Le Conseil communal de la ville de Ninove,
Considérant que, lors de la discussion qui a eu
lieu a la Chambre des représentauts au sujet de la
peine de mort, M. Liénaert, député de l'arrondisse-
ment d'Alost, a cru pouvoir motiver son vote en fa
veur du maintien de l'échafaud, en declarant qu'il
avait consulté sur cette question les populations qu'il
représente la Chambre et qu'il se trouvait avec elles
en parfaite communauté d'idées
Considérant que si le député d'un arrondissement
est libre dans l'émission de ses votes, il ne peut ce-
pendant lui appartenir d'en rejeter la responsabilité
sur ses commellants, sous prótexte qu'il les aurait
consultés
Considérant que ni le Conseil communal de Ni
nove, Di les populations qu'il a l'honneur de repré-
senter, n'ont élé consultés d'aucune facou par M. Lié
naert au sujet du maintien ou de la suppression de la
peine capitale
Considérant que si pareil'e consultation avait eu
lieu, le Conseil tout entier et la grande majorité des
habitants qu'il représente se seraient ènergiquement
prononcés pour la suppression d'une peine dont ('ap
plication lui paralt aussi injuste qu'inefficace
Considérant qu'il est du devoir du Conseil de
n'accepter, ni pour lui-même ni pour ses commettants
la solidaritè d'une opinion personnels a M. Lie-
naert
o Par ces motifs, le Conseil décide, qu'en vue de
faire connaitre aux Chambres son opinion et celle de
la majorité des habitants de la ville de Ninove, il
adressera a la Chambre des représentants et au Sénat
une pétition pour demander l'abolition de la peine de
mort. d
L'élément commercial et les forces productives du
pays ne comptent que de rares représentants dans la
liste des jures de l'Exposition universelle, délégués
par le gouvernement beige, qui se decompose de la
manière suivante
5 sénateurs 5 représentantso professeurs5 in
génieurs, inspecteurs, etc,; 1 musicien; 1 militaire;
1 ancien fabricant; un ancien constructeur; 1 fabri-
canl de dentelles
Chronique judleiaire.
Depuis quelque temps un saint jeune homme édi-
fiait les devotes d'Iseghem et des environs par une
piété éclatante; pendant l'épidemie du cholera, il
avait quêté a toutes les porles, pour oblenir de l'ar-
gent et s'était mis a organiser des processions et des
pèlerinages nocturnes.
Le soir, la foule ignorante et affolée par la peur du
fléau, accourait autour de eet inspire pour entendre
ses imprécalions contre les Impurelès du siècle et ses
objurgations aux pécheursil tonnait surtout contre
les pêchés de la chair.
Le choléra épargna Iseghem et les fanatiques attri-
buèrent unanimement ce miracle l'inlercession et
aux prières du saint jeune homme.
Bientót il mil une nouvelle corde a son arc, et,
cette fois-ci, ses quêtes furent encore plus lucratives
11 annonca hautement le projet d'aller en pèlerinage a
Jérusalem pour y visiter le saint sépulcre.
Les pièces de 5 francs des bonnes femmes tom-
bèrent dans son escarcelle, mais ce facile succès
même lui fit oublier toute prudénce. Les cordons de
son masque d'hypocrisie n'élaienl pas si solidement
noués qu'ils ne se détachaient parfois.
Au lieu de partir pour le tombeau du Christ, il fit
secrètement orgie avec d'autres jeunes tartuffes de
son espèce el ses débordements devinrent tels qu'ils
attiraient sur lui l'attention de la police.
On scruta sa conduite et on constata par de nom-
breux témoignages que ce jeune Albinus n'était qu'un
abominable scélerat, souillé de tous les vices et qui
cachait sous des apparences de pietè ardente, des
turpitudes d'une nature hontéuse.
Traduit devant le tribunal correctionnel de Cour-
trai, Léonard Cappelle y a étè condamné un empri-
sonnement de trois moiset a une amende de 16 francs,
du chef de nombreux outrages publics a la pudeur,
commis dans le courant de 1866.
ACTE» OIFH1M.K.
Brevets. Des brevets sont accordés aux sieurs
Van Der Heytie, de Dixmude, pour un cylindre a
moudre les écorces.
