dature et en nombre au moins égal a celui des candi- dats a èlire, une 2mc réunion des sous-comités aura lieu pour completer cette liste de candidats. Tous les noms de personnes ayant obtenu la majorité dans un sous-comité, seront soumis au vote dans les autres; ils ne le seront plus dans les sous-comités qui les ont proposés, v Nous avons objecté a cela que nous tombions dans touS les inconvénients que nous voulions éviter. Ceci dit, j'arrive a la proposition du règlement et vous apprécierez toutes les difficultés que nous avons eu a surmonter, car la commission ne s'esl pas reü nie moins de vingt fois. Nous avons tenu compte, dans la mesure du possible, de toutes les nècessités et dans le nouveau système les sous-comités conser- vent une liberté d'action compléte. Tout d'abord nous sommes d'avis que les sous comités ne doivent avoir qu'une réunion unique. Quand je vous dis que les sous-comites doivent avoir un caractère sérieux et qu'ils n'auront qu'une réu- uion unique, cela parait toucher au paradoxe; mais nous pensons qu'il y a une chose qui est indispen sable, c'est que les sous-comités soient éclairés. Est- ce que sous l'ancien règlement ils Ie sont? Non. Nous proposons done, pour atteindre ce but, une assem blee générale précèdanl la réunion des sous-comites, assemblée générale dans laquelle on discutera les titres des candidats, el oü les candidats sortants, fussent-ils ministres, auront a venir rendre compte de l'exécution de leur mandatassemblée générale dans laquelle les hommes animés d'une ambition lé- gitime, car il y a des ambitions legitimes, pourront se faire connaltre des membres de 1'Association. Mainte- nant, je vous le demande, est-ce que ce n'est pas quelque chose de lêchepardon.... est-ce qu'il y a la de quoi, est-ce que cette proposition est de na ture a mériter aux hommes qui l'out faite un blême quelconque. J'aurais voulu qu'on püt proposer des candidats nouveaux dans l'asseinblée générale, mais on tn a objecté que du moment qu'on proposerait des candidats dans cette assemblée on courrait le risque de voir les personnes proposées refuser, et d'aller ainsi a l'encontre même du but qu'on voulait at teindre. Nous avons done décidé que cette assemblée générale serait uniquement destinée a la discussion politique et a l'examen des titres des candidats sor tants. Nous voulons ensuite que le lendemain de cette assemblée, les présidents, vice-présidents et secré taires des comités se réunissent et recueillent les renseignements qui leursont parvenus, defa^on qu'ils viendront dans leurs sous-comités resp ctifsavec la liste des noms qui sont mis en avant. J'ai entendu suspecter cette réunion des présidents! Nous avons tous compris qu'avec le peu de confiance qa'on a dans le comité central, de quelques hommes qu'il soit composé, il fallait absolument écarter le comité central de cette réunion; mais est-ce que maintenant les sous-comités peuvent suspecter leurs propres hommes, est-ce qu'il y a la une suspicion possible, ces présidents, vice-présidents et secrétaires ne sont- ils pas nommés par les sous-comités eux-mêmesl Ainsi, Messieurs, assemblée générale d'abord; en- suite réunion des présidents, vice-présidents et se crétaires des sous-comités. Quand il n'y aurait que cela, les sous-comités pourraient voter d'une manière très-sérieuse; car le nombre des candidats n'est pas tellement grand qu'il y en aurait qui pourraient echap- per aux investigations de 21 personnes qui repré- sentent tous les sous-comités de la ville. Mais ce n'est pas tout. On accorde a 20 personnes Ie droit de pré senter des candidats et de forcer les sous-comités a voter sur leurs noms. Ainsi, nous sommes 20 dans un café; nous disons tel, tel et tel feraienl de bons candidats; eh bien, les sous-comités sont obliges de voter sur ces noms; je vous le demande, esl-il pos sible, avec ce système, qu'un candidat sérieux passé inapercuï Mais ce n'est pas encore tout. 11 pourrail élre possible qu'un bon candidat soit oublié; est-ce qu'il n'y a aucune espèce de remède a cela? Si, il y eu a deux, d'abord la recommandation que fait un sous-comité au comité centralcette recommanda tion sera nécessairemenl prise en considération en- suite le nouveau règlement conserve le droit a 20 membres de présenter des candidats a la commission electorale. Ainsi, par exemple, dans un sous-comité on s'apercoit que M. X. serait un excellent candidat et que personne n'y a pensé eh bien, les membres du sous comité, au nombre de 20, feront la presentation de ce candidat la commission électorale. Je