JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENT YPRES, Hi manche Cinquième année. N° 34. Le tout payable d'avance. Paraissant le dimanche. PItlX |»'4!MWïEME»T POUR LA BELGIQUE S francs par an; A fr. 50 par semestre. Pour l'Etranger, Ie port en sus. Un Numéro 25 Centimes PltlX DES AISOICES Eï DES RECLAMES 10 Centimes It pelite ligne. Corps du Journal, 30 centimes. Laissez dire, laissez-vous blümer, mais publiez voire pensée. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journal, chez Félix Lambin, imp.-libOn traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres rue de Oixrnude, 59. ou envois argent doivent etre adressés franco au bureau du journal. Ypres, S4 Aont A dèfaut de 1 'Echo du Parlement, dont le silence a été si fort remarqué dans Ie monde politique, le Pro grès promet de nous donner bientót les veritables rai- sons de I'opposition que la politique de M. le ministre deUIntérieur a soulevée dans la presse libérale. Cette politique, elle est ce qu'elle fut toujours et le journal doctrinaire se flalte de démontrer, dans un prochain art cle, que 1'opfiosition qu'elle rencontre aujourd'hui n'a pour mobiles que des amuurs-propres froissés j) et des ambitions decues. Nous atlendons le journal doctrinaire a sa demons tration II sera, par exemple, trés curieux de voir comment il accommode les principes proclamés par M. Ie ministre de l'Intérieur dans sa fameuse circu laire sur les écoles d'adultes avec ceux que M. Al- pbonse Vandenpeereboom a aidé a faire prévaloir au Congrès liberal de 1846, iequel a fait de la secularisa tion de l'enseignement public un des dogmes du libé ralisme beige. II sera non tnoins interessant de con- naitre les motifs qui onl decide M. le ministre a confier l'administralion communale de Namur au parti cleri cal, alors que nos amis poiiiiques siégeaient en majo- rité dans le Conseil. Si ces acles el bien d'autres dont la presse libérale s'est èmue ne signifient pas que M. Alph. Vandenpee reboom a senli le besoin, en vue des elections pro- chaines, de se rapproeher des catlioliques et de leur donner des gages de sa moderationsi, nonobslant ces actes, le Progrès nous prouve que son patron est resté fidele aux traditions du Congrès libéral, nous ne demandons pas mieux que d'admettre ses explica tions, car nous n'avons jamais été, le Progrès le sail bien. hostiles a la candidature de M. Vandenpeereboom et nous ne demanderions pas mieux que de pouvoir l'appuyer encore aux elections de 1868. Mais que le journal doctrinaire ne oomple pas nous payer de vaines protestations. Les fails sont precis, patents, calegoriques et ce n'est pas en se répandant en declamations et en injures qu'il Iriomphera des de fiances qu'ils out éveilies, non pas seulement, eomme il feint de ie croire, parmi les journaux avancés, mais chez les organes les plus devoués a la politique tninis- térielle, leis que la Meuse, le Journal de Liége, YEtoile beige, le Précurseur et la Vérité de Tournai. Le temps ou Ie Progrès ótait cru sur parole est passe. II faut qu'il en prenne son parti et qu'il se resigne a être discuté. Puisque notre confrère annonce des explications, qu'il n'oublie pas de nous dire comment il se fait que VEcho du Parlement lui laisse le soin de disculper M. Vandenpeereboom. Pendant prés de quinze jours, les journaux libèraux de toutes les nuances, depuis 1'Echo de Liége jusqu'a la Revue de Namur, ont accu- mule contre M. le ministre de l'Intérieur les plus graves accusations. Comment comnrendre que 1'or- gane avoue du ministère, I 'Echo du Parlement, u'ait pas trouve une parole pour Ie dèfendre et abandonne cette mission a un petit journal de proviuce? Voila qui confond tout Ie monde et sur quoi le Progrès fera bien, dans l'intérêt de son patron, de fournir des «claircissements acceptables. Nous lisons dans la Meuse M Alph. Vandenpeereboom, ministre de l'lnté- rienr, vient, nous assure-t-on, d'envoyer sa dèmission au Roi. Depuis quelque temps déja, on parlait de cette demission. On sait, en effel, que M. Vandenpeereboom se trouvait en dissentiment avec plusieurs de ses col- lègues au sujet des principes sur lesquels repose la nouvelle organisation qu'il a donnèe aux écoles d'a dultes. II est probable aussi que le vote de plusieurs représentants de la gauche, dans l'élection qui a eu lieu avant-hier pour la nomination du président de la Chambre, n'aura pas étéetranger a la résolution prise par l'honorable ministre de l'Intérieur. Nous ne sommes pas en mesure de confirmer cette nouvelle de la Meuse. Dans tous les cas, nous ne sai- sissons pas le rapport politique qui pourrait exister entre les votes relatifs a l'élection du président de la Chambre et la dèmission du