viléges, n'a pas l'énergie de les faire respecter indis- tinclement par tous. Nous pourrions multiplier les exemples. Nous n'en prendrons que quelques-uns au hasard dans les rè- glements récemment votés par IeConseil. La malpropreté de certaines petites rues est con- nue. On a interdit l'usage des fruits verts. Ces fruits ne paraissent plus au marché, mais on continue a les vendre dans quelques petites boutiques, principale- ment aux enfants. A Armentières on éloigne les fumiers. A Ypres bcaucoup de maisonnettes, situées dans les ruelles et les impasses, contienneut des fumiers un dépót d'iin- mondices a éte signalè au Zaelhof. Dans cette maison s'est déclaré un cas de cholera. Qui ne sait que Ie choix d'aüments sains est de la plus haute importance en temps d'épidémieV Eh 1 bien, on tolère ia vente de poisson gate. Le 17 de ce mois a figure au marché du poisson littéralement pourriet ii parait que ce n'est pas un cas isolé. Quant a ce qui concerne l'avis de la commission d'hygiène qui s'est prononcée pour le traitement des cholériques l'hópital, on comprend le mobile lors- qu'on lit les motifsalléguós. Lessallessontappropriees, dit-elle. II est aisé de s'apercevoir que les tnédecins préfèrent traiter les maiades a l'hópital oü tous les ob- jets nécessaires sont reunis, alors qu'ils prèvoient peut-être des galles speciales oü l'organisation ferait compiélement défaut. l.es sulles deslinées aux cholé riques onl beau êlre isolées des autres locaux de l'hó pital, il n'est pas moins vrai qu'un hópilal au centre de la ville offre de grands dangers en temps d'epide- mie. 9 voix contre 6 se sont prononcées pour l'höpita au sein de Ia commission il faut défalquer de ces 9 voix celle de M. le bourgmeslre siégeant en qualité de président, mais dont la competence médioale peut être révoquée en doute. Uue major ito de deux voix s'est, par conséquent, prononcée contre la creation d'un höpital spécial, sans aucun doute par crainte d'une organisation vicieuse. Le rapport qui nous occupe est riche en promesses pour l'avenir. On fera voülcr l'Yperlèe dans la rue des Trèfles et ailieurs on construira des égoüts a la porte de Dix- inude, rue des Boudeurs, etc., etc. Veut-on savoir comment on s'y prendra En 1849 on déclarait d'une utilité incontestable la fermeture de la puante rivière el on attendait jusqu'en 1864 15 ans pour commencer les travaux II reste encore a faire une ceulaine de mètres estimés au coüt de 25 30 mille francs et on propose une somme dérisoire de 5,000 francs pour en faire une minimc parlie Vainemenl quelques conseillers font ressortir l'in- fection qu'exhule ce cours d'eau sur lout son parcours, vainement quelques autres établissent l'urgence d'un égoüt prés de l'Abattoira l'égal des travaux de l'Yper lèe, ni les uns ni les autres ne peuvent rienobtenir du Collége qui rèpond imperturbablement quec quel ques-uns des travaux d'assainissemenl sontexécutes, d'autres remis. Les plus urgents, ajoute-t-il, a part quelques rares exceptions, sout tous faits.Pourquoi ces exceptions? Nous l'ignorons. Mais les phrases vaporeuses du Collége di&ent suffisamment ce qu'il réserve dans l'avenir a uotre ville en matiere d'assai- nissement. Le Conseil arrête la liste des enfants indigents ad- mis a fréquenter t'écolc primaire pendant l'année scolaire 1866-67. Les inscriptions renouvelées sont de 870, nouveaux inscrits, 106total 476, soit une augmentation sur l'année dernière de 16 élèves. II y a 186 inscriptions a l'écolo du soir pour les adulles. L'adjudication de quelques travaux a faire a l'Yper lèe donne lieu a un debat. Le devis est de 5,000 fr. Dans le cahier des charges se trouve la formule des soumissionsen outre, le Conseil s'y réserve le droit de choisir la dernière ou l'avant-dernière. L'ofïre la plus basse, faite par les sieurs Rofliaen et Verstraete, s'élève a 4,899 francs; une autre de Doruleyne de Vlamertinghe, 4,600 francs. Celle-ci est conforme