salie et demande si Ie Nieuwwerk ne pourrait leur
être dönné comrae abri. Des membres proposent
tel, Ie Donker Porte, lel autre, la cour intérieure de
l'Hótel-de-Ville. Enfin la discussion aboutit a la dé-
claration de M. Ie bourgmestre qui accorde géuéreu-
sement tous les endroits désignés doul on pourrait
faire usage selon les besoins.
L'assemblée passe a la question du banquet. II est
impossible, dit M. Ie président, d'offrir un banquet
un ministre et de n'y mettre que cinq francs par
tête. II faut au moins, pour un nombre probable de
deux cents souscripteurs, compter deux francs par
tête de faux frais, car il faut appropriér Ie local, ar
ranger les tables, etc.
M. Huyghe insiste beaucoup pour le prix primiti-
vemenl fixé, paree qu'ii veut retidre la table acces
sible au plus grand nombre de convives possible.
M. Van Biesbrouck, lui, voudrait mettre le prix a
douze francs et donner a chacun une bouteille de
Bordeaux et une demi-bouteille de champagne.
M. Mazeman croit que pour sept francs on pourrait
avoir un diner convenable avec une demi-bouteille
de bon vin... Bref on payera huil francs, ainsi le
décide Ia majorité.
M. Criem profite de la circonstance pour rappeler
qu'il veut des vins et liqueurs et pourrait fournir la
table. Du reste, M. le président avait manifesté le
désir que les vins fussent vieux et bienfaisants....
Le banquet sera servi dans la salie de l'Hötel-de-
Ville, cóté oriental. M. le bourgmestre promet d'y
faire mettre des vitraux pour la circonstance.
La fête reste fixée au 10 mars.
Des listes de souscription seront envoyées a tous
les membres de l'Association agricole et ceux-ci seuls
seront admis a signer. Ces listes seront closes Ie
25 février.
M. le président annonce qu'il a écrit au ministre
des finances pour obteuir la franchise a l'entrée pour
les instruments de provenance frangaise, moyennant
de déposer les droits et de promettre la rèexporta-
tion.
La séance est levée a midi.
Nous apprenons que Ie comité de notre Association
agricole s'est de nouveau réuni samedi, 16 de ce
mois.
M- le ministre ne pouvant se rendre a Ypres au
jour fixé pour le banquet, il fallait choisir une autre
époque pour !e recevoir. Le banquet sera remis au
lundi 22 avril, second jour de Paques.
C'est dommage. Celte fête aurait admirablement
couronné ('Exposition qui doit s'ouvrir le mercredi
des Cendres, et qu'on espère devoir être très-impor-
taute. Bon nombre de personnes de la campagne,
membres de ia Sociètèd'agriculture, auraient,croyons-
nous, volonliers terminé leur journée par un excel
lent diner, el la manifestation eüt élé d'autant plus
belle que les convives eussent été plus nombreux.
Mainlenant l'opportuaitó nous parait n'ètre plus la
rnême... Bien des gens qui aiment a diner par occa
sion ne feront pas trois ou quatre lieues de chemin
pour venir au banquet.
Peste bovinê.
La pesle bovine a éeïaté a Zele (arrondissement de
Termonde), importée,dil-on, par un taureau qui avait
fait partie du troupeau d'Hasselt. Plusieurs bètes a
cornes ont dü être abattues.
Le Bien Public annonce que la peste aurait éclaté
également a Lokeren et mardr Ie bruit courait qu'un
cas s'était déclarè Hollebeke.
Nous espérons encore que ce ne sera qu'un faux
bruit. Nous ne saurions du reste assez recommander
a nos cultivateurs la plus grande prudence, soit dans
l'achat de leur bétail, soit inême dans la visite faile
dans leurs étables par des inconnus. Le terrible exem-
ple de la ville de Hasselt prouve qu'il sufifit d'une
seule négligence pour porter ia desolation et la ruine
dans une riche contrée.
Cour d'assiscs de la Flandre Occidentale.
M. le président du tribunal de première instance
de Bruges a tirè au sort les jurés appeles a siéger
pendant la première session qui s'ouvrira le 25 de ce
mois, sous la prèsidence de M. le conseiller Dele-
court.
JURÉS TITULA1RES.
1 Vande Watlyne,Constaut,médecin vètèr.,Beerst.
2 Galeyn, Francois, épicier, Ostende'.
3 Lagae, Romain, médecin, Courtrai.
■4 Danneel-Glorieux, Joseph, négociant, idem.
