous avons reconnu que cenx-ci étaienl en petit nombre, que la inajorité du pays n'avait pas, jusqu'au moment ou le ETUDES H1ST0RIQUES Sur les troubles qui ensangtantèrent au XVIsiècle, les chalellenies d'Ypres et de Furnes. L'liistoire n'est pas un tribunal a huis-elos title de la vérilé, elle aime el cherehe la lumière. (Auuin,—ffist de Henri FIJI I. Introduction.(Suite.) La dicte de Spire resta sans effets. L'Empereur en convoqna une autre, beaucoup plus importante, a Augsbourget la presida lui-mêine. Luther et ses dis ciples, qui y parurent, furent sotntnes de présenter leur profession de foi. Melanchton, le confident du réformateur, redigoa une Confession en trente-cinq articles, qu'il nomina Confession d'Augsbourg. Cet acte fut repoussé et condamné (1530). En outre, des décrels trés-sèvères furent rendus contre les protes tants. Malgré cela, et peut-être un peu a cause de cela, la Confession d'Augsbourg fut rapidement adoptée en Danemarck, sous Frédéric de Holstein en Norwége et même en Islande. Gustave Wasa l'inlroduisit en V) Reproduction intftrdite. gouvernement s'est décidé a formuler son projet, ma nifesté le moindre dèsir de voir modifier le régime élecloral. Ce projet ne pouvait done, répétons-le, avoir d'autre but que de faire droit aux reclama tions de la minorité. Sinon, quoi bon une ré forme Or, que demandait la minorité La minorité de- mandait une application plus large, plus démocra- tique, du principe de la souverainete nationale par la substitution, immédiate ou progress ve, du prin cipe de la capacité personnelle au principe du eens, pris jusqu'a présent comme seule et unique base du droit d'élire. Elle signalait l'absurdité d'un ré gime qui privé le citoyen honnête et intelligent du droit de prendre part a la gestion des affaires pro- vinciales et communales, par cela seulement qu'il ne paie pas a l'Etat une certaine somme d'argent, tout en ('accordant au premier imbecile venu qui la paie. Elle disait que, sous l'empire d'une Con stitution qui ne reconnatt d'autrcs pouvoirs que ceux que la nation délègue, il est inique de voir la souveraineté accaparée par deux cent mille ci toyens privilégiés, sans que rien ne justifie un sem blable raonopole. En un mot, elle revendiquait les droits de ('intelligence et demandait qu'ils fussent inscrits dans la loi comme des litres supérieurs a eux de la proprièté. Voyons maintenant dans quelle mesure le projet présenté par le gouvernement donne satisfaction a ces voeux si clairement manifestos. Nous avons dit que ce projet n'est qu'un leurre, une mystification. Le moment est venu de le prouver. La base du système que propose le gouverne- t ment, dit l'expose des motifs, est la combinaison Suède el elle fut f.ivorisée par beaucoup d'autres gou- vernements de l'Europe. Forts, même plus qu'ils ne devaient l'ètre pour résisler avec quelqne succès, les réformés réso'urent d'intimider leurs ennemis, mais ils ne furent pas obligés de mettre leurs projrts belliqueux a exécu- tion, car Charles-Quint qui avait le grand-turc So- liman sur le bras, comprit lemps la nécessité d'une transaction. Le 23 juillet, l'empereur accorda aux protestants la liberté de conscience en attendant la convocation d'un concile gènèral. Jusques-la, la réforme n'avait recruté desadeptes que dans la haute société, dans le monde politique. Bientót elle fit invasion dans la basse classe du peuple. Des divisions de principes s'opérèrent, des secjes nouvelles virent le jour, et des apótres nombrenx parcoururenl les villes et les campagnes. Thomas Münzer souleva les populations rurales de la Sounbe et de la Thuringe, Zwingle el Calvin parurent sur la scène. Jean de Leyde, prophéte des anabaptistes, prêcha la polygamie et la ruine des riches, puis s'em- parade la ville de Munster oil ses partisans commirent d'effroyables excès. Luther suscita contre ces sectaires anti-socialistes, qui compromettaient sa cause, la fu- reur des princes ses amis. Munster fut repris, les anabaptistes presque tous exterminés et leur pro- phèle-roi livrè au supplice. du eens et de la capacité. U abaisse le eens et exige des garanties sérieuses de capacité.... II lient compte a la fois du paiement du eens et de la présomption de capacité résultant d'un d certain degré d'instruction II combine ces deux v éléments de manière n'admetlre a l'usage du droit électoral, au moyen du eens réduit, quo ceux qui sont a même d'en user. Ce système de combinaison semble, au premier aspect, faire une part suffisamment large aux idéés démocratiques. Le eens réduit de moitié en faveur des citoyens pourvus d'un certain degré d'instruc tion, e'est, en effet, pour le moment, tout ce que les partisans de l'exiension du droit de suffrage pouvaient raisonnablement espérer de l'initiative gouvernementele. Mais, en y regardant de plus prés, on s'apercoit bientót que ces prétendues con cessions ne sont qu'une pure supercherie et que le gouvernement retire d'une main ce qu'il accorde de l'autre. Expliquons-nous. Le projet du gouvernement reconnatt le droit de suffrage aux citoyens payant la moitié du eens actuel, pourvu qu'ils justifient d'une instruction suffisante; mais quelle justification exige-t-il II faut, aux ter*- tnes de l'art. 3 de son projet, que le censitaire prouve qu'il a stiivi un cours d'enseignement moyen de trois années au moins dans un établissement pu blic ou privé. Or, comme les écoles moyennes ne sont fréquenlées, en Belgique, que par les classes aisées, par la bourgeoisie, cette condition a pour résultat de tenir a l'écart du scrutin les classes ouvrières aux- quelles la reduction du eens semblait en ouvrir l'ac- cès. Demander aux enfanls du peuple de juslifier qu'ils ont fait trois années d'études moyennes, c'est Le 13 décembre 1545, le Concile de Trente se réu- nit enfin, pour proclamer la foi catholiqueet arrêter, si c'était encore possible, les progrès du protestan tisme qui mena^ait d'envahir le monde. (1) Cependant, Charles-Quint voyant l'impossibilité de répritner l'audace toujours eroissante des. réformés, resolul de leur faire une guerre en régie. 11 mit une armee en campagne et, le 24 avril 1547, remporta sur l'electeur deSaxe une grande victoirea Mublberg; mais il ne sut pas en profiter, ou plutót il vouluten profiter trop. De sa propre autorité, il dicta aux pro testants un formulaire de foi et leur ordonna de s'y conformer, en attendant que le Concile de Trente se prononcót. Après cette première guerre en vint une autre, consequence inévitable du dècret-formulaire dont nous venons de parler. Maurice de Saxe, jeune et brillanl général de l'ar- mee protestante, surprend l'empereur dans le Tyrol, le force a se retirer et, le 20 aoül 1552, lui dicte la paixa Passau. Par co traite, qui fut ratifié a Augsbourg (1) Ce Concile se clólura le 4 décembre 1565. II fut coinposé de 2 cardinaux, 208 évêques ou archevêques primats; les ambassadeurs de l'empereur, des rois de France, de Portugal, de Pologne, de la République de Venise, du due de Savoie, uu grand nombre d'abbés, de généraux d'ordres et de docteurs. Le nombre des signalaires, néanmoins, ne fut que de 225, 5 la tin du Concile.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 1