pas abouli. C'est que MM. Tielemans et Orts sont d'a- vis qu'il est bien inutile de provoquer une solution négative qui créerait un préoédent facheux pour un ministère futur qui serait disposé a reconnaitre aux communes la capacité de recevoir des libéralités pour toute espècede dépenses facultatives. Etoile Un ordre du jour adressé l'armée fait connaitre que le lieutenant-général baron Chazal est mis la disposition du Roi et envoyé en mission extraordi naire. Nous croyons savoir que l'bonorable général est chargé d'étudier a l'etranger toutes les questions re latives a la réorganisation militaire. (Id.) Le gouvernement a décerné, il y a quelque temps, des decorations de 1'Ordre Leopold a des ecclésiasti- ques qui les ont refusées. Des journaux de province font observer, a cette occasion, que si I'on daignait conférer quelques croix soit aux instituteurs commu- naux qui, dans une longue carrière se sont le plus distingués par leur zèle et leur dévouement, soit aux médecins qui onl donné le plus de preuves de courage dans le dernier combat que l'epidemie cholérique a livré a nos populations sans defease, ces décorations seraient recues avec gratitude et portées avec hon- neur. Ces journaux ont raison, et nous trouvons, comme eux, que trop souvent la reconnaissance offi- cielle fait fausse route. On ne peut récompenser de plus grands services que ceux rendus au pays par les instituteurs comtnunaux il est regrettaole qu'on doive tant de fois le rappeler a un gouvernement li- béral. (Id.) domination du ministre de la gnerre. Par arrêté royal du IS decembre, le lieutenant- général baron Goethals, aide de camp du Roi, est nommé ministre de la guerre. Les frontiéres naturelles de Ia Belgique. M. Ernest Discailles, professeur d'histoire a l'Athé- née de Bruges, a publié, il y a quelques mois, un opuscule ayant pour litre les Frontiéres de la Bel- gique. Le but de M. Discailles n'est pas de rectifier nos frontiéres non,- M. Discailles ne veut pas d'annexion d'aucun genre; il refuserait d'annexer la France a la Belgique, si on le lui proposaitil veut conserver, pas autre chose. Ces quelques pages sont une réponse incisive et ardente a un li vre, du a un publiciste francais. M. Théoft phile Lavallèe, livre couronné par ['Académie fran caise el qui doit sans doute a cette distinction, bien flatteuse pour la thèse des frontiéres naturelles, le mérite que beaucoup ne lui refusent plus chez nos voisins, Ou ne s'était jamais occupé de ce volume en Bel gique que pour en signaler l'effronterie et l'audace, mais, comme il avait mérité des palmes académiques, il n'était pas inopportun de lui opposer une vigou- reuse réfutation et une énergique protestation M, Juste, un de nos éminents historiens, a fait d'abord a l'oeuvre de l'écrivain annexionnisle une solide réplique puis est venu M. Discailles, qui, d'un style qui brüle le papier, a victorieusement combattu les fantaisies géographiques de M. Laval lèe. M. Discailles se pose carrément en face de son an- tagoniste et le prend corps a corpssa polémique, pleine de verve, de vigueur et de logique, ne laisse debout aucun des arguments de son adversaire on trouve a la fois dans eet écrit ['indignation d'un bon citoyen et le sens droit d'un ami de la vérité et de la justice. La thèse de M. Lavallèe, qui ne la connaitï En deux mots on ia résumé La Gaule était bornóe par la mer germanique et le Rhin la Gaule, c'est la France, done la France a droit aux frontiéres de la Gaule. C'est très-simple 1 Ce qui prouve, du reste, qu'il en est ainsi, e'estque la politique séculaire de la France, une politique qui remonte a Charles-le-Chauve 1 la politique tra- ditionnelle est de rectifier ses frontiéres. Nourrir pendant mille ans la méme politique, le même instinct de domination, c'est de la Constance au premier chefmais c'est, il faut le reconnaitre, une Constance qu'ébranlerait la foi la plus robuste. Si a une convoitiseaussi persistante les provinces beiges ont opposé une résistance non moins