JOURNAL D'TPRES DE L'ARRONDISSEMENT
YPRES, Biniaoche
Cinquième année. W° 36
8 Septeinbre 1867.
Paraissant le dimanche.
PHIX D'ABOINEMEHT
POUR LA BELGIQUE
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Ypres, 9 Sieptembre 1889.
Les beaux jours du Congres catbolique sont passés.
Déja la session de 1864 n'avait pas valu grand'chose
celle de 1867 tie vaut plus rnêrne qu'on s'en occupe.
Ce n'est pas que le comité ait épargné sa peine. II
avait prodigué les appels les plus chaleureux, les plus
pathéliques, aux notabilités cléricales du tnonde ca-
tholique; mais les notabilités, parat»,-ilont fait la
sourde oreille et, fante des Montalembert, des de Bro-
glie el des Wiseman, on a cherché a se rattraper sur
la quantité en enrolant, de grè ou de force, une mul
titude de cures campagnards, raccolés un peu par-
tout et principalement dans nos provinces flamandes.
A Dieu ne plaise que nous medisions de ces braves
gensl S'ils nous maltraitent parfois dans leurs ser
mons un peu plus que la charité chretienne ne le
permet, l'ardeur de leurs conviciions excuse jusqu'a
un certain point leur intolérance, et nous serions
d'autant plus mal venus a nous plaindre que leurs
violences de langage plaident contre la cause qu'ils
defendent; mais on voudra bien convenir avec nous
que leur présence dans une assetnblée, si nombreux
qu'on les y compte, n'est pas de nature a en rehaus-
ser l'éclat ui a donner une grande autorité morale a
ses deliberations.
A défaut de notabilités européennes, si, du moins,
on avait pu compter sur quelques-uns des priuci-
paux membres de la droite p irlementaire. Mais
non les Notbomb, les de Theux, les Schollaert
se sont excusés les uns après les anlres sous difife-
reots prétextes, et il a fallu se contenter, pour lout
potage parlementaire, de MM. Dallafaille, Jacobs et
Van Overloop.
Qu'est ce que cela signifie, si ce n'est que le monde
catholique lui-mêtne comprend enfin que ces grands
débats sont plus dangereux qu'utiles au triompbe de
la bonne cause? La discussion, le libre examen sont
des moyens de propagande essentiellement liberaux
el qui ne peuvent tourner, en definitive, qu'a l'avan-
tage de la liberté. L'Eglise en a d'autres qui lui sont
propreselle ne discute pas, eile impose. Elle ne
cherche pas a persuader, elle terrorise. Les congres
ne sont pas faits pour elle. La cbaire et le confession-
nal, a la bonne heu-e.
Le cas de 51. Delaet.
Un homme bien embarrassé en ce moment, c'est
M. Jean Delaet, le grand démocrate anversois.
M. Jean Delaet avait cotnpté qu'une fois sous les
verroux, Jan Van Ryswyck allait s'empresser de
confesser ses erreurs et d'unplorer la clémeoce de
son crèancier.
Jan, s'était-il dit, n'est pas homme a se faire a la
vie de la prison. Deux j >urs de claustration le ren-
dront souple comtne un gant. Rien ne sera plus facile
que de lui arracher une rètractalion. La rétractation
obtenue, je lui rends la liberté et la Be!gique eutière
celèbre ma grandeur d'ame.
Ce n'etail pas trop mal combiné. Malheureusement,
quand on a un hóte, et surtout un hóle comtne M. Van
Ryswyck, c'est toujours un grand tort de compter
sans lui. Jan, que M. Delaet se flattait de réduire en
deux jours, Jan s'est parfaitement accommodè de sa
vie nouvelle et met résolutnent a la porte de sa celluie
les amis que son crèancier lui envoie pour l'amener a
une rétractation.
Un homme bien embarrassé en ce moment, c'est
M. Jean Delaet, le grand démocrate anversois.
Encore s'il avait l'espoir de palper un jour les écus
que le tribunal d'Anvers lui a libéralernent adjugés
Cinq mille francs sont une sotnme ronde qui console
de bien des déceptions. Mais Jan n'a pas un traitre
sou, et quant a espèrer que les libéraux d'Anvers se
cotisent pour lui payer la liberté de son debiteur,
M. Jean Delaet n'est pas assez naïf pour se nourrir
d'une semblable illusion.
Un homme bien embarrassé en ce moment, c'est
M. Jean Delaet, Ie grand démocrate anversois.
Car enfin, l'entretien de Jan n'est pas sans lui coü-
ler quelques beaux deniers par mais. Si Jan persiste
a ne rien signer, ce qui devient probable, et qu'il
faille le nourrir en prison pendant un an ou deux,
voila toute une grosse somme fort sottement dépen-
sée, sans compter qu'au lieu de voir la Belgique en-
tière célébrer sa magnanimité et son désintéresse-
ment M. Jean Delaet peut s'attendre a devenir bien-
tót l'objet d'une abomination universelle.
