Esl-il juste cependant, est-il raisonnable, conforme
a l'intérêt général que la ville reste privee pendant
plusieurs mois encore, pendant un an et peut-être
da vantage, de l'un de ses échevins? Comprend-on
cornbien est entravée par ce vide l'expédition régu-
lière des affaires, surtout quand la session du Conseil
provincial ou tout autre oblige M. Ie bourgmestre a
s'absenter et que lout Ie poids comme toute la res-
ponsabilité de ['administration pèse sur notre second
échevin
Gette question, dont nous apprécions le cóté déli-
cat, nous ne l'eussions pas posée, raalgré notre droit"
évident, s'il ne s'agissait d'un nouveau mandat don-
neret quoiqu'une lacune parmi les membres du col
lége échevinal dut causer inévitablement le plusgrand
préjudice a l'expédition prompte et a la bonne admi
nistration des affaires locales.
Cette réserve, que chacun aurait appréciée alors,
n'a pas sa raison d'être aujourd'hui.
On fait biea valoir, d'un certain cóté, les ménage-
menls a garder envers un malade, la nécessité d'une
démiSsion personnelle et ('inconvenient qu'il y aurait
a agiter cette question. Ceux qui s'expriment ainsi
sont des amis plus zélés qu'adroits. Les ménagements,
nous les comprenons, mais nous ajouterons qu'il n'y
a aucune demission a donner, le mandat étant arrivé
a son terme le 31 décembre prochain.
Et ceux-la mêmes qui parient de démission en ap-
précient si bien l'inutilité que, du méme propos, ils
s'en vont disant que si M. un tel, qu'ils citent par son
nom, un membre de la familie, cela va de soi,
était élu, il accepterait le mandat. Comprend-on le
truc? On voudrait faire une nouvelle élection dans
les coulisses.
D'une part, l'honorable M. Léopold Merghelynck ne
donne pas sa démission, dit-on, nous avons démon-
tré que c'était inutile, et l'ètat de sa santé ne per
met pas de l'engager a le faire; d'autre part, on ré-
paiid sournoisement le bruit que si M. X. était élu
M. X. qui, a raison de sa proche parenté, ne pourrait
siéger au Conseil a vee M Merghelynck, il accepte
rs it Ie mandat. On a ainsi deux cordes a son arcon
est certain de conserver, en tous cas, une pomme
pour la soif. En effet, si M. X. ne réussit pas, M. Léo
pold Merghelynck reste échevin; si, au contraire,
M. X. réussit, M. Merghelynck se retire et la familie
continue d'être representee au Conseil.
lngénieuse combinaison, en yerité, et qui dénote
des esprits fort pratiques! Mais cette combinaison
sera-t-elle du goüt des électeurs? C'est a eux d'en
juger au mieux de ieurs intéréts, a eux de déjouer,
par leur ferme volonté et la sagesse de Ieurs resolu
tions, des intrigues qui he tendent a rien moiDS qu'a
les transformer en mannequins.
On lit dans le Moniteur des Intéréts malériels
Nous pouvons confirtner la nouvelle que nous avons
donnée il y a huit jours de la constitution d'une so-
ciété générale d'exploitation. Seront réunis sous une
seule administration 1° le réseau de la société ano-
nyme d'exploitation, e'est-a-dire les lignes de la Flan-
dre occidentale, de Hainaut Flandres, de Lichter velde
a Furnes, de Denderleeuw a Courtrai, de Gand a Ter-
neuzen, de Lokeren Selzaete; 2° les chemins exploi-
tés par la Compagnie du Centre, savoir Ecaussines
a Erquelinnes, Beaume is Marchiennes, Manage a Pié-
ton, les embranchewtenls industriels, Frameries a Chi-
may, Braine-le-Cointe a Courtrai, le réseau braban-
§on3° le réseau appartenant a la Compagnie des
bassins houilliers, soit le Haul et le Bas-Flénu, le
chemin de ceinture de Charleroi.
Deux grands établissements de construction four-
niraient le matériel a cette vaste exploitation les
usines de Molenbeek- St-Jean, appartenant a la Com
pagnie générale de malériels, qui seraient rachetées
par la société nouvelle, et les ateliers de construction
de Tubize.
Le Moniteur publie la loi qui approuve la conven
tion conclue, le 25 avril 1866, entre le gouvernement
et la société anonyme du canal de Bossuyt a Courtrai.
ACTE» OFFICIELS.
Par un arrêté royal du 6 octobre courant, le sieur
De Sehryver est nommé grefïier de la province de la
Flandre occidentale pour un nouveau terme de six
années.
