Cantate. Défilé du cortége devant l'estrade royale. Reception des autorités. Banquet. Bal. Festival. Illumination. Feu d'arti- fice. Jeux populaires. Total, fr. 15,000. Mardi, 6. Visite aux monuments et a l'école d'asile. M. Ie bourgmestre fait observer que cela ne coütera rien. Bal a la Concorde d'été. Mercredi, 7. REPOS. Peut-étre ce repos officiel ne sera-t-il pas du gofit de tout Ie monde et surtou.t de ceux qui trou- ventdans les Fêtescoramunales une occasion de faire prospérer leur négoce. Pour nous, nous y trouvons une nouvelle preuve des tendres soins d'une adminis tration paternelle qui a prévu le repos après les fati gues des jours précédents. Après avoir fait le monde en six jours, Ie Créateur, au dire de la Bible, ne se reposa-t-il pas le septième? Jeudi, 8. Distribution des prix l'Académie des Beaux-Arts. Ditnanche, 11 aoüt. Tir a la Soeièté Guillaume-Tell. Subside, fr. 300. Concours de pigeons voyageurs, fr. 250. Jeux de boules, fr. 150. Bal a Saint-Sébastien. M. Lannoy trouve Ie subside pour les pigeons voya geurs un peu élevé. M. Beaucourt lui fait observer qu'a Roulers on donne jusqu'a 1,000 francs de prix. M. Beaucourt n'était pas si généreux autrefois pour lesjoueurs de boule, maissans doute que l'honorable membre éprouve un faible pour les pigeons. Après une observation encore de M. le bourgmestre et les lazzis de quelques conseillers a propos de pi geons, M. Boedt rappelle sa proposition concernanl le bal. M. le bourgmestre répond que la commission a persisté dans sa proposition primitive. M. Beke sou- tient que Ie Conseil n'a arrêté que les grandes ehoses et que la commission étant déléguée par lui est sou- veraine pour les détails du programme. Tel n'est pas l'avis de M. Boedt qui propose de don- ner le bal aux Halles. M, Vandebroucke trouve que cela a été suffisam- ment discuté. M. le bourgmestre ajoute que l'on a reculé devant les grandes dépenses c'est une raison et devant les differents projets. Ceci nous parait moins con- cluant. N'élait-on pas capable de choisir entre ces dif ferents projels. On serait tenté de croire que non en voyant l'embarras qu'éprouvent MM, les conseillers devant la proposition de M. Boedt, n'osant ui l'ap- puyer ni lui opposer une fin de non-recevoir. Heureusement voici venir M'. de Stuers, plus ma- lin que les autres. M. de Stuers qjai cultive tout a la fois la chèvre et Ie cbou s'écrie d'un ton triomphant qu'il appuierait la proposition en principe, n'était la question, matérielle. Monsieur de la Palisse est mort. It est mort de maladie. Quelques heures avant sa mort II était encore en vie. M. de la Palissenous nous trom pons M. de Stuers a dü étre satisfait son discours a provoquè l'hilarité du Conseil. Finalement on passe au vote. A 1'unanimité le Con seil adopte le programmeM. Boedt s'abstient. M. Lannoy dbnne lecture d'un mémoire écrit dans lequel il pose Ia question de savoir si cette fondation est un établissement d'instruction primaire et si l'ad- ministration en doit être confiée a la ville. II soutient que c'est un ouvroir paree que la fabrication des dentelles y a été loujours la principale occupation et c'est pour ce motif que les biens n'ont pas été incor- porés par l'ancien gouvernement. II n'adopte pas les conclusions du rapport et demande que leur gestion continue d'être faite par Ia directrice secondée d'un conseil de surveillance. M. Vanheule demande a qui doit étre remise Ia gestion do la fondation Lamotte dans la supposition même que ce soit un ouvroir. M. Lannoy veut l'an cien état de chosesil ne tient compte ni des prin cipes de 89, ni de la legislation moderne. La persounification civile doit-elle exister? De l'ac- cord de tous, ces sortes d'établissements n'ont plus d'existence civile. II faut done que l'adininistration en soit conffée au bureau de bienfaisance, aux Hos pices, a l'autorité communale, a l'èvêque ou son délégué. II