Un homme bien embarrassé en ce moment, c'est
M. Jeein Delaet, le grand démocrate anversois.
I.e Journal de Liége revient de nouveau sur la ques
tion Vandenpeereboom. II pretend qu'en annoncant
que M. le ministre de l'Intérieur avait envoyé sa de
mission au Roi, nous avons donné a ceite démission
le caractère d'une scission politique entre M. Van-
denpeereboom et plusieurs de ses collègues du Ca-
binet el de la majorité des Chainbres.
Le confrère reconnait que des dissidences existent
sur certaines questions entre les libéraux du Cabi-
net et de la Chambre et il ajoute que ces dissi-
dences n'ont pas donné lieu a des discussions plus
ou moins vives pouvant avoir le caractère d'une
scission politique.
Nous voudrions bien savoir quand nous avons pré-
lendu le contraire. Le Journal de Liége commet ici
la distraction de nous attribuer un langage peu
conforme a celui que nous avons tenu, reproche
qu'il adresse fort gratuitement aux autres.
Quant au fait même de la démission de M. le mi
nistre de l'intórieur, et a son intention de se retirer
dans un délai plus ou moins rapproché, l'avenir nous
dira lequel a raison, de notre confrère ou de nous.
[La Meuse).
1 II parait que M. Alph. Vandenpeereboom, ministre
de l'interieur, tient a fuvoriser quelque peu le College
des Jesuites de Mons.
C'est ainsi que dans le Moniteur de lundi nous re -•
marquons que deux professeurs du Collége de Saint-
Stanislas, MM. De Wouters, professeur de mathóma-
tiques, et Vandesype, professeur de rhétorique, font
partie du jury de gradué en lettres, landis qu'un seul
professeur de notre Athénée royal, M. Damoiseaux,
est appelé a être examinateur.
Notre Athénée royal aurait pu en toute justice
être mieux partagé. Gazette de Mons).
On s'occupe beaucoup depuis quelques jours en
notre ville des prochaines nominations de juges de
paix et l'opinion publique désigne unanimement pour
le le' canton d'Ypres le titulaire actuel du secoud
canton et pour celui-ci le juge de paix de Poperinghe.
La longue résidence de M. de Ghelcke dans le canton
de Poperinghe et les services qu'il y a rendus parient
hautement pour lui et nous comprendrions d'autant
moins un nouveau passe-droit a son égard que les
compétiteurs pour la place d'Ypres qu'on nous a nom-
més les seuls, dit-on, qui se présentent, sont
dépourvus de tout tilre sérieux. Espérons que le fa-
voritismene tiendra pascette fois encore lieu de loutes
choses1
flicmin de fer Ostende- Armentières.
Nous avons fait connaitre nos lecteurs que le
contrat provisoire conclu entre Ostende-Armentières
et Blankenberghe-Bruges et ayant pour objet l'exploi-
tation de la première de ces lignes, n'avait pas été
rendu dèfinitif.
La Société générale d'exploitation de chetnins de
fer s'est entendue avec la Société d'Ostende-Armen-
tières pour ('exploitation de sa ligne.
Voici les principales clauses de la convention in-
tervenue entre ces deux sociétés
La Société génerale aura, pendant toute la durée
de la concession, l'exploitation de la ligne d'Os-
tende a Armentières divisée en qualre sections,
savoir
1. Section Ostende a Thourout.
2. Section Thourout a Ypres.
3. Section Ypres a Warnêton.
b 4. Section Comines a Armentières.
L'exploitation se fera par sections, au fur et a
mesure de l'achèvement complet de chacune d'elles
et de leur reception définitive par les fonctionnaires
du gouvernement.
Toutefois la première section sera livrée a l'ex-
ploitation le plus lót possible et moyennant préavis
b d'un mois par la Société d'Ostende a Armentières,
n ètant entendu que les batiments de station pour-
rontn'être pas lerminés avant le lerjanvier 1868.
Quant a l'ordre d'exécution des trois sections qui
restenl a conslruireil est expressément entendu
que, dans C int ér ét des deux parties contractantes,
v la construction des deuxième et troisième sections
ne sera commencée qu'après l'achèvement complet
de la section de Comines a Armentières.
o La ligne d'Ostende a Armentières sera considé-
rée comme fesant partie du réseau exploitè par la
Société générale; il n'y aura point lieu, par consé-
quent, a répetition de frais fixes pour le transport
parcourant d'autres lignes de son réseau'.
b Les recettes brutes afferentes a la ligne d'Ostende