Avec les éléments qui Ie composent on formera
un bataillon de cazadores c'est-a-dire chasseurs
qui prendra Ie n° 9 du bataillon de cazadores Impéra-
trice.
Les soldais ayant contracté un engagement de six
ans seront lenus de rester au service de l'empereur
du Mexique jusqu'a l'expiration de leur terme de ser
vice il en sera de même des officiers qui, ayant en ce
moment ce grade, sont arrivés au Mexique comme
sous-officiers ou soldats et qui ne sont pas sous-offi
ciers dans l'armée beige et sont liés par un engage
ment personnel de six ans Ceux d'entre eux qui
demandent a quitter Ie Mexique seront liceneiés,
mais ne seront ni repatriés ni indemnisés par le gou
vernement mexicain.
Le gouvernement mexicain conservera a ceux-
la, au titre mexicain, le grade qu'ils ont obtenu dans
le contingent beige. Quant aux officiers qui appar-
tiennent a l'armée beige et qui ont obtenu de leur
gouvernement un congé de deux ans pour servir au
Mexique, on les consultera iudividuellemenl pour sa-
voir si oui ou non ils désirent oblenir une prolonga
tion de congé.
Ceux qui demandent a rester au Mexique seront
maintenus et placés au bataillon de cazadores; ceux
qui demanderont a rentrer en Belgique seront dirigés
sur Mexico.
Comme dans cette nouvelle organisation il n'y
aura pas de colonel, M. Vandersmissen ne pourra
pas en faire partie; il devra done revenir également
a Mexico et y prendre les ordres de S. M. l'Einpe-
reur.
Le maréchal Bazaine charge M. le général Douay
de procéder immédiatement au licenciemenl et a la
réorganisation qui doit en résuller.
Le général commandant la division auxiliaire,
(Signé) B. Neigre.
Moins le public slarrête aux pantalonnades de
M. Ernest Merghelynck el plus celui-ci redouble
d'efforts pour attirer les regards des badauds. II se
remue comme un possédé. Si grande est sa rage de
célébrilé qu'au besoin il prendrait les gensau collet,
rien que pour leur prouver qu'il est la.
C'est dans ces sentiments qu'il adresse au Journal
de Bruges un nouvel échantillon de sa prose et
quelle prose, grand Dieu I Nous la reproduisons tex-
tuellement avec la réponse de ce journal.
Notre intention n'est pas de revenir sur une ques
tion épuisée pour nous. Constalons cependant que
M. Merghelynck confirme lui-même de plus en plus
la justesse de nos premières observations. A chaque
pas qu'il fait, il s'enfonce davantage.
Voici l'article du Journal de Bruges
Dans une des séances du Conseil provincial,
M. Merghelynck, che; chant a justifier la publication
du Bulletin du Conseil provincial aux dépens de la
presse locale, a dit enlre autres choses Cela (le
Bulletin) ne ressemble done nullemenl a un compte-
rendu de journal, qui met ce qu'il veut. Ainsi per
il Sonne ne permetlrail au rédacteur du Bulletin, de
faire un compte-rendu de fantaisie, comme en pro-
duisent certains journaux.
Or, nous devons pouvoir nous passer des jour-
naux.
Ces phrases polies, a I'endroit de la presse, nous
les avons extraites du Bulletin, afin que M. Merghe
lynck ne puisse en révoquer en doute I'exactitude
le Bulletin seul étant fidéle, et nous les avons rele-
vées comme nous l'entendions et comme il le conve-
nait a un journal qui n'a pas 1'habitude d'introduire
l'élément fantaisisle dans ses comptes-rendus offi-
ciels.
A la suite d'une visile et d'explications courtoises
de M. Merghelynck, nous avons, de commun accord
avec lui, publié l'entrefilet suivant, après lui avoir
déclaré que ses soupcons sur une collaboration étran-
gère étaient erronés et que l'article émanait de la ré-
daction ordinaire du journal
D'après les explications que nous avons recues,
i> M. Merghelynck, en parlant du compte-rendu fan-
taisiste, que publient certainsjournaux, desséances
du Conseil provincial, n'a pas eu l'iutention d'aita-
quer la presse libérale, dont il reconnait, au con-
traire, l'impartialitè.
Nous avions done lieu de croire l'incident clos.
Mais nous avions compté sans les journaux d'Ypres
qui s'en emparèrent et le cjmmentèrent a perte de
vue. Le Progrès d'Ypres, dont M. Merghelynck est le
rédacteur, ayant trouvó bon, a cette occasion, de
batlre I'Opinion d'Ypres sur Ie dos du Journal de
Bruges, et ayant insinué que nous avions été dupes
d'uue supercherie et que notre article émanait d'une
personne étrangère a la rédaction habituelle, nous
avons revendiqué pour nous seuls l'honneur de dé-
fendre la presse quand on l'atlaquait.
