fait de nouvelles analyses. Gette première dépense- c'est-a dire l'introduclion en villedeseaux culinaires ou de la plus minime parlie de la consommation, est évaluée a la somme de fr. 77,000. Les eaux servant a tous autres usages, M. Carez les demande aux étaugs de Dickebusch el de Zil- lebeke. II s'agit, pour le premier de ces étangs, d'exhaus- ser les digues de 0m 50. Un conduit en fonte de 0m 35 amènerait les eaux de eet étang jusque dans uu ré servoir situé hors la porte de Menin. Depuis la sta tion jusqu'a cette porte, le conduit serail placé sous le sol a une profondeur de 1m 20, ce qui permeltrait, selon M. Garez, de recevoir l'eau dans les maisons sans le secours des pompes. Cette partie des travaux est évaluée a fr. 887,000. Pour l'étang de Zillebeke, on ne pourrait pas exhausser les digues a cause de quelques propriétés voisines qui en souffriraient, mais les eaux n'en se- raient pas moins conduites de eet étang également dans un réservoir situé hors la porte de Menin, a proximilé du premier. L'elang de Zillebeke alimente- rait, comme aujourd'hui, toute la rive droite de l'Yperlée, celui de Dickebusch, la rive gauche; mais les habitants de la rive droite recevraient leurs eaux a une cote moins élevee. Ce troisième travail coüte- rait fr. 184,800, soit pour l'ensemble un total de fr. 648,800. Entre autres avantages de sou projet, M. Carez expose 1» Que les eaux seront amenées sans perte 2° Qu'elles ne se corrompront plus, puisqu'elles ne devront pas sejourner 3° Que ces prises se faisant a un point des étangs oü les eaux sont le moins chaudes, celles-ci seront distribuées a une temperature peu élevée; 4° Que les eaux seront recuesd'uneraanièrejaillis- sante; 5° Qu'il sera possible d'établir, a certains endroits des rues, des robinels capables d'alimenter les voi- tures-arrosoirs et les pompes a incendie 6° Que les fossés d'enceinie devenant inutiles pourront être comblés et servir a l'extension de la ville. Tels sont les points saillants de ce vaste et coüteux projet, pour autant qu'une première lecture nous a pei mis de les saisir. Nous ne croyons pas nous être mépris dans notre résumé. M. le bourgmestre propose le renvoi du rapport de M. Carez a l'examen des 2°et 3" commissions (finances et travaux publics). M. Vandenboogaerde demande la communication préalable a domicile. M. de Stuers se faisant l'organe d'un système próné un jour par un énergumène en fureur, propose le renvoi a toutes les commissions réunies, c'est-a-dire en fait la discussion a huis-clos. Mais M. Vanheule, tout en reconnaissant que la question intéresse aussi la salubrile publique, amende la proposition en ce sens que chacune des trois Commissions s'occupe- rait de ce qui rentre dans ses attributions spe- ciales. L'assemblée déoide que le rapport sera envoyé domicile. C. Compte des travaux de restauration de l'église S. Martin. Envoyé a l'examen de la 2' commis sion. D. Une lettre-circulaire de l'Association libre des cultivateurs de Ghislelles faisant valoir 1'importance du sel en agriculture et demandant la suppression du droit sur cette matière. L'Association de Ghistelles prie le Conseil d'adresser a M. Ie ministre des finances une lettre dans le but d'obtenir I'abolition de cet impót. A I'accueil qu'il fait cette communication, M. le bourgmestre nous setnble apprécier imparfailement l'inlérêt de cette question pour un pays agricole comme le nótre. Le Conseil decide, sur sa proposition, de soumettre la demande de l'Association de Ghistelles a l'examen de la Chambre de commerce et de l'Association agri- cole de l'arrondissement. La crêation d'un marché aux boublons et d'un plomb pour les communes fut aussi renvoyée jadis a l'examen de ces assembles. On connait son sort. On n'attendit pas pour statuer l'avis de la Chambre de commerce et, quant a l'Asso ciation agricole, elle ne fut pas même appelée a déü- bérer. Seul M. le commissaire d'arrondissement, en sa qualité de président, DA1GNA formuler son opi nion au nom de ses administrés.... pardon, nous vou- lons diré de sa société. Lui, lui seul, vous dis-je et c'est assez Sont renvoyésé l'examen de la 3m0 commission les plans pour la construction de trottoirs dans la rue de Dixmude a l'examen de la 2°"', Ie relevé des dépenses imprévues efFectuees sur le