FAIT* BSSVËStS. Vers Ie 15 de ce mois, sera installé un nouveau service journalier d'omnibus entre la station de Co- mines et celle d'Artnentières (Nord). I.e depart 'ie Comines s'effeetuera après l'arrivée du train de Gourtrai, a 8 h. 30 m. du matin. Celui d'Armentières aura lieu vers 6 h. 30 m. du soir, pour correspondre avec Ie train parlant de Comines vers Courtrai a 8 h. 35 m. Ces omnibus desserviront les localités suivantes Cornices, Warnêton, Frelinghien, Houplines et Ar- menlières. Avant-hier matin, le nommé Ch. Delmote, ouvrier a Menin, s'est noyé dans la Lys, a Wevelghem, en s'y plongeant pour chercher un marteau qui y était tombé. On écrit de Roulers Jeudi matin, vers 9 heures, un mur de la nou velle église en construction en notre ville s'est écroulé sur une longueur de 8 a 9 mètres et une hauteur de 3 mètres. Ce mur situé a l'inlérieur de l'église ètait déja une hauteur de 16 a 17 mètres du sol, Trois hommes ont été gravement blessés ce sont les nom- més Louis Sabbe, macon, demeurant a Hooghlede et les manoeuvres. Brunon Boston et Edouard Cordon nier, de Roulers. Le dommage matériel est évalué a 1,500 francs. On attribue la cause de eet écroulement en par- tie au mauvais temps qui règne. On écrit d'Anvers, a 1 'Echo du Parlement, que la Cbambre de commerce de cette ville s'est prononcée une forte majorité en faveur du projet de loi por- tanl abrogation de la contrainte par corps. On écrit d'Ostende, 28 juillet Et nous aussi, nous allons avoir notre scandale religioso-judiciaire! Hier, après une enquête faite par M. le procureur de Brugesun frère dit de la doctrine chrétienne, frère Ambroise, attaché a l'orphelinat d'Ostende, a été arrête et dirigé sur Bruges, par le train de quatre heures. Le saint homme était en froc et en tricorne un grand chapelet pendant a sa ceinture. On le fit monter dans le train entre deux agents de police. II est accusé d'attentats a la pudeur sur des eufants de moins de 14 ans. S'il y a condamnation, l'orphelinat d'Ostende sera dans les meilleures conditions pour solliciter de la pieuse députation permanente de forts subsides a titres de récompenses et d'encouragements. N'avons- nous pas vu le directeur du collége épiscopal de Cour trai, qui a eu la gloire de couver Notte l'assassin, s'empresser de demander force ècus au Conseil Les origines de l'affaire qui s'apprête, sont assez singulières. II y a quelques mois, I 'Impartial de Bruges avait annoncé que des bruits singuliers couraient sur l'éta- blissement des frères d'Ostende. Les chers frères prirenl le mors aux dents; on fit savoir a I 'Impartial qu'on lui intenlait un procés, avec espoir d'en obtenir dix mille francs de dom- mages. Mais il parait que ces menaces, loin de porter l'intimidation, décidèrent certaines personnes a re- monter a la source des bruits et alors le parquet de Bruges fut averti. Et voila comment un procés peut donner naissance a un autre beaucoop plus sérieux I Je voos liendrai au courant de cette affaire, qui promet d'etre curieuse. Un certain Charles Nervig, qui a joué a Paris un certain róle, il y a une trentaine d'années, vient de mourir au grand hópital de Vienne a I age de 59 ans. Nervig était né a Bruges. II recut la meilleure éduca- tion et fréquenta a l'êge de 19 ans l'Université de Leyde. Ses cours de médecine et de jurisprudence achevés, il quitta l'Université et enira en 1837 au service d'un parr de France, qui le recommanda a la cour. Le roi Louis-Philippe en fit bienlót son secré taire. Dans cette position, il sul tellemeut capter la confiance du roi, qu'il devint presque tout-puissant. Mais tout-a-coup un changement brusque le fit tom- ber de sa hauteurarrêté le 18 janvier 1843 et mis en prison, il ne recouvra sa liberte qu'au bout d'un an toutefois, sa fortune fut