et de dégagement 1 p. c., sans que Ie maximum de chacun de ces droits puisse en aucun cas dépasser un franc; Art. 42 (loi art. 15). Les intéréts a payer par les emprunteurs sont provisoirement fixes a 5 p c comptós jour par jour, sans cependant que Ie mini mum de eet intérèt puisse en aucun cas être inferieur a cinq centimes, queiles que soient ['importance du gage et la duree du dépót. Les fractions de centimes seront au bénéfice du Mont-de-Piélé. Aussitót que celui-ci aura acquis un capital suffi- sant, les droits dont il est parlè a l'article précédent et les intéréts ci-dessus, seront progressivemenl rè- duits. Art. 61. L'engagement est contracté pour six mois; il peut être renouvelé en lout temps par un paiement des intéréts échus. Toutefois si Ie gage etail diminué de valeur lors du renouvellement, il pourra être réduit d'après une nouvelle évaluation des appré- ciateurs. Art. 66. La vente ne peut avoir lieu qu'après l'expiration du délai de sept mois, a dater du jour de l'engagement, et après avoir satisfail aux dispositions légales concernant la garantie des matières en or et argent Ville d'Ypres. Conseil communal. Séance publique du Sarnedi 20 Octobre 1866. Présents: MM. P. Beke, bourgmestre P. Bourgois, échevin Th. Vandenboogaerde, Ch. Vandebroucke, Aug. Deghelcke, P. Boedt, Ch. Lannoy, L. Vanalleyn- nes, L. Vanheule, Aug. Beaucourt, Aug. Brunfaut, Ed. Cardinaei, Ch. Becuwe, F. Messiaen, conseil- lers. Le procés-verbal de la précódente séance est adopté sans observations. Un grand nombre de pièces sont cominuniquées au Conseil. A. La socièté dramatique de Vlamsche Ster de- mande un subside pour une série de représentations théatrales a donner dans le courant de l'hiver 1866- 67. Renvoyè a l'époque de la discussion du budget de la ville. B. Le sieur Warlop, né a Bixschot, élève du Col lége communal, demande un subside pour fréquenter les cours de l'Ecole vétérinaire de l'Etat. M. Vanheule fait observer qu'en accordant ce subside on poserait un mauvais précédent, puisqu'on serait dans le cas de devoir soutenir tous les jeunes gens de l'arrondis- sement qui feraient des études au Collége communal. Le Conseil est d'avis qu'on ne doit subsidier que les jeunes gens de la ville. C. Le sieur Leboucq, coiffeur, chargé depuis 20 ans de la coupe des cheveux des élèves de l'Ecole communale, demande que son traitement qui est de 50 fr. soit augmenté. II se base dans sa requête sur ce que Ie nombre des élèves a plus que doublé depuis cetle époque et que, par conséquent, la gratification n'est plus en rapport avec les coupes. M. le bourgmestre donne quelques explications sur eet objet et sur la grande propreté qui règne dans l'écoleil demande que Pon porte le traitement a 100 fr. Le Conseil adopte. M. Vandenboogaerde appelle l'attention du collége sur la Salie d'asile et dit que la propreté y laisse beaucoup a désirer. II sera fait droit a l'observation de M. Vandenboogaerde et l'état de l'école sera sur- veillé. M. Vanheule constate cependant que M. le docteur Poupaert est chargé de la visite des enfants. D. Le cariilonneur demande une augmentation de salaire. Renvoyé a la discussion du budget. E. La femme Marie Planque, veuve Mallet, demande un secours temporaire de 250 fr. afin de pouvoir subvenir a l'éducation de ses enfants. Dans sa requête, cette malheureuse veuve fait ressortir qu'elle n'a pas droit a la pension, quoique son mari ait été pendant 18 ans au service de la ville comme agent de police. Renvoyé a la discussion du budget. Le second objet a l'ordre du jour est l'examen de la complabilité de quelques administrations publi- ques. D'abord celle de la fabrique de l'église S. Jacques pour 1865. Les dépenses s'elèvent a. Fr. 7,027 28 Les recettes a6,926 46 Done un déficit deFr. 100 82 Le budget de la même fabrique pour l'exercice 1867 est approuvé sous réserve. Vient ensuite la comptabilité de la fabrique de l'église S. Martin pour l'année 1865. Les dépenses s'élèvent a. Fr. 29,358 71 Les recettes a28,813 00 DéficitFr. 