Fr. 255.315 54
255.300 66
Fr. 14 88
que la seconde n'arrivera a Bruges qn'a 2 h. 30 ft si
le destinataire ne demeure pas prés du bureau des
postes dans cette dernière ville, il ne pourra plus y
remettre sa réponse assez tót pour la faire partir par
le dernier (rain pour Ypres, a 6 h. 05 du soir. La
réponse de Bruxelles sera distribuée a Ypres le len-
demain a 6 heures du matin, tandis que celie de
Bruges ne peut l'être qu'après-midi.
Nous ignorons ce qui peut motiver un ótat de
choses si défavorable pour nos relations avec le chef-
lieu de la province. Le signaler suflit pour montrer
une fois de plus combien peu noire Chambre de com
merce parail.s'inquiéter des intéréts qu'elle a mission
de sauvegarder.
Nous rappelons a ce propos qu'il n'y a pas long-
temps les correspondances d'Ypres pour Bruges n'é-
taient expédiées que deux fois par jour, a IS heures
du matin et a 5 heures du soir, et que c'est a la suite
de nos observations que l'expédition par le premier
train du matin a élè étabiie. Puissent celles que nous
presentons aujourd'hui étre égalemeut bien accueil-
lies et notre but sera atteint.
Les administrations communales s'occupent de la
révision des listes électorales du 1er au 15 de ce mois.
Nous engageons instamment tousnos amis possédant
les qualités requises pour être électeur, a user de
leur droit en se faisant inscrire sur les listes.
Depuis bientót deux mois un bateau chargé de fa-
rineseststationnaire auxécluses deDeulemont (Nord).
En disant stationnaire, nous ne sommes pas entière-
ment dans le vrai,paree que ce bateau se meut et fait
même des voyages fréquents et assez mystérieux
mais ces voyages ne s'etendent pas au-dela de l'es-
pace compris entre le confluent de Ia Deule, dans la
partie mitoyenne de la Lys, et les écluses de Deule
mont. A peu prés tous les jours, il se rend plusieurs
fois dans la Lys pour v tourner sur lui-même et rega-
gner son point de stationnemenl vis a vis du poste de
la douane francaise a laquelle il déclare a l'entrée ie
chargement qu'il a et pour lequel il paie, chaque
voyage, seize cents el des francs de droits d'entrée.
On a calculé que depuis le temps que ce manége dure,
il a dCi étre payé a la douane francaise cent cinquante
mille francs de droits.
Ce qu'il y a de plus curieux, c'est que celui par les
ordres duquel ce bateau voyage, gagne gros on éva-
lue même a plus de qualre cents francs les bónéfices
obtenus chaque fois qu'une nouvelle déclaration d'en
trée est faite.
Voici comment ce bénéfice se réalise
Des fabricants francais ayant fait entrer des grains
dans l'Empire, en béneficiant de l'avaniage de I ''ad
mission temporaireet s'ètant vus dans l'impossibilité,
a l'époque fixée, de faire sortir du pays les matières
travaillées, ont vendu leurs acquits. C'est grace a ces
acquits obtenus avec avantage sur la place de Mar
seille, qu'un des grands usiniers du Nord peut aujour
d'hui, recevant a la sortie d'un bateau de farines les
droits soldés a l'entrée des grains, payer avec le mon-
tant de ces droits, l'entrée de ces farines et se faire
un bénéfice de l'excédant.
Ce bénefice n'est pas, comme on pourrait le croire,
une perte subie par la douane francaise il n'est que
la somme des sacrifices que se sont imposes les im
porteurs de grains étrangers.
Ces quelques explications sufiisent pour faire tom-
ber tous les commentaires produils a ('occasion de
cette suite de voyages opérés dans un espace de quel
ques centaines de mètres, par un bateau chargé de
farine qu'on supposait effectuer un manége ordonne
par le gouvernement francais dans le but de produire
une baisse sur les marches de grains.
Ville d'Ypres.
Conseil communal.
Séance publique du Samedi 16 Mars 1867.
Présents MM. L. Vanheule, échevin, président
G. de Stuers, échevinTh. Vandenboogaerde, Ch.
Vandebroucke, Ed. Cardinael, Ch. Becuwe, L. Va-
nalleynnes, Aug. Beaucourt, F. Messiaeu. Aug.
Brunfaut, Aug. Hynderick, Aug. Froidure, conseil-
lers.
