se sent rencontrés dans l'arêne, ne peut se juger que par les sueeès obtenus, c'est une pierre de touche in- faillible. Pour mieux faire saisir la situation réelle,nous cir- conscrirons le théatre, en n'examinant la question qu'en ca qui concerne la Plandre occidentale, notre belle province. L'Athénée de Bruges représentant l'élement officiel, seul établissement du gouvernement, ne compte ac- tuellement que 145 élèves, qui se présentent fièrement au.concoursce lycée, fort d'un passé admirable, con- fiant dans la valeur de la jeune phalange qu'il a pré- parée au combat, ne s'inquiète point du nombre des adversaires. II lui importe peu de savoir que 580 rivaux, con duits a la bataille sous les bannières de St-Joseph, St-Louis de Gonzague, St-Fran^ois etautres illustra tions légendaires, se trouveront sur le terrain, il a foi dans la supériorité de ses armes, l'exercice et la dis cipline de ses jeunes soldats, qui ont appris a braver toutes les foudres, ayant la certitude de les neutrali- ser par Ie feu sacré que leurs valeureux et intelligents capitaines ont su leur communiquer. Dressez done vos batteries, formez vos carrés, saintes légions, dirigez i'altaque, hommes de la Patria de Bruges, sans toutefois trop vous fier a vos res sources ordinaires, fils de Basile, la vérité et la justice ont seules cours ici. Les colléges ecclésiastiques, que vous porlez si haut, s'avancent avec leurs 580 éléves, l'Athénée de Bruges, dont vous vous faites l'éternel contempteur, se présente résolument en lice avec sa petite troupe de 145 disciples, et la lutte s'engage. Les plumes courent et crienl sur le papier, la craie glisse et tonne sur la planche, la parole, cette émis- sion sublime de Ia pensee humaine, affirme la science acquise, un jury composé des éléments propres a rendre justice a qui de droit, écoute, questionne, examine avec un soin consciencieux tout ce qui se dit, tout ce qui se passe, tout ce qui se fait, puis scrulant,disculant point par point le travail de chaque concurrent, forme son jugement et décerne la palme aux plus dignes. La proclamation officielle de 1866, pour le cours de rhétorique latine, autorise les 580 soldats de la milice cléricale a inscrire dans leurs annales le ler et le 2me prix de langue flamande, plus quelques pèles et rares accessits. L'enseignement laïc, représenté par les 145 jeunes gens de l'Athénée de Bruges, obtieut pour le même cours le prix d'honneur de composition francaise, le 2me prix de composition latine, de nombreux ac cessits et mentions honorables dans la plupart des branches. Les autres cours ne se dislinguent pas moins, il suffit pour s'en convaincre de s'adresser au Moniteur qui a publié le résultat de cette belle lutte scienti- fique. Eh bien, nonobstant ces faits irrécusables, la Patrie et ses pareilles chantera victoire, a moins qu'elle ne crie a l'injustice, a la trahison, Ia drólesse en est bien capable. Annotons encore pour mémoire qu'è l'examen de gradué en lettres, tous les jeunes gens de l'Athénée, au nombre de cinq, qui se sont présentés devant le jury, ont obtenu le diplöme, sans éprouver Ia moindre dif- ficulté, trois ont subi l'examen d'urie manière bril- lante, tandis que sur six élèves du collége St-Louis Bruges, qualre seulement, rien que quatre, ont recu une pièce de familie qui se nomme vulgairement une buse, c'est une distinction malheureuse, il faut en convenir; aucun des deux qui ont réussi n'a pu at- teindre 80 points, alors que les élèves de l'Athénée gagnaient 1° M. Deblock, 105 points sur 140, 2° M. Lermoseau, 104, 3" M. Vanheerswynghels, 101, 4° M. Debusschere, 85 et 5° M. Caraor, 75. Le nombre des points exigés était de 70. Avis aux pères de familieG. C. "Ville d'Ypres. Conseil commnnal. Séance publique du Samedi 8 Septembre 1866. Présents: MM. P. Beke, bourgmestre P. Bourgois, échevin