545 71 M. le bourgmestre fait remarquer que sur une pièce se trouvènt cinq ou six quittances. II invite le conseil de fabrique a modifier eet état de choses a l'avenir, chaque quittance devant être séparèe. Le Conseil adopte cette comptabilité. L'examen du budget pour 1867 est renvoyé a une autre séance. Le troisième objet a l'ordre du jour est la création d'une seconde salie d'asile dsns le quartier S Pierre. M, Ie bourgmestre donne lecture d'une lettre par laquelle la commission directrice porte a la connais- sance du Conseil qu'elle a loué un local pour 200 en fants, faisant partie jadis du couvent des Capucins. Ce local, susceptible, dit-on, de rapporter un fermage de 400 fr., a été loué pour 125 fr., sous la condition qu'il soit libro le dimanche pour les réunions de la congrégation des jeunes filles On propose des remer- ciements au propriétaire. Pour approprier le local a sa nouvelle, destina tion, la commission direfttrice demande tin subside de 2,500 fr. M. le bourgmestre pense que le gouvernement et la province interviendront chacun pour une part et propose au Conseil, afin de pouvoir ouvrir de suite cette salie d'asile, comme c'esl l'inlention de la com mission directrice, de voter le sixième, soit la sorame de fr. 416 66. Adopté. De plus, le Conseil s'engage a accorder la somme nécessaire a eet établissement si le gouvernement et la province refusaient leur concours. M. Brunfaut désire savoir si la création de cette seconde salie d'asile ne diminuera en rien les dépenses de celle qui existe. M Vanheule croit que les dépenses ne diminueront pas paree que la difference ne sera jamais que d'une cinquantaine d'enfants les habitants du quartier S. Pierre n'envoyent pas leurs enfants a la salie d'a sile exislante trop éloignée pour eux, et d'ailleurs cette difference ne portera que sur la soupe distri- buée aux enfants a raison d'un centime par tête. Du reste, ajoute M. Vauheule, le nombre des en fants ne cesse d'augmenter. Nous nous sommes déja occupé de cette nouvelle Salie d'asile lorsqu'il en fut question la première fois au Conseil. Nous avons rendu hommage au zèle et au dévouement de la commission directrice el eet hom mage, nous sommes heureux de le reproduire aujour- d'hui. Mais il ne s'agit pasdecela; une question de principe est en jeu. Nous avons exprimé l'espoir que le Conseil, qui fait de si grands sacrifices pour ['organisation de l'ensei- gnement moven et primaire, prendrait également la direction des écoles gardiennes el salles d'asile qui sont en définilive une preparation a ce dernier ensei- gnemenl et l'un des plus précieux moyens d'éducation populaire. Ainsi agit-on dans beaucoup de localités oü le conseil n'est pas seulemenl iibéral en paroles.et no- tamment dans Ia ville de Gand, qu'on doit toujours citer la première quand il s'agit de l'instruclion des classes populaires. Le Conseil a manqué unejbelle occasion de réparer une première faute commise a l'époque de la création de la première salie d'asile et, en se maintenant au- jourd'hui dans la même voie, il a manqué, a uotre avis, aux devoirs que le libéralisme lui impose. Le Conseil donne son approbation a la location des cantines militaires. Celle de la caserne d'infanterie, louée jusqu'ici 200 francs, est cédée cette année pour 2,005 fr. au sieur Vanaerde-Nieuwlandt, ayant son frère pour caution. Celle de la caserne de cavalerie est montée de fr. 805 a fr. 1,105. M. Théodore Pysson- nier en est adjudicataire, caulionné par son père, M. Pyssonnier-Titeca. L'examen du cahier des charges, clauses et condi tions pour ventes d'arbres sur les propriétés des Hos pices civils est renvoyé a la prochaine séance. Une demande de la même administration pour pré lever sur les capitaux la somme nécessaire a l'achat de la mitoyenneté d'un^muresl approuvee. Le bureau administratif du Collége communal sou met a l'examen du Conseil le budget de eet établisse ment pour l'exercice 1867. II s'élève en recettes comme en depenses a la somme de fr. 21,350. M. le bourgmestre fait connaltre qu'un seul cha- pitre a subi un changement cette année, c'est celui qui se rapporte au traitement des professeurs. Deux d'entre eux ont obtenu le maximum du traitement l'un 2,350 fr., l'autre 2,250. Mieux