classe. Eh bien, en pareil cas, les voyageurs de troi sième classe se mettent dans les voitures de seconde. Voila les fails dont on vous deniande de faire la preuve par lémoins. Je réponds que cette preuve n'est pas possible. Elle ne I'est a aucun égard. En effet, je ne suis pas sous l'empire du décret de 1831 sur la presse. II s'agil bien d'une Société anonyme ayant, si vous voulez, pour objet, un intérêl général, mais pour que vous puissiez articuler des fails et en demander la preuve, il faut que ces fails soient con- cluants.En supposanl même que lous ces faits fussent prouvés.il n'y auraiipas encore lieu demedéclarer non fondé dans mon action, car les termes dans lesquelsest concu Particle portentèvidemrr.eut atteinte a ma con sideration. II y a un inlérêt moral de lesé et dans le fond, vous portez prejudice aux résultats de mon ex ploitation, vous amenez cette conséquence que des transports soitde personnes, soit d'objets, peuvent être confiés a d'autres administrations. Pour ces motifs, je persiste dans les conclusions qui ont été nolifiées au procés. Comme dernière ob servation, je dirai qu'il est étrange que sur une ligne de chemin de fer comptant 125 kilomètres, et 20 ou 25 stations, on n'ait pü signaler des faits pareils que dans les stations d'Ypres et de Poperinghe. Et cependant, dans les autres localités que tra verse le chemin de fer, il y a certainement des jour nalistes aussi intrépides que ceux dont il s'agil au procés, JaffiaiS ün journal de ces localités n'a formulé le moindre grief a charge de la compagnie. L'Opinion elle-même, depuis son existence, a gardé un silence prudent, lorsqu'on ne sait sous quel prétexte il lui est arrivé de lancer eet article dont j'ai donné lecture en cornmencant ma plaidoierie et qui reste la base de mon action. Je persiste a croire avec confiance que mes conclusions seront adjugées. [La suite au prochain n°.) Uil fouet, s. v. pl. Les nominations de bourgmestres et d'échevins ont, cette année-ei encore, montré combien nos gou- vernants doctrinaires respectent les jugements des cornices électoraux. Nous avons, dans notre dernier numéro, parlé de la nouvelle nomination d'un bourgmestre élu seule- ment après nn troisième scrutin et grace au dèsiste- ment d'un compéliteur sensible qui l'avait pris en pitié. Ce même bourgmestre, a peine élu, travailla a destituer le premier échevin nommé conseiller par 41 sult'rages sur 45 électeurs. La complaisance de la coterie ministérielle n'a que trop bien appuyé les prétentions du bourgmestre elle a méprisé l'arrêt du corps électoral en éliminant l'echevin. Desormais, bourgmestres et échevins n'ont qu'a se tenir sur leurs gardes; Ie moindre manque de servi- lisrae entraine leur déchéance. Et maintenant, ce bourgmestre élu a la fin des fins, pourra, ainsi qu'il l'a promis, donner du touet a ses administrés récalcitrants. a Arriverions-nous enfin au régime du knout. Oh! (sic) louchant accord! s'écrie le lyrisme progressif du Progrès. Le bourgmestre d'une com mune de notre arrondissement avail été vivement eombattu par le clergéil va done de soi que les hom mes de ['Opinion aura tent trouvé juste de l'écarter. Com prendre qui pourra cette déduction logique. Mais, loin que le maintien de ce fonctionnaire nous ait surpris, comme le pretend le Progrèsnous nous le sommes expliqué tout noturellement et nous en avons dit les motifs. Avec tout son savoir-faire et son esprit, le Progrès a rèussi a comprendre l'opposé de ce que nous avons dit réellement. II est fêcheux qu'il ne sache pas mieux lire. Nous ne nous chargeons pas de relever toutes ses balourdises: nous sucö mberions a la tache. Pendant que nous nous en occupons, il nous serait néanmoins agréable d'apprendre depuis quand le touchant accord avec les cléricaux inspire une si grande terreur a la crécelie doctrinaire. Décidément la croisade du libéralisme contre l'ar- rêté royal du 1" septembre et la circulaire ministé rielle du 20 octobre, prescrivant le programmede la loi