Absents MM. P. Beke, bourgmestreP. Boedt,
Ch. Lanuoy, conseillers.
Dans une précédente séance, convoquée d'urgence,
leConseil a decidé de rnaintenir en vigueur le nou
veau règlement sur la fermeture des cabarets, mais il
en a suspendu les effets pendant les jours gras. II a
aflfecté une somme de 300 fr. aux bourses de voyages
pour l'exposition de Paris et dècidé de faire appel aux
industriels. On sait quel succès a eu cette tenta
tive.
Le procés-verbal de cette séance estapprouvé.
M. le President communique au Conseil une lettre
dans laquelle M. Angillis, entrepreneur de l'Ecole des
filles, expose que des modifications ont éléapportées
dans les plans depuis l'entreprise, Ainsi les détails des
portes et des fenêtres seront en pierres de taille au
lieu de briques de Furnes ornementées, Cette modifi
cation est juslifiée par la difliculté de se procurer ces
sortes de briques, mais il en résultera une augmenta
tion de dépenses de 800 fr. et M. Angillis demande
une indemnité.
A une question de M. Vandenboogaerde si M. l'ar-
chitecte Van Ysendyck a fait connaitre son avis, M le
Président répond que le Collége échevinal n'a recu
aucune explication.
Le Conseil examine les modèles des matériaux.
C'est M. de Stuers qui se charge de placer les briques,
probablement en sa qualitè d'échevin des travaux
publics.
Après eet examen, le Conseil renvoie la demande
de M. Angillis a sa 3e commission.
Les róles de la'xaxe provinciale sur les chevaux,
bêtes a cornes et moutons et de la taxe provinciale et
communale sur les chiens pour l'exercice 1867, sont
définitiveraenl approuvés. Le total est de fr. 2,430.
Deux ventes de taillis, sapins et arbres épars faites
sur les propriétés des Hospices ont produit, d'après
les pièces communiquées par celte administration,
l'une fr. 15,841-10, la valeur en était portée a fr.
18,404-50; l'autre, estimée fr. 7,890, a rapporté
fr. 14,089.
M. Vanheule estime ces écarts trop grands pour
qu'il n'y ait pas erreur et le Conseil, partageant son
avis, remet eet objet a sa prochaine reunion.
Le compte pour l'exercice 1866 du Collége commu
nal et de l'Ecole moyenne a été vérifié par la commis
sion administrative.
Au chifïre des recettes qui s'élève, pour le Collége
communal, a fr. 20,703-28, nous voyons figurer l'ex
cédant du compte précédent, fr. 237-69les subsides
du Trésor public, fr. 9,000 ceux de la province; la
caisse communale pour fr. 7,600 a ces sommes, il
faut joindre le montanl de l'augmentalion des divers
traitements. Le total des depenses est de fr. 20,129-74;
fr. 599 65 ont été affeclés a la distribution des prix.
Les recettes de l'Ecole moyenoe ont été de fr.
14,2C2 75 parmi lesquelles le Trésor public est in-
tervenu pour fr. 4,000 el la ville pour fr. 3,200, plus
les diverses augmentations de traitementles dé
penses ont atteint la somme de fr. 14,045 75, sur la
quelle on n'a pu trouver que fr. 299 75 pour la dis
tribution des prix, ce qui forme un total de 900 francs
pour récompenser les élèves, tant du Collége commu
nal que de l'Ecole moyenne, après une année d'appli-
cation et de labeurs. Ce n'est pas lourd pourtant, si
notre mémoire est fidéle, la commission administra
tive a réalisé quelques améliorations depuis les der-
nières années. Espérons qu'elle persévérera dans
cette voie.
Le Conseil approuve done les deux comptes et
denne un avis favorable pour solliciter de la Deputa
tion permanente l'autorisation de louer a long terme,
au sicur Vergracht, un terrain silué le long de la
route de Menin. II s'agit d'un bail emphytéotique qui
lie le preneur pour 50 ans et réserve au baiileur la
faculte de se délier chaque année. Ces conditions sont
tellement draconiennes qu'on s'étonne qu'il se soit
trouvé quelqu'un pour les accepter. En eflét, quelles
garanties le preneur a-t-il s'il veut faire construire
et comment la résiliation doit-elle se faire, le cas
échéanl? C'est ce qu'on n'a pas fait connaitre au
Conseil.
