légalité en se munissant de certificats de santé déli- vrés par des bourgmestres iraprudents. Afin d'éviter ces graves abus, les administrations communales auront soin a l'avenir dene plusdéli- vrer d'autres certificats que ceux qui sont prévus par l'art. 41 de l'arrêté royal du 8 fèvrier 1866 pour les bestiaux gras destinés aux marchés maintenus par cette disposition. Ges certificats doivent ëtre confor- mes au modèle prescril et ne sont valables que pour troisjours, conditions qui excluent l'abus que les marchands font des certificats délivrésantérieurement par les autorités locales. Ces dernières attestations ne spnt d'aucune valeur, lescultivaleurs, leséleveurs ou engraiseurs de bétail doivent s'en méfier, paree qu'elle servent plutöt a couvrir dés manoeuvres illici- tes qu'è garantir un commerce régulier. Le gouverneur, B. Vrambout. Lundi dernier a été célébrée dans notre ville une fête bien simple en apparence, mais qui ne saurait manquer d'être approuvée par tous les amateurs de l'art dramatique. Cette fête consistait dans un ban quet donné, a 3 heures de relevée, a l'hótel l'Epée, par les membres de Ia Société De. kunst is ons vermaak et par quelques deléguès de Ia Société de Ster, en l'honneur du sieur Brunon Buseyne. Ce digne homme, depuis 1841, succeSsivément comme membre des sociétés yproises portant pour devises Men doet wat men kan, maar niet wat men wil; De grelrouwe hert et De kunst is ons vermaak, honore la scène, en véritable amateur, surtout dans le röle de comique; plusieurs fois ii fut couronné dans des concours de déclamation, même l'année dernière il remporta des palmes dans deux villes differentes. Le carillon fit entendre quelques airs patriotiques et les deux presi dents de la Société amenèrent, par voiture, a l'hótel désigné, le héros, de la fêie, a qui on offrit, en pré- sence de tous les convives, une médaille commémora- tive aux armes de la ville, ainsi qu'un diplóme élé- gamment imprimé,oeuvre d'un littérateur bien connu. Alors l'un d'entre eux prononca une allocution dans laquelle il traita des immenses avantages procurés, au point de vue moral et intelléctuel. par l'art drama tique, el de I'estime qui, contrairement a certains prejugés établis. revient aux acteurs dans leur qua- litè de civilisateurs du people. Voulant rattacber le présent au passé, il ciiereha a prouver que les bons artistes vélérans sont de nobles modeles et des conseil- lers expérimentés pour les nouveaux venus. Après avoir loué notre Nestor pour ses services rendus a l'art dramatique et a la langue flamande, a l'époque surtout oü bien des villes du pays la regardèrent avec dédain, il fut comme naturellement amenó a rendre hommage a to. le ministre de ('intérieur. Alp. Van- denpeereboom, qui prend noblement a têche de pro- téger les lettres et les arts, et qui a le plus contribuó a fixer les régies de la langue néerlandaise et a la fonder ainsi sur des bases solides. Parmi les toasts proposés, furent surtout accueiilis par de frénétiques applaudissements ceux a S. M. notre Roi bien aimé; a S. A. R. le comte de Flandre, protecteur de la Société, el a notre digne ministre de l'intérieur. La meilleure intelligence n'a cessé de ré- gner dans cette réunion les méts exquis, bien pre pares, et les vins de l'hótelier ont entretenu la joie parmi ces confrères, et contribueront beaucoup a con- server le souvenir de cette fête. Voici quelques-uns des couplets chantés cette occasion 'K zong in mijn jongheid menig lied Zoo als de vooglen kwelen Thans zegt men wij Zulks past u niet. Maar wel aan plomelen. 