durable, on se rait tenté de croire qu'elles ont suffisamment mani festé leur volonté de se priver des douceurs de l'unité francaise. Mais on oubliera, en raisonnant ainsi, que la géographie a des droits et des droits si sacrés qu'un impérial historiën lui-même ne peut se défendre de parler avec une évidente complaisance de la Gaule si bien circonscrite par la nature, u Si la géographie a de si belles prérogatives, l'histoire a ses enseigne- ments Relisez-la dans l'opuscule de M. Discailles. Vous y verrez que chaque velléité d'annexer nos pro- vinces a allumé une guerre européenne et que si la France a réussi parfois a se rendre maitresse d'une partie du territoire beige, elle n'a pas tardé a rendre gorge, pour employer l'énergique expression de M. Discailles. Sans remonter jusqu'a Philippe-le-Belqui prit une si terrible lecon de géographie dans les champs de Courtrai, et de Louis XI dont la duplicité ne fut pas plus beureuse, remarquons que Louis XIV et Napoléon, éclairés par les revers, reconnurent un jour, mais trop tard, qu'il fallait renoncer aux fron tiéres naturelles et que la France avait mieux a faire qu'a caresser d'aussi sanglantes chimères. Mais l'ex- périence d'un homme, eet homme s'appelét-il Louis XIV ou Napoléon, ne sert pas toujours a ses ne- veux. L'histoire démontre que cette manie d'annexion a coüté des flots de sang sans profit pour la France; les générations se sont succédées en même temps que se succédaient les convoitises; la génération actuelle sera-t-el!e plus sage? Nous osons l'espèrer bien hardi serait celui qui oserait l'affirmer. II faut compter avec les inconsequences des peu- ples comme avec celles des souverains en 1791, l'Assemblée constituante déclarait que la Nation fran caise renon^ait a entreprendre aucune guerre dans la vue de faire des conquêtes et qu'elle n'emploierait jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple. Un an après, la nation francaise annexait violem- ment la Belgique 1 Tenons-nous done pour avertis; aux frontiéres na turelles de la France, opposons les frontiéres natu relles de la Belgique les frontiéres sont, comme l'a dit récemment un de nos plus recommandables publicistes, M. Gérard, l'esprit national qui fait la force des peuples et qui sera toujours la barrière la plus difficile a renverser et si quelques écrivains fantaisistes, dépités de ce que l'aigle impérial n'a pas l'envergure du coq gaulois, nous invitent a échanger notre nationalité contre celle du peuple voisin, fut-ce Ie plus spirituel de la terre, répondons-leur que nous voulons rester Beiges, et mêmes Beiges comme des aies. Les oies, elles ont sauvé le Capitole 1 Necrologie. Oa annonce la mort de M. Victor De Coninck, an cien juge au tribunal de première instance de cette ville, décédé dans lanuit du 7 au 8 courant. actes officie lis. Un arrêté royal du 24 novembre a accordó un sub side de 11,540 fr. la ville d'Ypres, pour l'aider a couvrir une partie des frais résultant de l'exécution des travaux de rectification et d'élargissement de la route d'Ypres au Pont-Rcuge, par suite de la démoli- tion de l'ancienne porte de Lille, a Ypres. Par arrêté royal du 23 novembre, sont nommés Receveurdes contributions directes, douanes et ac- cises de 7° classs a Houcke (Fl. occ.) M. G. Duval, commis aux écritures a Courtrai station Contróleur des contributions directes, des accises et de comptabilité de 4e classe, Gheel, M. E. Deville, sous-controleur a Ypres. FAITS BEVERS. Aujourd'hui leS Sapeurs-Pompiers célèbrent la fête de Ste Barbe, leur patronne. lis assisteront en corps a la messe de 14 1|2 heures, en l'église St-Martin, pendant laquelle l'excellente musique exécutera di vers morceaux de son répertoire. Un banquet les réunira, a 2 heures, a 1 'Hótel de VEpée royale. Un nouveau sinistre vient encore de jeter l'effroi et la consternation parmi les habitants de Rousbrugghe. Le 5 de ce mois, vers trois heures du matin, le feu avait pris aux granges des enfants Verlynde et de Ruyssen-De Saegher. Le vent soufïlait avec violence et toute tentative de sauvetage fut inutile. Les deux granges, ainsi qu'une maison attenante, furent promp- tement consumées et tous les efforts durent se con- centrer pour préserver une ferme située a proximité du foyer de l'incendie. 