Voici quelques renseignements curieux relative-
ment aux différeütes épidémies de cholera qui out
sévi en Belgique avant 1866
1832-1883.
Province.
Population.
Décès.
Anvers
349,872 sur
1,000 habit*
3,44
Brabant
568,713
4,54
Flandre occidentale.
608,654
1,02
Flandre oriëntale
742,793
2,05
Hainaut
615,303
2,39
Liége
377,841
1,24
Limbourg.
160,888
0,29
Luxembourg.
161,788
T
0,18
Namur
215,093
0,84
1848-1849.
Anvers
413,824 sur
1,000 habit'
7,49
Brabant
711,322
5,98
Flandre occidentale.
626,347
2,26
Flandre oriëntale
781,143
5,68
Hainaut
723,539
5,22
Liége
460,663
10,53
Limbourg.
185,621
1,64
Luxembourg.
187,978
0,48
Namur
268,143
1,39
1851-1855.
Anvers
438,739 sur
1,000 habit*
2,39
Brabant
779,922
1,52
Flandre occidentale.
640,144
1,19
Flandre oriëntale
792,312
1,76
Hainaut
763,776
0,55
Liége
494,793
2,00
Limbourg.
193,550
0,36
Luxembourg.
196,074
0,38
Namur
285,622
0,21
1856-1860.
Anvers
447,286 sur
1,000 habit*
4,43
Brabant
785,748
1,54
Flandre occidentale.
654,918
0,80
Flandre oriëntale
791,843
1,60
Hainaut
801,441
0,52
Liége
522,079
0,26
Limbourg.
193,851
0,25
Luxembourg.
199,703
0,01
Namur
294,287
0,10
[Art medical
FAITS DIVERS.
Samedi 13, vers les3 heures, Un grave accident est
arrivé dans la rue des Chiens. Un messager, ivre
dit-on, ayant maltraité injustement un de ses chiens,
l'animal surexcité s'est élancé contre son maitre et
lui a rnutilé, a coups de dents, les deux mains d'une
manière terrible.
M. le major Terssen est appelé a remplacer le co
lonel Michiels a l'inspection des armes de guerre.
On lit dans le Propagateurde Lille
Depuis une dizaine de jours, le grand établissement
de M. Dillies frères, deRoubaix, a recu soixante-cinq
cholériques qu'il a tous sauvés par le moyen suivant:
On transporte le malade dans l'endroit oü se trou-
vent les générateurs. La on le déshabilleon I'enve-
loppe dans une grande quantité de laine brute ou le
soumet a une transpiration abondante, au point de le
faire baigner, pour ainsi dire, dans la sueur. A une
hauteur de 2 mètres 25 cent., une trappe est ouverte
pour laisser échapper la vapeur- et renouveler I'air.
Bientót le malade, quelque désespéré que paraisse
son état, ressent un bien-être géneralles vomisse-
menls et les dèjections disparaissent peu a peu.
A la fabrique Holden et C«, a Croix, on obtient le
même résultat.
Pourquoi n'emploierait-on pas le même procédé
partout
Nous ne terminerons pas sans donner a M. Dillies
les èloges que mérite sa belle conduite. Malgré ses 71
ans, il re^oit lui-même, et le jour et la ouit, les cholé
riques dans son établissement et préside aux soinsa
leur donner.
Que les gens qui ne montent en chemin de fer
qu'en tremblanl, se rassurent.
II résulte d'un travail statistique administratif con.-
cernant les accidents survenus sur les lignes de che-
mins de fer fran9ais que, pendant les douze derniers
mois, 71 millions de voyageurs ont circulè sur les
voies ferrées. En rapprochant ce chiffre du nombre
des voyageurs tués ou blessés, on trouve un voyageur
tué sur plus de 15 millions, et un voyageur blessé
sur plus de 900,000.
Quelque regrettable que soit ce chiffre, il n'est pas
de nature a inspirer d'inquiétude sérieuse, si on le
compare a celui des accidents qui se produisent sur
les voies de terre et sur les voies d'eau, et si l'on tient
compte surtout du nombre considérable de personnes
transportées sur les voies ferrées.