confisquée, et les gen darmes l'escortèrenl jusqu'a la frontière de la IIol- lande. Sans fortune et sans amis, il ne resta que peu de jours dans sa ville natale; il partit puur Londres et de la se rendit a Hambourg, ouil pratiqua la médecine. Arrêté en 1847 sous l'inculpation d'avoir empoisonné un commercant honorable, il fut renvoyé, faute de preuves suffisantes. Plus tard, on apprit que déja a Londres i! avait été traduit devant les tribunaux sous l'accusation d'un crime semblable. Dans les année turbulentess qui suivirent, sa trace se perdit, etil n'en fut plus question qu'en 1864, oü il fut condamné a 6 ans de prison pour avoir faussé un testament. Banni du pays, il passa en Autriche el séjourna a Pesth, oü il vivait du produit de son acti- vitó comme avocassier et marchand d'orviétan. Arrive a Yienne au commencement de la semaine passée, il eut le malheur de casser un verre placé au- près de son lit et de se couper en cette occasion l'ar- tère de la main. Accablé de sommeil il ne remarqua sa blessure que trop tard. II s'appliqua lui-même un appareil et se fit transporter a l'höpital, oü il mou- rüt. On écrit d'Haïti Le président Salnave, qui vient d'être élu pour quatre années, et qui est un homme aussi ferme que désintéressé, n'a désiré obtenir pour tout traitement et frais quelconques de représentation que 20,000 piastres fortes par an, e'est-a-dire 100,000 francs, au lieu de 200,000 francs que touchait son prédéces- seur. Au lieu de huit ministres, qui émargeaient cha- cuu 60,000 francs pour ne pas faire grande besogne, ses ministres sont au nombre de quatre et ne recoi- vent que 25,000 francs d'appointements. Ce sont des hommes d'un libéralisme et d'une capacité éprou- vés. L'article 213 de la nouvelle Constitution abolit la peine de mort en matière politique. Tout le monde applaudit a cette modification importante. De 1859 1866, plus de soixante-quinze personnes ont été fusillées en Haïti pour fails politiques. Cent vingt condamnés a mort par contumace ont été gra- ciés par le nouveau pouvoir. Dn reste, le président, dont l'élévation a été par- tout acclamée, et dont on estime les ministres a cause de leurs aptitudes réelles et de leur honnêteté, le président est décidé entrer dans la voie des réformes économiques et du progrès. II est d'une grande vo- lonté, comme on l'a vu par ses luttes constantes contre Geffard, et l'on dit qu'il a pris pour devise ces quatre mots Ordre, liberté, travail et progrès. La Situation emprunte au Punch de Munich une bonne facétie Comme la marguerite des prés représenle une cocarde blanche et jaune, ce qui consiitue une dé- monslralion anti-prussienne et peut provoquer de continuelles manifestations, il est enjoint a tous les propriétaires hanovriens de faire faucher leurs prés dans Ie dèlai de huit jours sous peine de confisca tion. lis devront également faire disparaitre des voies et jardins de leurs .propriétés toutes les marguerites qui s'y trouvent, sinon lesdites marguerites seront considérées comme des cocardes sédilieuses, et le propriétaire et sa femme répondront devant Ia jus tice de cette infraction aux lois de la Prusse, qui ne permettent pas au bon Dieu de créer des fleurs guelfes. Le Phare de la Loire publie une jolie anecdote retrospective sur Ponsard La scène se passaitau Palais-Royal, sij'ai bonne mémoire. Une priucesse, peut-être bien aussi une simple dame de Ia cour, demandait un acrostiche a Ponsard. Celui-ci écrivit ses vers sur le premier pa pier égaré dans sa poche et remit le tout a Ia dame. Le lenderaain, Ponsard recevait avis que Ie bu reau de tabac, par lui sollicité, lui serait accordé. Le puële avait écrit son acrostiche sur une pétition, de- puis longtemps sans doute egaree dans les poches de son habit. Distraction profile