cussion et l'aveu si significatif de son correspondant, il est revenu a la charge et a réédité differentes reprises, avec l'insigne mauvaise foi qui le caracté- rise, les plus impudents mensonges. Si nous prenons la plume aujourd'hui, c'est sur- tout dans le but de rappeler ces procédés du Progrès^ qui, au moment même oü il dénature les faits les plus patents, s'arroge 1'ètraDge prétention de nous donner des lecons de véracité et de bonne foi. Mais a quoi bon nous étondre la-dessus? Tous ceux qui connaissent 1 e^Progrès ne l'apprécient-ils pas a sa juste valeur? V h.le d'Ypres. Conseil communal. Séance publique du Samedi 5 mai 4866. Présents MM. P. Beke, bourgmestre; Th. Yanden- booaaerde, Aug. DeGhelcke, P. Boedt, Ch. Becuwe, L. Vanalleynues, L. Vanheule, Aug. Beaucourt, Aug. Brunfaut, conseillers. Absents MM. P. Bourgois, L. Merghelynck, éche- vins; Ch. Vandebroucke, Ed. Cardinael, Ch. Lannoy, F. Messiaen, conseillers. Après l'adoption du procés-verbal, M. le président communique a l'assemblée les projets de construction de nouveaux trottoirs dans les rues du Temple el de Lille. Renvoyés l'examen de la 2me commission. Puis deux pièces avant trait au nouveau local du tir une requête signée d'un grand nombre de gardes civiques, tous membres des deux sociétés de tir, priant le Conseil de donner la préférence a rempla cement de la Courtine: une leltre de M. le major commandant la garde qui entre dans de longuescon- sidérations également en faveur de la Courtine, con- sidérations qu'il croit. dit-il, dans l'intérêt de la ville et de la garde civique. II n'y a pas lieu de revenir en ce moment sur ces considérations dont beaucoup ont étè développées dans nos colonnes. Disons toutefois que le chef de la aarde, qui doit s'y connaitre, declare insuffisante pour trois cibles la largeur de 8m 50 que le Collége veut donner au tir et qu'il demande avec nous que celui-ci puisse servir aux armes de préci sion, chose impossible a l'Esplanade. M. Hynderick signale un nouvel inconvenient auquel nous n'avions pas songé c'est que le pavilion pour les tireurs sera accolé a la partie la plus secrète et la moins agréable du cabaret. Nos lecteurs- savent quel 3orta été fait a ces deux documents. M. Beke présente Ie rapport sur la demande de l'Association des Soeurs-Noires réclamant la person- nification civile. L'honorable rapporteur fait l'histo- rique des négociations qui ont échoué en 1858 et dont nous avons exposé précédemment les phases, essen- lielles. Aujourd'hui I'Association a modifié ses statuts en voici les principales prescriptions La supérieure sera beige et élue pour trois ans; elle est rééligible. Le noviciat d urera deux ans après lequel les novices seront admises ou refusèes a la majorité des voix. Leurs voeux les engageront pour un ou pour trois ans. Comme ses affaires n'avancaient pas, et que I'op- posilion ne faisait pas mine de se calmer, d'Albe con- sentit a modifier un peu ses plans primitifs et a rendre ses mesures financières moins vexatoires en apparence. 11 ne tenait qu'a sauvegarder le principe il y tenait même énormémenl et cela s'explique. Une fois le principe de i'impöt permanent admis, les as sembles nationales, n'ayant plus a voter les subsides ordinaires et extraordinaires, perdaient dés lors leur utilité et leur raison d'être. Or, ce n'était pas une mince satisfaction pour le dictateur, que de pouvoir réduire l'impuissance les Etals-Généraux et ceux des provinces. Deux années se passèrentles questions relatives au20eet au 10° denier, furent de nouveau mises sur le tapis en avril 1571, et l'édit publié quelques mois après, malgré la résistance des mandalaires de la na tion. Déja d'Albe, avec une obstination sans pareille, commencai t a le faire exécuter violemment a Bruxelles, lorsque arriva la nouvelle de la prise de la Brille, par les Gueux de mer. (1er avril 1572). Le 27 juin suivant, une dépêche du gouverneur- général- supprimait l'impót du 20e et du 10e denier, et convoquait les Etats-Généraux pour aviser a un autre système de charges publiques. E. Vanden Bussche. [La suite au prochain n°.) Les soeurs pourront être renvoyées par décision de la supérieure confirmee par