se ferait sans le contróle du pouvoir exécutif, restau- ration qui se ferait demain sans reserve avec une li- berlé inconnue même a l'époque oü florissait l'ancien régime. M. Jacobs est avocat, et de plus législateur. üéputé d'une ville commerciale, quoiqu'il ait de l'inteiligence descommercantsune pauvreidéé, commeil l'a prouvé dans la discussion relative a la juridiction commer ciale, il s'occupe par devoir du projet de révision du Codedecornmerce.il connait les propositions de la sec tion centrale sur le régime a appliquer aux sociètés anonymes il les a eues en vue lorsqu'il a formulé son voeu au Congrès de Malines. Ces propositions de la section tentrale tendent a laisser les sociètés ano nymes se constituer librement sansautorisation préa- lable du gouvernement, en augmentant seulement la responsabilité des directeurs et des administra teurs. Ces propositions deviendront loi. Tout le fait présager. M. Jacobs, adversaire de la tutelle ministérielle, ne les combattra pas, surtout avec le dèsir qu'il a d'appliquer ce regime aux asso ciations religieuses. Repoussant la loi qui leur refuse la stabililé el la durée, il repoussera aussi la loi qui fe rait dépendre cette slabilité et cette durée du bon plaisir d'un ministre. 11 votera la libre constitution de la personnification civile des associations commercia- Ies et industrielles demandant pour toutes les asso ciations religieuses ou autres, le droit appliqué aux associations commercialeset industrielles, il deraande done pourelles la libre constitution de la personnifica tion civile, sans aucun contróle. C'est aller plus loin que M. Nothomb c'est faire plus que n'aurait osé faire le projet de loi de 4857. La loi sur les faillites. Révision. Une révision de la législation sur les faillites, con- séquence de la loi qui abolit la contrainte par corps, est demandée par les chambres et les tribunaux de commerce de France. Voici, d'après VOpinion natio nale, quelles sont les réformes proposées et soumises en ce moment au Conseil d'Etat Dans la plupart des faillites, les commercants ne dé- posent leur bilan qu'après avoir épuisé toutes leurs ressources actives soit par des paiements aux créan- ciers qui les poursuivent avec plus de rigueur, soit par des actes qui font passer le plus certain de leur actif entre les mains de quelques-uns au préjudice de la masse. Quelques-uns mettent profit Ie retard dans le dépöt de leur bilan pour détourner ou dissimuler une partie de leurs biens. D'autres, enfin, doublent leur passif au moyen d'une circulation de billets de complaisance. Le commerce de ces billets a pris depuis quelque temps un développemenl qui crée un véritable dan ger pour nos principales places commerciales, surtout pour la place de Paris, el qui suscite des plaintes una- nimes. Des entreprises spéciales, fooctionnant au grand jour, slimuient la creation de billets sans cause, pour en procurer, moyennant commission, l'echange entre personnes qui ne se connaissent pas. Par cet abus, la loi est constamment violée, et cette violation a pour résultat la diminution des dividendes et ['augmentation du nombre des faillites, dont les opérations sont clóturées pour insuffisance d'actif. L'intervention des prétendus établissements de credit qui font circuler les billets de complaisance n'appa- rait, d'ailleurs, en rien sur les titres et les tiers, quj ne peuvent la soupconner, demeurent en définitive victimes de leur confiance. En vue de remédier a tous ces abus, on propose d'introduire dans la loi des adoucissements qui la fe- ront moins redouter des debiteurs honnêtes et de ren- dre en même temps plus sévères la répression des dé- lits et des crimes commis dans les faillites. La dernière réforme demandée a ia