vaut tard que jamais. M. Navez, chargé d'un cours spécial de chi- mie, a recu de ce chef une augmentation immediate de 150 fr. Pourquoi la balance ne pencherait-elle pas d'une manière égale pour tous les mérites? Nous avons été heureux d'apprendre de la bouche de M. le bourgmestre que le nombre des élèves du Collége a considérabiement augmenté cette année c'est a nos yeux la meilleure preuve des bonnes études qu'on y fait. Ce nombre s'élève aujourd'hui a 170, a dit M. Beke. Jamais, croyons-nous, ce chiffre n'a été alteint jusqu'ici. Le budget est approuvé. Le Conseil autorise encore la radiation d'une in scription hypothécaire prise au profit des Hospices. L'ordre du jour épuisé, M. Vanheule demande quelques explications sur des plaintes formulées par rapport a des refus d'admission a l'atelier d'ap- prentissage. M. Becuwe, membre de la commission et spéciale- ment chargé des admissions, dit que l'atelier a été in- stitué pour des apprentis et non pour des ouvriers formés; que toutes les demandes ont été faites par des ouvriers de cette dernière catégorie revenus dans leur ville natale lorsque le choléra sévissait dans la localité oü ils travaillaientque, ne voulant pas prendre sur lui la responsabilité de ces refus d'admis sion, il s'était abouché avec les autres administrateurs et qu'on avail pris la resolution de n'admetlre aucun ouvrier aussi longtemps que le choléra régnerait. M. Becuwe espèreque le Conseil commuual approuvé la conduite de la commission dans cette circonstance. M. Vanheule se déclare satisfait de ces explica tions. II est bien vrai, comme l'a dit M. Becuwe, que l'a telier d'apprentissage sa dénomination I'indique, du reste n'a pas été créé pour des ouvriers ex perts et qu'on n'est pas oblige de les y recevoirmais cela n'est que pour autant que tous les métiers soient occupés par des apprentis. Or, tel n'est pas le cas, car jamais il n'y eut moins d'apprentis, ni moius de métiers occupés. Le motif allègué par ['honorable con- seiller ne nous parait done pas sérieux. Reste le second, mesure sage et prudente sans doute qui avait pour but d'écarter tout ce qui poü- vait apporter le germe de la contagion, mais qui, d'autre part, poussée a l'excès, touche a l'arbitraire. II n'est pas un ouvrier qui n'eut compris la nécessité d'uu chömage force de deux ou Irois semaines, temps amplement suffisant pour le développemeut du germe morbifique qu'il pouvait porter en lui. Mais pourquoi refuse-t-on encore aujourd'hui l'admission des ou vriers, quoique le choléra ait disparu des endroits qu'ils habitaient et qu'a Ypres il n'ait jamais regnó a l'etat d'épidémie? line rigueur si outrèe et que rien ne justifie plus, ne laisse a ces pauvres ouvriers que la cruelle alternative de s'expatrier de nouveau ou de mourir de misère. Et, chose singulière, pendant qu'on refusait a l'ate lier les ouvriers ven us de l'étranger, d'autres le quil- taient dans le but d'accroltre leur salaire par la cueil- lette des houblons. En ce moment on avait de grandes inquiétudes sur les conséquences de I'agglomeration de cette masse de gens venus de tanl de localités diverses. Les ouvriers de l'atelier, revenus en ville après une absence de irois semaines, n'en reprirent pas moins immédiate- rnent leur travail, sans qu'on leur fit la moindre ob servation. Y aurait-il la aussi favorilisme? II faut le croire et c'est pourquoi nous disons que les décisions ont éle executées avec partial!té. Après eet incident, M. le president léve la séance publique et le Conseil se coustitue a huis-clos. Necrologie. La ville d'Ypres vient de perdre un de seseitoyeus les plus estimès et les plus aimes M. le major Ei- senloffel est decèdé le 16 de ce mois, a l'3ge de 67 ans. Ses obsèques ont eu lieu mercredi dernier, au milieu d'une foule attendrie. M. le lieutenant-colonel De Guaita a, dans un discours écouté avec une reiigieuse emotion, retrace la brillaule carrière militaire du dé funt et rendu hommage aux qualités qui distinguaienl a un si haut degré eet bomme de bien.

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L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3