5 Sibille, Pierre, nég', Staden.
6 Decock, Alexandre, notaire, Avelghem.
7 Vandevelde, Joseph, nég', St-Pierre-sur-la-Digue.
8 Demeulemeester, Jacques, brasseur, Bruges.
9 Becuwe, Charles, pharrnacien, Ypres.
10 Goupy deBeauvolers-Rotsaerl,cons.com..Bruges.
11 Desimpel, Louis, docteur en droit, Warnelon.
12 Bourgois, Paul, échevin, Ypres.
13 Maes-Vancampenhoudt, cons, comm., Iseghem.
14 Laureyns, Auguste, fabricant d'étoffes, Bruges.
15 Borm, Joseph, propriétaire, St-Croix.
16 Lagrange, Emile, médecin, Ypres.
17 Vander Espt, Victor, médecin, Courtrai.
18 Lefèvre, Gustave, brasseur, Harlebeke.
19 Van Oost, Amand, receveur comm., Hooglede.
20 Delannoy, Charles, cultivateur, Messines.
21 Bouchez, J.-B., pensionné de l'Etat, Bruges.
22 Cornette, Théophile, médecin, Ypres.
23 Ossieur, Joseph, médecin, Roulers.
24 Delèmasure, Alexandre, propriétaire, Helchin.
25 Vermeulen, Victor, savonnier, Courtrai.
26 Delrue, Brunon, médecin, St-Genois.
27 Bortier, Pierre, propriétaire, Adinkerke.
28 Brouckaerl, Jean, marchand, Courtrai.
29 Dambre, Auguste, médecin, Courtrai.
30 Cardinael-Rabau, lïdouard, brasseur, Ypres.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.
1 Schaeverbeke, Jean, distillateur, Bruges.
2 VanRenterghem,Charles,avoueéchevin,Bruges.
3 Goethals, Philippe, pensionnaire de l'Etat, id.
4 Timmery, Henri, propriétaire, id.
Voici quelques-unes des causes dont le jury est ap-
pelé a connaitre pendant cetle session
Laga, Edouard, sabotier, êgé de 31 ans, né a ben
delede, ayant demeuró en dernier lieu a Roubaix, a<f-
cusé de vols.
Decorte, Bernard-l.ouis, contre-maitre de fabrique,
a Bruges, accusé d'attentats a la pudeur, agè de 32
ans, né et demeurant a Bruges.
Vormeseele, Louis, agé de 29 ans, né et demeurant
a Clercken, repris de justice, tailleur, accusé de vol.
Depren, Pierre-Francois, accusé de vol.
La grande abondance des matières nous oblige a
remetlre huitaine l'examen du budget de la Ville
pour 1867, ainsi que d'autres articles.
Chroniquc judiciaire.
La Cour d'appel de Gand, chambre des mises en
accusation, a, par arrêt en date d'hier, renvoyé de-
vant les assises de la Flandre occidentale
Pierre Jean Breyne, êgé de 24 ans, domestique de
ferme, domiciliè a Ardoye, accusé d'un vol de trois
francs, commis au prejudice de Bernard Baelé, a Ar
doye, dans la soirée du 30 dernier, sur un chemin
public et a I'aide de violences qui ont laissé des
traces de blessures et de contusions.
Petite chroniqne parlementaire.
La Séance du 19 Février.
M. Couvreur. La franchise la plus entière doit
présider a ce débat. Dans ma conviction profonde,
le gouvernement désire aussi vivement que personne
une prompte solution de la question de la réforme
électorale. Je crois done lui être on ne peut plus
agréableen proposant a la Chambre de fixer Couver
ture de la discussion au 19 mars.
M. Frère Orban. J'imiterai la franchise de ('ho
norable préopinant Certes, le gouvernement ne de-
mande pas mieux que d'aborder cette discussion le
plus tót possible mais nous avons, avant tout, a vi-
der un arriéré des plus urgents le Code pénal, en
discussion depuis 1834 et Ie projet de loi sur l'organi-
sation judiciaire dépose il y a cinq minutes. La date
du 19 mars me parait done trop rapprochée et je pro
pose de la fixer a Pêques.
M. Lelièvre. Ou a Ia Trinilé.
M. Nothomb. On accuse la droite de pousser a
la réforme dans l'espoir de resaisir le pouvoir. Je suis
franc, moi, et je dirai, sans détour, que c'est une in-
digne calomnie. Nos sentiments démocratiques bien
connus protestent contre une semblable accusation.
Nous voulons l'égalité politique des citoyens dans la
mesure du possible et voila pourquoi nous rèclamons
la réforme. Vive la liberté...
M. Wasseiye. de la charité!
M. Dumortier. Je n'en veux pas, moi, de votre
réforme électorale, a laquelle personne n'avait songé
avant le malencontreux programme de M. Dechamps.