vous le demande done, si avec de pareilles con ditions, assemblée générale, réunion des présidents, présentation de candidats par 20 membres a Ia com mission électorale, il est possible d'avoirune organi sation oü les sous-comités soient plus sérieux, et je demande si cette réunion unique des sous-comités ne sera pas plus fréquentée et par conséquent ne sera pas beaucoup plus sérieuse que les reunions que nous avons eues jusqu'ici. Je vous demande s'il est raisonnable de nous accuser de vouloir anéantir les sous-comités pour les remplacer par l'omnipotence du comité central. Ma téche touche a sa finje vous ai montré les droits des sous-comités; mais ce n'est pas tout, il y a encore le comité central; mais celui-ci est suspect quoiqu'il soit l'émanation de ['Association. Or, nous ajouterons aux 15 membres dont se compose le co mité central deux dëlégués de chaque sous-comité, et nous formons ainsi, au moyen de 14 dèlégués des sous-comités, la commission électorale, de facon que depuis le commencement des opérations les sous comités sont sans cesse présents et ont sans cesse Ia main a l'ceuvre. Telle est l'économie de l'article 17. Messieurs, j'ai parlé a voire raison et non a vos passions, sans récriminer contre qui que ce soit. Si j'ai laissé percer un sentiment d'amertume, quelques- uns le comprendront et j'espère que tout le monde me le pardonnera la question que nous avons eue a discuter ici n'ótant qu'une simple question de mé nage, j'ai été péniblement ému en voyant un journal qui s'imprime a Gand, représenter le résultat de notre dernière réunion comme une défaite pour les ennemis de ce journal. Messieurs, comme libéral je regrette profondément de telles allégations, je regrette qu'un membre de cette assemblée croie avoir a y combattre des enne mis politiques, qu'il considère comme tels des hommes qui depuis 50 ans ont sacrifié leur talent et leur temps au service de la cause libérale, et lui ont sacri fié leur santé et leurs intéréts les plus chers. Ges hommes en qui le libéralisme s'esl en quelque sorte personnifiè nous conduisent depuis 20 ans a la vic- toire, et l'on vieut aujourd'hui parler de défaite. Les ennemis, lesvaincus, serait-ce par hasard le parti libéral, est-ce que ce seraient nous tous, ('im mense majorité, qui apportons notre concours constant de dévouement et d'abnégation? Non, je n'admets pas qu'il y ait des vaincusj'ad- mets dans mon opinion qu'il v a des gens qui ont pu se tromper sur la portêe du vote, mais je ne puis pas admeltre que quelque soit le vote, il y ait des vaincus; je ne puis pas admettre que dans noire opi nion nousayons pour mission de nous combattre, de nous déchirer, alors qu'il y a la-bas notre ennetni commun. M. Laurent. L'honorable rapporteur a commencé son discours en faisant allusion aux paroles amères et agressives qui auraient été proaoncées dans la der nière discussion. M. Dervaux. Ici et ailleurs. M. Laurent. Le rapporteur a attribué plus d'une fois ces attaques a des sentiments personnels contre des membres de la commission et du comité central. Comme c'est moi qui ai attaqué les propositions de la commission et que je l'ai fait avec vivacite et avec passion, c'est done moi que l'on désigne et a moi que s'adressent ces reproches. Je suis done obligè de par ler un instant de moi-même. Eh bien, je proteste de toutes les forces de mon ame contre ces accusations injustes; il n'y a rien de personnel dans tout ce que j'ai dit. Et comment pouvez-vous le supposerla plupart des membres du comité central et de la com mission de revision je ne les connais pasel parmi ceux que je connais, a leur tête qui vois-je? Notre honorable président, celui qui a donné son nom, sa vie toute enlièreau libéralisme. Moi je le vois tous les jours a l'ceuvre a l'Hótel-de-Ville, a l'ceuvre le pre mier de tous, moi je viendrais attaquer eet hommel Si vous voulez connaltre mes sentiments a son égard, eh bien mon désir le plus ardent est de le voir a la lête de notre Association et a la tête de notre com mune comme bourgmestre a tout jamais, et ce n'est pas une chose agréable que je lui souhaite Ia. On m'a accusé aussi d'avoir attaqué notre vice- président, l'honorable M. Metdepenningen. (Non, non.) Mais le nom de noire honorable vice-président n'est pas en cause dan's cette matière pas plus que celui de notre president; je sais bien qu'il y a des motifs d'animosité entre quelques membres de cette assem blée, mais quand on eutre ici on fait abstraction de tout sentiment d'animosité et l'on n'est ici ni macon ni professeur, on est membre de I'Association libérale. On me perraettra de dire que si j'ai été rif, ce n'est pas contre les personnes mais contre les idéés il n'y a pas un homme en Belgique pour qui j'ai plus d'estime et plus d'affection que pour notre hanorable vice-président; je l'aime non-seulement paree que je connais son caractère gènéreux, mais paree que je connais son libéralisme qui est la fibre pensée sans laquelle notre libéralisme ne serait qu'une amère dé- rision. 