Blomme, de Dixmude, pour un système paraton-
nerre, d'une seule pièce.
FAIT» OIVEKS.
On a eu de jolies révélations sur la facon dont sont
administrés a Bruxelles, certains établissements de
charité. De pauvres enfants, déja trop malheureuses
par leur position d'orphelines, ètaient traitées avec
unedureté révoltante. A la moindre faute, de sévères
punitions:le cachot pendant trente jours, au pain sec
et a l'eau. A l'une, on coupe les cheveux pour coiffer
saint Joseph dans la chapelle l'autre on l'envoie aux
Filles repenties. Quant a l'enseignement, il se rédui-
saita une heure de lecon par jour.
Ces quelques détails, les seuls que Ie public ait pu
oblenir, suffiraient pour faire deviner une affreuse si
tuation. Voila comment le Conseil des hospices et
l'Administration communale de Bruxelles surveillent
les établissements qui se trouvent sous leur autorité 1
Les doctrinaires se sont toujours amusés, et ils n'a-
vaient pas tort, a dévoiler les turpitudes des cou-
vents seulement, ils avaient oublié leurs propres
turpitudes. Avoir des places, avoir des titres, tra-
vailler le raoins possible a l'amélioration morale et
matérielle du peuple, tel est leur programme. 11 est
bon que de temps a autre il se dévoile.
i.iberté
Ou (it dans le Précurseur d'Anvers
On parle beaucoup en notre ville de la disparition
mystérieuse d'un vicaire qui serait parti en compa
gnie d'une dame mariée, emportant une forte somme
d'argent.
L'opéra de la Belle Hélène a èté joué a Gratz au pro-
fit de 1'Union catholique, instituée par les grandes
dames du pays. Le bon Dien sera- t-il bien aise qu'on
l'ait fait ainsi I'obligé des dieux et déesses de l'O-
lympe?
Le Progrès nous apporte, dans un de ses derniers
numéros, l'éinouvant récitd'un malheur arrivé un
facteur de la poste rurale, lequel a trouvé la mort
dans un fossé, suffoqué par la neige. Son récit ter
miné, le Progrès ajoute a Cet articulet était écrit
quand on nous a rnformé qu'effeetivement le fac-
teur Jean Daele avait manqué d'être victime d'un
accident et qu'il avait failli rester enseveli dans une
r forte masse de neige. Heureusement on a pu venir
a son secours et le retirer de la position dange-
reuse oü il se treuvait.
Le Nolabenè de notre confrère nous en rappelle un
aujre du même genre un M. écrit a un de ses amis
a Mon cher,
En rentrant chez moi. je m'apercois que j'a'
laissé chez toi mon parapluie, que tu m'obligeras
de remettre au porteur de la présente.
Tout a toi,
X...
a N.-B. Ne t'inquiète pas de mon parapluie; je
viens de fe retrouver.
Cela fait, il plie la lettre et l'envoie a son ami.
Voila une histoire qui a dèfrayé, il y a quelques
années, les journaux viennois, et qui ne manque pas,
dans les circonstances présentes, d'un certain inté-
rêt
Un officier de marine se promenait un jour dans
les montagnes d'lschl, et, comme il ne connaissait
pas le chemin, il entra dans une chaumière et pria
la femme a qui elle appartenait de lui donner son
fils pour guide.
Le jeune homme se mit joyeusement en route
et guida l'officier on ne pent mieux. Celui-ci, arrivé
a destination, voulut récompenser l'enfant qui refusa
en disant
Les militaires n'ont pas d'argent.
Ah! répliqua l'officier, et comment sais-tu cela?
C'est que j'ai un frère qui est soldat et qui n'a
amais d'argent. Aujourd'hui encore ma mère a vendu
sa dernière oie et lui a envoyé le produit de la
vente.
Touché de cette simplicité naïve, l'officier de ma
rine retourna sur ses pas, donna sa bourse a la bonne
femme el lui promit de protéger son fils.
L'officier de marine était l'archiduc Maximilien.
Un Gitano allait a confesse Tout en passant en re
vue quelques-uns de ses péchès, il apercut, dans la
large manche du confesseur, une tabatière d'argent
qu'il escamota avec dextérité.
Je m'accuse, mon père, dit-il ensuite, d'avoir
volé une tabatière d'argent.