faut des administrateurs civils ou ecclé- siastiques. Confier l'administration a l'autorité communale, seul représentant légal des pauvres ou retourner a l'ancien régime, voila l'alternative. Dans le second cas. il n'en dira pas davantage. Gependanl M. Lannoy a négligé un point important, lei l'honorable échevin donne lecture d'un passage du préambule de l'octroi de Marie-Thérèse oü il est dit qu'on enseignera la doctrine chrétienne en mème temps que la lecture, l'écriture, ainsi que la confection de la dentelle. A ses yeux c'est un véritable établissement d'instruction primaire. Après ces explications le Conseil adopte les con clusions du rapport a 1'unanimité moins une voix. Cette discussion appelle les reflexions en masse. Nous nous bornerons quelques-unes. Avons-rious besoin de dire que nous ne partageons nullement l'opiuion de M. Lannoy et que nous ne dé- sirons pas avec lui retourner au passé? Pour nous, comme pour M. Van Heule, Ia fondation Lamotte est un établissement d'instruction primaire dont Ia ges tion revient de droit a la commune. Cela est si clair, si évident, que nous ne comprenons pas comment des administrateurs qui se disent libéraux ont pu main- tenir si longtemps une situation illegale, que disons- nous? s'en rendre complice même en chargeant un membre du Conseil de verifier et d'approuver la gestion du délégué episcopal. Cette réserve fondamentale faite, nous félicitons fort M. Lannoy d'avoir eu le courage de ses opinions et de ne pas s'être laissé intimider par les ricaneries inconvenantesde quetques conseillers. C'est un parti- pris chez ces messieurs qui occnpent l'un des bouts de la table de s'oublier en rires ou en exclamations depiacées a la moindre observation de quelques-uns de leurs collègues. A notre sens ils feraient mieux d'écouter et de s'essayer a répondre car chose cu- rieuse ceux qui ont le rire si facile sont précisé- ment les mêmes que leur mutisme au Conseil a rendu célèbres. Ces manifestations déplacées produisent un triste effet sur le public qui assiste la séance et portent une grave atteinte a Ia dignité de l'assemblée. On ne peut que regretter que M. le président n'ait pas cru de son devoir de les réprimer. Mais le fond mème du débat n'apporte t-il pas avec lui un étrange enseignement? Comment! voici pré- tenduement un conseil libéral homogène dont tous les membres ont été choisis, triés avec Ie plus grand soin et sous l'agrément des farceurs qni mènent ['As sociation et un beau jour l'un de ces candidhts pré- férès faisant bon marché de tous les principes mo- dernes, vient soutenir la théorie de la main mor te, une théorie que n'Oserait soutenir pour employer l'expression de M. Vanheule le clérical le plus ré- trograde. Pourtant celui qui se fait Ie próneur de ces idéés a été acclamé par l'Association libérale, il a été pré senté, appuyé par nos grands politiques et ceux qui alors se sont permis des observations ont été proba- blement qualifies des épilhètes de cléricaux et de brouiilons. Voila pourtant a quels résullals mène une Asso ciation asservie d'oü toute discussion est absente et oü la volonté de quelques intrigants fait seule loi. Cette nouvelle lecon fera-t-elle enfin ouvrir les yeux? Comprendra-t-ou qu'il n'est pas de garantie sérieuse pour le parti libéral sans un examen approfondi, scru- puleux des principes des candidats? Hélas 1 il ne faut pas l'espérer. II n'est pas de pires aveugles que ceux qui ont intérét a ne pas voir. Cet article était écrit lorsque fut affiché l'avis offi ciel de la remise a l'année prochaine de la visite royale. Le Conseil communal s'est réuni mercredi pour s'occuper de la modification du programme des Fêtes communales. Nous croyons pouvoir affirmer que cette année encore ces fêtes n'offriront rien de brillant. ACTE* OFFICIALS. Ministère de la Guerre. Nominations. Par ar rêté royal du 3 de ce mois, les nominations suivantes