On a toujours dit que les Anglais etaient Ie peuple
le plus prolifique de la terre. Un gentleman écrit au
Standard pour lui faire remarquer le détail sui
vant
II a parcouru 338 milles, pendant 12 jours, a la
recherche d'une nourrice; il en a vu en moyenne 10
par jour, ce qui fait un total de 120. Eh bien! il lui
a étó impossible d'en trouver une seule qui ne füt pas
engagée jusqu'è la fin de février prochain.
La Gazette de médecine de Paris fait connaitre un
moyen d'atteudrir la viande. Lorsque, dit-elle, la
viande a été écumée, et que l'eau dans laquelle on la
fait euiie bout avec force, on y ajoute environ deux
cuillerées d'eau-de-vie pour un kilogramme et demi
de viande. La viande, quelque coriace qu'elle soit,
s'attendrit sur le champ, et ne conserve pas le moin-
dre j;oüt d'eau-de-vie.
On vient de découvrir que le chioroforme enlève
les taches de peinture, de vernis et d'huile. Un autre
fluïde qui produit le même effet se compose de six
dixièmes de fort alcool, de trois dixième d'ammo-
niaque, et d'un dixième de benzole.
Les taches de graisse sur des étoffes de soie peu-
vent s'enlever saus benzine, par Ie procédé suivant
On grattera d'abord a l'aide d'un coupe-papieron
étendra l'éloffe sur une planche et on couvrira la par-
tie avec de la craie de Briancon bien pulvérisée, on
étendra ua morceau de papier buvard que l'on repas-
sera avec un fer chaud. La craie absorbtra la graisse.
Ce moyen est bon a utiliser quand on craint que la
benzine n'enlève la fraicheur de la soie.
L'hirondelle, qui parcourt en volant une lieue par
minute, trouve cependant le temps de chercher des
yeux en tous sens les petits insectes dont elle se
nourrit, de les saisir et de les avaler sans diminuer
en rien l'extrême vélocité avec laquelle elle voyage.
On s'étonne parfois des prix exagérés qu'attei-
gneDtaujourd'hui, dans les ventes publiques, lesobjets
qui ont appartenu des personnages historiques.
Voici quelques exemples tirés d'anciennes venteset qui
prouvent que les collectionneurs ont, de tout temps,
sacrifié des sommes énormes a leurs dèsirs
Le fauteuil d'ivoire que Gustave Wasa recut de la
ville tie Lubeck.fut adjugé, en 1865, au prix de 58,000
flor. (120,000 fr.), a un chambellan du roi de Suède,
M. Schinkel.
Le livre deprières de Charles I'r, montant a l'écha-
faud, a été vendu la même année,a Londres,100 livres
sterling (2,500 fr.)
L'habit que Charles XII portait a la bataille de Pul-
tawa, conserve par les soins du colonel Roson, qui
l'avait suivi a Bender, fut vendu Edimbourg, en
1826, 22,006 liv. (561,000 fr.)
L'abbé de Tersan paya une sommeénorme dessou-
liers de bal de Louis XIV. Une dent de Newton a été
achetée, en 1816, par bord Shaftesbury (16,595 fr.)
Ce bijou, monté en bague, existe encore dans la fa
milie.
Lors du transport des corps d'Héloïse et d'Abeilard
aux Petits-Augustins, un Anglais dont l'histoire n'a
pas conservè le nom, offrit 100,000 fr. d'une des
dents d'Héloïse.
Singulières differences de prix.
Le crène de Descartes fut vendu 100 fr. a la vente
Soarman, en 1820
La perruque de Kant, 200 fr.
Celle de Sterne, 5,000 fr.
La canne de Voltaire, 500 fr.
Une veste de J.-J. P.ousseau, 950 fr.
Sir Burnlett, gendre de Walter Scott, a payé en
1825, les deux plumes qui ont servi a signer le fa-
meux traité d'Amiens, du 27 mars 1804, la somme
de 12,000 fr.
Lechapeau que portait Napoléon a Eylau a été
achetè 1,920 francs par le docteur de la Croix.