crédit de fr. 2,000 alloué a ceteffetau budget communal de 1866. Trois ventes d'arbres faites sur les propriétés des Hospices et estimées fr. 5,062, fr. 7,390, fr. 3.368 ont rapporté respectivement fr. 6,376, fr. 7,718, fr. 3,819 sans les centimes additionnels. Le Conseil approuve les procès-verbaux de ces ventes, de même que celui de location publique de Ia parlie du jardin Heddebauw non incorporée dans les constructions de l'Ecole des filles environ 20 ares loués pour 70 francs par M. Angiitis. Le dernier objet a l'ordre du jour est une demande de subside pour travaux d'hygiène. M. le bourgmestre donne lecture du rapport pré senté au nom du Collége. La ville d'Ypres a recu a trois reprises différenles en subsides de l'Etat, une somme de fr. 32,000. Elle a justifié avoir dépensé en travaux d'assainissement, fr. 11,632, savoir pour la construction de ['Abattoir, pour l'égoüt allant de cet Abattoir a la porte de Dix mude, enfin pour la voute de la partie de l'Yperlée située derrière ce même Abattoir. Le rapport énumère complaisamment les amèliora- tions réalisees dans la voirie urbaine, la Petite place, les rues du Verger et au Beurre, la Grand'Place aux trois quarts repavés ou repiqués. Tous les habitants savent dans quel état se trouve la Grand'Place en la citant parmi les améliorations de la voirie, M. le rapporteur trahit l'espritdans lequel son rapport est concu, il iious donne des doutes se- rieux, doutes ayant pour fondement l'expérience du passé, sur l'efficacitè des changements et des progrès qu'il promet. Quoiqu'il en soit, le rapport confesse qu'il reste .un grand nombre de travaux faire. Le Collége a dressé un tableau des rues a repaver ou a repiquer; ce travail sera commencé celte année et continué les annèes suivantes. Le rapport oublie de nous dire et nos yeux c'est la son grand tort combien d'an- nées s'écouleront avant que toutes ces réparalions, de la plus urgente nécessité, seront achevées. 11 signale encore le pavage de quelques ruelles, l'élargissement de la rue de l'Arsenal, la construction des trottoirs faite en grande partie avec l'argent des riverains et fait sonner très-haut que tous ces tra vaux ont étè faits avec les ressources ordinaires de la ville. Nous ne le contestons pas; mais avant de se réjouir si fort, il faudrait, ce nous semble, mettre en regard du résullat oblenu le temps que l'on a employé réellement et celui qu'on eüt dü employer raisonna- blement. L'ombre ne fait pas mal a cóté de la lumière et ce n'est pas une des choses les moins importantes pour les travaux en projet que de connaitre exacte- ment l'époque a laquelie la ville d'Ypres pourrajouir de toutes ces modifications utiles, après lesquelles elle aspire depuis si longtemps. Quant a nous, en dépit de toutes les assertions contraires, nous en revenons a ce que nous avons toujours soutenu de deux choses l'une, ou les projets s'exécuteront avec une lenteur désespérante, ou forcément il faudra recourir a de nouvelles taxes ou a l'emprunt. Nos édiles n'echap- peront pas a cette situation toute naturelle a moins de posséder le don des miracles. En ce qui concerne l'Yperlée, le rapport rappelle que de tout temps on a attribué la frequence desépi- démies aux miasmes qu'exhalent ses eaux. S'il en est ainsi, une administration prudente et sage n'aurail-elle pas dfi consacrer tous ses soins a voüter proinptement cette cause permanente d'insa- lubrité. En a-t-il été ainsi? Au contraire. Des chiffres précédemment reproduits par nous et puisés aux do cuments ofïiciels dèmontrent que ces travaux, con duits avec une lenteur excessive, ont eu en outre de tongues et frèquenles interruptions. D'ailleurs, c'est dans les quartiers pauvres, au milieu des agglome rations ouvrières, que l'Yperlée a coulé le plus long- temps a ciel ouvert. A preuve la parlie passant au mi lieu de la rue des Trèfles l'année dernière encore quand le choléra exercait partout ses ravages, a preuve toutes les autres parties de ce cours d'eau qui traversent aujourd'hui encore les quartiers populeux. Cette particularité sutïïrail seule, a defaut d'autres, pour faire apprécier a leur valeur les énuméralions du rapport. En ce qui concerne le système deségoüts, la besogne n'est pas plus rapide. Eu douze ans on construit seu- lernent 281 metres