aux conditions, landis que l'autro ne porte ni signa tures, ni date. M. Brunfaut demande s'il n'existe aucun précédent justifiant cette illégalité. II croit que les soumission- naires offrent des garanties égales et voudrait voir donner la préférence aux habitants d'Ypres qui font en même temps des offres moins élevées. II attribue leur négligence au défaut d'instruction. M. Vanheule répond qu'il ne s'agit pas d'un choix a faire, mais d'un engagement bilatéral. Les intéressés peuvent invoquer la nullité d'un contrat non signé. Le droit doit primer ici. II vaut mieux avoir une régie fixe, sinon on s'expose a lomber dans l'arbitraire. Le Conseil, passant au vote, se prononce a l'una- uimité moins une voix celle de M. Brunfaut en faveur de Dondeyne. Le dernier objet a l'ordre du jour est Ia discus sion de rapports sur la comptabiüté de quelques administrations publiques. Ces rapports n'étant pas prêts, la. séance est levée. Voici un exemple quo beaucoup de villes feront bien d'imiter. On lit dans VOrgane&e Mons a On a fait connaitre hier, en séance du Conseil communal, que le bureau de bienfaisance mettait 100,000 fr. a la disposition d'une institution qui se chargerait de construire des habitations saines pour notre population ouvriére. Nous applaudissons a cette résolution, car il n'est guère de plus belle oeuvre phiianthropique a entre- prendre, que la construction de cités ouvrières desti- nées a ameliorer Ia position morale et materielle de nos prolétaires. Et nous espérons loujours que des hommes sérieux et amis sincères de l'ouvrier pren- dront a Mons ['initiative et solulionneronl d'une ma- nière satisfaisanle, dans un avenir prochain, ia ques tion a l'ordre du jour. Un long rapport précède cette résolution. Le dossier est renvoyé a l'examen de la section de l'intérieur. Nous avons a Ypres plusieurs rues qui sont expo- sées a être décimées a chaque epidémie. II est indis pensable que des mesures soient prises pour empê- cher les ouvriers d'habiler ces rues. Or, le seul moyen d'y parvenir c'est de commencer par con struire des muisons saines et salubres. Nous venons de recevoir du bureau de bienfaisance la copie d'un rapport précédemment communiqué au Conseil communal. Nous nous occuperons prochaine- ment de ce document. Rarde-Civique. Le Major Commandant porte a la connaissance des membres de la garde-civique que le Tir national, qui aura lieu a Bruxelles pendant la célébralion des fètes anniversaires de notre indépendance, commencera le dimanche 23 septembre pour être clóturé le mardi 2 octobre 1866. Le transport par chemie de fer se fera comrne précédemment a prix réduit. Les membres de la garde qui désirent prendre part a ce tir, peuvent se faire inscrire au bureau de l'Etat- Major, Marché aux Fripiers, 23, du 25 aoüt au 5 sep tembre, de midi a 1 heure de relevée. La liste d'inscription sera close lel "septembre 1866. ACTUS OFFICIEUS. OUVERTURE DE LA CHASSE. Un arrêté minislériel du 18 aoüt porte Art. 1". L'ouverture de la chasse est fixée, dans les provinces ou parties de province, aux époques indi- quées ci-après Flandre occidentale le 28 aoüt, chasse a toute es- pèce de gibier sans chien courant ou lévrier, le faisan exceptéle 12 septembre au chien courant et lévrier; le 1" octobre au faisan. Art. 2. Lorsque la neige permet de suivre le gibier a Ia piste, même sur une partie seulement du sol d'une commune, la chasse est suspendue et ne reste autorisée que daus los bois, marais, et le long des fleuves et rivières. Art. 3. La chasse a la perdrix sera fermée dans toules les provinces, le 31 décembre prochain, a mi- nuit. Art. 4. La chasse au gibier d'eau et de passage dans les marais et le long des fleuves et rivières, restera ouverte jusqu'au 1" mai exclusivemenl et la chasse a, courre (a cheval et sans arraes a feu), jusqu'au 15 mars exciusivement. Art. 5. Toute autre espèce de chasse cessera d'être permise le 31 janvier prochain, a