Places vacantes a l'Association.
De nombreuses places sont vacantes a l'Associa
tion libérale de Verviers aussi, dans sa séance du
27, cette assemblée a-t-elle fixé l'annuité pour les
membres habitant la ville et les communes de Ver
viers, Hodimont, Dison et Ensival a un franc, et celle
des membres des autres communes a cinquante cen
times I
des délibérations du Couseil et des actes des magis-
trats.
Si cela est, on ferait bien de le dire. Mais nous ne
croyons pas que ce soit I'avis du Conseil même,
quelques exceptions prés, bien efitendu. Aussi, espé-
rons-nous que le budget de l'année procbaine fera
l'objet d'une dèlibéralion publique et non d'un exa
men a portes fermées par toutes les commissions
réunies.Peut être apprendrons-nousd'ici la, si l'ordre
public ne s'y oppose, pourquoi ce budget qui, aux
lermes de Ia loi, aurait du être arrêté en octobre 1866,
a été voté en février 1867?.Nous avons eu, il est
vrai, les élections communalesmais, loin que ce
soit la une excuse au retard signalè, c'est un argu
ment de plus en faveur de l'exactitude, car, si le lé-
gislateur a prescrit d'une fa^on absolue, et saus ad-
mettre aucune exception, la discussion du budget
communal dans les premiers jours d'oclobre, c'est
surtout pour que les électeurs, ayant a renouveler
les mandats a la fin de ce mois, puissent !e faire en
parfaite connaissance de cause, après avoir eu ('occa
sion d'examiner comment leurs intéréts sont gérés,
quel usage on a fait de leurs deniers.
Cette prescription de la loi a été éludée ici avec un
sans-géneincroyable.Non-seulementon a escamoté de
faitla discussion publique,ainsi que nousl'avonsdémon-
tré a differentes reprises déja,maisencore on a retardé
de quatre mois I'examen du budget communal, exa
men qui aurait été embarrassant peut-être a la veille
des élections. C'est ainsi qu'on a confisqué d'autorité
privée une des plus précieuses prérogatives du corps
élecloral. Pauvres électeurs 1 ils ont avalé la pilule
que quelques faiseurs leur ont dorée et maintenant
que le tour est fait, ceux-ci se moquent de la clientèle
en attendant l'occasion de recommencer leurs ma
noeuvres.
Affaire de la Société d'exploitation de Che-
niins de fep contre le journal l'OIMA'IOM.
La cause a reparu a l'audience du 20 courant qui
avait été fixée pour entendre I'avis du ministère pu
blic.
C'est M. le substitut Lameere qui a porté la pa
role.
Après avoir rappelé sommairement les Caits et ex
posé les fins respectives des parties, I'honorable ma
gistral a discuté les moyens plaidés de part et d'autre
et s'est spécialement attaché deux points. Le pre
mier, c'est celui de savoir si une Société d'exploita
tion de chemins de fer peut être considérée corame
agissant dans un caractère public? Sur ce point, I'ho
norable substitut s'est éloigné de la thèse soutenue
par noire conseil. Pour agir dans un caractère public,
il faut, d'après lui, être en possession de quelque au
torité, être agent ou dépositaire du pouvoir, en un
mot, participer la puissance publique. Or, les so-
ciétés de l'espèce ne participent pas a cette puis
sance.
Mais ce n'èst pas une raison, a ajouté I'honorable
magistral, pour méconnaitre au défendeur le droit
de subministrer la preuve qu'il a subsidiairement
offerte. El ceci formait l'autre point. On ne saurait
dénier que le service des transports touche a un in-
térêt public. II s'agit done d'actes publics posés
par un particulierpar une société particulière. Ces
actes relèvent du droit de critique permis la presse;
mais ce droit n'est pas absolu. La loi ne consacre au
cune immunité au profit des journalistes, et il ne suf-
fit pas qu'il y ait absence de mauvaise foi pour que
le journaliste échappe a toute responsabilité civile,
lei, corame on voit, I'honorable magistrat s'est encore
séparé de notre système.
Résumant la-dessus, et après avoir reconnu que
('article incriminé ne parait pas avoir été inspiré par
des sentiments malveillants, qu'il ne dépasse pas non
plus les limites d'une critique permise, M. le substitut
a conclu a ce que le défendeur fht admis a fournir la
preuve subsidiairement offerte, tant des faits relevés
dans l'article poursuivi que de ceux articulés dans le
courant de la procédure.
Le tribunal a remis le prononcé au 15 mars.