de 1842 pour les écoles d'adultes, commence a porter ses fruits. Nous avons enregistré déja la déci- sion de la ville de Gand de ne tenir aucun compte de ces prescriptions nous npprenons aujourd'hui que la ville de Liége repousse également les conditions éactionnaires autant qu'illégales du gouvernement. II ne saurait être douteux que toutes les communes beiges, oü subsiste encore le respect de la liberté de conscience, prendront la même resolution. II ne res tera done que quelques bourgs pourris oü le règle- ment doctrinaire trouvera son application. (Bulletin du Dimanche.) On lit dans le Libre-Examen Au moment de mettre sous presse, on nous com munique qu'il s'est produit le 9 courant, un nou veau refus d'invocation religieuse dans le sermenta prêter par les tómoins devant l'autorité judiciaire. M. Ch. Buis, appelé en témoignagedevant l'audi- teur militaire du Brabant, M. P. Tempels, a prêté le serraent prescrit par le Code de procédure militaire, sans y ajouter la formule religieuse de l'arrêté du 4 novembre 1814. II a refuse l'adjonction de cette for mule religieuse, en vertu du droit garanti a tous les citoyens par l'art. 15 de la Constitution, article ainsi concu Nul ne peut être contraint de concourir i) d'une manière quelconqueaux actes et aux céré- monies d'un culte, ou d'en observer les jours de re- v pos. M. P. Tempels, qui, parait-il, connait et res- pecte la Constitution pour laquelle le peuple beige a versé son sang, a recu la déposition de M. Buis dans les termes oü elle était offerte. La liberté de con science a done été garantie de toute atteinte dans cette circonstanceil faut reporter l'honneur de cette décision judiciaire. qui peut être opposée a celles prononcées par les tribunaux correclionnels d'An- vers et de Bruxelles, au citoyen courageux qui, mal- gró des précédents défavorables, n'a pas hésité a affirmer les droits de la conscience, et au magistrat éclairé qui a reconnu qu'au dessus des decrets tran- .sitoires édictés par une époque de réaction, il existe en Belgique une Constitution qui proclame la liberté de conscience. I.e Conseil communal de Gand. dans sa séance de samedi dernier, a voté la proposition de M A. Du bois, tendante a faire soumettre aux tribunaux les questions éléctorales qui tombent maintenant dans les attributions des deputations permanentes. II est bon de prévenir les propriétaires d'immeu- bles contre une des dispositions de la nouvelle loi proposée sur les expropriations. L'art. 9 de ce projet de loi ne leur accorde que la valeur qu'avaient leurs terrains ava(it l'adoptian du plan. Ainsi, par exemple, si les terrains qu'on cultive, lesjardins, etc., n'ont qu'uno valeur de 10,000 a 15,000 francs l'hectare, c'est ia le prix qui leur sera payé Jusqu'ici, les propriétaires ont été autorisés a faire les rues par eux-mêmeset a vendre leurs terrains a leur profit. C'est ainsi que tous les faubourgs de Bruxelles, comme Ie Quartier-Léopold, ontétecréés. D'après la législation nouvelle, ce serait la com mune qui ouvrirait les rues et s'emparerait des pro- prietés, puis revendrait les terrains a son profit. II nous semble qu'il y a la, entre le droit ancien et le droit nouveau, une distance assez grande pour qu'on puisse hésiter et réflechir avant de la franchir. (Gazelle beige.) Le Moniteur annoncait saraedi la mise a la pension de M. Jean-Sébastien Heyden, professeur au collége communal de Tongres, et de M.Jacques-Joseph Adam, instituteur primaire communal a Laroche. Le premier, pensionné pour infirruités après 27 ans 9 mois de service, recoit 222 francs de pension, soit soixante centimes par jour. Le second, que des infirmites ont forcé éealement a demander sa mise a la retraite, après 17 ans 6 mois de service, recoit 172 francs, soil quarante-sept cen times par jour. Inutile de faire des observations sur des faits aussi tristes, aussi douloureux il suffit de s'en rapporter a la poignante eloquence des chiffres. M. Adolphe Muny, sous-lieutenant de cavalerie, en