JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENI i YPRES, Üimauche Cinquième année. N° 33. 18 Aout 1867. Le tout payable d'avance. PRIX D'AROXIEMEMT POUR LA BELGIQUE 8 francs par an; A fr. 50 par semestre. Pour l'Etranger, Ie porl en sus. Un Numéro 25 Centimes, PRIX RES AAKOICES ET DES RECLAMES 10 Centimes Is petite ligne. Corps du Journal, 30 centimes. Paraissant le dimanche. Laissez dire, laissez-vous bISmer, mais publiez voire pensée. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journalchez Félix Lambin, imp.-lib., rue de Dixmude59. On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres ou envois d'argent doivent étre adressés franco au bureau du journal. SI. AlphoDse Vandenpeereboom devant I'opinion libérale. Au risque de nous altirer une nouvelle bordée d'injures de la part du Progrès, nous continuous a mettre sous les yeux de nos lecteurs les appreciations que font les journaux libéraux de la politique de M. Alphonse Vandenpeereboom. Nous ne saurions mieux répondre au reproche qu'il nous a adressé dernièremenl d'être isolés dans le pays. M. Ie minislre de l'intérieur savait probablement ce qu'il faisait lorsqu'ilcontresignait les arrêlésroyaux qui viennent de bouleverser l'administration commu nale de Namur mais nous nous demandons quelles sont ces intentions, et lorsqne nous rapprochons ces actps élranges de la reorganisation des écoles d'a- dultes, de l'exlension donnee par l'honorable ministre a la loi du 23 septembre 1842, en vérité nous ne savons plus que penser. II est possible que M. le ministre de l'intérieur ait étéindüit en erreur par le gouverneur de la province, mais cela n'est pas une explication sufïisanlecela ne prouve qu'une chose, le tort qu'a le gouvernement de confierdes mandats politiques a des fonctionnaires qui professent des principes diamélralement opposés aux siens. Qu'esl-ce qu'un gouverneur? C'est le mi nistère en province. Nous ne comprenons pas un ministère libéral represente par un gouverneur cle rical. Quoi qu'il en soit, il nous parait indispensable que les motifs qui ont dictè a M. le ministre de l'intérieur des nominations, contre lesquelles proteste I'opimon libera'e, soient promptement éclaircis. Si l'honorable ministre ne croit pas devoir donner ces éclaircisse- ments par la voie de la presse, il aura bientól I'occa- sion de les donner publiquement a la Chambre des représentants. Cette assemblee se réunit le 19 de ce mois pour la forme, uniquement afin que les delibe rations du Senal ne soient pas frappées de nullité. Nous espérons qu'une interpellation sera adressée a l'honorabie ministre au sujet des fails que nous ve nons de signaler. Indépendance J'ai vu avec plaisir toute la presse, sauf VEcho du Parlement qui a une position spéciale, blAmer éner- giquement ces nominations. Ëlles sont, il faut bien le dire, dignes d'un ministre clérical. Ou allègue, pour atténuer la faute de >1. Vandenpeereboom, qu'il a óté trompé par Ie gouverneur sur la situation politique et administrative de la ville de Namur. Cela parait difficile a croire. Certainement M. le comte de Baillet a d'excellenl.es intentions clericales; mais la nomination de M. Dohet complelant celle de M. Lelievre, accuse un système, un parti pris. M. le ministre de l'intérieur n'est plus un enfant qui se laisse jouer par un fonctionnaire de son départementil sait bien qu'un clérical n'est pas un libéral, qu'un libéral n'est pas un clerical. A la rigueur, on aurait pucomprendre le choix de M. Le- lièvre, un peu, très-peu député de la gauche, liberal ineolore, personnifiant assez bien l'aignille qui sur- monte le toit de nos édifices publics; au moins, ce choix èlait convenable. Mais la nomination, en qua- lité d'èchevin, du seul clérical qui siége dans le Con- seil communal de Namur, est un soufflel appliqué aux deux joues de la grande majorité de ce Conseil, appliqué au parti libéral lui-même. Union libérale de Verviers Eh bien, malgré tous ces indices, je persiste penser que M. le ministre de l'intérieur nese retirera pas. \lEtoile beige a mis la main sur le lièvre M. Van denpeereboom a besoin du concours des catholiques pour se faire réélire a Ypres et il a besoin, en outre, pour parer a toutes les chances d'echec, de conserver son portefeuille, donl la possession lui assure la dis position «les influences administratives, qui viennent toujours a point pour étayer les candidatures ébran- lèes. Je sais, a ne pas pouvoir s'y tromper, que sans le double appui du parti clérical et de ses influences, son mandat de représentant, auquel il tient beaucoup plus qu'a son portefeuille miriistériel, lui serait très- probablement retiré. II voudra done, en dépit de vents et marée, rester ministre, et restant ministre, il conlinuera a pratiquer sa petite politique de tran saction, quoi quon die. (Corresp. du Journal de Charleroi.) On lit dans VOrgane de Mons o Le ministre Vandenpeereboom marche décidé- ment d'un pas hardi dans la voie rèactionoaire oü il s'est engage .