Bien que I'avis d'un magistrat relève aussi du droit
d'examen et de discussion de la presse, ce que M. le
substitut Lameere serait un des premiers a recon-
naitre, nous nous abstiendrons cependant de toute
rèfiexion actuelle au sujet de nos divergences d'opi-
nion sur les principes en matière de sociètés de trans
port et de responsabilité de journaliste. Un jour
peut-être, essaierons nous de démontrer de nouveau,
dans un pur intérêt de principe, d'abord qu'une so
ciété concessionnaire d'un service considêré et régle-
menté comme public agit nécessairement dans un ca
ractère publicque pour agir dans ce caractère, il ne
faut nullement participer a la puissance publique,
altendu que l'art. 5 du décret de 1831 établit lui -
même la distinction entre les fonctionnaires, les dépo-
sitaires ou agents de l'autorité, c'est-è-dire contre
ceux qui participent au pouvoir, et toutes autres per-
sonnes agissant dans un caractère public. En second
lieu que le journaliste qui reste dans les limites de la
critique permise ne saurait jamais être civilement
responsablealors même qu'il se trompe ou est
trompé; que cette irresponsabilité est une consé-
qüence du devoir qui lui incombe de s'occuper des
actes de la vie publique et que, sans elle, sa mission
n'est plus qu'un jeu périlleux de dupe.
lies Doctrinaires.
II est de notoriété publique a Bruxelles que les doc
trinaires de l'Association libérale n'ont reculé devant
aucun moyen pour écraser les libéraux au poll qui a
eu lieu on a embrigadé tout ce qu'on a pu trou-
ver, employés dépendants, pelits boutiquiers, etc.
Quant au payemeut de la cotisation, il parait que
les nouveaux admis ne seront nullement inquiétés.
C'est legitime d'ailleurs, parce qu'ils viennentde sau-
ver Ie libéralisme doctrinaire, menacé dans sa propre
citadelle.
Au moment ou nous faisions de tristes réflexions
sur eet odieux régime électoral qui livre l'arrondisse-
ment le plus éclairé du pays a la discrétion de quel
ques corrupteurs et de quelques corrompus, nous re-
cevions le Progrès, de Verviers, qui contenait sur le
même sujet des renseignements intéressants, parce
qu'ils constatent que les procédés doctrinaires ne va-
rienl pas et tendent a envelopper la Belgique d'un
vaste réseau d'intrigues. Pour peu que la chose conti
nue, ces messieurs hériteront bientót de la haine
qu'ont su inspirer les jésuites, leurs dignes prédèces-
seursetmaitres. t
Yoici l'article du Progrès
Entrez, entrez, Messieurs, c'est pour rien 1 Les
premiers entrés sont les mieux placés l
L'Assemblée a décidè ensuite que Tous les
membres de l'Association qui ont été considérés
comme dèmissionnaires par défaut de payement, se
ront informés par circulaire qu'ils n'ont pas cessé de
faire partie de la Société et qu'en payant avant le 1"
mai 1867, la cotisation qui sera fixée pour cettte an-
née 1867, leurs noms seront réintégrés sur les listes
et qu'ils seront libérés de toute recherche pour les re-
devances passées.
Voyons, MM. lesscissionnaires I résisterezvousa
d'aussi engageantes propositions On daigne vous ac-
corderune amnistie pleine et entière, vous pardonner
votre éclatante retraite du mois de juin..., moyen-
narit 1 fr. ou 50 cent., en guise d'expiation de vos
péchés. L'Association l'a ditelle éprouve un impé-
rieux besoin de compter le plus grand nombre de
membres possible aussi met-elle l'entrée au rabais,
fait-elle des mamours a tout le monde Et vous hési—
tez encore l
x> Le croirait-on Des circulaires ont été envoyées
a d'anciens membres de l'Association, fondateursdu
Progrès II
A Ypres, c'est plus commode encore on peuple
l'Association de ses créatures et l'on n'a pas même a
s'inquiéter de la bagatelle de la porte. C'est double-
menl heureux, car nos doctrinaires ne brillent pas
precisément par une excessive générosité.
A'auriens et.... honnêtes gens.
Le Progrès publie dans son dernier numéro les
Hgnes suivantes afin de demontrer que nous édi-
tons hebdomadairement des personnalitésdes in
jures et des outrages a l'adresse de ses protégés.