'Kantwoord Een keer is geen gewoont, Paridon, faridon deine 'K hoop dus dat ieder mij verschoont, 'K zing toch voor Bruno Buseyne. Nooit was de held van deze feest Miunaar van plichtplegingen. Nutloos dan heden zich den geest Ter zijner eer bedwingen. Als vrij en vrank wordt hij gekend, Vriend van deu groote en den kleine Om zijnen aard en kunsttalent Eeren wij Bruno Buseyne. Melpomeec schreef vpor taak hem voor 'T nuttige ên 't fraaie te paren, Hij volgde steeds zoo wel haar spoor Dat hij mogt lauwren garen, Wien zag onz' taal langst op 't tooneel? Wie antwoordt liefst haren seine Wien valt de kluchtrolbest ten deel Elk een noemt Bruno Buseyne. Sluiten wij nauw den broederband Blijven wij gansch ons leven Naast God, aan vorst en vaderland, En aan de taal ons kleven Bekers gevuld thans, vriendenschaar, Aan deze nektarfonteine, En luid geroepen altegaar Lang leve Bruno Buseyne 1 IScpréseniation dramatique au profit de» pauvres. MM. les sous-officiers du 10e régiment de ligne ont donné jeudi une représentation dramatique au béné- fice des écoles gardiennes et des pauvres de la ville. Le spectacle était composé de Un ami acharné, comédie-vaudeville en un acte de E. LabicheetA. Jolly et d'un drame en trois acles Les crochets du père Martinpar Cormon et E. Grangé. MM. les sous- officiers ont interprêté ces pièces avec sentiment, verve et entrain. Deux chceurs ont contribuéè la variété de la soirée et heureusement occupé une partie des entr'actes. Les batteurs de blé el la Noce du village ont été chan tés avec une grande justesse de tons et beaucoup de delicatesse dans les nuances par tous les sous-officiers du régiment. Nousdevons féliciter MM. les sous-officiers de leur suceès, eomme la ville d'Ypres doit les remercier de leur bonne oeuvre. Ce n'est pas la première fois que l'intelligente charitó du 40" régiment de ligne vient au secours de nos pauvres en même temps que Ie talent varié dramatique et musical de ses ama teurs nous convie a une agréable soirée. Necrologie. 'O La ville de Menin vient de perdre unde ses plusho- norables citoyens, M. Plaideau, père, après une longue et douloureuse maladie, est décédé dans un age assez avancé. La ville de Menin perd en lui un de ses plus actifs industriels et les pauvres un bienfaiteur. Encore un hommede 1830, un héros de cette épo que mémorable, une gloire liégeoiseet nationale, tout a la fois, dont nous regretlons la perte, vient de mou- rir. Lecapitaine Charlier, dit la jambede bois, vient de mourir a Liége. ACTES OFEICBELS. Par arrêté ministériel en date du 31 mars 1866, la chasse a tir de la bécasse, dans les bois, est prorogée jusqu'au 14avril prochain. EAITS ItlYEliS. Deux accidents sont arrrivés dans la journée de lundi. Un cavalier de I'Ecole de cavalerie, employé au transport du fumier, en tombant de cheval, a roulé sous les roues du chariot, qui lui ont passé sur le corps. Transporté a l'hópital, il est mort peu de tempsaprès. Dans la matinée du même jour, Ie nommé Au- guste Callewaert, regardant passer la troupe sur le Zaelhof et ne s'étant probablement pas suffisamment garé, a recu un coup de pied dé cheval qui lui a fra- cassè deux cötes. L'etat de la victime inspire, dit-on, quelques inquiétudes. Un fait bizarre vient de se passer a NeueMte! (Suisse). A la mort d'un honorable négociant, on trouva, aux comples créditèu'rs de ses livres, Dieu inscrit pour une somme importante. Quel est le crèancier Per- sonne ne le connait I Une enquête s'ouvre, et l'on finitpar découvrirque le défunt homme, d'une grande dévotion, avait ouvert un compte au Pèreéternel, et qu'il y incrivait chaque annèe une partie de ses béné- fices. Mais qui va toucher Ia somme accumulée de Ia sorte V Le clergé a réclamé en disant qu'il représen- tait Dieu sur la terre. Les autorités canlonales ont re- poussé sa requête, et ('affaire sera portée devant les tribunaux ordinaires. Que l'argent soit distribué aux pauvres, Dieu ne réclamera pas. Deux bibliothécaires, qui ont gardé I'anonyme, viennent de publier les Souvenirs de Jean Bouheir, président au parlement