- il vient de mettre a la retraite M. Wy- vekens, une des gloires du corps professoral de notre Alhènee royal. Le prétexte est une infirmite physique dont M. Wyvekens est atteintmais aucuns pré tendent que les opinions avancées du nouveau con- seilier communal ue sont point totalement étrangères a la détermination prise par le député d'Ypres. M. Wyvekens emportera dans sa retraite préma- turèe les regrets de nos concitoyens et l'estime des nombreuses families dont les enfants sont parvenus, par ses soins assidus, a de belles positions sociales et la mesure prise a son égard ne fera qu'accroitre encore les sympathies dont il est entoure en notre ville et a si juste titre. On parle vaguement de dissentiments dans le mi nistère. M. Vanderstichelen est, dil-on, menacé, ainsi que M. Alph. Vandenpeereboom. Une difficulte se présente pour le premier c'est une place pour le ca- ser s'il se retire du ministère. En ce qui concerno M. Vandenpeereboom, le même embarras n'existe pas, car notre ministre de l'inté rieur est riche et il n'aspire qu'au repos. On Ie dit même pressè de retourrier a Ypres oü l'un des mem bres du Conseil communal se retirerait pour lui faire place. Une fois au Conseil, M. Vandenpeereboom ne serail, pas embarrassé de déterminer le bourgmestre a se retirer, afin qu'il püt se faire octroyer ce poste par Ie cabinet. On sait qu'avant de devenir ministre de l'intérieur, M. Vandenpeereboom était bourgmestre d'Ypres. Tout cela se passera-t-il ainsi C'est ce que je ne sais je sais seulement qu'en vous écrivanl ce qui précède, je ne fais que me rendre l'écho des bruits qui circulent. Hainaut On lit daus la correspondance de Bruxelles du Progrès de Verviers Les personnes qui, en voyant M. Vandenpeere boom assister il y a quelques jours a la distribution des prix chez Mme Van Biervliet, affirmaient que, si l'éminent fonctionnaire s'était raontré cette céré monie, il honorerait également de sa presence la dis tribution des prix chez M"e Gatti de Gamond; les per- sounes qui ont cru un instant que M. Vandenpeere boom donnerait cette preuve d'indépendance et d'impartialité, se sont trompèes. M. Ie ministre de l'intérieur airae mieux décidement respirer le par fum de douce piété t qui s'exhale de I'enseignement comme des livres de Mme Van Biervliet, que d'aller se commettre avec des libéraux assez peu soucieux de Ia foi de leurs pères pour préferer le mode d'education adoptè par Mlu Gatti de Gamond a celui qui est en usage dans les écoles patronnées par les Révérends Pères Jesuites. II y a quelque chose de plus significatif que le lan- gagede ces journaux, c'est le silence de I'Echo du Par lement. Le Progrès pourrait-il nous expliquer com ment il se fait que ce journal, l'organe avoue du gou vernement, resle muet devant les attaques auxquelles M. le ministre de l'intérieur est en butle? Ne serait-il pas vrai, comme le bruit en circule, que ce journal a refusé de prendre la defense de M. Vandenpeereboom Un mot d'éclaircissement ne serait pas de trop. La distribution des prix aux élèves du Collége communal et de l'Ecole moyenne d'Ypres a eu lieu, vendredi dernier, au milieu d'une affluence considé- rable de public. La solennité était presidée par M. le bourgmestre. A ses cótés siégeaient M. Ernest Van denpeereboom, président de la Chambre des repré sentants, les membres du Collége echevinal et plu- sieurs conseillers communaux. Après un choeur très-lestement enlevé par les élèves, sous la direction intelligente de M. Van Els- lande el l'exécution d'une fantaisie de de Beriot par un tout jeune homme, M. Arthur Ligy, qui promet la ville d'Ypres un dilettante de la plus haute distinc tion, M. Denoyelle, professeur a l'Ecole moyenne, s'est levé pour prononcer le discours d'usage, discours empreintd'un sentiment de patriotisme très-élevé et que l'auditoire a écoulé avec les marques d'une vive et chaude sympathie. La ceremonie s'est terminée par la proclamation des noms des lauréats. M le bourgmestre a adressé ensuite quelques paroles d'encouragement aux élèves, en leur souhaitant paternellement de jouir des va- cances le plus agréablement possiblè. Nous regrettons que le defaut d'espace nous eui-

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 1