II s'est fait membre de 1'Association libérale.
11 n'a jamais cédé a un mouvement d'impatience.
Une seule circonstance s'est présentée pour lui
d'être utile a ses concitoyens, la réorganisation de
l'Académie.
Voila certes des titres qui posent un homme. Nous
ferons pourlant remarquer en toute humilité que, si
M. de Stuers n'a trouvé de toute sa vie qu'une seulk
circonstance d'être utile a ses concitoyens, 1'esprit de
découverte ne brille guère en lui.
Gomme directeur de l'Académie des Beaux-Arts,
M. Gustave de Stuers occupe une place qu'ailleurs on
donne a des sommités artistiques et qui ne convient
qu'è des artistes. Aussi ce qui nous frappe surtout, en
dépit des dithyrambes du Progrèsc'est l'aplomb py
ramidal avec lequel M. de Stuers brigue ou occupe des
places pour lesquelles il n'a pas la moindre apti
tude.
Si Ie zèle et l'activité de M. Gustave de Stuers sont
célèbres dans les bureaux du Progrès, le système a la
Bismarck qu'il pratique a l'Académie n'est pas moins
célèbre dans le public. Mais c'est, hélasl une cèlébrité
d'un autre genre.
Simple calcnl.
En votant pour les candidate de l'Association, on
assure le triomphe de l'opinion libérale. Hors de la,
point de salut, du moins ie Progrès cherche a le faire
croire. Les intéréts de ses patrons, on ne le comprend
que trop, lui commandent de propager ces idéés, car
si tous les électeurs libéraux consentent a accepter les
choix d'une assemblee dont la majorité est un instru
ment dans les mains des meneurs, il est clair que
l'exécution de leurs volontés est assurée et que la po
litique de familie triomphe.
li sufïit d'opposer un simple calcul a ces déclara-
tions pour montrer la véritable importance de l'Asso
ciation, telle qu'elle est constituée ici et comment elle
représente Ie corps électoral. Elle compte, pour la
ville, 127 membres, parmi lesquels un grand nombre
d'employés des administrations locales et un certain
nombre de personnes ayant leur residence ailleurs.
Sur ce nombre, 67 ont pris part au scrulin de mardi.
La majorité qui a désigné les candidats était de 37
voix. Ge sont done en réalité ces 37 personnes au mi
lieu desquelles se trouve l'élément non-électeur, qui
prétendent imposer leurs préférences au corps électo
ral composé de 567 électeurs.
Gela est-il sérieux
SI. Beaucourt et son bagage administratif.
Pourquoi done le Progrès qui est en veine de dé-
voiler les mérites des grands hommes, ses candidats.
laisse-t-il dans l'ombre M. Beaucourt Ce conseiller
ne pouvait-il convenablement emboiter le pas der
rière M. Gustave de Stuers?
M. Beaucourt aussi possède un triple titre a la
sympathie publique
1° II est membre de l'Association, comme M. de
Stuers.
2° L'an passé il fit une 'campagne contre les sub
sides sollicités par des sociétés bourgeoises pour con
cours et fêtes pendant Ia kermesse; c'étaient spécia-
lement les joueurs de boule qu'il avait pris en grippe,
on ignore pourquoi.
Hêtons-nous de dire qu'il demeura seul de son
avis.
3° S'il n'a pas, comme M. de Stuers, réorganisé
(sic) l'Académie, sa glorieuse équipée contre les Hos
pices et i'odyssée d'une pauvre servante malade l'ont
rendu célèbre.
Cela recommande un homme et le fait passer a la
postèrité.
II nous serait facile de lui trouver bien des titres
encore a Ia reconnaissance publique craignons de
blesser sa modestie.
II possède cependant une qualité d'un genre tout
particulier et fort estimée en haut lieu, nous voulons
parler d'une adorable propension vers ce mouvement
automatique, signe d'un assentiment perpétuel.
Voila certes autant de mérites que M. Gustave de
Stuers. Aussi le silence du Progrès est-il un acte de
noire ingratitude a l'égard de M. Beaucourt dont la
docilité méritait plus d'égards.
