RÉVISIÖA CA 1) A ST II ALE. Arroxdissemest d'Ypres. Runito Juarez On écrit de Marseille, 4 aoüt, au Messager du Midi Les dernières lettres recues d'A'gérie annoncent que Ie cholera a fail son apparition dans la province de Constantine. Jamais sa présence n'aura éié plus funeste. Le fléau vient, en effet, s'abattre sur un pays déja éprouvé par quatre mois de chaleurs, par l'ex- cessive rarelé, et tnêmeen cerlains lieux par le man que absolu de grains de toutes sorles, par la misère qui, pour les indigenes, résulte de la disette, et cela a une époque qui est celle ou,.ta mortalité a gmente gé- néralement en Algérie, par suite du dèveloppement des fièvres pernicieuses ou d'accès. On dit qu'a Biskra un certain nombre d'officiers de la garnison et de l'administration militaire ont été parmi les premières victimes du fléau. On cite entre autres personnes décédées, deux médecins rniiitaires. Le choléra aurait, dit-on, gagné egalement Bone et Philippeville. On lit dans le Siècle Deux dames de San-Louis de Potosi avaient de- mandé au président Juarez l'autorisation de continuer la vente des billets d'une loierie dont le produit était destiné a deux ceuvres de bienfaisance. Juarez a fait remettre 1,000 piastres (5,000 fr.) aux deux dames, et leur a refuse l'autorisation demandée. Cet incident a même donné lieu au décret suivant San-Louis-de Potosi, 28 juin 1867. Décret contre les loteries et les rafles. Benito Juarez, president constitulionnel des Etats- Unis du Mexique, Usant des pleiris pouvoirs dont je suis investi, et considerant que les loteries doivent être classées parmi les jeux, prohibés et, prejudictables a la société, paree que d'une part elles absorbent une partie du fruit du travail des classes laborieuses, et que d'aulre part, par l'espoir d'un grand bèneflee, tres-improba- bie, elles affaibitesent l'ardeur au travail, qui est une des bases fondamenla'es des societés, j'ai résolu de décréter ce qui suit Art. 1". Les loteries et les rafles publiques, quel qu'en puisseêtre l'objét, sont prohibees dans toute la république el doivent être considèrées comrne des jeux imrnoraux. En consequence, les loteries ou les rafles qui au- raient été aulorisées par un decret de quelque auto rite que ce soit sont supprimrés. J'ordonne que le présent décret soit imprimé et pubiié pour être strictement observé. Lebdo DETEjAi)A,ministred'Etat. Les bons exemples sont bons a prendre partout, et celui que nous donne Juarez est excellent. On peul le recommander a plus d'un gouvernement europeen. On lit dans la Gazelle de Cambrai II était dit que l'Expusiliou universelle nous réser- verait toutes ses surprises. Un honorable habitant de Cambrai se promenait avanl-hier dans le palais du Champ-de-M.trs. II avise tout a coup un bazar chinois, s'extasie devarit les porcelaines, les magots, les potiches et autres bibelots exibes dans ce inagasin; puis il examine avec curio- sitó uu citoyen du Céleste-Empire, qui, revétu du costume national, la lèvre ombragée de moustaches pendantes, le créne orné d'une longue queue tombant jusqu'aux jarrets, trónait majestueuseinent dans le sanctuaire. Soudain, le Chinois fixe sur le Cambrésien des yeux étonnés, il s'approche vivement et s'ecrie avec Ie plus pur accent de la Flandre fMtöajaise Tiens! M. V... Eh comment diable vous portez-vous? D'abord M. V..., qui se croyait inconnu a Pekin ou a Canton, demeura stupófaitmais il ne tarda pas reconnaitre dans son inlerlocuteur un ancien cabare tier de la rue Tavelle, qui lui recummanda la plus grande discretion. Un cafetier de la rue Saint-Jean, 5 Lyon, alia, Ja semaine dernière, en compagnie de queiques amis, faire une partie