da doigt son erreur. A Gand, oü Ie résultat de la lutte devait decider de l'existence du cabinet, il s'en est fallu de 150 voix tout au plus pour que Ia liste cléri- cale passdl tout entière. Or, 1 'Echo n'en est pas a ignorer sans doute que le libéralisme avancé compte a Gand beaucoup plus de 150 voix. Supposé qu'il se füt abstenu ou que, poussé bout par les provoca tions du journal ministériel, il eüt fait pacle avec les cléricaux, c'en était fait du cabinet libéral et, au lieu d'entonner le Te Deum de la victoire, Echo en serait réduit a dire un déprofundis sur la tombe de ses amis. Que le journal du ministère se monlre iograt, c'est de quoi nous ne nous plaindrons pas-; mais- les fails sont des fails. Confederation germaniqne. G'est desdélibérations du Congrès de Vienne (1814- 1815) que sortit la Gonfédóration germanique, dont l'acte constitutif se composait de 20 articles. Les onze premiers, contenant des dispositions générales, furent compris dans les actes même du Congrès el places ainsi sous la garantie des puissances européennes. Cette Confederation lie forme pas un Etat du genre de celui des Etats-Unis de l'Amórique du Nord, mais bien une ligue, une alliance, dont tous les membres ont respictivement des droits égaux. El le a pour but le maintien de la sécurité, tant intérieure qu'exté- rieure de i'Allemagne, ainsi que de l'indépendance el de l'inviolabilité de ses differents Etats. En con- séquence, tous ses membres s'engagent a prêter main-forte contre toute attaque dont I'Allemagne en général aussi bien que tout Etat confédéré en parti culier seraient l'objet, etsegarantissent mutuellement celles de leurs possessions respectives qui se trouvent comprises dans la Confédération. La guerre une fois déclarèe, aucun membre ne peut entamer avec l'en- nemi de négociations particulières ni conclure de paix ou d'armistice séparé. Us s'engagent en outre a ne se faire la guerre entr'eux sous aucun prétexte et a ne jamais vider par la force des armesles quereliesqu'ils pourraient avoir les uns avec les autres. Les assemblées de la Diète sont de deux espèces 1° L'assemblée générale, dite Plenum, dans laquelle chaque membre a au moins une voix, mais les grands Etats plusieurs voix, a savoir l'Autriche, la Prusse, la Bavière, le Wurtemberg, le Hanovre et la Saxe, chacun quatre; Bade, les Grands-Duchés de Hesse- Electorale et de Hesse-Darmstadt, le Duchè de Hol- stein et le Grand-Duché de Luxembourg, chacun trois le Duché de Brunswick, le Grand-Duché de Melcklembourg et le Duché de Nassau, chacun deux, et les autres membres, chacun une; 2° Les pelites assemblées, dites aussi comité réduit (Enger Rath) oü le nombre des voix n'est plus que de dix-sept. L'Autriche et lescinq royaumes n'ontalors chacun qu'une seule voix, de même que Bade, Hesse- Darmstadt, Hesse - Electorale el Hesse-Hombourg, Holstein et Luxembourg, ce qui fait en tout onze voix. Les autres membres n'y ont que des voix collec tives el par curies. tyran, dont il a servi la vengeauce, et qui l'a trompé. A toutes les époques, les lultes exclusivement religieuses sont restées stériles; les révolutions gran- des et petites, fomentées par le fanatisme, et qui n'a- vaient pour but que la défense de la foi, n'onl jamais rien produit pour le bien-être des nations. Elles n'ont servi qu'a élever (ou abaisser) quelques ambi- tieux et a satisfaire les vengeances des grands. 11 est vrai qu'en revanche elles ont coüté pas mal de sang. La religion seule ne sullit pas pour inspirer a un hoinme, a un parti, a un peuple, l'idée de la résis- tance énergique et de la lutte contre les ennemis de la patrieil faut qu'un autre sentiment, une autre passion, un autre amour, si l'on veut, lui vienne en aide. Voilé pourquoi l'appel a l'independance, a la liber té, par ia défense de la religion opprimée, n'est et ne peut être qu'un masque, qui cache souvent, pour ne pas dire toujours, bien des projets d'une na ture n'ayant absolument rien de commun avec la religion. D'Aibe armé des foudres du Vatican, de tout l'ar- senal de ['Inquisition et de bien d'autres choses en core, avait lancé ses partisans a la poursuite des ré- formés, laissant entrevoir la