L'honnête propriétaire de I 'Opinion se plaint
d'êlre en butte a la haine et a la rancune des pairons
du Progrès. C'est ce même olibrius qui édite hebdo-
j madairement une feuille remplie depuis quatre ans
de personnalités, d'insinuations malveillantes, d'in-
jures et d'outrages a, l'adresse de ceux qui jouissent de
la consideration publique a juste titre, c'est sa recette
a lui, afin de s'assurer l'estime et l'affection générale
de ses concitoyens. o
Deux choses ressortent clairement des lignes qui
précédent. D'abord que les patrons du Progrès «jouis
sent a juste titre, selon le Progrès lui-même, de Ia
considération publique en second lieu, que nous
sommes en butte a la haine et la rancune de ces pa
trons. Leur organe ne cherche même pas a le dissi-
muler.
Sur le premier point, nous lés vauriéns, nous le
gibier de potence, nous les pleutres voués depuis long-
temps au mépris public, nous sommes certainement
incompétents. Mais a voir les efforts continus que fait
le Progrès pour recommander ses clients a cette con
sidération publique, on croirait que des doutes sur-
gissent dans son esprit.
Quant au second point, la haine et les rancunes
des hommes du Progrès, loin d'en gémir, elles
nous réjouissent, loin de nous en plaindre, nous nous
en honoronsnous partageons le sort de tous les hom
mes indépendants qui ont eu, dans tous les temps, le
courage d'arracher le masque aux habiles et aux
roués de la politique. II faut vraiment toute la frater-
nité du Progrès pour croire que ses élucubrations
puissent faire naitre en nous un gémissement, la
moindre plainte même. Qui done songea jamais a se
plaindre d'un roquet qui jappe dans ses jambes ou
d'un portefaix qui jure sur son passage
Clliemin de fer de Ia Flandre Occidentale.
On s'occupe toujours dans les conversations du
récent accident arrivé a notre chemin de fer et l'on
dit que l'état de l'un des gardes n'est rien moins que
satisfaisant. Nous n'avons aucun renseignement qui
nous permette d'afïirmer ou d'infirmer ces bruits.
Quant a la cause de l'accident, l'un des ressorts de
la locomotive était brisé en effet, mais on croit plutót
que la chute de la lourde machine a occasionné cette
rupture. On est généralement d'accord que c'est au
mauvais état de la route que l'accident doit être attri-
bué et l'on raconte même qu'un rapport existait de
puis six semaines signalant eet état. S'il en était
ainsi, on s'expliquerait diflicilemeut semblable insou
ciance de la part de ('administration et voila pourquoi
nous avons quelque peine a croire a ces bruits. Tou
jours est-il que les billes enlevées de la route étaient
entièrement pourries; quant aux rails qui, d'après
les récits, se seraient ouverts, la route s'effondrant au
milieu, ils sont lordus comme des brins de paille.
On frémit quand on songe a ce qui serait arrivé si les
voitures avaient été remplies de voyageurs. Ceux-ci
se plaignent qu'il y ait plusieurs endroits sur la ligne
de Poperinghe Courtrai oh les voitures éprouvent
un cahotage unisité et ils craignent que ce ne soient
des passages défectueux.
Nous appelons sur ces faits la sérieuse attention de
l'administration et a défaut celle du commissaire
chargé par le gouvernement de surveiller la ligne.
Association agricole.
Le comité de l'Association agricole de notre arron
dissement s'est réuni samedi, 9 de ce mois, l'effet
d'arrêter les dispositions concernant le banquet
offrir a M. le ministre de l'Intérieur.
Nos lecteurs se rappellent sans doute que ce ban
quet fut décidé dans la séance de l'Association du
11 aoht 1866. Le prix en avait été fixé a cinq francs
et la question du local restait réservée.
11 s'agissait done, maintenant que l'époque ap-
proche, de prendre les demières dispositions et de
savoir oh el comment on dinerait.
En ouvrant la séance, M. le président annonce
qu'il a prié M. le bourgmestre de se rendre au sein
du comité parce qu'il est nécessaire de recourir a
l'autorité communale pour obtenir les locaux néces
saires tant pour 1 exposition d'instruments aratoires
que pour le banquet.
On peut déja compter sur un grand nombre d'ex-
posants et plusieurs fabricanls de Lille promettent
d'envoyer les produits de leurs usines.
M. le bourgmestre met a la disposition de l'Asso
ciation la salie de l'Hótel-de-Ville, cóté ouest, oü sera
installèe l'exhibition. 1
M. le président croit que beaucoup de machines
trop volumineuses ne pourront arriver dans cette