Vers 1835, il existait a Pezenas un grand fauteuil
en bois, auquel la tradition a conservé le nom de
fauteuil de Molière; sa forme atteste son antiquité;
Pespècede vénération attachée a ce meuble l'a suivie
chez ses divers propriétaires.
Molière pendant son sejour Pezenas, se rendait le
samedi chez un barbier de la ville, nommé Gel dont
la boutique élait le rendez-vous des oisifs le fauteuil
occupait un des angles de la boutique. En 1836, le
conseil municipal de Pezenas consacrait l'authenticité
de cette relique dans un curieux acte administratif
qui trouva sa place dans la Revue rétrospeclive sa
longueur seule nous empêche de le reproduire.
Variétés.
Un journal raconte un trait de folie du comte K...,
qu'on vient de conduire dans une maison de santé, a
Vienne
II n'y a pas encore longtemps Ie comte K...,
voyageant pour son plaisir autant que pour le déplai-
sir de ceux qui le rencontraient, était descendu dans
un des hótels de Gmunden, ce ravissant petit endroit
de la Haute-Autriche, oü Frédèrique Gossmann, au-
jourd'hui baronne de Prokesch Osten, fait si gracieu-
sement l'hospitalité de sa charmante villa, au bord du
lac.
Le comte K... était depuis trois semaines a Gmun
den, oü il avait vécu princièrement, et la note de l'hó-
tel se montait déja a plusieurs centaines de florins,
quand un beau matin il sortit pour ne plus repa-
raitre. II était parti on ne savait oü.
L'hötelier songeait au moyen de rentrer en posses
sion de l'argent que lui devait le comte, argent que,
du reste, il considerait déja comme presque perdu,
lorsqu'un jour il fit une découverte des plus cu-
rieuses, comme vous l'allez voir.
En ótant la nappe d'une table, il s'apercut que cette
table était littéralement couverte de banknotes de 5
et de 10 florins. II voulut prendre ces banknotes,
mais impossible; au moyen de colle forte, elles étaient
collées la table, et tous les efforts faits pour les dé-
coller fureut vains. C'était le comte K... qui, dans sa
folie, n'avait pas trouvé de meilleur moyen de régler
sa note d'hótel.
L'hötelier désireux de recouvrer son argent, ne put
faire autre chose que d'envoyer sa table a Vienne, a la
banque nationale, qui s'empressa naturellement de
lui rembourser la valeur des banknotes.
Voici un curieux incident de chasse de 1'empe-
reur d'Autriche.
Sa Majesté est toujours accompagoée d'un capi-
taine des gardes qui la suit, surveille ses coups et
les annonce. Sa Majesté tire un perdreau.
Perdreau 1 crie le capitaine.
Est-ce un chevreuil t
Chevreuil 1
Un jour. l'Empereur tire une pièce, la manque
et blesse un des seigneurs de sa suite. Le blessé
pousse un cri.
S. A. le due de Flaekenbergcrie sans s'é-
mouvoir le capitaine des gardes.
M. Emmanuel Domenech, dans ses voyages tra
vers l'Irlande, demandait a sou cocher, un matin qu'il
gagnait Ie chemin de fer de Dublin, par une pluie
battante, quelles étaient les quatre statues qui domi-
naient l'embarcadère.
Ce sont les douze apótres, dit l'automédon sans
détourner la tête
Comment, douze fit le voyageur abasourdi par
cette réponse; mais il n'y en a que quatre
Ohrépliqua le cocher, cela ne doit pas étonner
Votre HonneurAvec un si mauvais temps, ils ne
peuvent pas être tous dehors.
Les Rats da Teinple.
Fable de M. P. Ed. Lemontey.
Certain peuple un peu sot, dont je tais le pays,
Adoraitdans son temple une idofe fameuse,
Mais ce Dieu, plus fète qu'un danseur a Paris,
N'était qu'une machine creuse
Oü de profanes souris
Avaient logé leur familie noinbreuse.
Quand les dévóts se retiraient,
Laissant leur pieuse offrande,
Aussitót^les rats descendaient,
Et sur les mets sacrés cette vorace bande
Officiait par contrebande.