de Dijon. Ces souvenirs con sistent en indiscretions commises au sujet de divers personnages des dix-septième et dix-huitième siècles. Voici une anecdote sur Santeuil qui nous parait assez piquaote 11 m'a fait ce conté lui-même que, s'étant mis un jour dans un confessionnai de l'église de Saint-Victor pour y dire son bréviaire plus a son aise, il survint une jeune femme qui, le prenant pour un confesseur ordinaire, se mita ses pieds et lui dit sa ratelée. Santeuil l'écouta paisiblement, mais quand elle vint a demander l'absolution Comment, lui-dit-il avec son ton brusque, est-ce que vous ne savez pas que je ne suis point prêtre? Aces mots, la femme, fort surprise, se leva tout en colère, et le menaca del'aller dire a son supérieur. Eh bien va, va, re- partit-il, et moi je vais Ie dire a ton mari. Buck est un brave homme de Mobile, ivrogne, mais honnête, mangeant son bien et battantsa femme quand il a bu, mais laborienx, rangé et bon père de familie quand il est a jeün. II est vrai que c'est fort rare; mais le coeur est bon, comme on va le voir, et il faut en tenir compte. II y a quelque temps, les amis de Buck Ie décidèront a se faire affilier a la société de tempérance. II était dans ses bons moments, et il prêta serment. Contrai rement a l'attente générale, ce serment il l'a tenu, et, pour lui montrer le cas que l'on faisait de sa conver sion, on résolut de donner une fête en son honneur. Au dessert, on porta un toast en son nom, et on l'en- gagea a y répondrè; il ne se fit pas prier, et voici le petit discours qu'il a prononcé Mes amis, il y a six semaines, j'ai prêté Ie ser ment. (On applaudit.) Quinze jours après j'avais un billet de vingt dollars dans ma poche, ce qui ne m'é- tais jamais arrivé. (On applaudit plus fort.) Encore quinze jours et j'avais un bon paletot sur le dos. (On trépigne.) Enfin, mes amis, je viens d'acheter une bièret (lei les frères se regardenton n'applaudit pas, mais l'attention redouble.) Oui, dit l'orateur, j'ai acheté une bière. Et pourquoi faire s'écrie un des assistants. Pourquoi faire? Et parbleu! c'est paree que je suis parfaitement sür que si cela continue encore une quinzaine,je n'aurais plus besoin d'autre chose, n Deux femmes légères M. Félix Mornand dit des cocottes je doute que la censure aitlaissé passer ce mot, elle qui voulait, il y a six ans, que M. Amédée Rolland effa^at dans Un Parvenu le mot lorette et la remplncêt, malgré le rhytme du vers, par ceux de femme entretenue deux femmes légères, dis-je, par ient politique: L'une dit a l'autre Et toi, de quel parti es-tu Moi, je suis des parties fines. UOuvrier rapporte le mot suivant d'une jolie per- sonne prête a se marier Un joli jeune homme qui se mariera la semaine prochaine, disait l'autre soir, dans le salon de son futur beau-père, et en présence de sa douce fian- cée Je veux que notre union soit célébrée a onze heures précises Je veux qu'on nous fasse de la bonne mu- sique Je veux que le repas de noces ait lieu dans les salons des Frères Provencaux Je veux partir le lendemain pour Fontaine- bleau. o Ton futur veut bien des choses, dit la mère, lorsque le joli jeune homme eut levé la séance. Laissez-le dire, rèpondit la jeune fille, avec un finsourire; il rédige ses dernières volontés. On lit dans la chronique de VEurope Un petit journaliste avait osé critiquer assez ver- tement une petite actrice, remp'.issant un petit röle dans un petit vaudeville, joué sur les planches d'un petit théatre. Le petit protecteur de la petite dame, aperce- vant l'autre jour notre confrère dans le petit foyer de ce petit boui-boui, I'aborde cavalièrement Monsieur, dit-il de sa voix la plus gandine- ment ironique, M"0 X.., que voici, m'a chargé de vous remercier de i'article que vous avez bien voulu

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3