11 n'y a qu'une voix pour rendre hommage au zèle et au dévouement déployés par le commandant et le corps des Sapeurs-Pompiers et, en général, par tous les habitants de Rousbrugghe. Les pertes sont évaluées a 12,200 francs. Seuls, les bêtiments et les récoltes des enfants Ver lynde étaient assurés, dit-on, par la Scciété d'assu- rances générales. La rumeur publique attribue ce sinistre la mal- veillance, nous ne savons sur quels indices. La Députation permanente a validé, dans sa séance du 29 novembre dernier, toutes les élections commu- nales de l'arrondissement d'Ypres, a l'exception de celle de Dranoutre, contre laquelle s'élèvent, parait- il, de sérieuses reclamations. A partir du 10T janvier 1867, la taxe des barrières sera abolie sur les routes de l'Etat. Une arrestation a eu lieu avaot-hier a Westoutre. II parait qu'il s'agit denombreux attentats sur des filles mineures. Le prévenu a tenté a différentes reprises de se soustraire la société des gendarmes. Le bureau de bienfaisance de Tournai vient de vo ter une somme assez importante pour la création de bains publics au profit de la classe indigente. G'est la une mesure qui sera uaanimement approuvée, car la propreté est une des conditions essentieiles de la santé. (Indépendance.) Les hospices de Huy viennent de faire l'acquisition d'un terrain pour y ccnstruire des maisoas d'ouvriers. Quatre enfants brülés.Un épouvantable malheur, dit le Propagateur du Nord, est arrivé, la nuit, au hameau du Brun-Pain, a Tourcoing Vers minuit, le feu se déclara dans une maison d'ouvrier de fabrique. habitée par une femme et ses quatre enfants, êgés da quinze mois a neuf ans. Le père. de familie était absent. La mère, éveillée par les Hammes qui envahissaient la chambre commune, s'é- lance sans perdre son sang-froid pour éteindre l'in cendie; mais, n'y pouvant pas parvenir, elle donna l'alarme en suppliant de sauver ses enfants. Les voisins accoururent et ffrent des efforts surhu- mains pour pénétrer dans la maison. L'un d'eux fut même si gravement brülé que sa vie, nous dit-on, se rait en danger. Tout fut inutile. La maison fut dé- truite et on retrouva sous les décombres les cadavres entièrement carbonisés des quatre pauvres petites filles. Get événement a produit la plus pénible émo- tion dans la ville. Ces jours derniers, des douaniers de l'arrondisse ment de Bailleul, faisant feu sur deschieas transpor- tant du tabac en contrebande, ont abattu un agent de nouvelle espèce c'était un cochon portant sur son dos deux kil. de tabac en paquets, maintenus avec des ficeiles. Les douaniers aimeraient a avoir souvent de pareilles tentatives de fraude a réprimer, car le corps des délinquants reste a leur profit. Pourquoi, demandail-on a une jolie femme, mal- gré ('invention de la poudre, l'amour continue-t-il se servir de Sèches C'est, répondit l'interpellée, pour éviter le bruit, qui avertirait les jaloux. Chaque jour on voit surgir quelque nouveau mo- dèle d'araies a feu. La Presse nous annonce aujour d'hui l'invention d'un fusil qui dépasse en perfection meurtrière tout ce qui s'est fait jusqu'ici. Cette arme, qui est au besoiu a rèpétition, absolument comme les montres, donne en moyenne, ie magasin étant chargé, un tire de quinze coups en moins de quinze secondes, sansque l'arme quitte l'épaule. La supériorité du fusil Winchester, c'est le nom de son inventeur, dépasse en précision, en tension de trajection tout ce qui a été fait jusqu'a présent, y compris le fameux fusil chasseur suisse et Ie fusil américain a deux fins, fusil a aiguille en temps de guerre, machine a coudre en temps de paix. Mais

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L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3