MMerghelynck tient a ranimer un débat qui n'a
plus d'aliment, et lui, qui a proclamé au Conseil qu'on
devait pouvoir se passer de journaux, il veut
revenir dans le nótre a la charge contre un ennemi
imaginaire. A eet effet, il nous a adressé une note.
Nous n'avons pas inséré ses explications qui n'ex-
pliquenl rien, et qui agravent, au contraire, les torts
de notre contradicteur mais nous avons recu une
lettre de rappel et nous nous exéculons par complai
sance. M. Merghelynck n'aura qu'a s'en prendre a
lui-même s'il lui en cuit.
Voici cette note
A la rédaction du Journal de Bruges,
En réponse a un entrefilet du numéro du 24 juillet
dernier, Ito. Merghelynck a l'honneur de faire obser
ver qu'il n'a nullement parlé en termes peuconvena-
bles de la presse, en général. Cette appréciation est
entièrement erronée. M. Merghelynck, s'adressant a
une majorité catholique, ne pouvait avoir la moindre
idéé de faire allusion a Ia presse libérale, et il a été
très-surpris de voir le Journal de Bruges l'attaquer
aussi legèrement a ce propos.
Ce qu'a dit M. Merghelynck, au Conseil provincial,
a été denaturé pour avoir un prétexte a critiquer dans
un intèrêt personnel. Bien que la rédaction ait pris la
responsabilité de eet article, il est évident qu'il a été
inspire par des rancunes qui ont eu pour intermé
diaire un employe du gouvernement provincial.
L'embarras de la rédaction, quand on a demandé a
la personne qui la représentait, si on trouvait le parti
libéral trop fort au Conseil, pour qu'un journal libéral
dénigrêt des conseillers notoirement connus pour li-
béraux, en est une preuve incontestable,
M. Merghelynck s'est informé si l'on désirait une
refutation par écrit. 11 lui a été répondu qu'on recti-
fierait spontanément. II n'a jamais pu s'imagiuer
qu'une démarche courtoise efit été transformee eu
excuses qu'il n'a pas faifes et qu'il n'avait aucun mo
tif de faire, car le blame du Journal de Bruges portait
a faux et ne témoignait que le besoin d'être desobli-
geant a son égard, pour flatter des passions ioa-
vouables.
Ern. Merghelïnck.
Le 30 juillet.
Ce qu'a dit M. Merghelynck n'a pu être dénaturé,
car on l'a littéralement extrait du bulletin du Conseil
provincial, ce type de I'exactitude, dont il s'est porté
garant.
Et il faut bien avouer qu'avant les explications
verbales de M. Merghelynck, qU'il excluait la presse
libérale de son blame, ce qu'il aurait dü dire au Con
seil, les expressions de compte-rendu de fantaisie,
ou l'on met tout ce qu'on veut, ne pouvaient être
acceptées pour des compliments.
Nous avons déclaré a M. Merghelynck, que l'ar
ticle émanait de la rédaction, pourquoi dés lors s'ob-
stiner a accuser un employé du gouvernaraeut provin
cial, qui y est étranger
Nous avions promis une rectification nous l'a-
vons faite dans les tennes les plus courtoismais il
parait que M. Merghelynck ne l'avait acceptée que
sous la restriction mentale de continuer la latte dans
son journal. Nous ne savons si, en nous y attaquant,
il a cédé a des passions peu avouables; quanta
nous, il peut être convaincu que nous n'éprouvons
aucune passion de ce genre.
Nous sommes loin, bien loin de trouver le parti
libéral trop fort au Conseil provincial, et c'est peut-
êlre l'embarras que nous éprouvions de le lui déclarer
en face, que M. Merghelynck a mal interprêté mais
lui-même lrouvait-il la presse trop forte quand il l'a
atlaquee, sans distinguo, en plein Conseil provincial,
et quand il disait qu'il fallait pouvoir s'en passer?
Ce débat doit être bien peu intéressaul pour nos
lecteurs, nous regrettons qu'on nous ait force a le
continuer.
Les mesures hygiéniques.
Nous avons applaudi aux mesures de precaution
prises par l'autorité communale contre l'iuvasion de
l'épidémie. Mais il ne suffit pas de faire des règle-
ments, d'adopter des mesures et d'être tout feu le
premier jour, quitte laisser refroidir tout ce beau
zóle dés le lendemain comme une soupe au lail il
faut persévérer. C'est malheureusement une maladie
chronique chez nous de laisser tomber en desuélude
les meilleures choses.