sollicitude des conseils du gouvernement concerne le privilege des propriélaires dans les fadlites. Ge privilége, qui attri- bue au propriétaire le droit de se faire payer avant tous les autres créanciers le montant total des loyers écbus et d écheoir, est véritablement exorbitant. II permet a celui qui n'a encore rien fourni de s'enrichir au détriment et avec les biens de ceux qui ont livré leurs capitaux et leurs marchandises, et dont le dé- sastre devient ainsi irremédiable. Enfin, la procédure serait simplifiée en vue d'impri- mer a 1 expédilion des affaires une marche plus ra- pide et plus conforme a l'iniérêt de tous. Le ministre de la justice est, assure-t-on, entière- ment favorable a une révision dans ce sens de la lé gislation sur les faillites, et un projet de loi est en voie de préparation. Le nouveau Décalogue. Le Mémorial de Spa donne le texte du nouveau Decalogue en usage dans nos corporations religieuses. Nous nous empressons de le reproduire 4Un seul Dieu tu adoreras C'est le Veau d'or du bon vieux temps 2. Par ce Dieu tu ne jureras Que pour tromper les pauvres gens 3. Les dimanches tu garderas En nous donnant un peu d'argent ■4. Tes père et mère honoreras S'ils t'ont permis d'être ignorant 5. Homicide point ne seras Que pour tuer un mécréant 6. Luxurieux point ne seras A moins que d'être en un couvent 7. Le bien d'autrui tu ne prendras Que pour l'offrir au Tout Puissant 8. Faux témoignage ne diras Que pour mentir plus saintement 9. L'ceuvre de chair dèsireras A la Maikbode seulement: 10. Bien d'autrui tu convoiteras Pour l'avoir n'importe comment. ACTES OFFICIELS. Ministère de la guerre. Nominations. Par ar- rêté royal du 25 de ce mois, sont nommés dans les différentes armes, savoir Dans Vinfanterie. Major.Le capitaine de 4T° classe Bonté, du 5e régiment de ligne, aide de camp provincial. Capitaine de deuxième classe. Le capitaine de 3" classe Michel, du 40° régiment de ligne. Lieutenant. Le sous-lieutenant Wilmotte, du 40" régiment de ligne. Dans la cavalerie. Capitaine en second de 4" classe. Le capitaine en second de 2° classe Mignolet, de l'ècole de cava lerie. Capitaine en second de deuxième classe. Le lieu tenant Lemercier, des guides. Lieutenants. Les sous-lieutenants Bayet, du 2s chasseurs, Coucke, des guides. Par arrêté royal du 24 de ce mois, sont nommés sous-lieutenants d'infanterie les éleves de l'école mili taire dont les noms suivent Sauveur, comte d'Arschot, Chatelle, Ronstorff, Pitsaer, Braeckman, De Codt, Termonia, Yerhaenen- Les sous-lieutenants comte d'Arschot, Pitsaer et De Codt, nommés par le présent arrêté, pourront, ul- térieurement obtenir leur passage dans la cavalerie en conservant leur ancienneté. I'AITS DIVERS. C'est lundi 23 septembre, midi 51 minutes, que l'été a fini el que l'automne a commencé. Aucune modification ne devant être apportée au service des trains de voyageurs, il ne sera pas pu- blié d'affiches nouvelles le 4,r octobre prochain. Deux retards dans l'arrivée des trains ont signalé la journée du 23. 11 paralt que quelque chose s'était détraqué dans la station ou aux environs de la station d'Ypres et la locomotive du train de marchandises a dü venir au secoursdit - onde celui des voya geurs. Le soir, le dernier train était aussi notablement eu retard sans qu'on en connaisse la cause. Peut-étre n'y en a-t-il pas. Nous lisons dans le dernier numéro de 1 'Office de publicilé M. le ministre de l'intérieur n'est pas seul a faire son tour de Francele Figaro annonce que la grande-duchesse de Gérolstein est en train d'accom- plir le sieo Lundi 23 courant, une rixe a eu lieu entre Moors lede et Passchendaele, sur la ligne en construction du chemin de fer de Roulers a Ypres, entre neuf indivi- dus pour Ia plupart