11 faudrait done élre atteint de folie pour atta quer soit l'homme soit ses idéés. Quant aux autres membres de la commission, j'y vois figurer entr'autres l'honorable M. C. De Bast, le type du libéralisme gantois, car personne au monde n'est aussi désintéressé que luiil a mis loute sa vie a la disposition du parti. Et puisqu'on nous a provoqué, je continueraije vois encore unavocat et un ancien magistrat, M. Du Bois, plfit a Dieu qu'il le fut encore, et l'on veut que j'attaque ces honorables membres et le président de la commission des Hospices qui a rendu plus de ser vices a nos principes que la commission des Hospices? II n'est jamais entré dans ma pensée de faire la moiu- dre attaque contre des personnes. Maintenant que j'ai dit ce que j'avais a dire quant a mes sentiments personnels, qui ont été singulière- rement méconnus, je reviens au fond de la question. La question n'a pas été posée par le rapporteur sur son véritable terrain. Je dis qu'il n'y a pas lieu modifier l'article 47. (('ne voix G'est vous qui l'avez demandé). II n'y a pas lieu a modifications. En quels termes s'est élevé la discussion? Des membres se sont plaints de ce que Ie comité central monopolisat Ie choix des candidats provisoires et restreignit Paction des sous comités La querelle est done une querelle entre Ie comité cen tral et les sous-comités. L'honorable rapporteur considère a tort les sous comités comme une restriction du comité centralles sous-comités, au contraire, forment el sont l'Associa- tion elle-même c'est 1'Association elle-même qui se réunit dans ses bureaux, ce n'est pas une fraction, c'est l'Association toute entière ce sont done eux qui doivent proposer les candidats. On se plaint de Taction de ces sous-comités, on dit qu'ils entravent la marche des propositions de candi dats, qu'ils rendent les candidatures impossibles I Jc crois qu'il y a la une exagération évidente, car si tous ces reproches étaient vrais il en résulterait que le parti libéral devrait être bien malade par suite de cette mauvaise organisation des sous-comités. Or, c'est tout le contraire qui est arrivé, puisque nous nous sommes toujours renforcés avec cette organisa tion. Oü est done la nécessité d'enlever aux sous-co mités le pouvoir qu'ils ont. Or, l'objet de l'article 17 est de dépouiller les sous-comités de leur pouvoir. Mais. d'après ce nouvel article 17, il est possible que dans la première réunion les candidats n'obtiennent pas la majorité, et dans ce cas c'est le comité central qui décide. A quoi sert alors Taction des sous comités? A rien du toutils prononceronl simpleraent des noms et le comité central fera de ces noms ce qu'il voudra. On nous dit qu'avec le nouvel article 17 on arrivera a avoir toujours et certainement une majorité dans les sous-comités. Cela ne sera pas. II y a d'abord la première réunion ou assemblée générale qui a pour but de s'entendre. Mais, Mes sieurs, mettons-nous sur le terrain des choses telles qu'elles existent. Certes, a cette première réunion il y aura énormément de monde lorsqu'il s'agira d'élec- tions pour les Chambres et qu'on sera certain d'en- tendre un orateur éloquent tel que M. Delhougne. Mais qu'il s'agisse d'élections provinciales ou commu- nales, qui viendra a cette réunion pour entendre les candidats sortants rendre compte de leur gestion? De quoi parleront-ils les conseillers provinciaux sortants, que diront-ils? Sinon qu'avec la majorité catholique qui se trouve au Conseil provincial ils sont zéro dans ce Conseil, ce que nous savons parfaitement. Personne ne viendra done a l'assemblée générale qui précède les élections provinciales. 11 en sera de même pour les élections communales; il ne vient personne aux séances'du Conseil commu nal paree qu'il ne s'y agit que d'affaires de ménage et non pas de questions politiques, et vous voulez que les conseillers communaux sortants viennent rendre compte de ce qu'ils ont fait pendant la durée de leur maudat.Mais personne ne viendra les écouter,et cette assemblée générale est done une véritable dérision.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 8