Entre toutes les prescriptions du reglement hygié-
nique récemment voté, nous nous souvenons particu-
lièrement de deux la propreté des rues et l'assainis-
sement des habitations ouvrières. M. le bourgmestre
promettait au Conseil de veiller spécialement sur ces
deux points importants. En effet, plusieurs maisons
ont été blanchies, quelques-unes même interdites pour
cause de délabrement, mais en même temps on tolé—
rait l'existence d'un dépót d'immondices dans quel-
ques maisonnettes au Zaelhof. Et cette coupable tolé-
rance emprunte a la situation de ces maisonnettes
contigues, presque englobées dans l'enceinte du quar-
tier de cavalerie, un degré de gravité de plus. N'est-
ce pas détruire d'une main ce que l'on édifie de
l'autre
Nous savons bien que les membres du collége ne
peuvent pas faire eux-mêmes la visite des maisons;
mais ils ont l'obligation de surveiller rigoureusement
la police et de se montrer sévères, inexorables pour
les agents qui failliraient a leurs devoirs. Si la police
a fait l'inspection des maisons, comme elle le devait,
il est impossible qu'elle n'ait pas connu le dépót du
Zaelhof. Si elle l'a connu, pourquoi l'a-t-elle toleré
C'est pourtant la qu'a éclaté le premier cas de cho-
léra la semaine dernière. La cause en a été signalée,
l'a-t-on fait disparaltre du moins?
Que la police s'occupe un peu moins des cancans
qui courent les cabarets, qu'elle s'attache davantage
aux choses sérieuses et nous avons la conviction qu'en
fort peu de temps on obtiendra et l'assainissement des
maisons, et la propreté des rues.
En parlant de la propreté des rues, voici une autre
mauvaise habitude qui semble invétérée. On connait
la manie de jeter des joncs sur le passage des proces
sions; cette manie est déteslable, mais nous ne vou-
lons pas nous occuper de cela. Puisque le jonc fait
partie intégrante de la piélé des fidèles, qu'on jette
des joncs 1 Encore l'autorité devrait-elle avoir soin de
les faire enlever aussitót Ia procession passée. 11 y a
quelques années.cela se pratiquait, aujourd'hui plus.
On laisse pourrir les joncs dans les rues. Le mardi
soir rien n'avait été enlevé encore dans la rue des
Récollets, c'était une véritable infection.
Pourtant la Dature gluante du jonc le rend dange
reux en tous temps pour ceux qui conduisenl che-
vaux et voitures. Qu'est-ce done en temps d'epidé-
mie, lorsque des pluies continuelles comme celles que
nous avons eues cette semaine font nager, pendant
plusieurs jours, les joncs dans la boue des rues? 11
est clair que les miasmes maréeageux qui s'en dé-
gagent, doivent être particulièrement nuisibles en ces
temps d'épidémie.
Rien ne serait plus simple que de faire enlever tous
les joncs, deux heures y suffiraient. Est ce paree que
c'est trop simple que cela ne plait pas au college
Nous avons demandé au Progrès des explications
sur son entrefilet énigmatique du 26 juillet. Depuis
quinze jours nous altendons vainement sa réponse, il
fait le mort. Sa conduite prouve de deux choses l'une
ou qu'il est assezpeu courageux pour n'oser pas
soutenir ce qu'il écrit, ou qu'il ne sait ce qu'il dit.
Qu'il choisisse celle de ces deux versions qui lui con-
vient le mieux 1
Nous avons le plaisir d'annoncer a nos lecteurs l'ar-
rivée prochaine en noire ville de MM. Davenport,
Frères, avec leur fameuse armoire, ainsi que de
M. Fav, l'auteur de la séance des ténèbres.
Prochainement nous annoncerons le jour fixé pour
la séance.
Quoique depuis un grand nombre d'années notre
kermesse ne soit pas trés-brillanle, elle a dépassé
cette année tout ce qu'on était accoutumé de voir. A
la parcimonie de l'administration est venue sejoindre,
pour nous coutrarier, une pluie diluvienne. La plu
part des fêtes s'en sont ressenties et celles qui de-
vaient avoir lieu en plein air ont dü être remises. Les
étrangers faisaient absolument défaut.
Espérons que pour le dernier jour nous aurons
quelques rayons de soleil el que les pertes essuyées
déja par tant de petits négociants pourronl être en
core en partie compensées.
Le Crédit commercial.
La demande de sursis présentée par la Société du
Crédit commercial d'Anvers est définitivement rejetée
par la Cour d'appel. Cependant, nous n'entendons