possible, traitées comme celles qui ont soumis leurs
d écoles d'adultes au régime de la loi de 4842.
Le temps nous manque pour appréciep la gravité
de la situation que ces diverses resolutions créent au
gouvernement et particulièrement a M. le ministre de
l'lntérieur. Interpellé la Chambre par M. Funck,
M le minjstre de l'lntérieur avait déclaré qu'il n'ac-
corderait de subsides qu'qux écoles ,d'edultes qui se
soumettraient au régime d'inspection établi par la loi
de 1842. A cette declaration qui portait tous les ca-
ractères d'un défi jeté a l'opiuion libérale, les Conseils
provinciaux du Hainaut, de Liége et du Brabant,
viennent de répondre, les deux premiers en repous-
sant la distinction arbjtrairemerjt imaginéq par M. Ie
ministre et Ie dernier, en rejetant le crédit luimiême.
A moins de fermer ses yeux a la lumière, il est impos
sible de considérer cette imposante manifestation au-
trement que comme un désaveu formel de l'arrêté du
ler septembre, dont M. Alph. Vandenpeereboom a été
seul du gouvernement a accepter la responsabilité
devant les Chambfes et devant |e pays. Ce désaveu
permettra-t-il a M. le ministre de l'lntérieur de con-
server sen portefeuille? Nous en doutons fortement...
a moins cependant que M. Ie ministre ne trouve une
compensation suffisante aux déboires que les libéraux
viennent de lui faire subir dans les voles syrnpathi-
ques que lui ont généreusement aeeordés les membres
de la rainorité cléricale.
Le Conseil provincial de la Flandre occidentale s'est
occupé, dans sa séance du 4 3 juillet, de la requête de
l'Association les Amis du Progrès, de Bruges, lendant
obtenir un subside en fqveur de la bibliothèque po
pulaire qu'elle a créée. Ladite Association demandait,
en outre, qu'il füt inscrit au budget provincial un cré
dit spécial destiné a venir en aide aux bibliothèques
populaires.
La première commission proposait de ne pas ac-
cueillir favorableraent la demande.
Après une très-vive discussion enlre MM. Vanden
Abeele, Jean, Roels, Merghelinck et le gouverneur, le
rapport de la première commission, lendant a ne pas
accorder de subside, a été mis aux voix et adopté par
33 voix contre 4 2 et 1 abstention.
La resolution de notre Conseil provincial nous sur-
prend d'autant plus qu'aux termes d'une circulaire de
M. le ministre de l'lntérieur du 8 octobre 1866 les
ecclésiastique. Mais il est écrit que M. |e ministre
n'aura pas de chance, cette année, avec les Conseils
provinciaux. Les conseils libéraux lui arrachent les
poils gris; les conseils cléricaux lui arrachent les poils
noirs. Décidémenl, la fable de 1 'Homme aux deux Mai-
tresses a raison.
Une erreur judiciaire.
Nos lecteurs se rappellent les révèlations qui nous
ont présenté, sous de si sombres eouleurs, l'organisa-
tion des Trade's Unions, d'Angleterre. lis se souvien-.
nent, sans doute, que les secrétaires de ces societés
stipendiaient les fanatjques adhérents des associations
qu'ils dirigent, pour assassiner les ouvriers recalci
trants, et faire sauter ies usines dont les propriétaires
des bouquetières comme Isabelle, mernbre de l'Esca-
lier du Jockey-Club. Qu'un cavalier passe toujours a
la même heure, par le même chemin, monté sur le
même cheval, huit jours après le cavalier est classé,
étiqueté, il a un nom inventé par ce tout le monde qui
a plus d'esprit que Voltaire, etdevient un type qui
nous appartient.
Le Persan est, dit-on, un prince Méry l'appelait
Abbas Mirza sur la foi de je ne sais quel renseigne-
ment vague. Ce mystérieux Oriental a le don d'ubi-
quité; on le volt a la fois a l'Opéra, oü il sommeille
dans sa stalle, au balcon des Italiens, au troisième
fauteuil de gauche il est depuis vingt ans Ie génie fa-
milier des théétres lyriques, il leur consacre chaque
soir quelques heures de son sommeil. II est doux, élé
gant, soigné, sa mélancolie prend des airs de resigna
tion. Son pied est un miracle de petitesse, sa main
est un chef-d'oeuvre, sa grande gandourah noire est
du drap le plus ralïiné, son pantalon est bleu-elair et
retombe sur le pied imperceptible qu'il recouvre
presque entier; la barbe est blanohe comme la neigf,
d'une finesse et d'un soyeux qui rappelle la soie
floche. A-t-il des cheveux, qui le dira son crène est-
il poli comme l'ivoire ou de longues boucles abritent-
ne consentaient pas a forcer leurs subordonnés J'eri-
trer dans la coalition.