l'Association, a la plura- lité des voix. Ce renvoi demeurera valable, s'il n'est pas contesté par l'évêque dans la quinzaine. La reli— gieuse renvoyée recevra des vêtements et 20 francs. La congrégation declare se soumettre aux lois; ses comptes seront soumis a l'approbation du minislre. II faudra l'autorisation du roi pour augmenter ou pour diminuer le nombre des religieuses, qui serait fixé au maximum de trente. Les Soeurs-Noires font valoir surtout a l'appui de leur demande qu'elles distribuent des remèdes el des secours aux pauvres a domicile et qu'elles ont créé un hospice capable de conlenir trente femmes incurables. Le rapporteur estime qu'elles se trouvent dans les termes du décret de 1809 et qu'il y a lieu pour le Conseil d'émettre un avis favorable a leur requête. M. Vanheule objecte avec beaucoup de raison que Ie fait de desservjr un hospice pour les femmes incu- rab es ne constitue pas un engagement de leur part, puisqu'il n'est pas parlé de cette obligation dans leurs statuts, mais seulement dans la lettre d'accompagne- ment. Quant aux secours domicile, il est a sa con- naissance qu'elles traitent plutót les personnes aisées movennant salaire que les indigents. M. le bourgmestre persiste a soutenir que leurs statuts sont conformes au décret sur la matière. D'après leur dire, elles réunissent deux conditions le service de l'hospice et les secours aux pauvres. M. Vanheule répond que ce double engagement n'existe pas dans les statuts. Et rien ne les empêcherait le lendemain de I'arrêté royal qui leur aurait octroyé la personnification civile de congédier les incurables ou de n'y admettre que moyennant paiement d'une pension. Elles pourraient aussi cesser les secours aux pauvres ou charger de ce soin deux ou trois religieuses seulement. Tout le monde sait qu'a chaque instant le couvent est vide. II désire que la condition soit faite de cesser leurs soinsaux riches et demande que ces observations soient consignées au procés-verbal. M. Vanalleynnes émet l'idée de demander si elles consententadhérer aux propositions de M. Vanheule que M. Boedt appuie en faisant observer que le gouvernement pourrait reprocher au Conseil de l'avoir induit en erreur, lorsqu'il serait trop tard. M. Vandenboogaerde ajoute que l'admission l'hos pice des femmes incurables n'est pas gratuite. Aprèscette opinion unanime des conseillers, M. Beke reste seul avec ses illusions. II avoue alors qu'il n'y a d'autre garantie que I'affirmation des sceurs. Mieux eüt valu en convenir tout de suite. M. Vanheule avait rappelé comme exemple l'insti- tution des dames de Lamolte citée a la Ghambre par M. le ministre de Ia justice. D'après les termes de la foodation, II avait été créé une école-atelier oü les jeunes filles pauvres recevaient l'instruction primaire et apprenaient a faire des dentelles. L'institution a perdu presqueentièrement son caractère d'écolesur onze ou douzeheuresqueles enfants y passent chaque jour, ils ne recoivent l'instruction que pendant qne heure et seulement de jour a autre. D'après l'octroi primitif, l'établissement ne pouvait avoir plus de 4 institutrices sans une permission expresse du souve- rain. Le nombre en fut porté a 8, puis a dix; aujour- d'hni il a 25 soeurs pour 250 jeunes filles environ (1) A ce propos il demande de nouveau oü en est celle affaire contre laquelle il réclame depuis deux ans. Heureusement, pour nous servir de son expression, que la du moins il n'y a pas personnification civile! A cette interpellation M. le bourgmestre répond qu'en juillet 1865 les pièces ont étè envoyées au gouvernement qui, en fevrier 1866, n'y avait encore donné aucune suite. II fallut prendre l'avisdes admi nistrateurs spéciaux avant d'en saisir la Deputation permanente. Le seul administrateur de la fondation est Madame la supérieure du couvent. Cette dame répondit, après plus d'un mois de réflexion, que l'institution étant un ouvroir et non une école, ne tombe pas sous l'application de la loi de 1864. L'affaire en est la. On le voit, elle n'avance guère. II est surprenant même de voir le gouvernement mettre tant de lenteurs dans une question qui inté resse au plus haut point l'instruction des classes