Biens Communaux. Alienationetc. Un ar
rêté royal du 3 octobre 1866 approuve
La délibération du conseil communal d'Oostvleteren
tendante a obteBir l'autorisation d'exproprier, pour
cause d'utilité publique, un terrain d'une contenance
de 20 ares 91 centiares, a emprendre de la parcelle
figurant a la matrice cadastrale sous le n°504 a, sec
tion A, desliné servir d'emplacemenl pour la con
struction d'un bêtiment d'ècole primaire avec dépen
dances.
FAIT» ÏÈIVESSS.
Un commencement d'incendie s'est déclaré cette se-
maine dans la fabrique de M. Seys, rue Vieux-Mar-
ché-aux-Bois. Le feu avait pris a une cerlaine quan-
tité de fils. Une pompe a incendie, aussitótamenée sur
les HeuX.a pu immódialemenl maltriser l'élément des-
tructeur. Heureusement la perte n'est pas considé-
rable.
Le cadavre d'une journalière, nommée Reine Jolyt,
a été trouvé le 30 septembre dans un puits, a Lange-
mareq. On dit que cette malheureuse donnait depuis
quelque temps des signes d'aliénation mentale.
Trois maisons contiguës, sises a Wevelghem, sont
devenues, samedi soir, la proie des dammes. La mai-
son, oil le feu a pris naissance, dit-on, par suite du
mauvais entretien de la cheminée, était habilèe par
le nommé Léon Hernaet, écangueur de lin 700 bottes
de lin, a lui appartenant, sont consumées La seconde
maison était occupée par Pierre Meulebrouck et la
troisième par F. Dhetft, tous deux écangueurs. Le de-
gêt pour ces deux derniers s'élève a 200 fr. pour
chaque. Les trois maisons étaient assurées, ainsi que
les inarchandises et meubles.
Samedi, vers le soir, un vol de deux couvertures
avait été perpétré a Ploegsteert, au prejudice de la
nommée Aimable Debacq. Le soir même, ces deux
objetsfurent vendus aux soeurs Gombert,journalières
en cette commune. Ces personnes, ayant appris que
ces couvertures étaient le produit d'un vol, les ont re
mises entre les mains de i'autoritè locale. Elles ont été
reconnues par la victime du vol. Le voleurest encore
inconnu.
Un batelier beige, de la Léonie, arrivait le 23 sep
tembre dernier de Terneuzen a l'écluse du Sas-de-
Gand, lorsque sa femme fut atteinie du choléra qui la
mit a l'extrémité. Ce batelier, Léo Buysscher, était a
son bord sans domeslique, et avec deux enfauts, l'un
de 8 mois, l'autre de 2 ans Nul secours a attendre, le
Sas-de-Gand n'était pas infecté, et il y regnait une
lelie panique qu'on ne voulait pas approcher du ba
teau, oü le malheureux Buysscher avait dü attacher
ses deux enfants au mat, dans la crainte de les voir
tomber a l'eau ou entrer dans la cabine ou gisait leur
pauvre mère. 11 désespérait, lorsque M. P.-L. Nolson,
receveur des droits de navigation au Sas, vint coura-
geusement elgénéreusement a son aide; et, père lui-
même de sept enfants, prit chez lui les deux enfants
du batelier, et entrant avec sa femme daus l'etroite
cabine infectée, y prodigua des soins, des secours et
des consolations. Car la pauvre malade mourut, ainsi
qu'une religieuse du Sas de-Gand, qui avait aussi été
appelée et qui y fit chrétiennement son devoir. M. Nol
son n'en est pas a son premier acte d'humanité et de
dévouemenl, il a plus d'une fois partagé ses faibles
émoluments avec des malheureux de toutes les na
tions, et l'on estime, au Sas-de-Gand, qu'une telle
conduite mérite recompense.
Nous croyons devoir prévenir les commercanls et
consommateurs de pétrole que depuis quelque temps
des maisons anglaises introduisent en Belgique des
quantités énormes d'huiles, de goudiou de huiie et de
schiste (Boogheads) plus ou moins bien fabriquées et
incolores, qui sont livrées au commerce pour du pé
trole pur, raffinage amèricain, dans des tonneaux
faussement marqués ad hoe.
Ces Boogheads, reconnaissables a leur peu de den-
sité et surtout a leur odeur d'essence très-pénétrante,
se volalilisent a une faible temperature leur emploi
est dangereux par suite de leur inflammabilité au
contact d'une étincelle, si leur raffinage n'est parfait,
ce qui dans la pratique est aussi difficile a obtenir
qu'a conslaler a simple vue.