garnison a Ypres, et qui a conservé de nombreuses relations en notre ville, oü l'on a conservé bon sou venir de son talent poétique, va réunir ses oeuvres en un beau volume de 200 pages qui paraitra prochai- nement sous le titre de Chants et Murmures. Ceux de nos concitoyens qui désireraient favoriser cette publication, peuvent s'adresser dans nos bu reaux oü est deposée une liste de souscription. (Economie.) FAITS U1VEKS. MM. Lapiere-Vandevvver et Angillis-Leplaé sont déclarés adjudicataires des travaux d'agrandissement de l'église et de la construction de la tourde Bixschote au prix de fr. 37,508. Un cultivateur du nom d'André Coisne a été tué par la chute d'un arbre, a Comines. Nous félicitons l'administration communale d'avoir fait réparer le pavement du Nieuwwerk. Espéronsque ce louable empressement a faire droit aux piaintes des administrés est d'un augure pour I'avenir. Puisse l'ad ministration prendre aussi quelques mesures pour l'enlèvement des neiges etéviter aux habitants Ie dé— sagrément de la fonte dans les rues. Le 9 courant, vers 11 heures du matin, la nommée Isabelle Ketels, agée de 80 ans, ouvrièrea Zandvoorde, en quittant le moulin a vent du sieur Ch. Blomme, de cette commune, oü elle était allée chercher de la farine, eut l'imprudence de passer trop prés des ai- les, dontl'une l'atteignit a la tête la mort fut instan- lanée. Le ministre des travaux publics fait savoir que, prochainement, il sera procédèa l'adjudication publi- que de l'en(reprise des travaux de mise sous profit et d'ensablement de deux parties de la digue gauche de l'Yser situées,l'une,sur une longueur de 2307m75 de puis le chemin de Saint-Jacques-Capelle jusqu'au Haut-pont, a Dixmude, el l'autre, a l'endroil dit Veurnambacbtschendyk, prés de la barrière située a l'amont de la ferme Van Uxem, sur une longueur de 330 metres. Le détail estimatifs'élève a 6,800 fr. Le cautionnement est fixé a 350 fr. M. le gouverneur de la Flandre occidentale par de vant qui cette adjudication aura lieu, en annoncera ultérieurement le jour et l'heure. Bruxelles, le 8 jan vier 1867. VEcho du Nord rapporte qu'un nouvel incendie vienl de jeter une vive émotion dans la ville de Rou- baix. Mercredi soir, vers neuf heures, le feu se déclara rue des Ecorcheurs, dans un batiment appartenaut a MM. Delaunay frères el occupé par M. Duquesnoy, ourdisseur a facons. En peu d'instants, les pompiers, avec leurs pompes, se rendirent sur le lieu de l'in- cendie, et leurs efforts furent si vigoureux qu'en moins de deux heures le feu était comprimé. Vers trois heures du matin, alors que tout danger semblait disparu, un pan de muraille s'écroula, et ses débris atleignirent trois personnes. Un jeune hommede 17 ans, dont nous ignorons le nom, fut tué sur le coup, son père eut les deux jambes bri- sèes; la troisième vietime n'a recu a la tête que de fortes contusions qui ne mettent pas sa vie en dan- ger. Le dommage est évaluó a 150,000 fr. II est cou vert par plusieurs compagnies d'assurances. Le locataire du batiment incendié, le sieur Du quesnoy, a disparu. A-t-il été la première vietime de l'incendie, et est-il resté sous les décombres'? M. le procureur impérial s'est rendu ce matin a Roubaix pour procèder a une enquête. La Cour de cassation de France a rendu l'arrêt sub vant qu'il est bon de faire connaitre aux chasseurs Le principe, en m.itière de chasse, que nul ne peut chasser sur la proprieté d'autrui sans son con- sentement, souffre exception en faveur du chien cou rant, lancé, en action de chasse, et que son maitre n'a pu ni rappeler ni retenir. Mais s'il est constaté que le matlre n'a rien fait pour empêeher son chien de passer sur la proprieté d'autrui qu'au contraire, on peut lui imputer un fait personnel paree qu'il aurait, en quelque sorte, encouragé son chien dans son ac tion de chasse, il n'y a plus lieu de le faire jouir de l'immunitè que la loi lui accorde dans le premier cas seulement.

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3