La vente du taillis des promenades et jardins pu
blics a produit, avec les 10 p. c., une somme de
fr. 92 12. II en faut déduire fr. 23 78 pour les
frais.
A ce propos nous devons donner une approbation
sans reserve a la manière dont s'est faite la coupe du
taillis Au lieu de raser en quelque sorte des parties
entières de nos jardins, on a plutót élagueainsi, tout
en donnaut aux plantations les soins nécessaires, on
a conserve de i'ombre parsout. C'est un procédé in
telligent.
A qui reviennent nos éloges? Nous l'ignorons et, du
reste, il nous importe peu de le savoir. A notre avis,
on a fait une bonne chose et nous le disons.
M. l'échevin Vanheule. au nom de la 2me commis
sion, présente le rapport sur la complabilité des
Ecoles gardiennes.
Le compte de 1866 présente en
recettes Fr. 5,375 64
En dépeusess 5,374 07
Done un excédant de Fr. 1 57
Une somme de fr. 1,305 a été consacrée a l'achat
de vêtements donnés en prix.
Le budget pour 1867 est arrêté, en recettes comme
en dépenses, au chifïre de fr. 7,251 31. Les subsides
de Ia ville s'élèvent a fr. 3,200, y compris les
600 franos alloués par Ie bureau de bienfaisance.
M. le rapporteur espère l'intervention de l'Etat et
de la province en faveur des Ecoles gardiennes; il
porte en recettes de ce chef une somme de fr. 2,000,
ce^qui fait une augmentation pour l'Etat de 500
francs.
La distribution de soupe aux enfanls pauvres a
cofité fr. 1,018 53; une augmentation de 800 fr. est
proposée pour la nouvelle école gardienne par suite
de l'augmentation probable du nombre des enfants et
dans le but aussi de donner des aliments plus sub-
stantiels.
La commission a réduit a fr. 1,700 Ie chifïre afïecló
a eet usage.
Des renseignements fournis par Ie rapport il ré-
sulte que 100 enfants ont fréquenté la nouvelle école
dés le premier jour. Un grand nombre de demandes
arrivées depuis ont rendu le local trop exigu. On
espère que les pourparlers pour la construction d'une
nouvelle salie aboutiront.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Vanheule présente, au nom de la même commis
sion, le rapport sur la comptabilité des Hospices.
En 1865, les recettes ordinai-
res se sont élevées a Fr. 192,688 57
Les recettes extraordinaires 17,169 15
Sommes qui, jointes l'excé
dant du précédent exercice, d 95,477 38
donnent un total de recettes de. Fr. 305,330 10
Parmi les articles des recettes ordinaires, figu-
rent
1° 1,272 rentes sur parliculiers, au capital de fr.
1,002,272 08, donnanl un revenu de fr. 40.447 21.
2° 1,183 h. 86 a. 66 c. de propriétés rurales, non
compris les bois, ayant donné un revenu de fr.
106,708 82, soit en moyenne fr. 90 17 l'hec-
tare.
Les depenses ordinaires ont at
teint le chifïre deFr. 182,963 10
Les dépenses extraordinaires,
celui de38,913 01
Total des dépenses Fr. 221,876 11
Le compte se clót avec un excé
dant deFr. 83,453 99
Les dépenses extraordinaires de l'année 1865, une
somme de fr. 38,913 01, ont été consacrées pour la
plus grande partie, dit le rapport, aux constructions
de l'Hópital. Ce goufïre béant qui a deja englouti tant
de précieuses ressources, ne semble pas prés d'être
comblé.
Le budget pour 1867 est fixé comme suit
Recettes ordinaires Fr. 192,349 72
Recettes extraordinaires 62,965 82
Total des recettes.
Le total des dépenses a.
Excédant.
Le rapport fait ressortir deux points trés-impor
tants. II ènumère tout d'abord les sommes dépensées
pour chacun des établissemenls charitables et, met-
tant ces dépenses en regard des secours a domicile
d'une part, des immenses ressources de ('adminis
tration des Hospices d'autre part, il signale la dis
proportion qui exisle entre la position des indigents
de ces établissements et celle des indigents secourus
a domicile et conclut que la situation financière des
Hospices permet d'augmenter dans une large propor
tion les secours a domicile.
Le second point qui a été déja soulevé au Conseil a
trait a la fondalion dite Loye. L'honorable rapporteur
présente l'hislorique de celte fondation qui avail pour
f