pacification, la tranquil- lité et le bonheur des Pays-Bas, a travers les voiles de sa persecution contre la réforme.... C'était le masque. Le plenum se réunit quand il s'agit de modifier les clauses de l'acte constitutif de la Confédération ou bien d'y faire des additions, comme aussi de declarer la guerre ou d'admettre un nouveau membre. Aussi il n'y a dans Ie plenum ni discussion ni délibération tout s'y borne a la votalion; et les résolutions, pour être obligatoires, doivent réunir la majorité des deux tiers des voix au moins. C'est en petite assemblée, au contraire, qu'on dé- cide quelles sont les questions qui doivent aller en assemblée générale; on les y élaboreet on les y dis- cute, pour que le plenum n'ait ensuite qu'a rejeter ou a accepter. Les difïïaultés qui surviennent enlre les membres de la Confédération sont d'abord l'objet d'un essai de conciliation amiable tenté par une commission de la Diète. Quand la médiation échoue, on instruit une procédure en règle et les parties contendantes choi- sissent la Cour suprème de justice de l'un des Etats membres de Ia Confederation, laquelle doit juger les contestations pendantes comme tribunal d' Austrègues, suivant le droit commun ailemand. La Cour ainsi composée rend son arrêt au nom de la Confédération. On remarquera que cette prescription de l'acte consti tutif n'a pas été observée dans le couflit actuel. L'organisation d'une armee fédérale fut l'une des créations les plus importantes du Congrès de Vienne. Les decisions de la Diète de 4815 et de 1821 ont fixé la force de cette armée a I pour 100 du chiffre de la population porté au registre matricule comme contin gent ordinaire; a 1/6 pour 100 pour le premier ban de réserve, qui doit toujours être tenu au complet et mis sur pied aussitót que le contingent entre en cam pagne; a 1/3 pour 100 pour le second ban. D'après ces principes, l'armée fedérale, d'après les états dres- sés en 1839, comprenait, rien que par les contin gents ordiuaires, une force toujours disponible de 300 mille hommes, susceptible d'être portée a 450 mille hommes. Ces chiffres doivent avoir augmenté considérablement depuis 1839. Mais tels qu'ils étaient a cette époque, ils donnent assurément a réfléchir, les diminuat-on du nombre d'hommes nécessaires pour la défense des forteresses fédèrales. Nous donnons, d'après le Dictionnaire des Contem porains, la biographie du général Benedek, appelé au commandement supérieur de l'armée autrichienne dans le Nord. Benedek (Louis de) général autrichien, est né en 1804, a Oldenbourg (Hongrie). Filsd'un nvèdecin, il étudia l'art militaire a l'Académie de Neustadt, entra, en qualitè de cornette, dans l'armée autrichienne (1822), monta rapidement en grade et devint colonel en 1843 Deux ans plus tard, lors de l'insurrection de la Gallicie, il se distingua par son courage et ses talents militaires, fut chargé par l'archiduc Ferdinand d'Este de pacifier la partie occidentale de la province et ses opérations permirentau général Collin de mar cher en avant et de prendre Podgorze d'assaut II oblint a cette occasion les insignes de l'ordre Lèopold. 11 était a ia lête du régiment d'infanterie du comte Giu'ay, lorsqu'il recut, en 1847, l'ordre de rejoindre La rèalité etait l'asservissement de nos provinces par la guerre civile. On s'en apercul un peu tard, comme nous allons le voir. Au fur et a mesure que la nouvelle des propositions faites aux Etats-Genéraux se répandait parmi le peu ple, on voyait les querelles cesser et la resistance se preparer sourdement. La revolution qui s'opérait dans les esprits se traduisait en manifestations de tout genre, mais cela se comprend qui ne prenaient pas encore les proportions d'une révolte. Le sentiment dominant, la crainte, imposait silence a l'opinion génerale qu'il fallait opposer un refus énergique aux exigences inouïes du gouverneur- général. Les bons bourgeois fredonnaient Helpt nu u self helpt u Godt Uyt der tyrannen bant en slot, Benaude Nederlanden I Ghy draegt den bast al om u strot, Rept flucks u vrome handen De Spaensche hoogmoet, valsch en boos, Sond u een beule goddeloos Om u goddeloos te maken Godts woort rooft hy door menschen gtoos