Les attentats remontent a dix ans et plus. Des en
quêtes eurent lieu, On procé.da a des a.rrestations; et,
entre autres a celle d'un nommé Richard Brown,
soupconnè d'être le meurtrier d'une des victimes de
cette nouvelle charbonnerie.
Richard Brown arrêté, on l'interroge. II établit son
alibi. La justice |e relache. On Ie renvoie chez lui,
sans indemnité- Cela va de soi. Son commerce était
ruiné. Ses anciens clients, ses amis l'évitaient, Ie mé-
prisaient. Sa femme, sa mère, torturées par la honte,
pioururent de qhagrin.
Sa propre santé fut prpfopdèmepl pbranlée par les
squffraocas morales qu'il endura. La semaine dernièfe
il eüt une entrevue avec Hallam qui confessa que lui
el Crookes étaient les véritables meurtriersde Linlev.
L'entrevue fijt éiflonvante. Tout ce qpe grown put
faire fut de s'ècrier
Je remercie Dieu pour cela Hallam le prit par
la main, implora son pardon, lui dit qu'il souhaitait
pouvoir réparer le lort qu'il lui avait fait, qu il re-
grettait de ne pas avoir lavé son injure en se
confessant plus tót. II ajouta qu'il avait souvent dé-
sire confesser son crime a Brown, mais le courage lui
avait manque. Richard Brown émujusqu'aux larmes
lui pardonna, mais ajouta qu'il ne pardonnerait ja
mais a Brodhead.
La justice, convaincue d'erreur, est moins géne-
reuse que ce meurtrier.
Èpizootie.
L'amélioration que nous avons successivemept
constatée dans l'état sanitaire du betail en Iloliande
se dessine de plus en plus.
Pendant la semaine du 23 au 29 juin dernier, it
n'a plus été constaté dans ce pays que trois cas de
typhus contagieux, deux dans la Hollande méridio
nale et un dans (u Gueldre; cinq têtes de bétail sett
lement ont été abattues.
La semaine précédente, le nombre des cas consta
tes s'etait éleyé a six, et la semaine antérieure a
neuf.
On yoit que la maladie ne fait plus que montrer ca
et lii quelques fugitives lueurs qui vont saps doute
disparaitre complélement.
Le système préventifde l'abatage a done obtenu le
succès le plus complet en Hollande, comme dans notre
pays.
En présence de eet état de choses, nous devons
espérer que les mesures qui entravent les relations
coromeroiales en matière de bétail pourront bientót
être levées.
Nous disions naguère que les mesures qui sont
propresa préserver l'Europe occidentale des ravages
de la peste bovine sont assez importantes pour jusli-
fier un concert des gouvernements intéressés. L'Al-
lemagne qui la première est exposée au danger, a
compris la nécessité de eet accord la Bavière, le
Wurtemberg, le duchó de Hesse-Darinslad et le du-
ché de Bade, qui ont surtout a subir le passage du
bétail expèdiè des contrées de l'Est vers l'Occident,
viennent de s'entendre et de conclure une convention
par laquelle ils s'engagent appliquer sur le terri-
elles ce front sénile? Les Persans n'ótent point leur
bonnet, et l'astrakan d'Abbas-Mirza, qui monte jus-
qu'a la nuque et recouvre jusqu'aux blancs sourcils,
semble scellé sur sa tête.
Quel êge a ce mystérieux personnage? II nous a
paru avoir soixante-dix ans quand, tout enfant, nous
le vimes pour la première fois dans sa statie l'Opéra
aujourd'hui il n'a plus d'age et n'est pas plus vieux
qu'alors. Depuis vingt ans, avec une régularité que
rien n'a pu troubler.il arrive lentement dans les cou
loirs, tend la main a 1'ouvreuse qui lui offre la lor
gnette, il s'assied, ècoute, sommeille, ne lorgne point
la salie, ne s'inquiète ni des voisins ni des jolies voi-
sines, et quand le rideau baisse, il descend en frólant
les murs un coupé d'une tenue sévère et un valet
de pied qui parle anglais l'altendent a la porte du
théêtre.
Parfois le Persan a soif; il fait un signe êt manifeste
son désir, 1'ouvreuse comprend, on apporte une glace.
Abbas fouille dans sa gandourah, en sort un petit étui
de velours vert, y prend une cuillère d'or, déguste
sa pistache ou son sorbet, essuie délicatement le petit
bijou et revient a ses rêveries.
