ASSOCIATION LIBÉRALE CONSTITDTIONNELLE DE GAND. SUPPLEMENT A 1 01* 1J\ tl 1% DU 7 AVRIL 1867 ASSEMBLEE GÉNÉRALE DU 1" AVRIL 1867. Présidence de Charles de KERCMO VE - DEJVTERGHEM, bourgmestre. La séance estouverte a 5 1/4 heures. M. le secrétaire Van Loo donne lecture da procés- verbal de la séance précédente, qui est adopté. M. le Président ouvre la discussion sur Part. 17 ancien et nouveau du règlementet donne la parole a M. Dervaux. M. Dervaux. Messieurs, ce n'est pas en mon nom personnel que j'ai l'honneur de prendre la parole, c'est au nom de la commission de révision du règlement, qui m'a, bien malgré moi, imposé la mission de rap porteur. Je pense qu'a ce titre je puis solliciter de votre part quelques moments d'attention, et si ce n'è- tait pas trop demander, je vous demanderais une cer- taine bienveillance, car ce sentiment j'en ai besoin les modifications que la commission a cru pouvoir vous proposer, «'ont pas été comprises, ont été amè- rement critiquées, ont été même l'objet d'accusations excessivement injustes. Je désirerais que vous exa- miniez l'art. 17 ainsi qu'il convient de faire a des hommes fibres, que vous décidiez qu'il n'y a point ici de question de parti, d'ennemis a combattre, mais qu'il y a ici d'honnêtes et de braves libéraux qui veu- lent régler a l'amiable une question de ménage pro- prement dite. Applaudissements dans une partie de l'auditoire.) Je ne suis point l'inventeur des propositions de modification au règlement; vous vous le rappelez, il y a deux ans a peu prés, une première proposition de modification a été faite par l'honorable M. Jules De- hemptinne. II trouvait que peut-être le choix des can- didats dans les sous-comités pouvait ne pas ètre le choix de 1'Association toule entière et sa proposition avait pour objet d'appeler aulant de monde que pos sible l'examen des litres des candidats. Aprèscela ont surgi d'autres propositions, une du comité de St-Pierre, une-de M. Detige, une autre enfin de M. Laurent. Je dis done que les membres de la commission qui sont, je ne dis pas attaqués, mais qui paraissent sus pects a une partie de l'assemblée, car il vaut mieux dire les choses telles qu'elles sont, sont étrangers aux propositions de changement du règlement. lis trou- vaient que reviser un règlement présentait un dan ger bien plus grand que se soumettre a un règlement déja existant. Et, en etfet, vous aviez nomraé il ya deux ans une première commission qui a été chargée de faire un premier rapport ce rapport a été faitil était parfaitement clair et lucide, mais il y manquait une conclusion, etquandl'assembléegénérales'est réu- nie elle a décidé de nommer une commission nouvelle etelle a chargé cette commission de venir lui présen ter les modifications qui avaient paru nécessaires. L'ancien règlement n'était certes pas parfait et nous ne sommes pas idolêtres du nouveau. Vous pourriez peut-être attribuer ce nouveau règlement a une combinaison savante de Pierre, Jacques ou Paul, c'est une erreur j'ai souvent même entendu parler de coterie je vais vous dire naïvement comment eet art. 17 est névous croiriez qu'il n'a qu'un père, c'est une erreur, il en a plusieurs, Pun a fourni la tête, Pa litre un bras, un troisième une jambe et ainsi de suite, et en définilive de ce conflit commun est ré- sulté un article qui est raisonnable je pense et qui ne mérite pas tout le mal qu'on en a dit. J'arrive a Partiele lui-mêmemais avant cela, per- mettez-moi encore une considération générale, car en toutes choses, pour apprécier les consequences, il faut apprécier d'abord les principes. Or, que sommes- nous? Nous sommes une réunion de personnes asso- ciées dans un bul electoral qui est le but essentiel de ('Association nous nous associons pourquoi? pour que nous puissions opposer une arme puissante a nos ennemis communs. Done, nous sommes une Associa tion de personnes ayant pour objet la lutte; il est clair qu'il y a une première chose qui est de I'essence de cette Association, c'est qu'il y ait un groupe de per sonnes, une espèce de centre vers lequel rayonneut pour ainsi dire toutes les forces de 1'Association c'est Ie comité centralc'est la une chose qui est de ['es sence de toute Association, et cela est tellement vrai, j'insisle sur ce principe évident, que si vous n'aviez pas une commission directrice, un comité central, votre Association n'existerait pas. Mais d'abord je me trouve a défendre Ie comité central, et ici je suis com- plétement désintèressé, (Ah! ah!) je n'ai jamais fait partie d'un comité central et n'aspire pas a jamais en faire partie; (Oh! oh!) d'un autre cóté Ie comité cen tral u'existe plus; il a donné sa démission, de sorte que s'il y avait du mécontentement contre les per sonnes, ce mécontentement trouvera sa place non pas dans la discussion de Partiele 17, mais dans la réunion qui aura pour but l'élection d'un