En wilt u 't geit ontschaken. l'armée d'Italie. Dans la campagne de 1848, il montra beaucoup de sangfroid a la retraite de Milan, a Osone et noiamment a la bataille de Curtatone, oü il soutint, le dernier, les efforts de l'ennemi. Porté a l'ordre du jour par le maréchal Radetzki, il fut décoré de l'or dre de Marie-Thérèse. En 1849, a la reprise des hos- tilités, il contribua a la reddilion de Mortara et com- battit a la tête de son régiment, a Novare. Nommé général-major et brigadier du premier corps de réserve a l'armée du Danube (3 a'vril 1849), M. de Benedek prit une part active aux événéments militaires de la Hongrie. Ainsi a Raab et a Oszöny, il commanda l'avant-garde, fut Iégèrement blessé a Uj- Szegedin et se trouva au combat de Szomyeozs-Ivany, oü il fut atteint d'un éclat de bombe. A la fin de cette guerre, il passa en qualité de chef d'élat-major au 2"" corps d'armée en Italië. Pendant la guerre de 1859 contre Ie Piémont et la France, il couvrit la re traite de Milan au Mincio et, la bataille de Solferino, il commanda l'aile droite autrichienne qui eut un instant l'avanlage sur l'aile gauche des alliés. II rem- placa ensuite le maréchal de Hess dans le comman dement supérieur de l'armée. Un des derniers numéros du Progrès nous apporte une nouvelle lettre de M. Eugène Iweins. L'humeur belliqueuse de notre contradicteur s'est beaucoup refroidie En réponse a l'une de nos questions. il déclare qu'aux deux scrutins dont il s'agit (1863 et 1864), il n'a été déposé dans l'urne aucun bulletin écrit ou distribué par lui qui ne portêt pas la liste des trois candidats libéraux. 11 est vrai qu'il se ménage immédiatement une porte de sortie, ajoutant prudemment Sauf toutefois les modifications qu'auraient pu y avoir apportées, a mon insu, et contrairement a mes intentions, ceux des électeurs qui les avaient acceptés de ma main. Ehl bien, nous savons pertinemment que des mollifications y ont été apportées; et si les intentions de M. Iweins ont été réellement celles qu'il exprime aujourd'hui, il fera bien de raffermir pour l'avenir son influence sur ses électeurs. II est regrettable que l'auteur de la lettre, si com- municatif sur certains points, n'ait pas jugé bon en même temps de nous donner quelques indications sur la nature de son libéralisme. Nous n'insisterons pas, sachant que le moment n'est pas venu de l'in- terpeller sur ses opinions; si ce moment se présente jamais, nous saurons user de notre droit. Une chose ressort clairement de cette discussion que nous croyons épuisée, c'est que, loin d'avoir fait échouer M. Iweins a Zonnebeke au profit de M, Demeulenaere, nous l'avons soutenu dans la mesure de nos moyens, poussant même la condes- cendance jusqu'a nous faire l'éditeur de sa prose. M. Iweins n'a pas ose soutenir le contraire, il a été obligé de s'incliner et de se taire devant les pièces que nous avons produites. Son silence est la condam- nation du Progrès. Une première fois ce journal avait lancé cette accusation contre nous; on pouvait croire a un défaut de memoire ou a une explosion de co- lèremalgré les preuves qu'avait appcrtees la dis- Syn buvck is onversadelyck Bloei en gheltdorstich stadelyck, Als die met wreeden moede Slants ghelt verquist verradelyck Aen couincklyken bloede. O Nederlant, ghy syt belaen 1 Doot ende leven voor u staen Dient den tyran van Spaengien, Of volgt, om hem te wederstaen, Den prince van Orangien. Ainsi, au rebours des Francais qui riaient, chan- taienl et se moquaient de ce pleutre de Mazarintout en se disposant a lui payer ses exactions, les Fla- mands, sous d'Albe, chantaient aussi, riaient un peu moins, mais n'étaient pas le moins du monde dispo sés a payer, quoique les Etats des provinces (après bien de discussions) eussent consenti enfin a l'établis- sement du 100' denier. Quant au 20' et au 10', ils furent unanimes a les rejeter. Peu habitué subir la volonté des autres, le due entra dans une violente colère, et résolut d'employer la force et les menaces pour arriver a ses fins. Rien n'y fit, pas même une amnistie générale, octroyée (avec force restrictions), par bulle du pape Pie V.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 2