ont lieu dans les différentes armes, savoir Dans i,'Infanterie. Major le capitaine de l,e classe Thonon, du 11" de ligne. Capitaines de 1'" classe les capitaines de 2e classe Weimerkirsch, du 6e de ligne, üemazière, du 10e de ligne. Capitaines de 2° classe les capitaines de 3e classe Marquet, du 6e de ligne, Putman, du 5° id. Capitaines de 3e classe les lieutenants Noulet, du 2" de ligne, détaché au dépót de la Guerre, Vander- schuren, du 10e de ligne. Lieutenants les sous-lieutenants Anthony, du 10° de ligne, Hanssens, du 11e, détaché la brigade topo- graphique du génie. Sous-lieulenant le sergent-major Carpentier, du 10° de ligne. Colonel le lietitenant-colonel Frantzen, comman dant provisoirement le 4" lanciers. Majors les capitaines-commandants Groutars, du 2me lanciers, adjudant-major De Wyels, du 1" chas seurs. Capitaines-commandants les capitaines en second Cambrelin, du 2e lanciers, Bemelmans, du 2""' chas seurs. Capitaine en second de l,e classe le capitaine en second de 2° classe Mignolet, du 2e lanciers. Lieutenants les sous-lieutenants Huyghé, du 4°,° lanciers, Michel, de l'école de cavalerie, Van Iseghem, id., Delacenserie, du 1" lanciers. Sous-lieutenants .- les maréchaux-des-logis Monar, de l'école de cavalerie, Burnell, du 2" chasseurs. Dans la Gendarmerie. Lieutenant le sous-lieutenant Patron. Dans l'Artillerie. Lieutenant-colonel le major Terssen, de l'état- major, inspecteur des armes de guerre. Capitaine-commandantle capitaine en second Mi chel, du 4" régiment. Capitaine en second de 2° classe le lieutenant Bu- taye, du 4m8 régiment. Sapeurs-pompiers. La démission offerte par le sieur Plaideau, des fonctions de lieutenant du corps de sapeurs-pompiers de Menin est acceptée. Ecoles industrielles. Subsides. Par arrêté royal du 4 juillet 1867, un subside de 200 francs est alloué a la commission administrative de l'Eeole industrielle d'Ypres, pour l'achat de prix distribuera quelques élèves de cette école. Sociétés agricolesetc. Subsides. Par arrêté róyal du 4 juillet 1867, les subsides ci-après sont al- loués pour l'année 1867, aux sociétés agricoles et hor- ticoles suivantes A la société agricole de l'Ouest, a Bruges, 2,500 fr. A la société d'agriculture de Furnes, 3,500 fr. A ['as sociation agricole d'Ypres, 1,800 fr. Au cornice agri cole de Waereghem, 1,000 fr. A la société d'agricul ture de Thielt-Roulers, 600 fr. A la société d'encoura- gement pour I'elevage du cheval de race croisée, a Waereghem, 800 francs. Voirie vicinale.Un arrêté royal du 4 juillet 1867. approuve l'arrêté de la deputation permanente du conseil provincial de laFlandre occidentale, autorisant les conseils communaux de Wytschaete, de Kemmel et de Messines,aétablir une chaussée vicinale destinée a relier entre elles les deux premières localités préci- tées. A la suite de l'inspection générale du 30 juin der nier, M. de Sorlus, colonel chef de l'état-major, a adressé a la Garde civique d'Ypres l'ordre du jour suivant N° 146. Du 4 Juillet 1867. Je suis on ne peut plus satisfait du résultat de l'inspection générale du 30 juin 1867. Je n'ai par conséquent que les plus grands éloges a adresser a Messieurs les officiers, sous-officiers, caporaux, brigadiers et gardes pour la manière dont chacun concourt, dans la sphère de ses attributions et devoirs, a l'exécution de la loi. Le présent sera inscrit dans les livres d'ordres des compagnies. Le chef de l'état-major général chargé des inspections générales, (Signé de Sorlus. FAIT* MIVEBIS. Mercredi soir, un incendie a reduit en cendres une maisonnette sise a Boesinghe et louée par le nommé Pierre Hanspie, journalier. Tout ce que la maisonnette contenait est anéanti. La cause de cet incendie est in- connue. Le dommage pour la maison s'élève a 200 fr. et pour le locataire a 500 francs. Rien n'était assure. Dans la Cavalerie.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3