Après avoir rencontré quelques résistances lors de
sa première élection, paree qu'il affectait des vellèités
d'indépendance dont il s'est empressé de se débarras-
ser, il prit promptement, avec une abnégation digne
d'un Prussien, ('alignement tracé par les meneurs.
Aujourd'hui il est enrólé et voila que les rois de la
coterie poussent l'impertinence jusqu'a reléguer dans
un dédaigneux oubli leur très-humble et très-fidèle
serviteur.
Espérons que mieux avisé le corps électoral vou-
dra dunner a M. Beaucourt selon ses mérites. Suum
cuique.
Un piége.
Les habitants de la rue de Lille sont tout
joyeux des splendides trottoirs qu'on leur fait.
Ils ne se doutent pas que nos édiles ont le projet
de n'arranger que le cóté O. jusqu'è la rue des
Orphelines et que le reste, c'est-é-dire, non-seu-
lement la continuation jusqu'é la porte,mais même
la partie depuis la Grand'Place jusqu'è la rue
des Fripiers, est renvoyée.... aux calendes grec-
ques, en dépit des subsides votés. L'Hótel-de-
Ville a voulu jeter de la poudre aux yeux, au
moment des élections,"afin de se rendre favorable
cette partie de ses administrés. La déception n'en
sera que plus cruelle.
Daar liggen wolve traapen.
Wouvelles electorates.
Les conseillers dont le mandat expire au 31
décembre, sont
MM. Beke Pierre.
Bourgois Paul.
Merghelynck Leopold.
Yandebroucke Charles.
Deghelcke Auguste.
Boedt Pierre.
Lannoy Charles.
Beaucourt Auguste.
M. Merghelynck est décédé et MM. Bourgois
et Deghelcke renoncent au renouvellement de leur
mandat.
Le comité de l'Association a proposé pour
remplir ces vacatures
MM. De Stuers Gustave.
Froidure Auguste.
Cornette Théophile.
Et l'assemblée a choisi pour ses candidats
MM. De Stuers Gustave.
Froidure Auguste.
Hynderick Auguste.
Quel sera le verdict du corps électoral
Un avenir très-prochain nous l'apprendra.
AVIS.
Nous engageons instamment tous les électeurs
voter selon leur conscience. Les manoeuvres se
multipüent h l'approche des élections les cajo
leries, les promesses et au besoin les menaces
pleuventil n'est pas jusqu'aux billets marqués
qui ne jouent leur róle.
Les promesses, chacun sait par expérience ce
qu'elles valent. Une heure les voit nattre, une
autre heure les voit mourir. Autant en emporte
le vent.
Quant aux menaces, elles ne sont que ridicules
et la distribution de billets marqués est une fan
tasmagorie tout au plus capable d'effrayer des
enfants. Ceux qui les donnent savent eux-mèmes
que le contróle en est impossible.
Bibliothèqueg populaire*.
Nous avons une bonne nouvelle a annoncer aux
amis de l'instruction. Le Gonseil communal de Mes-
sines vient de décider, sur la proposition de M. le
conseiller Van Grave, juge de paix du canton, la créa-
tion d'une Bibliothèque populaire une somme de
deux cents francs a été votée a cette fin pour le bud
get de 1867. II appartenait a cette commune libérale
et a son intelligente administration de donner ce bon
exemple aux autres communes rurales de l'arrondis-
sement. Espérons que celles-ci tiendront a honneur
de l'imiter. En attendant, nous remercions vivement,
au nom de la civilisation et du progrès, le Conseil de
Messines d'avoir pris cette glorieuse initiative.
On nous annonce pour dimanche prochain, 4 no-
vembre, un brillant Concert au profit de notre vio-
loniste, M. Desmits, avec le concours de M. Van-
hautte, premier cor a l'Opéra de Paris, et de plusieurs
sociétés de notre ville.
ft'AITS B1VEKS.