pour 24,500 francs. Dés 1859, on croyait ce syslème complet. Depuis, on y a dépensé encore 8,500 fr. et d'autres lacunes se découvrirout par la suite. Le rapport en convient naïvement. C'est une chose qui doit se produire infailliblement toutes les fois qu'un grand travail est entrepris sans examen sérieux, sans plan général préconcu. Nous allions oublier parmi les projets du rapport l'élargissement de certaines rues, la suppression de quelques enclos malsains, Ia création de bains et de lavoirs publics. Mais la réalisation de ces promesses est si élóiguée de nous qu'il n'est nul besoin de nous y arrêter pour le moment. Enfin, comme conclusion, le rapport propose d'af- fecter une somme de 38,000 fr. divers travaux, la ville intervenant pour les deux tiers, le gouvernement pour l'autre tiers. La lecture de ce document était achevée lorsque M. Boedt en proposa l'impression et la distribution aux membres du Conseil. Cette proposition est immé- diatement appuyée par MM Vandenboogaerde et Hyn- derick, complétée par M. Vanheule qui fait la mêino demande pour le rapport de M. Carez. Quelle ne fut pas notre surprise en entendant M. Btke dire que ces rapports seraient insérés dans ie rapport général sur les affaires de la ville, paree que c'êtail ainsi qiïanciennement on procédait. M. le bourgmestre n'aime pas la publicité, le huis-clos le laisse plus a l'aise. Le procédé doul il fait usage pour écarter les propositions qui lui déplaisent n'en est pas moins étrange et inusité. Qu'il combalte celles qui lui semblent mauvaises, qu'il leur en oppose d'autres, c'est son droitmais substituer a une mo tion régulièrement introduite et appuyée une inter- prétation contraire aux intentions de l'auteur, pous- ser le sans-gêne même jusqu'a escamoter le vote sur cette motion, c'est un acte inconvenant, un manque d'égard pour le Conseil et nous sommes fort surpris que la dignilé de ses membres s'en soit accomraodé. Comment! une question toute d'actualité et trés- intéressante pour toute la ville se présente, un con- seiller propose de publier les documents susceplibles d'éclairer le public, et on veut renvoyer cette publi cation a six mois, e'est-a-dire a une époque oü per- sonne ne s'occupera plus de la question en vérité, c'est de la dérision, nous ajouterions c'est de la mala- dresse si nous ne soupQonnions M. Beke de savoir trop bien combien de points faibles donnent prise a la critique dans son rapport sur les travaux d'assainis sement. Quelle autre explication raisonnable pour- rions-nous trouver a sa conduite Disons nous avant de terminer que le rapport sur la comptabilité des Hospices, dont l'impression a été demandée par M. Hynderick et votée par le Conseil, court grand risque d'avoir le même sort et que, dans cette circonstance comme dans celle ci, le Conseil pourrail bien être joué par les manoeuvres de M. Beke. Après cet incident, l'assemblée adople les conclu sions du rapport et décide qu'une demande d'inter- vention sera lout d'abord adressée au gouvernement. La séance est levée a 5 3|4 heures. Ketard de convoi, voyageur indemnlsé. Voici une question résolue par le tribunal de com merce de Lille, et qui off e un certain intérê,t pour les voyageurs en chemin de fer. Le sieur X... avait, le 7 janvier dernier, a dix heu res et demie, pris un billet a la gare de Lille, pour Boulogne, par Calais. II devait arriver a destination vers deux heures. Par suite d'un retard imputable a la Compagnieil n'a pu arriver eu temps utile a Calais pour prendre la correspondance, et il dut at- tendre a Calais pour le train de six heures du soir, qui ne le conduisit a Boulogne qu'a huit heures. Le tribunal a jugé qu'il y avait dans ce retard une cause de préjudice pour le voyageur, et il a condamné la Compagnie a payer a ce dernier la somme de 50 fr. a titre de dommages-interêts. Association agricole de l'arrondissement d'Ypres. Séance du Samedi 6 Avril 1867.) La séance est ouverte a 11 heures un quart, sous la présidence de M. le commissaire d'arrondissement, par la présentation de quelques nouveaux membres admis sans observations. Nous voyons avec plaisir que le nombre des adherents a l'Association agricole augmente a chaque nouvelle réunion il y a eu pour-

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 2