Gh. Vandebroucke, Ed. Cardinael, P. Boedt, Gh. Becuwe, Gh. Lannoy, L. Vanalleynnes, L. Van- heule, Aug. Beaucourt, F. Messiaen, Aug. Brunfaut, conseillers. Absents MM. L. Merghelynck, échevinTh. Van- denboogaerde, conseiller. Après l'adoption du procés-verbal, M. le bourg mestre donne lecture d'une lettre de M. le gouverneur de Ia province concernant l'augmentation du traite- ment des secrétaires commuuaux. La députation a arrêté des bases d'après le mini mum de ces traitements. Le traitement Ie plus élevé de l'éehelle est de 1,800 francs, pour une commune de 10,000 habitants. Le Conseil décide que le traitement du secrétaire étant beaucoup plus éfevé, cette communication ne concerne pas la ville d'Ypres; il maintient le traite ment actuel. Plusieurs demandes de subsides sont adressées au Conseil pour fréquentation des cours des Ecoles nor- males et de l'Université. M1Ie Elisa Loppens postule un subside de 250 fr. pour fréquenter les cours de l'école normale deThielt. Mn° Octavie Gerste demande un subside de 300 fr. pour le même objet, la pension étant majorée cette année de 50 fr. par arrêté ministériel. M. Lannoy fait observer que le refus de subside peul avoir pour effet de briser la carrière des postu lants. M. Vanheuleditque les divers subsides forment une sommede 500 fr., la pension étant de 450 fr. II reste done un surplus de 50 fr. D'après la loi, Ia province peut donner 150 fr. II pense qu'en présence de l'aug mentation de pension, elle majorera son subside. M. Ie bourgmestre croit que 250 fr. sufïiront pour Ie moment. Si la province n'accorde aucune augmen tation, on avisera. II partage, du reste, l'avis de plusieurs conseillers qu'il faut accorder l'augmenta tion indistinctement a toutes les postulantes. Le sieur Gustave Sarayn demande, pour la troi- sième et dernière année, la continuation du subside de 75 fr. a l'effet d'achever ses études a l'Ecole normale, a Bruges. Le Conseil accorde ces différents subsides. Une autre demande présentée par M. Hector Leboucq, qui désire fréquenter, l'Université deGand, les cours de sciences préparatoires aux études médicales est renvoyée a Ia prochaineséance. M. Leboucqa remporté les plus brillants succès. Après avoir obtenu, comme on a pu le voir dans notre dernier n°, au concours général de l'enseignement moyen du premier degré, le premier prix de composition flamande par 91 points sur 100 et le 3«accessit de composition francaise par 68 points sur 100, il a passé, avec distinction, son examen de gradué en lettres. A une interpellation de M. Vanheule, M. le bourg mestre répond que le professeur chargé de l'ensei gnement du flamand a notre Collége communal est M. Siebers. De sincères félicitations lui reviennent pour le succès remporté par ua de ses élèves, félicitations que partage a bon droit M. Gorrissen, professeur de rhétorique. Ce n'est pas le premier succès que ces honorables et modestes professeurs enregistrent dans leur carrière de dévouement et d'abnégation, eten joignant ici le nom de M. Gorrissen a celui de M. Sie bers,nouscomblons une lacune échappée au Conseil et que celui-ci nous saura gré sans doute de signaler. Le conseil de fabrique de l'église S. Martin demande l'autorisation de retirer de Ia Caisse d'épargne une sommt de 8,000 fr. placée dans cette caisse. Cette de mande avait été adressée directement a la députation permanente. M. Boedt exprime l'idée que le conseil de fabrique, en présence d'une députation cléricale, avait cru ap- paremment pouvoir se* passer de l'avis du Conseil communal. Gelui-ci émet d'urgence un avis favorable la de mande de Ia fabrique. Le compte communal pour 1865 présente la ba lance suivante RecettesFr. 