Eh bien, mon fils, il faut la rendre.
Mon père... si vous la voulez?
MoiQue veux-tu que j'en fasse, reprit le con
fesseur.
C'est que voyez-vous, poursuivit le gitano, j'ai
offert au propriétairo de la lui rendre, et il l'a refu-
sée,
Alors c'est différent, répondit le curé, tu peux
la garder, elle est bien a toi.
Les enfants' font-ils toujours les mots qu'on leur
prête? II est permis d'en douter.
Quoiqu'il en soit, voici une réponse enfantine que
nous apporte un journal parisien
Mademoiselle, lorsqu'on mange une cótelette,
on'n'en jette pas l'os sur le parquet,, mais on le dé-
pose délicatement sur le bord de son assiette.
Mais comment veux-tu que je fasse, maman,
puisque mon assiette est ronde.
Les soldats et les marins.
C'est un fait étrange que les soldats et les marins,
bien que mieux vètus et mieux nourris que la ma
jeure partie de la population, sont plus atteints de la
mortalité. Ce fait extraordinaire a étë suffisamment
prouvé dans la plupart des contrées.
Une cause de maladie provient infailliblement de
l'oisiveté qui engendre le vicemais, en même temps,
on peut se demander quels sont les meilleurs remèdes
pour guérir complétement cette maladie.
Nous nous rappelons un incident frappant sur ce
point et bien reconnu, a savoir que des centaines de
nos troupes, deviennent hors de service, par suite de
ces deux maladies dominantes dont la nature afïlige
les licencieux nous tenons le fait auquel nous faisons
allusion d'un malade même. II raconte qu'il s'était em-
barqué de l'Inde dans un état de santé délabré, après
avoir vainement essayé tous les remèdes prescrits par
l'autorité, lorsqu'un vieil officier du pays, voyant sa
position, l'engagea a essayer des Pilules et Onguent
Holloway. Le malade n'avait pas confiance dans ce
remède, mais il consentit a en faire l'essai, pensant
bien que si ces médecines ne lui faisaient pas de bien,
elles ne pourraient certainement pas le rendre pire
qu'il n'était. Mais, grande et des plus agréables fut sa
surprise, en trouvant le plus immédiat soulagement
dans ces remèdes dont il avait l'habitude de rire,
comme s'ils avaient été de simples drogues pour at-
traper de l'argent, ou de ridicules panacées. En
quelques semaines, dit-il, n les Pilules et I'Onguent
Hölloway m'ont complétement guéri. o
Les faits sont proverbialement des habitudes enra-
cinées el le cas présent, relaté par une personne re-
connue incrédule et communiqué a d'autres qui n'a-
vaientaucun intérêt, parle aussi haut que des volumes
en faveur des Remèdes du professeur Holloway, aux-
quels lant de millions de personnes sont redevables
de l'existence et de la restauration de leur santé.
A aucune classe de personnes les remèdes Holloway
n'ont été plus serviables qu'aux émigrants, si souvent
attaqués de toutes sortes de maladies incurablespar-
tout on trouve des témoignages de leurs précieux et
nvariables succès. Suivant les statistiques que pos-
sède Thomas Holloway, les premiers colons, envoyés
a la Grande-Rivière par la Nouvelle Compagnie An-
glaise, en 1832-3, re^urent l'ordre de se pourvoir
eux-mêmes de quelque médecine de familie, de leur
propre choix. Ils choisirent les deux célèbres remèdes
Holloway qui, depuis, ne furent jamais oubliés parmi
les provisions de l'émigrant.
Avec de tels faits sous les yeux et nous pour-
rions en ajouter plusieurs autres pourrions-nous
douter que le nora d'Holloway ne survive aux siècles
a venir, comme le conservateur de la santé et de la
force et le préservateur de toute maladie, alors même
qu'Harvey, Abernethy, Astley Cooper et Brodie se-
ront oubliés 1
Onguent et Pilules Holloway.
Lameilleure voie. Pour réussir, il y a souvent
plusieurs voies; mais il y en a toujours une qui est la
meilleure. Ceci s'applique surtout avec une force
merveilleuse aux remèdes Holloway qui rèparent une
mauvaise santé, en chassant de la constitution les ma-
tières impures et en rétablissant les fonctions. C'est