ministre de l'Intérieur. Indépendance VEcho du Parlement déinent en ces lermes la nou velle donnèe par la Meuse de la retraite du ministre de l'Intérieur La Meuse annoncait hier la dèmission de M. le ministre de l'intérieur. Cette nouvelle nous sur- prend, surtout en cette saison La session extraordi naire des Chambres est terminee la plupart des membres du cabinet sont en voyage ou vont prendre des vacances auxquelles ils ont assurément des droits. Nous apprenons que M. le ministre de l'intérieur compte partir dans quelques jours pour Paris et de la pour un tour de France qui se proiongera pendant plusieurs semaines II est done absolument invrai- semblable qu'il puisse être question d'une crise mi- nistérielle en ce moment. En ce moment, voila qui en dit plus que toutes les protestations du Progrès. Les denegations de I'Echo du Parlement ne satisfont pas pleinemenl YEtoile beige. Voici en quels termes ce journal s'exprime au sujet de la dèmission de M. Vandenpeereboom o Pas plus aujourd'hui qu'hier, nous ne savons rien de positif au sujet de la dèmission de M. le mi- nislre de l'Intérieur. Mais nous avons entendu dire, et nous repétons sous loute reserve, qu'en effet M. Vandenpeereboom aurait donné sa demiésion et qu'en attendant qu'il eül plu au Roi de lui donner un successeur, c'est M. Bara, tninislre de lajus- tice, qui serail chargé de l'interim du département de ['Interieur. La session aura été courte, mais les épisodes n'au. ront pas manqué. a la Chambre surtout que l'on ne convoquait que par dessus le marche. Mais que vou- lez vous? Cettè Chambre est tellement impatienle de la longueur de ses vacances qu'elle ne peut se de- fendre de donner de la pature aux journaux. L'incident le plus remarquable et le plus remarqué a été sans contredit la déconvenue de M. Ernest Van denpeereboom, qui, décidément a présidé pour la dernière fois ses collègues. Vous le savez, il n'a été après une épreuve malheureuse élu que par la majo- ritè stride des voix. Au grand étonnement de tout le monde, il a acceplé le mandal qui lui était offert de si mauvaise grêce, et nous l'avons entendu rernercier la Chambre de la nouvelle marque de confiance qu'elle luiavait accordèe. o Franchement, il efit mieux feit de refuser carrément, mais je suppose qu'il n'a acceptéque pour óter a son compétiteur M. Nothomb toute chance d'arriverau fauteuil. Quelle est la cause de eet échec de M. Vandenpee reboom? Est-ce un manque de confiance de la part de ses collègues9 Mon Dieu non, mais en vérité, il faut bien avouer que M. Vandenpeereboom ne dis- tinguait pas toujours du premier coup les amende- ments, de la proposition principale et des sous-amen- dements. II manquait d'autorité pour ramener les orateurs dans le fond du débat. Est-ce pourcela qu'il a échouè? Je ne sais. Peut-être trouvait-on assour- dissant le bruit continuel de ce maillet qu'il agitait sans cessel C'est possible. Dans tous les cas, il est bien positif qu'il n'acceplera pas de nouvelle candi dature. Par qui sera t-il remplacé au mois d'octobre C'est la une question a laquelle il est bien difficile de ré- pondre. Plusieurs représentants ont accordé leurs suffrages a votre éminent deputé, M. Dolez; mais je crois savoir que c'est sans l'avoir consulté. M. Dolez n'accepterait pas, je pense, de candidature, et, dés lors, M Orts qui, lui, est tout disposé a accepter, serail evidemment noinmé. Beaucoup tiennent, en effet, a donner une part de satisfaction a la ville de Bruxelles dont la represen tation ne comprend aucun ministre et aucun digni- taire, a l'exception de M. Van Schoor, questeur du Sénat. Gazette de Mons.) Association internationale des Amis de ia paix. Nous recevons la circulaire suivante Messieurs, Des circonstances récentes ont montré que les plus grandes difficultés internationales peuventêtre tran- chées pacifiquement. Deux puissances de premier ordre étaient a la veille de se faire une guerre qui menacait-de devenir européenneen quelques jours, un congrès a rétabli la paix el l'Europe peut respirer un instant. Cette solution, que des raisons spèciales, inutiles a rechercher ici, ont si heureusement rendue possible pour la question du Luxembourg, ('opinion publique peul, si elle le veut, la faire accepter en toute occasion et l'appliquer regulièremenl a tous les cas de guerre. Car i! n'est pas de conflits que la raison el la justice ne puissent resoudre mieux que le hasard des artnes. Jadis, la force décidait des intéréts ou des passions d'homme a homme, de ville a ville, de province a pro vince. Aujourd'hui, des institutions complètes, de puis les tribunaux de paix jusqu'aux assemblées par-

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 1