de chasse aux écrevisses dans les environs de Saint-Symphorien. II s'endormit sur l'herbe, sur les bords du ruisseau oü l'on pêchait. Pendant son sommeil, i! fut piqué au menton par un insecte venimeux. Quand il se réveilia, il sentit des démangeaisons a la partie blessée, mais il n'y ajouta aucune importance, croyant que le mal passerait. A son retour a Lyon, il ne prit aucune precaution; mais, le lendemain, le mal empira et l'on alla cher- cher un médecin, qui ordonna les remèdes néces saires. Ces remèdes ayant été inefficaces, une opéra- tion chirurgicale devint indispensable. On enleva la partie blessée. Mais cette opération elle-même a été inutile, car le malade a succombé après avoir éprouvé de eruelles souöVames. Un industriel du même quartier succomba, il y a deux ans, après avoir été piqué par une mouche charbonneuse. [Salut public On nous communique des détails très-curieux sur les pensionnaires de l'Hótel des Invalides. Cetasile des vieux soldals renfertne constamment une population d'environ dix neuf cents militaires retraites, dont la inajorité, l'époque oü nous sommes, appartienta la période du premier Empire. Le nombredescompagnonsd'armes de Napoléon 1", présents a l'Hótel des Invalides, est d'environ neuf cent soixante. Sur ce nombre, plus de cent cinquante sont amputes; queiques uns sant aveugles. On en voit un qui a perdu les les deux bras, el qui, muni de deux crochets adaptés a ses moignons, s'en sert avec habileté, en guise de mains. II y a un milier de'médailles de Sainte-IIélène, Une soixantaine de decorés de la médaille militaire du se cond Empire, et prés de deux cents decorés de la Lé- gmn d'bonneur, dont beaucoup ont obtenu, sous le second Empire, cette recompense due aux services rendus sous le premier. Parmi les vieux militaires des Invalides, il y en a une trentaine dont les services datent de la première Republique. Un, entre autres, matelot en 1793 a bord du Scipion, est pensioanaire de l'hötel depuis 1806 il saula avec son batiment et fut ampulè des deux jambes; il est ögé maintenant d'environ quatre- vingt-douze ans. Un autre, volontaire en 1792, a l'ège de douze ans, est resle sous les drapeaux jus- qu'a la tin des guerres de i'Empiré; au moment de son entree a l'hötel, il avait trente-trois ans de service et seize campagnes. Une quarantaine d'invalides sont devenus soldats sous l'Empire; plusieurs ont assisté a la bataille de Marengo. Plus de cent ont fait les campagnes d'Ulm et d'Austerlilz une vingtaine seulement ont été en Prusseet en Pologne (1806-1807). Les survivauts de Waterloo sont relativement assez nombreux on ne compte que six ou sept soldats ayant fait la campagne de Russie (1812) et ayant échappé aux horreurs de cette désastreuse retraite. Les journaux d'Espagne signalent une grande mi sère sur plusieurs points de ce royaume; le Diario mercantil de Valence donne sur cette situation les details suivants La disette la plus effrayante règne dans la vallée de Vaudellos, province de Tarragone. La récolle des olives s'est perdue sous l'influence d'une température déréglée a l'excès; les amandiers ont gelé en pleines fleurs; l'oïdium a envahi les vignes et toutes les cé- réales ont été détruites, les unes par un insecte ron geur qui a attaqué le pied de la plante, le reste par la sécheresse persistante depuis huit mois. ll y a déja longtemps que des families entières se nourissent de curoubes el de pain d'orge, ce sont les moins malheureuses; c'est une désolation générale, une trislesse navrante. Chacun paie ses dettes comme il peut. Voici la re cette trouvee par un jeune Bohème pour règler ses comptes avec son tailleur. II s'agit d'un