290,664 27 Dépenses268,568 25 Excédant. Fr. 22,096 02 M. le bourgmestre propose de renvoyer ce compte l'examen de la commission des finances. Des pro positions ont été faites différentes fois dans ce sens et il croit que le Conseil fera bien d'entrer dans cette voie. La 1r0 commission présente le rapport sur la comp- tabilité de la garde-civique pour l'exercice 1865. Les subsides se sont élevés a. Fr. 1,908 60 Les dépenses a1,873 83 Excédant. Fr. 35 27 Le budget pour 1867 porte En dépenses.Fr. 1,835 27 Soit 1,800 fr. de subsides, plus l'excédant de 1865. En dépenses la même somme. Le compte de la fabrique de l'église S. Pierre pour 1865 se clot En recettes, aFr. 10,872 09 En dépenses, a10,843 13 Excédant. Fr. 28 96 Le budget de l'exercice 1867 porte en recettes la somme deFr. 5,956 97 En dépenses, celle de. 5,928 44 Excédant. Fr. 28 53 Le Conseil donne encore un avis favorable a la déli- bération de la commission des Hospices concernant la cession de quelques parcelles de terres incorporées dans le pavé d'Ypres a Neuve-Eglise. Ces parcelles forment un ensemble de 11 a. 6 c. 91 m. vendu au prix de fr. 558-46. La séance est levée a 4. h. S/4. ACTE* OFFICIE!,*. Un arrêté royal du 7 septembre 1866 approuve la délibération dubureaudebienfaisance de Reninghelst, décidant d'aliéner des rentes 4 1/2 p. c., d'un capital nominal de 7,600 fr., inscrits au grand-Iivre de la dette publique beige, pour en prêter le produit a cette Ibcalité sous les conditions suivantes A. L'intérêt annuel sera fixé a 4 1/2 p. c., et le remboursement aura lieu en sept annuités, a partir de 1868; B. Ledit bureau sera indemnisé 1° Des frais quelconques de l'aliénation des fonds publics; 2° De la difference en moins qui pourrait exister entre le prix auquel ces fonds seront vendus et celui auquel ils ont été achetés 8° De la perte d'intérêt qui pourrait résulter pour eet établissement du temps qui devrait s'écouler entre le moment de chaque remboursement partiel et celui du remploi La délibération du conseil communal de Reninghelst acceptant le prêt dont il s'agit, pour la construction d'un batiment d'école primaire et d'une maison com munale. Ministère de la Justice. Edifice du culte. Sub sides. Les subsides suivants, imputables sur le chapitre VIII, article 30, du budget du département de la justice (exercice 1866), sont accordés Dans la province de la Flandre occidentale. Fr. 10,000 au conseil de fabrique de l'église de Dadi- zeele, pour l'église dont la construction dans cette commune a été autorisée par arrêté du 24 décembre 1856; Fr. 930-21 au conseil communal de Brielen, pour l'agrandissementdu presbytère de cette localité Fr. 2,000 au conseil de fabrique de l'église de Houthem, pour la reconstruction de cette église, au torisée par arrêté du 10 avril 1866 Fr. 1,466-66 au conseil de fabrique de l'église de Noordschote, pour la reconstruction autorisée, par arrêté du 24 mai 1865. Par arrêté royal du 16 septembre, le ministre de l'intérieur est chargé de la signature du département de la guerre pendant la durée de l'absence du lieute- nant-général baron Chazal, ministre de la guerre. Par arrêté ministériel de 18 septembre 1866, sont admises en qualité d'éièves institutrices et suivront les cours de la 8° division (première année d'études), a l'école normale de Messines, les jeunes personnes dont les noras suivent Scheleider, Emérance, deRocour; Deconinck, Ger trude, de Vilvorde De Heusch, Marie, de Mons Bruyneel, Emma, de Gand. Nominations. Par arrêté royal du 30 aoüt der nier, le général-major De Jaegher, de la section de ré serve, commandant la première brigade de la qua- trième division d'infanterie, est placé a la section d'ac- tivitó de l'état-major général. Par arrêté de la même date, le colonel Abry. com mandant le 10" régiment de ligne, est nommé général- major a la section de réserve. Par arrêtés royaux en date du 14 de ce mois, sont nommés, savoir Dans l'Infanterie. Lieutenant-colonel. Le major Demazière, du 10" de ligne.

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L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3