nouveau comité. Je reprends et je dis le comité central est de ('es sence de l'Associationles attributions de ce comité sont très-importantesc'est lui qui dirige le travail relatif a la confection des listes et le travail relatifè toutes les opérations qui précédent les élections. Mais le comité central a encore une autre mission, il doit avoir un droit d'actiou quelconque, un-droit d'initiative pour ce qui concerne la formation des listes de candidats; il y a même quelque chose que le comité central peut seul faire, ce sont les négociations pour détermiuer les candidats sérieux a accepter un mandatcar en définitive ne croyez pas que tout le monde soit bien avide d'accepler un mandat qui im pose des devoirs, des charges, une responsabilité très- grande. Bien souvent des personnes qui sont le mieux a même de remplir des fonctions électives refuseront; eh bien, c'est le comité central qui doit faire les dé marches pour décider ces personnes a se charger de ces fonctions, a accepter le mandat qui leur est of fert. Dans toutes les Associations vous verrez attribuer au comité central un droit d'initiative; a Bruxelles, on avait pendant un temps supprimé ce droit eh bien, lors du nouveau règlement qui a été fait par l'Association de cette ville, ce droit a été restituéau comité central qui a eu ainsi de nouveau la faculté de présenter des candidats aux élections droit qui lui permet souvent, ainsi que le dit le rapport, de décider des personnes éminentes a accepter une candida ture. Ainsi, Messieurs, ce que je dis est confirmé par ce que disent les libéraux de Bruxelles, qui ne sont point suspects, par ce qui jexiste dans le pays entier. Main- tenant, puis-je vous dire mon opinion personnelle? Si nous avions table rase, si nous devions créer une nou- velleAssociation, ilyaurail quelque chose d'infiniment censé a adopter, ce serait évidemment le règlement de Bruxelles; la, tout groupe de personnes de 10, 20 ou 30 membres, présente des candidats sous leur res ponsabilité, qui ont leurs patronsa cóté de ce patro nage il y a le patronage de l'Associationenfin, a Bruxelles il y a des sous-comités, mais que Ie comité central lui-même nommeévidemment, ce régime ne serait pas acceptable ici(Non, non.) Je continue A cóté du comité central qui est de I'essence de toute Association, il y a un fait, le fait de l'exislence des sous-comités. En définitive, les sous comités ne sont autre chose qu'une restriction du droit du comité central et on a pensé que l'on pourrait abu ser des sous-comités pour écarter comine candidats des hommes qui mériteraient d'être nommés. Eh bien, nous avons a concilier l'exislence des sous-comités avec celle du comité central et si je vous démontre que le règlement nouveau alteint précisé- ment cette conciliation, que les sous-comités auront voix sérieuse au débat, n'aurai-je pas répondu a toutes les critiques amères dont le règlement et la commission et son rapporteur ont été l'objet! Eh bien, ce que je dis, cela est. On s'est plaint de l'insuflisance du nombre des candidats; un grand nombre de personnes ont vu dans la facon de manceu- vrer des sous-comités, de graves abus. Ainsi on a at- tribué ce manque de candidats a cette double discus sion qui avait lieu dans les sous-comités, on a dit que cette discussion n'était pas assez sérieuse, que dans la première réunion les membres des sous-comités se réunissaient presque au hasard sans savoir de quoi il s'agissait; que, dans la seconde, les amis des person nes prèsentées comme candidats arrivaient parfois en masse; enfin, que cette doubleprésentationavait pour effet de rendre la réunion des sous-comités parfaite ment illusoire voyons ce qui s'est passé a la dernière élection Dans la première réunion des sous-comités on présente SO membres, dans la seconde quatre seu- leraent passentor, ces quatre n'acceptent pas; de sorte qu'il se fait que ces groupes, ces fractions de l'Association n'ont pu comme tels exercer sur l'élec tion aucune espèce d'action. Des propositions ont done été faites pour remédier a eet état de choses la proposition de M. Jules De- hemptinne a été écartée cause des diflicultés d'exé- cution. La proposition de M. Detige, qui voulait que quatre personnes pussent faire un candidat, a été considérée par la commission l'unanimilé de ses membres comme inadmissible. II y avait primitivement une troisième proposition, celle de M. Laurent, quitendait a ce qu'une liste double de candidats fut fournie par les sous comités. Comme on courait le risque de ne pas avoir de can didats, vu quece système exigeait des opérations suc- cessives, on était exposé a devoir recommencer l'in- fini. Mais M. Laurent a fait cette autre proposition Si après la première réunion des sous-comités, il n'est pas obtenu une liste de candidats acceptant la candi- 11 ~T~

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 7