L'administration des chemins de fer de l'Etat fait
opérer gratuiteraent, dans les localités oü le camion-
nage est organisé, la prise a domicile de toutes les ex-
péditious de marchandises du poids de 50 kilog. et
moins a expédier aux conditions du tarif n° 2.
Pour les expèditions de plus de 50 kilogrammes, la
taxe a percevoir pour cette opération est fixée a 15
centimes par partie indivisible de 100 kilogrammes.
La prise a domicile doit être demandée par letlre
non cachetée mise a la poste a l'adresse du chef de la
station de départ.
Elles doivent indiquer d'une manière précise l'a
dresse de l'expéditeur, le nombre, la nature et la des
tination des colis.
Pour les expèditions effectuer par le chemin de
fer de l'Etat, ces lettres jouissent de la franchise de
port.
Les prises a domicile ont lieu tous les jours entre 5
et 7 heures du soir.
Les envois du tarif n° 2 partent généralement par
les trains de nuit et sont remis a domicile dans les
six heures du jour qui suivent l'arrivée.
Nous avons été injustes pour les couventsl On les
croyait riches Eh bien, pas du tout. M. Malou a pu-
blié un travail oü il est prouvé, par des documents
statistiques d'une incontestable authenticité, que les
couvents beiges possèdeuta peine un revenu annuel
de 794 mille francs en biens fonciers, ce qui, au de
nier vingt, représente tout au plus une quarantaine
de millions. II est vrai qu'ils sont nombreux a par-
tager le gèteau mais qu'importe le nombre? II
n'en est pas moins établi, et ce n'est pas précisément
la conclusion que M. Malou voulait faire ressortir de
son travail que, chaque année, la Belgique prélève
sur les produits de son travail une somme de prés de
800 mille francs affectée a nourrir et enlretenir une
innombrable cohorte de fainéants qui consomment
sans produire autre chose que des oremus et des li
tanies.
On proclame I'invention d'un nouveau chapeau
pour les dames. II se compose d'une grosse rose, pla-
cée au sommet de la tête et cousue sur une écharpe
étroite de tulle, brodée de perles de cristal que l'on
croise sous le menton, oü se montre une autre rose,
beaucoup plus petite. Le tout est intitulé chapeau
puff.
Par une curieuse coincidence, c'est l'année 1867
qui est signalée par les Mahométans, les Brahmines et
plusieurs autres sectes, comme une époque dans l'his-
loire de l'univers qui doit être marquée par quelque
grand et merveilleux changement.
La censure a fait dans le Fantasio, cette charmante
fantaisie d'Alfred de Musset, une correction bien cu
rieuse. Dans le premier acte, Fantasio, voyant passer
un convoi mortuaire, demande quel est eet enterre-
ment'. C'est, lui dit-on, le bouffon du roi qu'on en-
terre. Le bouffon du roi? Par qui est-il remplacé
Est-ce par le ministre de la justice? Au lieu du
ministre de la justice on a mis le doyen des Facultés.
Le mal de mer, quoique généralement il ne dure
pas longtemps, est une indisposition que l'on redoute
le pius, surtout pour les dames. Un vieux voyageur,
qui a parcouru presque toutes les contrées du globe,
nous indique un préservatil'dont il déclare avoir fait
souvent l'expérience, non sur lui, il n'en avait pas
besoin, mais sur plusieurs personnes délicates et
nerveuses, et il ajoule que son effet a toujours été
certain.
Ge préservatif est des plus simples a préparer. II
s'agit de se procurer une bonne poignée de sel marin.
Pour le purger de toute humidité, on le jette dans une
poêle que l'on fait passer sur un feu doux. Quand le
sel est parfaitemeat sec, on Ie laisse refroidir et on
l'étend dans un sachet de mousseline ou de toile fine
de Ia longueur et de la largeur de la main. Ou place
ce sachet sur l'estomac au moment de s'erabarquer. If
n'y a pas d'exemple, suivant notre voyageur, que la
precaution n'ait pas eu Ié plus heureux résultat.