Voila tout ce qu'on sait du mystérieux personnage
toire les mêmes dispositions de police sanitaire. Ces
dispositions, calquées en grande parlie sur celles de
l'ordonnance prussienne de 1836, auront pour effet
d'introduire a peu prés partout en Allemagne un ré
gime dont l'expérience a constaté i'efficacité en Prusse
Pour donner pleine sécurité a l'Europe, il n'y aurait
plus qu'a prendre les mêmes prépautions a l'égard
des transports maritimes on sait en effet que p'est
par cette voie que la dernière épizootie a été importée
en Ang'eterre.
Statistique.
II cipcqle en ce moment dans Paris, y cpmpris les
tapissières de ('Exposition et les breaks des courses,
8,760 voitures publiques, qui transportent journelle-
ment d'un point a un autre une moyenne de deux cent
mille personnes!
D'après les observations d'un amateur de statisti-
que aussi patient qu'obstiné, voici les points de la ca-
pitale oü ce mouvement de voitures est le plusconsi-
dérable
II passé sur le boulevard des Italiens, dans l'espace
de vingt-qualre heures, 4 3,265 véhicules de tout
ordre et de toute espèce.
Avenue des Champs-Elysées, 12,930.
Pont d'Iéna (grande entrée de l'Exposition), 940.
Boulevard Saint-Denis, 8,720.
Boulevard des Filles-du-Calvaire, 6,130..
Les lirouillards de Hollande.
Tout le monde a remarqué, a Bruxelles, il y a trois
semaines environ, que l'air était imprégné fortement
d'une odeur de brüle et pénétrante, en même temps
que l'atmosphère était sensiblement obscureie. Ce
phénomème, qui se produit chaque année vers la
même époque, dans nos contrées, est nommé avec
raison brouillard de Hohande, car il nous vient de nos
voisins du Nord. En Hollande, il n'y a que des gras
pêturages et des polders fcrtiles il y a aussi de vastes
terrains sablonneux, spongieux, oü toute culture est
peu prés impossible et oü on ne peut se livrer aux
travaux de l'agriculture qu'avec peine et en garnjs-
sant les pieds des chevaux de planchettes qui leur
permettent de ne pas enfopcer dans le sol.
Dans ces contrées on ne peut culliver la terre que
tous les 40 ou 12 ans, comme faisaient autrefois les
barbares, comme l'ont fait les peuples primitifs au
sortir du régime pastoral, et e'est encore ainsi que les
Tarlares cultivent le sarrasin, auquel ils ont donné
leur nom- Cest cette culture du sarrasin, dans cer-
taines parties de la Hollande, qui ocaasiopne les
brouillards comme celui que nous avons eu.
Voici comment s'exprime a ce sujet M. E. de Lave-
leye, dans sou excellent ouvrage sur la Néerlande
A l'Est des provinces de Groningue, de Drenthe et
d'Overyssel, dans la dépression du terrain sablon
neux, s'étendent d'immenses tourbières hautes. Elles
formejit des bruyères désertes de qujnze a vingt
lieues d'étendue, comme le Bourtomger-Hoogmoer,
qui se prolonge encore loin en Allemagne et qu'on
croiroit voué par la nature a une stérilité éternelle.
Aussi, quand on parcourtau mois d'aoüt cette région
nue et désolée, est-on très-étonné de rencontrer, a
son valet de pied est anglais, son secrétaire est an
glais, son concierge est anglais. II circule dans la foule
comme un spectre. II a un coupe pour 1'hiver, une
victoria pour l'étè; il est précieux, élégant, d'une
douceur parfaite. Le reste est mystère et on a èpuisé
toutes les conjectures.
L'homme sans chapeau marche a pas pressés et tra
verse les foules; il voit tout et s'enquiert de toptil
est grand amateur des fêtes publiques et on le voit
aux quatre points de l'horizon au Champ-de-Mars, a
la barrière du Tróne, aux Tuileries. Son crêne poli
fait un point lumineux dans cette mer de chapeaux
noirs. II est blond ardent, son teint est clair et lim-
pide, sa barbe en éventail est soigneusement peignée.
C'est un homme de tenue, tout de noir vêtu, il porte
presque toujours l'habit. II ressemble a tout le monde,
rien ne le distinguerait du commun des martyrs s'il
cireulait la tête couverte, mais il a horreur du cha
peau. Que ce soil casquelte, sombrero, casque, gibus,
melon ou tudor, aucune coiffure ne trouve grêce de
vant ses yeux, et c'est par la qu'il est un type.
{La fin auprochain n
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