ouvrières et dont les abus lui ont étè si fréquemment révélés. Le Conseil donne un avis favorable a la demande de l'Association des Soeurs-Noires et charge le Collége de (1) Annates parlementaires. Session de 186S 66, Pag. 692 el 693. donner au gouvernement des explications dans le sens des observations de M. Vanheule. Cet honorable conseiller avait exposé avec une grande force de logique dans le cours de cette discus sion, le danger inhérent a une creation multiple de personnes ci viles. Quiconque a quelque prévision sera de son avis. Nous voici au point de voir une nouvelle corpora tion religieuse autorisée accumuler des richesses, voici une nouvelle institution de main-morte dans nos murs. L'administration des hospices ne porte-t- elle pas en grande partie la responsabilité de ce fait? Si, au lieu d'absorber unegrosse partde ses immenses revenus en constructions luxueuseset parfois inutiles, elle les employait a combler les lacunes de la charité laïque, si elle avait creé cet hospice des incurables qui manquait a nos populations au lieu d'en laisser d'autres la popularité et les avantages, elle eüt fait preuve de prévoyance et de sagesse. Le Conseil communal et le gouvernement ne se seraient pas trouvès dans une situation embarras- sante, obligés de donner leur approbation a une me sure si contraire a leurs principes. Prendre les devants était pour les administrateurs charitables un double devoir, non-seuiement paree qu'ils sont chargés de veiller aux besoins des classes pauvres el infirmes, mais encore el surtout en leur qualité de représen- tants officiels de la bienfaisance publique et de libé- raux. Ls ne l'ont pas fait et maintenant la ville porte la peine de leur faute. Cela est éminemment regret table. Nous avons prédit, il y a deux ans, ce qui arrive en ce moment. Alors on ne daignait pas nous écouter et aujourd'hui l'événement confirme nos craintes. [La suite au prochain n°.) ACTE» OFFICIELS. Un arrêté de Sa Majesté, en date du 4 juin 1866, autorise la commission administrative de l'institution royale de Messines (province de la Flandre occiden tale), a admettre dans cet établissement la fille d'un capitaine pensionné. Chemins de fer concédés. Un arrêté royal du 6 juin, accorde au concessionnaire de la ligne de Braine- le-Comte a Courtrai une prorogation du délai fixé par I'arrêté de concession pour l'achèvement de cette liane. Cette prorogation donne jusqu'au 1°* septembre 1868 au concessionnaire. Par arrêtés royaux en date du 9 juin, sont promus ou nommés dans l'ordre de Léopold Grand cordon M. de Brouckere (H.), ministre d'Etat, membre de la Chambre des représentants, ancien membre el secrétaire du Congrès national, ancien gouverneur, ancien ministre des affaires étran- gères, ancien envoyé extraordinaire et ministre plé- nipotentiaire, et M. lecomte Vilain XllII (C.), membre de la Chambre des représentants, ancien membre et .secrétaire du Congrès national, ancien gouverneur, ancien ministre des affaires étrangères, ancien envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire. Commandeur: M. Vandenpeereboom (F..-L.), pré sideDt de la Chambre des représentants pendant la dernière session. Officiers MM. Crombez (L.), vice-président de la Chambre pendant la dernière session; le baron Ker- vyn de Lettenhove, membre de Ia Chambre et de I'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts; .Lebeau (C.), membre de la Chambre et bourgmestre de Charleroi. Chevaliers MM. Braconier, Carlier, De Wandre, Janssens, Lippens, Mouton et Thienpont, membres de la Chambre des représentants. IT'OTl FAITS IHVEISS. Le tir au roi a eu lieu diinanche a la Société de S. bébastïen. C'est M. Edouard Froidure qui a abattu l'oiseau supérieur. M.Mercier, inspecteur-général du service de santé, a visité samedi les casernes d'infanterie et de cava lerie, l'hópital et la boulangerie militaire. Dans sa séance de lundi, la chambre des notaires de l'arrondissement de Courtrai s'est constituée ainsi qu'il suit Président, M. Reynlies, notaire a Cour trai syndic, M. de Brouckere, notaire a Roulers

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L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3