ouvriers employés aux travaux de la voie. Dans la mêlée, le sieur CCharles, fils d'un fermier de Moorslede, a recu deux blessures assez graves a l'aide d'un instrument contondant, l'une au- dessusde l'oeil droit, l'autre derrière la tête. Une autre rixe a eu lieu entre Zillebeke et Zand voorde. Le parquet d'Ypres s'est rendu sur les lieux. Nous apprenons de source certaine, que les mili ciens de la classe de 1865 des régiments d'infanterie vont être renvoyés dans leurs foyers le 4er octobre prochain. L'effectif des régiments d'infanterie sera réduit, par cette mesure, 4,275 hommes. Nous apprenons également, qu'a partir de la même date l'effectif de l'artillerie sera réduit a 4,280 hommes. Le dernier bulletin de la peste bovine, publié par le journal officiel des Pays-Bas, est négatif comme le précédent. II n'y a pas eu de cas de maladie pendant la semaine qui s'est écoulée du 8 au 4 2 septembre, de sorte que l'espoir d'une délivrance compléte se raffermit de plus en plus en Hollande. La situation n'empire pas non plus en Angleterre pendant la semaine close le 7 septembre, il n'y a eu qu'un seul cas d'épizootie dans une localité voisine de Londres. Jusqu'ici il ne s'est pas produit de nouveaux foyers de typhus dans la Bavière rhénane m.iis il n'en est pas de même malheureusement dans l'empire autri- chienle mal y sévit encore dans un grand nornbre de localités, notamment en Hongrie, en Gallicie, en Moravie et dans la Basse-Autriche il n'y a plus que la Bohème et la Haule-Autriche qui ne soient pas infectées et qui puissent encore exporter leur bétail. En Belgique, la réouverture des marchés parait donner une vive impulsion au commerce. Les tran sactions sont nombreuses, et toutes les localités dont l'épizootie avait fait supprimer les foires sont heu- reuses de voir reparaitre l'activité de leur ancien trafic. Journal de la Société agricole du Brabant.) La peste bovine vient d'éclater au Jardin d'acelima- tation de Liége lundi matin un cerf et plusieurs moutons ont été abaltus, les precautions ordinaires ont été prises. L'uniforme de l'armée sera prochainement changé. On assure que le ceinturon qui se place au-dessus de la tunique et qui gêne les mouvements des bras sera entièremeul modifié. Les boudins qui garnissent les épaules des fantas- sins d'une facon peu agréable, seront également chan ges. Le képi avec ses gourmettes et visières en cuivre, reconnu trop lourd, on donnerait une autre coiffure a nos soidats. II n'y aurait rien de décidé encore sur la couleur et la forme du pantalon, mais il parait qu'on renoncera a la couleur gris-pêle trop salissant pour le pays. Si nous en croyons les on dit, l'équiperaent de la troupe serait beaucoup simplifié et amélioré. La question du serment religieux qui a provoqué de si vifs débats dans la presse beige, il y a quelque temps, vient d'être résolue en Angleterre dans un esprit de large tolérancenous lisons dans le Mor ning-Post A dater du 1" octobre, les jurés dans les causes civiles ou criminelles qui, pour des motifs de con science, ont des objections contre la prestalion du serment, sont autorisés a faire une affirmation ou déclaration du serment requis. Un pavé dïours. Un journal jette a la tête de M. Langrand le pavé suivant Le tact, la süreté du coup-d'oeil, la hauteur de vues dont M. Langrand a fait preuve jusqu'ici, et qui se manifesteront un de ces jours, par un important pro jet qui est en ce moment a l'etude, vont appeler sur les valeurs patronées par cet habile financier toute l'attention des spéculateurs. Bourn 1 attention I vous allez voir ce que vous al- lez voir. On lit dans le Mémorial de Lille M. Edouard Brame, ingénieur des ponts et chaus-

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 2