habit prix 120 fr. Comment avez-vous le courage de demander une somme pareille pour ces petits bouts d'étoffe cousus ensembleest-ce que leur prix augmente a mesure que leurs dimensions diminuent? C'est comme vous le dites, car rien n'est plus difficile que d'habiller avec rien. A ce taux quand lés habits seront des vestes, ils cotiteront 200 fr.mais vous devez pourtanl re connaitre que sur 120 fr. vous avez plus de 50 p. c. de bénéfiee; car s'il n'y a plus d'étoffe, il ne reste què de la fa con. La facon, mais c'est ce qui nous ruine, mon cher monsieur. Done voila un habit qui vaut 60 francs, et que vous prètendez vous faire payer 120. Ce faisant, c'est 60 francs que vous me volez. Eu ne vous payant pas, je vous vole également 60 francs. Partant quittes 1 Ongnent et Pilules Holloway. Bhumatismes et douleurs dans les membres. Les douleurs musculaires sont quelquefois des plus iniolérables Bien que tout d'abord elles ne puissent ébranler la santé générale, cependant. elles finiraient par y arriver. si l'on néaligeait de se soigner. On sait génèralement qu'après une fomentation avec de l'eau tiède salée, l'Onguent Holloway. bien frotté, deux fois par jour, sur ia partie malade, procurera beaucoup de soulagement, et finira par "btenir complétement la guérison. Les Pilules Holloway devront anssi être prises comme anxiliaires. Elles préservent de toutes faiblesses ou défaillances, si communes après des at taques névralgiqucs ou rhumatismales. Beaucoup de personnes souffrant le martyre de plusieurs serieuses attaques de rhumatismes, sans pouvoir obtenir au- cun soulagement, ont été promptement guéries par ces salutaires médicaments. Tableau indiquant par ville el par canton les évaluations cadastrales et le montant de limpót fonder avant et après la révision. DESIGNATION PROPRIETIES NON-BATIES NOUVEAU REVENU IMPOSABLE. MONTANT de la contribution au profit de 1 Elal. DIFFERENCE ANCIEN povp 111 lim des ANCIEN AUGMENTATION. Des Des propriélés hèties résult. de 1'expeiTise. NOUVEAU En En I C V c n u I lil po sable des propriétés baties. CANTONS, VILLES ET COMMUNES. Revenu ca dastral. QUOT1TÉ MONTANT PROPH1ÉTÉS nou-balies. TOTAL ACTUEL. 6 70/100 p. c. PLUS MOINS Ypres n° 1 luirTs coramunes. 113,576 37 454,552 80 45 34 51 109 154,547 37 95 164 685 74 609.100 75 460 863 97.825 625,548 706,925 74 75 54.931 77 63,187 49 41,911 77 47,363 04 a> 13.020 15,823 00 45 362,939 93,578 Ypres n" 2. 265,120 72 32 84,838 63 349 959 35 49,983 399.942 34 35.152 89 26,796 13 8,356 76 39,820 Poperinahe. opering e Autres communes. 316.238 29 173,989 78 38 38 120,170 66,116 55 12 436,408 84 240,105 90 148.155 22.958 584,563 263,068 84 90 49.226 87 22,452 37 39,165 77 17,625 23 10 061 4,827 10 09 110.789 20,778 Rousbrugghe-Haringhe.. 832 592 38 41 341.362 88 1,173,955 26 178,396 1,352,351 26 112.177 08 90,607 54 21,569 54 141,508 f Warnêton. Messines Ploegsleert. Autres communes. 141,067 48 118,275 68 510 006 92 38 38 44 46,552 39.080- 224,403 27 97 04 187,619 75 157.806 65 734,409 96 46,677 15,499 88,586 234.296 472.805 822,995 75 65 96 21,028 96 15,498 18 67,456 75 15,697 88 11,577 98 55,140 74 11 5,331 3,920 12 316 08 20 01 41,352 16,166 75,159 Wervicq j Autres communes. 154,798 65 376,895 05 34 34 52,631 128 144 54 32 206,430 19 505,039 37 95.259 97,264 802,689 602,303 19 37 26,528 32 53,645 41 20,280 13 40,354 32 t 6,248 13,291 14 09 75.326 88,461 Passchendaele. 450,273 54 38 148,590 27 598,863 81 129,296 728,159 81 64,690 10 48,786 70 15,903 40 110,892 Elverdinghe. 611,412 48 40 244,564 99 855,977 47 99,899 955,876 47 79,494 80 64,043 72 15,451 13 78,179

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3