Les prix des huiles Boogheads étant moindre que
celui du pétrole pur, le fait rechercher par les petils
cousommateurs et les commercants peu scrupuleux
ou ignorant les dangers qu'ils courent, en employant
ou vendant des produils douteux ou nuisibles, qui en
rien ne peuvent remplacer les bonnes huiles de pé
trole raffinées en Amérique et dont l'emploi n'expose
a aucun risque.
Nous recommandons a nos lecteurs de s'approvi-
sionner de pétrole dans les maisons de confiance et
d'exiger que les tonneaux porteut les marques et la
date d'inspection des agents des Etats Unis d'Amé
rique.
Nous lisons dans VEscaut
L'entretien annuel d'uu cheval de cavalerie co&te
environ 1,000 fr Or, il y a encore beaucoup d'insti-
tuteursquine gagnent pas autant, etj'ai entendu dire
que l'une des plussérieuses préoccupations de M.Van-
denpeereboom estdedécouvrir le moyen de faire met-
tre au moins tous les instituteurs communaux sur le
même pied que les chevaux de cavalerie.
Une lettre de Valenciennes apprend que le choléra
vient d'y éclater avec une grande intensité. L'iuvasion
de l'épidémie en cette ville, oü jusqu'è cejour le cho
léra avait été peu ou pas remarquè, est attribuée a la
fête qui y est étabiie depuis quelques jours.
On écrit de Stockholm, Ie27 septembre
M. Liedbeck, docteur en médecine, vient de publier
une notice ayant pour but d'établir que la contraction
musculaire n'est pas toujours, chez les personnes at-
teintes du cholera, un symptóme certain du décès, et
il conjure, au nom de l'humanité, ses collègues et les
gardes-malades de persévérer dans Ieurs efforts pour
sauver les cholériques, lors même qu'une contraction
de ce genre se serait produite. 1
Si l'on en croit le Journal des Postes, un facteur ru
ral fait, en trente-cinq ans de services, prés de cent
mille kilometres de plus qu'une locomotive, qui fait
de 20 a 25,000 kilomètres par an et a une durée
moyenne de dix ans.
On a remarquè avec étonnement, que pendant que
Ie choléra sévissait avec violence dans certaines loca-
lités de Londres el que les personnes attaquées par
l'épidémie y succombaient presque toutes, les juifs
habitant les mêmes localités étaient généralement
épargnés par la maladie ou, s'ils en étaient attaqués,
recouvraient invariablement la santé Le même fait a
été remarquè en 1849. On ne peut l'attribuer qu'aux
lois juives, qui imposent la propreté des maisons,
l'usage de provisions fraiches et saines, et qui inter-
disent a plus de deux personnes d'occuper la même
chambre pendant la nuit. La bienveillance pratique
des juifs opulents,en veillant aux besoins de ceux de
Ieurs coreligionnaires qui sont relativement pauvres,
et auxquels il est défendu de demander des secours
aux maisons des pauvres, est citée comme étant aussi
l'une des causes de cette remarquable immunité.
Personne n'iguore qu'il est extrêmement dangereux
d'habiter des appartements fraicheraent neinls.
Pendant longtemps on a pense que c'etait au blanc
de plomb qu'on devait attribuer les facheuses in
fluences toxiques, mais il parail uiainlenant bien éta-
bli, par des fails irrécusables et répélés, que c'est
l'essence de térébenthine qui produit les effets perni-
cieux et parfois morbides que ressentent les per
sonnes assez imprudentes pour rester trop longtemps
sous l'influence de l'odeur de cette essence.
Un accident de ce genre est signalé dans une feuiile
parisienne. Une dame, ayant passé une nuit daus
une chambre récemment peinte, a été asphyxiée
fort heureusement une domestique est arrivée prés
d'elle encore assez tót pour lui faire donner des se
cours, et ce n'est qu'avec de grandes peines qu'on l'a
rappelée a la vie.
Ainsi, toutes les fois que l'essence de térébenthine
aura été employée a la décoration d'un appartement,
il faudra éviter avec le plus grand soin d'y rester en-
fermè avec les portes et surtout les fenêtres closes.
D'après Hérodote et plusieurs autres historiens
grecs et latins, la bière fut inveutée par les Egyptiens,
dans ia ville de Péluse, et son emploi devint général
en Egypte. Les Romains l'appelèrent la boisson pélu-
sienne afin de rappeler son origine. Aristote dans ses
écrits a parlè de la bière, et surtout de la faculté
qu'elle possède de produire l'ivresse. Théophraste ia
nomme vin d'orge. Les Germains, les Gaulois, les
Espagnols ont fait un grand usa^e de la bière. Dans
les Gaules, suivaut Pline, on l'appelait cerevisia, c'est-
a-dire don de Cérès, et le grain qui servait a la pré-