minuit. Le Moniteur publie Ie règlement du tir national de 1866 pour la garde-civique. Voici les deux premiers articles Art. 1". Le tir national aura lieu pendant la célé- bration des fétes anniversaires de Septembre. II commencera le dimanche 23 septembre, neuf heures du matin, sous Ia direction de la commission nommée par le gouvernement, cOntiouera les jours suivanls et sera clos Ie mardi 2octol>re, a six heures du soir. Art. 2. Les chefs de corps feront connaitre au dé partement de l'intérieur, pour le 10 septembre au plustard, les noms des officiers, sous-officiers, bri gadiers, caporaux et gardes qui se feront inscrire pour prendre part au tir. Un arrêté royal du 16 aoüt porte Art. 1". Le conseil provincial de la Flandre occi dentale est convoqué en session extraordinaire pour le 27 de ce mois. Art. 2. Dans cette session, le conseil provincial s'oc - cupera exciusivement de la presentation de candidats pour Ia place de président vacante au tribunal de première instancea.Courtrai. Un arrêté royal du 11 aoüt 1866 accorde 1° Un subside de 9,000 fr. a l'administration com munale d'Ypres, pour la resfauration du bdtiment des Halles et de la salie du Magislrat. 2° Un subside de 1,100 fr. a la même administra tion, pour la decoration extérieure du batiment des Halles. Un arrêté royal du 11 aoüt 1866 approuve les ré- •v Solutions du conseil provincial de la Flandre occiden tale, portant A. Qu'il sera imputé sur l'art. 32, chap. IV, du budget de Ia province, pour i'exercice 1866, une somme de 45 fr. due au sieur Ghysel, ancien percep- teur des péages a l'ócluse de la Fintelle, pour solde de sa pension du second semestre 1866 B. Qu'il sera prélevé, par forme de rappel, sur le crédit portéau budget provincial de i'exercice 1866, art. 68, chap. IX, une somme de 171 fr. 65 c. l'efFet de couvrir les frais d'acquisition et de distribution de virus-vaccin, pendant le deuxième semestre 1861 C. Qu'il sera imputé sur l'art. 68, chap. IX, du budget provincial de I'exercice 1865, une somme de 2,300 fr. destinée 1°A payer Ie prix d'acquisition d'une ménagère neuve pour le service du palais épiscopal 2° A solder un arriéré de 1,300 fr. dü au sieur T'Kindt pour fournilure de tapis audit palais anté- rieurement a l'iustallation de l'évêque actuel. Un arrêté royal du 6 aoüt 1866 a accordé aux communes de Messines et de Neuve-Eglise, un subside de 25,000 fr. pour les aider a couvrir une partie de la dépense a résulter de la construction d'une chaus- sée pavée de Messines a Neuve-Eglise, reliant deux routes de l'Etat entre elles et a Ia station de Messines du chemin-de fer concédé d'Ostende a Armentières. Justice de paix. Juge suppléant. Nomination. Par arrêté royal du 18 aoüt 1866, le sieur Delva, secrétaire communal a Wervicq, est nommé juge suppléant a la justice de paix de ce canton. FAITS DIVERS. Aux bruits répandus par quelques journaux que, cédant a la demande de diverses administrations cora- munales, M. le ministre de la guerre a decide que les changemenls de garnison n'auront lieu qu'au mois d'avril prochain et qu'è la levée du camp, les régi— meuts rentreront dans leurs anciennes garnisons, VEcho du Parlement répond par ces lignes Nous avons été mal informés en annoncant que M. le ministre de la guerre avait cru devoir renvoyer au mois d'avril prochain les changements de garnison qui auront lieu a la levée du camp. Nous sommes autorisés a declarer que ce bruit n'a aucun fondement. Ainsi done on n'a cu aucun égard a la demande des administrations communales, et les localités qui ont échappé jusqu'ici a ['invasion du choléra seront ex- posées a le voir introduire dans leurs murs par les régiments venus des villes oü le fléau sévit. Un accident est arrivé samedi. M. L. passait sur la Place en dog-car, lorsqu'a l'enlrée de la rue de Menin son cheval fit un écart et s'abatlit. En sautant A. IIïNDERICK.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3