On dit, je le sais, que je ne suis si hostile a ce pro-
gramme que paree que M. Dechamps a refusé de me
le soumettre. Eh bien, je serai franc comme MM. Cou
vreur, Frère-Orban et' Nothomb la vérité est, je le
jure par N.-D. de Tournai, que c'est un infême
mensonge. Je me rallierai, pour le surplus, a ['amen
dement de M. Lelièvre.
M. Royer de Berh. J'ai dit, Can dernier, que
j'étais partisan du suffrage universel. Mais, en loutes
choses, il y a l'absolu et le relatif; demandez plu
tót a ('honorable M. Defré. Le suffrage universel,
c'est l'idéall'absolu dont la realisation ne sera pos
sible que quand... quand...
M. BouvierQuand les poules auront des dents.
M. Guillery. Les poules auront des dents et
M. Bouvier aura perdu les siennes si nous devons
altendrepour discuter la réforme électoraleque
tout l'arriéré législatif soit vidè. Voulez-vous, oui ou
non, enterrer la discussion, voila toute la question et
je demande que l'on vote la dessus.
11 est procédé au vote par appel nominal sur la
question posée par M. Guillery. 48 voix se prononcent
pour l'enterrement et 50 contre. M. Hymans s'ab-
stieht.
M. le Président. M. Hymans est prié de motiver
son abstention.
M. Hymans. En ma qualité de rapporteur de la
loi, je ne pouvais décemment pas voter l'enterrement
de mon enfant. Mais d'un autre cóté, je suis rédacteur
de 1'Echo du Parlement et...
M. le Président. Cela sufifit, M. Hymans. Le pays
appréciera votre scrupule.
La séance estlevée.
Paris, Février 1867.
Monsieur le rédacteur,
Je viens vous dire quelques mots d'un livre dont
la publication est en voie d'exécution a la Librairie
Internationale a Paris (Lacroix, Verboechoven et Ce)
et que vos lecteurs me sauront certainement gré d'a-
voir signalé a leur attention. II s'agit d'un guide de
Paris,.mais d'un guide dans des conditions telles que
rien de ce qui a été fait jusqu'a ce jour ne saurait lui
être compare. Pour faire connaitre aux étrangers qui
vont se rendre en foule a Paris, a l'occasion de l'Ex-
position universelle, le merveilleux tableau de la
grande capitale, pour leur donner les moyens de
l'explorer avec fruit, depuis ses monuments les plus
fiers, jusqu'a ses sous-sols et ses bas-fonds les plus
rnystérieux, les éditeurs ont eu cette grande idéé de
faire appel a toutes les illustrations de la France con
temporaine da-ns les sciences, la littérature, les arts
et l'industrie; et il est arrivé que toutes ces illustra
tions, toutes ces gloires, ont répondu i> eet appel, et
ont apporté leur contingent, chacun dans sa spécia
lité, a l'enfantemenl de ce livre sans rival comme
sans précédent.
II sufifira d'un court résumé, d'une nomenclature
très-abrégée, pour vous prouver que je suis loin
d'exagérer. C'est d'abord Victor Hugo qui attache
une magnifique preface au frontispice du livre. Puis
viennent les grandes divisions.
La Science. Histoire du vieux Paris et du Paris
moderne; Institutions scientifiques el littérairesEn~
seignement, Bibliothèques, Sociétés savantes Louis
Blanc, Eugène Pelletan, Ed. Fournier, Renan, Sainte-
Beuve, Berthelot, Littré, Michelet, Ch, Laboulafye,
Frédéric Morin, Hauréan, Guizot, Lamarline, Th. de
Banville, Deschanel, etc., etc.
L'Art. Les Musées, les Monumentsles Palais, les
Ecoles, les Theatresles Arts industriels, etc. Théo
phile Gautier, Paul de St-Victor, Paul Mantz, Pen-
guilly, Ch. Blanc, Edgard Quinet, Viollet-Leduc, Co-
querel, Arsène Houssaye, Villemot, F.-V. Hugo, As-
solant, A. Duinas fils, A. Dumas père, Taine.etc., etc.
La Vie de Paris. L'alimentationses moeurs,
ses rues, ses boulevards, ses promenadesses squars,
ses pares, ses marches, ses modes, etc., etc. Georges
Sand, Jules Janin, E. de Girardin, Berardi. Maxime
Decamp, Champfleury, A. Wolf, Paul de Koek, Al-
béric Second, Pierre Véron, Dr Vëron, V. Borie, Alph.
Karr, L. Figuier, Servier, Nadar, E. Texier, de Péne,
Nefftzer, Moneelet., E. Forcade, Berryer, J. Simon,
H. Monnier, Juies Favre, J. Nocine, les docleurs Nè-
laton, Cerise, etc., etc.