parfois. Quant a vous expliquer comment il se faisait que cette pétition füt la, l'hisloire n'en dit pas da vantage. .Voici, sinon l'origine des coiffures a la chien, du moins une date respectable de son histoire, dans une étude sur saint Jean-Chrysoslóme, publiée par la Revue des Deux-Mondes La mode était alors, dil un biographe de Chrysostóme, parmi les dames de Constantinople, de ramener sur le devant de la tele leurs cheveux frisés en boucles, de manière a en couvrir le front d'une tempe a I'autre. Des plus bas étages de la société, car c'était la coiffure ordinaire des courtisanes, cette mode avait gagné les plus élevés. Cette mode était patronnée par Eugraphia, favorite de la belle impèratriee Eudoxie et ennemie de Chry sostóme. Une question embarrassante posée par une petite fille de cinq ans Maman, comment que je suis née? C'est Ie bon Dieu qui I'a voulu. Et toi? Moi aussi, et tout le monde. Eh bien alors... avec quoi que le bon Dieu s'est né? Un prêtre appelé dans le cachot d'un homme condamné a être pendu, pour 1'assister a ses der- niers momentss'acquitta de son mieux de cette pénib'ie tacbe. Mon cher fils, lui dit-il en terminant son évan- gélique exhortation, vous avez payé votre dette a la justice des hommes, une èternité bienheureuse va commencer pour vous. En veriléje voudrais me voir a votre place. Et moi aussi, mon père, répondit Ie patient. TPRES. Etal-civil du 26 Juillet au 2 A out 1867. NAISSANCES. Sexe masculin 3. Sexe féminin 1. MARIAGES. Ramskindt, Louis, journalier, etSlosse, Lucie, denlellière. Jonckheere, Julien, cliarpentier, et Joos, Sophie, tailieuse. Vankemmel, Julien, charpentier, el Verbeke, Emma, do- mesiique. DÉCÈS. Hof, Marie, 75 ans, rentière, veuve de Modeste Vylein, rue au Beurre. Vanheule, Lucie, 85 ans, sans profession, veuve de Pierre Goethals, St-Jacques lez-Ypres. Devillé, Pierre, 20 ans, soldat au 10» de ligne, célibataire, rue des Bouchers. Hof, lgnace, 84 ans, rentier, veuf de Marie-Thérèse De- puydt, rue du Temple. Enfanls au-dessous de 7 ans Sexe masculin 3, Sexe féminin 2. POPEKIXGHE. Etat-civil du 26 Juillet au 2 Aoüt 1867. NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 5. MARIAGES. Orbie, Florenlin, 38 ans, veuf, fermier, et Lermytte, Reine- Natalie, 32 ans, célibataire, ouvrière. Vancaeyzeele, Vic- torin, 44 ans, célibataire, cultivateur, et Cornette, Sophie- Amélie, 29 ans, célibataire, cultivatrice. DÉCÈS. Bruneel, Marie-Thérèse, 74 ans, ouvrière, épouse de Charles Desadl. Eekhoek. Sergier, Jeanne-Thérèse, 37 ans, céliba taire, Blouse, rue de Cassel. Lermyte, Julienne, 18 ans, célibataire, dentellière, Eekhoek. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 0. Poperinghe. Prix moyen du marché du 2 Aoüt 1867. Froment, l'hectolitre29 77 Seigle15 25 Avoine9 75 Pommesde terre, les 100 kilog10 50 Beurre, le kilog2 80 UoublOn, les 50 kilog. 150 a 152 50 Onguent et Pilules llolloway. VEslomac et les Reins. Entre ces deux organes il existe une seerèle et intime relation, qui est démon- Irée par l'épuisement du premier dans toutes les ma ladies affectant les reins. Un derangement d'estomac est souvent le premier signal d'une irrégularité ré- nale. Les remèdes Holloway, employés a cette occa sion, arrêteront bientót beaucoup de serieuses et fa- tales attaques. Klles agissent avec une efficacité mer- veilleuse sur chaque organe de la sécrétion, et eiles regularisent l'estornac, Ie foie et les reins, en les restaurant a leurs functions sanitaires, el chassant toutes les obstructions ou iinpurelés. II est nécessaire que l'Onguent soit bien frictionné, deux fois par jour, sur la chüte des reins; car, alors, son absorption augmente énormómeut 1'influence depurative et sa- lutaire des Pilules.

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3